Au centre, des dalles marbrées menaient à un banc blanc derrière lequel il y avait de magnifiques bosquets d hortensias dont les couleurs chatoyantes des fleurs oscillaient du bleu au pourpre.
Kloos s'en étonna, mais sans être réellement surpris. L'expérience lui avait appris que les crapauds, comme on les appelle dans les services de police, gravitaient souvent dans la même sphère. Tous les gros bonnets ont été un jour de petits malfrats.
Bien entendu, il fallait compter sur le facteur chance qui était primordial et la chance se permettait de sourire, quelques fois, en de rares occasions, aux forces de l'ordre. Pour provoquer la fortune, il fallait comme disait les gendarmes, remuer la merde.
N'oublie pas que dans une enquête, tu dois avoir en permanence un mot en tête, le doute, le doute de tout, à chaque instant, des victimes et des mis en causes, dans ce métier rien n’est certain.
Gabriel ne comprenait rien, il tentait de se débattre, mais
Eronis l'encadrait fermement de son gros bras, comme si le
jeune homme n'était pas plus lourd qu'un chiot. Il lui était
impossible de se dégager. Gabriel avait le visage face à deux
hommes à la carrure impressionnante qui suivaient le magister
et rendaient toute fuite impossible.
Soudainement de l'eau provenant des murs et du sol
gravita autour d'eux.
Voyant cela, Eronis le posa à terre sans ménagement, le
poussant contre le mur du couloir et se mit face à lui. Gabriel
grimaça en sentant une pierre percuter son dos. L'homme le
fixait de ses gros yeux noirs au-dessus desquels d'épais sourcils
broussailleux étaient accrochés rendant son regard encore plus
menaçant. Les dents serrées, il lâcha de sa voix grave:
«Ah, je te préviens mon garçon, pas de ça avec moi.» Il
leva la main, immédiatement une multitude de pierres
menaçantes se dirigea vers Gabriel et se stoppa à moins de vingt
centimètres de son visage.
la justice pardonne moi plus