Sa bouche semblait faite pour les baisers, avec ces lèvres pleines, cette déclivité coquine. Et faite pour bien d’autres choses, comme celle dont ils avaient été les témoins quelques instants auparavant dans le salon voisin. Ce souvenir le fit geindre de désir contre ses lèvres et, à sa grande surprise, elle profita de ce qu’il écartait un peu les siennes pour y glisser la langue et venir le goûter.
Il perdit toute raison. Passant une main dans ses cheveux, il rapprocha encore sa tête de la sienne, tout en la soulevant de l’autre bras afin qu’elle s’appuie de tout son corps sur son érection et sache bien à quoi il songeait. Qui il était.
Il était facile de laisser les émotions rejoindre les aspects physiques d'une relation. Ces deux aspects semblaient si bien aller ensemble ! Amour et passion. Mais pas toujours.
Qui peut dire si je ne vais pas trouver le bonheur auprès d’une débutante ? On ne sait jamais, les choses les plus surprenantes peuvent se produire…
...ces hommes sont souvent poussés vers des unions qu'ils n'auraient pas choisies s'ils n'avaient été tenus d'engendrer des héritiers pour perpétuer leur titre ou de remplir leurs coffres avec les dots de leurs épouses. Quand ils prennent une maîtresse, ils cherchent quelqu'un qui ne ressemble en rien à la femme qu'ils ont chez eux ou à celle qu'ils finiront par épouser.
Elle le désirait tellement que tout son corps l’appelait, que ses genoux tremblaient. Et le seul moyen d’être rassasiée consistait à se donner entièrement. Ce soir, elle allait le laisser la combler. Elle allait laisser ses désirs l’emporter.
Et au diable les conséquences sur son cœur.
Certes, elle avait toujours aimé faire l’amour, mais tout orgasme exigeait habituellement chez elle une montée en puissance, après de multiples préliminaires. Avec John, cela venait tout seul. Son corps réagit sans l’assistance de son esprit, et elle fut comblée en quelques à-coups.
Vous devez mettre ces hommes en état de chasse perpétuelle, sinon ils perdront vite tout intérêt. Et comme cette chasse ne comprendra pas le plaisir de votre corps, qui leur sera acquis, elle doit leur apporter autre chose. Votre réconfort. Votre compagnie. Votre approbation.
Une maîtresse n’aime pas son protecteur, pas plus qu’elle ne doit espérer qu’il puisse l’aimer en retour, quoi qu’il puisse affirmer dans les moments de passion. Trop de femmes de notre condition sont bernées par de belles promesses et de grandes émotions.
Une femme comme moi n’est pas cliente d’une boutique où le prince en personne vient parfois chercher ses livres. Je n’ai pas ma place dans les musées, ni dans les parcs, ni dans tous ces endroits fréquentés par la haute société.
Une fois marié, il resterait fidèle. C’était bien son genre. Quoi qu’ils aient pu échanger, ce serait bel et bien fini le jour où il demanderait à une demoiselle de l’épouser.