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4.19/5 (sur 1423 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Pennsylvanie
Biographie :

Elle a grandi dans une petite ville de Pennsylvanie. Au lycée, elle écrivait déjà des romans historiques. Après des études de théâtre, elle se plonge dans la littérature jeunesse.
Soeurs sorcières est son premier roman.

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J'en ai marre des corsets, des jupons, des souliers, marre des épingles à cheveux qui me transpercent le crâne, marre des nattes serrées qui me flanquent la migraine. Je suis lasse de m'efforcer d'être tout à la fois : jeune fille parfaite, mère de remplacement, enfant digne des attentes de son père, future épouse avenante...
Rien de tout cela n'est ce que je désire être ! Je n'ai qu'un désir : être moi, Cate. Cela ne peut donc pas suffire?
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Je suis sorcière. Mes sœurs sont sorcières. Mes meilleures amies sont sorcières. Croyez-vous que je souhaite voir les filles comme nous se faire brûler vives, ou noyer, ou pendre ? Je donnerai cher pour savoir comment mettre fin à ces atrocités, mais je n'en sais rien.
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On ne choisit pas ceux qu’on aime, dis-je un peu platement. Et ce n’est pas parce qu’ils sont impossibles qu’on cesse de les aimer.
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Une jolie petite fille un peu bizarre court moins de dangers qu'une jolie femme un peu bizarre
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La première mesure, en vigueur immédiatement, est l'interdiction faite aux femmes de travailler hors du foyer.
(...)
La seconde mesure, également en vigueur sans délai, est l'interdiction faite, à partir de ce jour, d'apprendre à lire aux filles. Nous ne pouvons rien, il va de soi, pour celles qui ont déjà appris, mais à l'avenir nous bannissons cet apprentissage, aussi inutile que dangereux.
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On dit que les nations sont façonnées par les guerres ; il se pourrait que les femmes aussi.
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Nous voici à la pointe de la mode, et je me sens à la pointe du ridicule.
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Extrait
Notre mère aussi était sorcière. Simplement, elle le cachait mieux.
Mère. Elle me manque. Pas un jour ne passe sans que je me dise : si seulement elle était là.
Tess court devant moi, droit vers la roseraie - notre refuge, notre seul lieu sûr. Ses ballerines dérapent sur le pavé, la capuche de sa cape glisse et libère ses boucles blondes. Je jette un coup d'oeil vers la maison. Pour une fille, sortir tête nue est interdit par les Frères ; et une jeune fille bien élevée ne court pas. Mais les grandes haies nous dissimulent. Tess ne risque rien.
Pour le moment.
Je la rejoins au pied d'un érable, où elle m'attend en donnant des coups de pied aux feuilles mortes. Ses petites dents nacrées mordillent sa lèvre inférieure et elle bougonne : «Je déteste l'automne. Tout a l'air si triste.
- Moi, je l'aime bien.»
Il y a quelque chose de tonique dans l'air piquant de septembre, dans le bleu perçant du ciel et le jeu des orangés, des rouges vifs et des ors. S'ils le pouvaient, sans doute, les Frères interdiraient l'automne. Trop beau. Trop voluptueux.
«Mais regarde, dit Tess, désignant le treillage où pendent des clématites fanées. Tout est en train de mourir.»
Je devine ce qu'elle va faire un quart de seconde avant qu'elle passe à l'acte. «Tess, non !»
Trop tard. Elle clôt les yeux à demi. L'instant d'après, c'est l'été.
Pour ses douze ans, Tess est terriblement précoce. Au même âge, mes dons à moi étaient bien moins développés. Déjà, les tiges pendantes se redressent, les corolles s'entrouvrent, blanches et fraîches. Les chênes se couvrent de feuilles neuves. Des lis et des pivoines oscillent vers le soleil, célébrant leur résurrection.
«Teresa Elizabeth Cahill ! Annule-moi ça tout de suite.»
Elle se penche vers des lis d'un jour pour humer leurs trompettes orangées, puis lève vers moi un regard enjôleur, d'un gris très doux.
«Juste un instant, Cate. C'est tellement plus joli !
- Tess.» Mon ton se veut sans réplique.
«Mais alors ça sert à quoi, tout ça, si on n'a même pas le droit de rendre les choses plus belles ?»
Pour ce que j'en sais, tout ça ne vaut pas un fifrelin. Je fais la sourde oreille.
«Tess, qu'est-ce que j'ai dit ? Tout de suite. Avant que John ou Mrs O'Hare sortent et voient ce que tu as fait.»
Très bas, elle marmonne un reverto. Et encore, si elle le prononce, c'est pour mes oreilles. Contrairement à moi, elle n'a pas besoin d'énoncer les formules à voix haute.
Aussitôt, les clématites piquent du nez. Les feuilles mortes craquent sous nos pieds. Les impatiens se recroquevillent. Tess se renfrogne, mais au moins elle m'obéit ; je n'en dirais pas autant de Maura.
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À quoi bon tous mes pouvoirs si je ne peux même pas venir en aide à ceux que j'aime ?
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Le potage est trop salé,mais mangeable; la morue n'est pas mauvaise,mais sans intérêt.Toutefois,lorsque Lily apporte le plat principal,ce rôti grisâtre et manifestement bien trop cuit m'inspire les pires pressentiments.Je répugne à me plaindre a Miss O'hare,mais je trouve humiliant de servir à des invités une viande qui a tout de la semelle bouillie.
Sauf que...La première bouchée me détrompe: ce boeuf est fondant,au contraire.Je me sers une cuillerée de cette sauce à l'oignon qui ressemble à de l'eau de vaisselle:elle est relevée à la perfection!Après avoir gouté à la purée;crémeuse à souhait,je n'ose plus testé autre chose.Les haricots verts flasques,l'épouvantable courge,d'ordinaire irrémédiablement ramollie:je sais d'avance que tout cela est divin.
Je garde les yeux sur la porcelaine bleue du service de grand-mère.Tess m'avait promis! Améliorer le souper pour le plaisir de Père est une chose-malgré le danger indéniable,il est peu probable qu'il décèle jamais la supercherie-,mis prendre le risque de le faire devant des invités...
Je lui jete un regard noir,elle fait non de la tête,non elle n'y est pour rien.Nous nous tournous en même temps vers Maura.Tout à la conversation entre Mrs Corbett et Elena,elle feint de ne pas nous voir.
Je me concentre sur mon assiette et repousse l'illusion jusqu'à disparition complète.la bouchée suivante nécessite une mastication acharnée.Découragée,je laisse revenir le sortilège.IL faudrait être fou pour choisir délibérément d'ingurgiter des horreurs pareilles.
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