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Citations de Jill Santopolo (39)


Tu m'as façonnée. Le savais-tu? Toi. Le 11 sep-tembre. La personne que je suis, les choix que j'ai faits. C'est toi, et ce jour-là qui les avez tous determinés.
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-N'oublie pas qu'il y a une différence entre aime et être fou de quelqu'un
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Et je l'aimais - je l'aime sincèrement. C'est juste que je ne l'aime pas de la même façon que je t'aimais - que je t'aime.
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-Lu, le problème quand on vit dans l'instant, c'est que par définition, on ne fait pas de projets d'avenir.
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-Alors, merci d'avoir empli de lumière un jour sombre.
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-Qu'est-ce qui fait qu'une vie est utilisée à bon escient? as-tu demandé.
-C’est ce que j'essaie de déterminer. Je crois que ça a un rapport avec ce qui reste, après nous - dans un sens positif. Si on quitte le monde un peu meilleur qu'on l'a trouvé, alors on a bien employé son temps.
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- çà va, dit-elle. Quelqu'un pourra faire signé à Kristin quand elle repassera ? J'aimerais un autre café.
Elle tourna ensuite la tête ; mais pas pour chercher la serveuse. Son attention rivée sur la porte, elle attendait que son père revienne à table. Elle n'était pas invulnérable. Loin de là.
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Je savais le mépris de ces gens, je savais leur violence, je savais combien l’être humain peut devenir un monstre quand on lui montre la faiblesse à abattre. La colère et l’indignation étaient plus fortes et enjambaient la peur. Je me suis approchée du groupe.
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C’était agréable de flâner en toute illégalité, c’est-­à-dire quand les autres travaillaient et que j’étais censée moi-même réviser mon bac. Ne rien faire, se laisser porter par ce qui venait, par cette ville qui finirait peut-être par reconnaître en moi la petite fille que j’étais, qui entreverrait peut-être la jeune femme que je serais plus tard. Il fallait qu’il y ait un avant et un après cette fugue. Il fallait qu’elle soit le point de départ de quelque chose de grand. Je voulais partir chercher le trésor que me promettait mon destin. Je ne pouvais plus me contenter de laisser ma mère se charger de mon présent, et de mon avenir.
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Avec Maman, on se parle avec des mots en français. Je n’ai pas besoin d’apprendre des mots en anglais pour parler en français avec Maman. Les mots que Maman dit quand ça ne va pas, les mots qui font du bien, comme « Je t’aime », Maman me les dit en français. L’anglais ce n’est pas aussi important qu’une brosse à dents.
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À l’école, on a des cours d’anglais. Je ne comprends pas l’anglais. Je ne comprends pas pourquoi il faut parler avec des mots d’une autre langue. On se parle tous avec des mots en français, alors je ne comprends pas pourquoi il faut apprendre des mots en anglais qu’on n’utilise pas parce qu’on se parle avec des mots en français. La maîtresse me dit de faire un effort parce que c’est important l’anglais dans la vie. Mais je ne comprends pas pourquoi c’est important parce qu’on ne s’en sert pas.
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Il faut toujours une norme et un moule. Et en même temps ces jeunes crétins se disent « rebelles », parce que c’est un mot qui donne des ailes, mais ce n’est qu’une bande de pauvres ados en mal de sensations fortes, de grands morveux mal dégrossis qui prennent les lampes torches de leur téléphone portable pour des comètes. Il y a eu des graffitis avec nos deux prénoms, des images obscènes ; je sais qu’il y a eu une page FB imaginant le roman de nos minables aventures porno ; je sais que Victor en a beaucoup souffert. Je sais qu’il a commencé à s’éteindre. Moi, de toute façon, c’est uniquement ma mère qui me pousse chaque jour dans l’arène.
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J’avais naïvement cru, comme dans les contes de fées, que Lyon avait le pouvoir magique de faire parler ses pierres et murmurer ses pavés ! Rien de tout cela n’arriverait, rien ne se passerait : cette fugue resterait, comme mon existence, inachevée.
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Explorateur, c’était le métier de l’aviateur du Petit Prince, et aussi celui de Saint-Exupéry, en quelque sorte. Le Petit Prince était à la fois explorateur et encadreur de rêves, car il prenait soin de sa rose et la mettait sous globe. Saint-Exupéry encadrait finalement ses rêves dans ses livres. Donc le métier que je voulais faire était Saint-Exupéry, ou à défaut Petit Prince.
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Rester inachevée, c’est laisser toutes les portes ouvertes, peut-être pour éviter que mes pas ne soient par avance écrits. Le temps est une sorte de brume diffuse dans laquelle on baigne, on se laisse porter, pour finalement comprendre un jour, bien tard, que cette image romanesque et éculée du temps qui coule et nous emporte comme un fleuve est une image bien réelle, et que tout ce que nous avons fait avant n’était qu’une « énorme et plate singerie ». Le temps est une personne vorace, insatiable, qui sait les berceuses magiques pour nous endormir, un opium qui nous abrutit pour mieux nous couler, nous grignoter, nous dévorer silencieusement. Le temps est sournois. Il fait croire à son immobilité et dès que nous avons les yeux fermés, que nous sommes rassurés et assoupis, il prend la fuite, notre vie entre les mains. Étais-je prête à tenter n’importe « quelle aventure à la gomme » ? Est-ce que l’entrée dans l’existence devait se jouer sur un lancer de dés ? Est-ce que, quel que soit le chemin que je choisirais, mon destin me rattraperait ? Est-ce que me laisser porter par ce qui venait représentait un destin suffisant ? Et était-ce un élan suffisant pour toute une vie ? Ce fichu destin était l’avenir que me réservait ma mère, l’avenir qu’elle avait planifié pour moi : médecine, recherche, reconnaissance. En ce cas, autant s’arrêter là, ne plus avancer, m’asseoir au bord du chemin et regarder le reflet des jours défiler. Autant laisser ma vie inachevée.
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Je n’ai pas l’âge d’Aragon quand il a écrit Le Roman inachevé ; je ne suis pas à l’âge de l’autobiographie. Les mots d’Aragon renvoient pour lui à des expériences qui me sont inconnues, notamment politiques ; mais c’est bien le propre du poète que de savoir s’adresser à tous comme à lui-même. J’ignore le sens exact de sa pensée comme il ignorait peut-être la portée que pourraient avoir ses vers sur une adolescente du xxie siècle. J’ai été la seule de la classe à aimer cette lecture, ce qui m’a valu d’être une fois de plus taxée par les autres élèves de fayote et de chieuse d’intello. J’ai aimé le titre du recueil d’Aragon, il m’a intriguée : Le Roman inachevé. Un recueil de poèmes intitulé roman, promesse romanesque ou bizarrerie littéraire ? Et surtout un livre qui annonçait d’emblée qu’il ne se terminait pas, un livre « inachevé ». Tant de choses dans ma vie me paraissaient inachevées. L’enfance qui n’en finissait plus de s’étirer, l’enfance et ses songes que je ne voulais finalement pas trop quitter.
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Les blagues et les expressions sont des signes que notre cerveau est capable d’une gymnastique intellectuelle, d’un « esprit » comme on disait dans les salons littéraires. Anatole en était dépourvu. C’était donc un hasard. J’avais dû mal entendre.
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J’avais toujours cette impression envahissante, désagréable et confuse de n’être rien, de n’être qu’un point obscur dans un univers qui tournait très bien sans moi. Je ne parvenais toujours pas à respirer à pleins poumons. J’avais le sentiment d’être en permanence oppressée par le temps, par le monde. Était-ce trop demander que de chercher qui j’étais vraiment, qui était cette Mina Degas qu’on m’avait collée sur le front ? J’avais besoin de silence et de solitude. Comme Anatole. Je me sentais plus d’affinités avec les étoiles qu’avec mes semblables. Comme Anatole.
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Maman dit qu’un animal c’est bien pour moi parce que je peux communiquer différemment avec lui. Avec Bubulle et Plouf, on ne communiquait pas beaucoup ensemble. Ils ne faisaient que des « plop » et je ne sais pas ce que ça veut dire, « plop », en langue de poisson rouge. Avec Minou, il y avait un peu plus de bruit parce que Minou miaulait, surtout quand il voulait qu’on lui donne à manger.
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Les autistes ont souvent des compétences mais malheureusement notre société n’est pas faite pour les accueillir.
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