Citations de Jill Santopolo (39)
Nous percevons tout à travers le filtre de nos désirs, nos regrets, nos espoirs et nos peurs.
Dans la vie, nous rencontrons certaines personnes qui, lorsqu'elles sortent de notre orbite, disparaissent pour de bon. Même si on les revoit, cela se solde par un rapide et banal "Tiens, comment ça va ?". Mais il y en a d'autres avec lesquelles on reprend la relation d'emblée là où on l'avait laissée. C'est extrêmement facile, comme si le temps intermédiaire était aboli.
J'étais radieuse. J'aimais un homme qui me rendait mon amour avec la même force. Qui m'aidait à choisir une robe pour une cérémonie de prix récompensant mes efforts, et le chemin parcourut. J'oubliais que tu voulais partir, que sous ce vernis d'allégresse, tu n'étais pas vraiment heureux. Parce que ce jour-là, tout semblait parfait.
Parfois, la vie semble avancer à tout petit train, avec une lenteur poussive, jour après jour, jusqu'à ce que survienne un événement qui vous force à vous arrêter et à prendre conscience qu'un temps considérable s'est écoulé sans que vous l'ayez vu passer. Une commémoration, un anniversaire, un jour férié.
Je ne sais pas pourquoi je t'ai rencontré ce jour-là, mais je sais qu'à cause de tout cela, tu as fait à jamais partie de mon histoire personnelle.
Maman dit qu’un animal c’est bien pour moi parce que je peux communiquer différemment avec lui. Avec Bubulle et Plouf, on ne communiquait pas beaucoup ensemble. Ils ne faisaient que des « plop » et je ne sais pas ce que ça veut dire, « plop », en langue de poisson rouge. Avec Minou, il y avait un peu plus de bruit parce que Minou miaulait, surtout quand il voulait qu’on lui donne à manger.
Il y a des moments qui changent la trajectoire d'une vie. Pour beaucoup d'entre nous, le 11 septembre a été l'un de ceux-là. Tout ce que j'aurais pu faire alors aurait été important, se serait gravé dans mon esprit, marqué au fer rouge sur mon coeur. Je ne sais pas pourquoi je t'ai rencontré ce jour-là, mais je sais qu'à cause de cela, tu fais à jamais partie de mon histoire personnelle.
"Nous ne révélons notre vraie personnalité qu'à ceux qui comptent le plus pour nous."
Tant de gens disent "je ne me doutais pas que je pouvais autant aimer avant..." et en général le "avant" est suivi de "la naissance de ma nièce" ou "d'avoir eu un bébé" ou "d'avoir adopté un enfant". Je ne me doutais pas que je pouvais autant aimer quelqu'un avant de te rencontrer, Gabe.
Parfois, une année semble durer une éternité, émiettée en petits fragments. Chaque fragment est si considérable qu'on dirait une vie à l'intérieur d'une autre vie.
Tu m'as façonnée. Le savais-tu? Toi. Le 11 sep-tembre. La personne que je suis, les choix que j'ai faits. C'est toi, et ce jour-là qui les avez tous determinés.
-N'oublie pas qu'il y a une différence entre aime et être fou de quelqu'un
Et je l'aimais - je l'aime sincèrement. C'est juste que je ne l'aime pas de la même façon que je t'aimais - que je t'aime.
-Lu, le problème quand on vit dans l'instant, c'est que par définition, on ne fait pas de projets d'avenir.
-Alors, merci d'avoir empli de lumière un jour sombre.
-Qu'est-ce qui fait qu'une vie est utilisée à bon escient? as-tu demandé.
-C’est ce que j'essaie de déterminer. Je crois que ça a un rapport avec ce qui reste, après nous - dans un sens positif. Si on quitte le monde un peu meilleur qu'on l'a trouvé, alors on a bien employé son temps.
- çà va, dit-elle. Quelqu'un pourra faire signé à Kristin quand elle repassera ? J'aimerais un autre café.
Elle tourna ensuite la tête ; mais pas pour chercher la serveuse. Son attention rivée sur la porte, elle attendait que son père revienne à table. Elle n'était pas invulnérable. Loin de là.
Je savais le mépris de ces gens, je savais leur violence, je savais combien l’être humain peut devenir un monstre quand on lui montre la faiblesse à abattre. La colère et l’indignation étaient plus fortes et enjambaient la peur. Je me suis approchée du groupe.
C’était agréable de flâner en toute illégalité, c’est-à-dire quand les autres travaillaient et que j’étais censée moi-même réviser mon bac. Ne rien faire, se laisser porter par ce qui venait, par cette ville qui finirait peut-être par reconnaître en moi la petite fille que j’étais, qui entreverrait peut-être la jeune femme que je serais plus tard. Il fallait qu’il y ait un avant et un après cette fugue. Il fallait qu’elle soit le point de départ de quelque chose de grand. Je voulais partir chercher le trésor que me promettait mon destin. Je ne pouvais plus me contenter de laisser ma mère se charger de mon présent, et de mon avenir.
Avec Maman, on se parle avec des mots en français. Je n’ai pas besoin d’apprendre des mots en anglais pour parler en français avec Maman. Les mots que Maman dit quand ça ne va pas, les mots qui font du bien, comme « Je t’aime », Maman me les dit en français. L’anglais ce n’est pas aussi important qu’une brosse à dents.