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Critiques de Jim Fergus (1286)
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Chrysis

Un ouvrage cle de mon point de vue dans l oeuvre de Jim Fergus. Un de ce qui, avec Mille femmes blanches lu quand javais 20 ans, reste inoubliable. Est ce car le point de depart est un tableau? Pour l histoire personelle de l auteur? Toujours est il que ce livre est une tranche de vie dune epoque si attrayante, vivante et exhuberante et cette heroine si singuliere. Chrysis est unique. Et le reste des annees la lecture achevee.
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Chrysis

Ce roman, inspiré de la vraie vie de Gabrielle " Chrysis " Jungbluth, raconte comment cette jeune fille devint une jeune peintre très talentueuse et aussi une figure du Paris des Années Folles.



Chrysis a 18 ans quand elle entre dans la seule école de peintre ouverte aux femmes. Son talent et son tempérament n'échappe pas à l'oeil d'un professeur. Parallèlement, Chrysis découvre les joies de la vie nocturne parisienne et c'est dans un café du quartier Montparnasse qu'elle croise la route d'un certain Bogey.



Bogey est un jeune cow-boy américain qui a quitté la ferme familiale pour rejoindre la Légion étrangère pendant la première guerre mondiale. Personnage singulier, il va avec Chrysis vivre une passion amoureuse détonnante.



Je dois l'avouer c'est le premier roman de Jim Fergus que je lis.

Et pour une première, c'est plutôt carton plein !!!

J'ai vraiment adoré cette histoire.



Il faut dire que tous les ingrédients étaient réunis pour me séduire : ce Paris des artistes qui exerce sur moi une sorte de fascintation mélangée à la frustration de ne pas l'avoir connu, des personnages forts et atypiques et une drôle d'histoire d'amour. Si j'ajoute à cela la très belle écriture de Jim Fergus, vous comprenez le pourquoi de mon coup de coeur !!!



Comme souvent quand j'ai adoré un roman, j'ai eu besoin d'en savoir plus et je suis immédiatement allée voir les tableaux de Chrysis et j'ai essayé de trouver d'autres éléments de sa biographie.



Je ne vous en dirai pas plus mais le préambule m'a profondément touchée et est à lui seul une petite merveille.



Vous savez ce qu'il vous reste à faire ...
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Chrysis

Il y a plusieurs années la femme de Jim Fergus a été séduite par un tableau Orgie de la peintre Chrysis alors qu'ils étaient en vacances à Paris. Le noël suivant Jim Fergus offre le tableau à sa femme. Quelque temps

plus tard sa femme décède et Jim Fergus décide d'en savoir plus sur l'auteur du tableau : Gabrielle Jungbluth dîte Chrysis. Dans ce nouveau roman il nous offre la vie de cette artiste. On plonge dans le Paris des

années 20, l'auteur nous raconte comment la jeune Gabrielle, fille d'un colonel autoritaire, est devenue Chrysis une jeune peintre talentueuse, libre et rebelle. On y rencontre aussi Bogey, le grand amour de Chrysis, un cow-boy américain venu en France pour combattre durant la 1ère Guerre Mondiale. Une histoire simple mais bien construite, parfaite pour un bon moment de lecture !
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Chrysis

Dans le cadre du "Masse critique" de Babelio j'ai eu la chance et l'honneur de recevoir Chrysis de Jim Fergus la semaine dernière. Le moins que l'on puisse dire c'est qu'il s'agit d'un roman très facile à lire, très éloigné de mes lectures habituelles mais, finalement, cette petite parenthèse était la bienvenue.

C'est donc à un joli voyage à travers ces années mouvementées que je me suis laissé aller. Du Colorado au Paris des années folles, Jim Fergus fait se rencontrer deux personnages forts en couleurs, Bogey et Chrysis, le tout baignant dans un romantisme d'époque où les sentiments et le relationnel dépendant alors de votre position sociale, nul ne pouvait prétendre à évoluer dans un monde qui n'était le sien.

Au final, après avoir découvert les deux protagonistes et assister au croisement de leurs destins, le livre s'achève de belle manière, sur une note de réalisme, chose que certains auteurs auraient sacrifié pour du mélodrame plus sensationnel mais peu adéquat.

Un beau récit, juste mais captivant et, comme sous le charme d'une rivière aux reflets enjôleurs, on se laisse embarquer dans une histoire simple et belle.







à noter que la toile "orgie" de Chrysis Jungbluth est visible sur internet car même si le roman n'est que fiction, les personnages, eux, ont réellement existé.

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Chrysis

Gros coup de cœur! ça faisait longtemps qu'une histoire m'avait autant fasciné! L'avant-propos de Jim Fergus est une plus-value. Nous suivons en parallèle l'histoire de Bogey, un jeune cow-boy américain qui va quitter son Colorado natale pour combattre aux côtés de l'armée française durant la première guerre mondiale et l'histoire de Gabrielle alias Chrysis, jeune femme faisant ces premiers pas dans un atelier d'artiste. Cette immersion dans le Paris des années folles m'a totalement séduite, l'ambiance sensuelle, vivante, emplie de musique et d'arts en tous genre est envoutante. L’érotisme qui imprègne le texte reste toujours de bon goût. A lire d'urgence! Je ne manquerai pas de découvrir très vite les autres textes de l'auteur!
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Chrysis

Merci à Babelio et aux éditions du Cherche midi pour l’ouvrage de Jim Fergus reçut dans le cadre de l’opération masse critique.



Jim Fergus, est né en 1950 à Chicago d’un père américain et d’une mère française, auteur de quatre ouvrages dont Mille femmes blanches ou encore Marie-Blanche qui reprend le thème de la double identité franco-américaine.



Jim Fergus revient cette année avec un nouveau roman Chrysis. Ce livre est né d’une histoire vraie que l’auteur nous raconte dans l’avant-propos de son roman. A l’été 2007, Jim Fergus et sa compagne Mari, atteinte d’un cancer sont en voyage en Europe. C’est à Nice en flânant chez les antiquaires que Mari tombe sous le charme d’un tableau tout à fait singulier dont le titre est Orgie, peint par une certaine Chrysis Jungbluth en 1925.



Quelques semaines plus tard, Jim Fergus appelle l’antiquaire niçois et achète le tableau. Mari se le vit offrir comme dernier cadeau noël. Jim Fergus tire de cette histoire émouvante un grand roman né d’une passion pour cette Chrysis née en 1907 et disparue à une date inconnue.



A partir de ce personnage réel dont on ne sait pas grand-chose, Fergus invente une histoire d’amour puissante entre Gabrielle « Chrysis » Jungbluth et Bogart « Bogey » Lambert.



Le roman débute au printemps 1916 avec Bogey Lambert, jeune américain vivant dans le Colorado. Apprenant qu’il a des origines françaises, il décide traverse le pays avec son cheval Crazy Horse, pour se rendre en France combattre ceux qu’il appelle les Huns en intégrant la légion étrangère.



Vient ensuite le portrait de Gabrielle Jungbluth, jeune française de 18 ans, passionnée de peinture, qui apprend à peindre avec son père le colonel Charles Jungbluth qu’elle aimait entendre parler de la Grande Guerre et de cette histoire du « cavalier cow-boy », jeune recrue de la légion étrangère que son père rencontra dans les tranchées.



A travers ces deux personnages, Fergus nous raconte l’histoire du tableau Orgie, comment il a été peint, qui en a eu l’idée, quelle en fut sa réception mais le roman est aussi un roman d’amour beau et fort. On est prit dans cette magnifique histoire se déroulant dans le Paris des années 1920, on est littéralement happé par le destin extraordinaire de la jeune Chrysis au point de s’attacher à la jeune héroïne.



Fergus nous offre un bon moment de lecture, avec ce (trop) court roman, dont on est obligé de faire durer la lecture pour ne pas sortir trop vite de l’histoire, pour ne pas se séparer de Chrysis, femme envoutante.





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Chrysis

J’ai adoré ce livre ! Je ne saurai dire mieux, et j’espère vous donner envie de le découvrir.

Esprit chagrin, moralisateur, passez votre chemin : Chrysis est l’histoire d’une femme et d’une artiste libre. Comme Tosca, elle aurait pu chanter Vissi d’amor, vissi d’arte, sauf que son destin est beaucoup moins tragique. Elle a vécu, pleinement, et c’est cette plénitude que nous transmet Jim Fergus à travers ses mots. Tout semble aller de soi dans ce texte, avec le plus parfait naturel, et ce fut vraiment un vrai plaisir de le lire.

La peinture, le Paris des années vingt et le destin d’une femme, si accompli fut-il, ne sont pas les seuls sujets du livre. Il en est un autre, que je n’ai garde d’oublier : la première guerre mondiale. Elle est abordée par le père de Gabrielle (elle n’était pas encore Chrysis à l’époque), militaire qui refuse de trop en dire à sa fille sur ce qu’il a vécu au front, et par Bogey Lambert. Celui-ci, venu tout droit du Colorado avec son cheval (il devait le vendre, il a préféré embarquer avec lui) s’est engagé dans la légion pour se battre pour ses frères opprimés. Le texte prend des accents épiques pour raconter ses années de guerre, sans jamais se départir de la tendresse éprouvée pour ses personnages hors-norme.

Si vous aimez la peinture, si vous aimez Paris, si vous aimez l’amour, l’amitié, et le lien unique qui unit un animal et son maître, lisez ce magnifique roman de Jim Fergus.
Lien : http://deslivresetsharon.wor..
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Chrysis

Chrysis est un récit né d'une belle anecdote. Il y a quelques années le romancier voyage à Nice avec son épouse, malade. Cette dernière a un coup de foudre pour une toile peinte par une femme durant les années 1920, une scène d'orgie. À partir de cette peinture qui plaisait tant à son épouse décédée quelques temps après, Jim Fergus va effectuer des recherches sur l'artiste peintre mais aussi sur l'époque de sa réalisation.



Chrysis est l'histoire de Gabrielle Jungbluth, une artiste du Montparnasse des années folles. C'est le portrait croisé de cette femme libre et d'un cow-boy américain arrivé à Paris dans d'extraordinaires circonstances. Gabrielle est originaire d'une famille bourgeoise et étudie dans l'atelier d'Humbert, l'ancien maître de Braque à l'école des Beaux-Arts de Paris. Bien loin de son éducation de jeune fille convenable elle va peu à peu découvrir le Montparnasse des peintres, poètes et musiciens, en flânant d'abord après les classes puis en s'émancipant et en acquérant son propre atelier. J'avoue que toute cette description du Paris des années folles sent parfois la naphtaline et frôle la carte postale. Toutefois l'énergie de l'héroïne est si communicante qu'on ne s'attarde pas trop sur ces détails. Ni même sur certaines idées sur l'art un peu mièvres développées par l'auteur. Face à ce portrait d'une femme éprise de liberté, nous suivons aussi le destin incroyable d'un cow-boy qui aspire à vivre ses rêves et va se heurter bien violemment à la réalité. Malgré tout, ce grand chanceux va vivre des aventures rocambolesques et son éducation de fermier de l'Ouest américain lui sera bien souvent d'une grande aide en Europe. La gentillesse de cet américain robuste en fait un personnage chaleureux bien que mélancolique sur la fin. La force du roman tient beaucoup à ces deux personnalités si attachantes. Sans cela il serait difficile de pardonner à l'auteur certaines facilités prises sur la narration ou les descriptions.



Le roman a été écrit en trois mois, et malgré ses maladresses, il s'agit d'un beau roman et d'un émouvant hommage à l'épouse défunte du romancier. Le lecteur découvre pourquoi elle tenait tant à ce tableau et le double portrait qu'en extrait l'auteur est touchant. Il rend hommage à la liberté d'une femme artiste, et par la même occasion à la cause des femmes en général. Le livre n'est pourtant pas un texte féministe et Jim Fergus explique dans son épilogue que Chrysis va délaisser son art après la seconde guerre mondiale. C'est pourquoi il focalise son récit sur les années 1925, probablement les plus riches de la jeunesse de cette femme.
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Chrysis

Une histoire d'amour plutôt improbable entre Chrysis, une jeune fille de bonne famille, étudiante en peinture, qui rêve de liberté artistique et un cow boy solitaire venu de son Colorado natal pour combattre avec les français lors de la première guerre mondiale.



Bogey est un jeune homme fort et aventureux qui encouragé par ses pseudos origines européennes désire s'engager auprès de la France dans la guerre qui sévit en Europe. Il quitte donc le Grand Ouest américain, ses parents, le ranch familial pour partir à l'aventure. Accompagné de son fidèle compagnon, son cheval Crazy Horse, il parcourt le pays et après bien des péripéties se retrouve dans l'est de la France engagé dans la légion étrangère. La guerre terminé, tour à tour agriculteur, boxeur, et barmen, Bogey , devenu alors parisien, panse ses blessures physiques et morales en se refermant sur lui même.



Les années folles commencent et Paris s'agite. Chrysis est fascinée par la vie artistique de Montparnasse et parallèlement à ses cours de peinture, elle s'imprègne de l'ambiance folle et libertine qui s'est emparé de Paris et de sa rive Gauche.



Deux histoires qui n'en feront alors plus qu'une...



Un bon moment de lecture, Jim Fergus entraîne ses lecteurs avec une étonnante facilité dans ses histoires (ici, inspirée d'une histoire vraie, celle de l'artiste peinte Gabrielle "Chrysis" Jungbluth). Il est agréable de s'évader dans le Paris artistique des années folles.
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Chrysis

L'avant-propos (puisqu'il y en a dans ce livre) est émouvant, sans toutefois tomber dans le pathos. L'auteur y évoque la manière dont Chrysis a pris naissance, après le décès de sa compagne des suites d'un cancer. C'est elle qui a déniché un des tableaux de Gabrielle, Orgie, chez un antiquaire français, lors d'un ultime voyage thérapeutique en Europe. Il explique pourquoi ce tableau est devenu si important pour lui et comment il en est venu à s'interroger sur la vie de son auteur, un temps figure locale du courant expressionniste de son époque.





Selon les propres termes de Jim Fergus, l'histoire contée dans ce roman se veut simple. Il précise bien qu'il s'agit d'un roman et non d'une biographie. Il a voulu, à travers son écriture, mettre en relief l'exubérance de la jeunesse, le processus de création, le vertige des premières expériences sexuelles, du premier amour dans un contexte où tous les espoirs étaient permis. Bien qu'il s'agisse d'un roman, c'est à un véritable travail de détective auquel s'est astreint Fergus en partant sur les traces de Chrysis.



Le roman ne débute pas avec Chrysis, mais bien avec le héros masculin du livre, Bogart "Bogey" Lambert, jeune américain qui s'engage dans la Légion étrangère par idéalisme pour aller combattre en France lors de la Première guerre mondiale. On suivra les deux héros par alternance de chapitre jusqu'à ce qu'ils se rencontrent. C'est ainsi qu'on ne découvre Chrysis qu'à la page 51. En attendant, l'oeil attentif se délectera des allusions discrètes à la propagande de guerre et aux raisons souvent bien légères qui peuvent pousser à s'engager dans un conflit armé.





On suit donc Bogey (et son cheval, Crazy Horse) sur la route, de l'Amérique à... Mons (et c'est toujours un événement que de retrouver une ville belge mentionnée dans un bouquin!) pendant que Chrysis rejoint son école d'art. Personnellement, à ce moment du récit, je trouve, dans l'ensemble, l'histoire de Bogey bien plus intéressante que celle de Chrysis que j'ai suivi d'un oeil plutôt distrait. Par ailleurs, dès les premières lignes, j'ai trouvé que le récit et l'écriture manquaient de densité. Je ne sais pas pourquoi, mais je m'étais imaginée une écriture plus riche. Cette sensation ne m'a pour ainsi dire pas quittée de ma lecture et ce n'est que vers la page 200 que j'ai enfin réussi à pénétrer pleinement dans le récit au point d'oublier le monde qui m'entoure. Et c'est cette sensation que je recherche quand je lis, il est donc bien dommage que je ne l'ai ressentie que vers la fin (le livre compte 276 pages!). Le livre m'a quand même fait vivre d'agréables moments, comme lorsqu'on apprend pourquoi Gabrielle a choisi de se faire appeler Chrysis, peu après la page 100 ou lorsque Bogey et Chrysis font l'amour pour la première fois (bien que là encore, l'écriture aurait pu être plus dense).



Mon impression finale reste malheureusement ce goût de trop peu, de n'avoir fait que survoler les personnages, leurs sentiments, leurs relations aux autres. Un récit de surface alors que l'histoire, le contexte, l'époque m'avaient fait espérer un récit dense dans sa trame, ses décors, ses ambiances, ses odeurs, ses saveurs. Dense en mots aussi alors que je trouve que nombre des dialogues sonnent creux, voire faux par moment. Je m'attendais à quelque chose de plus littéraire et si je ne devais en retenir qu'une chose, ça serait vraiment le manque de densité, vous l'aurez compris. Ca ne me plait pas du tout d'en arriver à cette conclusion car je sais à quel point le processus d'écriture est quelque chose de compliqué et qu'arriver à écrire une histoire complète est déjà un défi en soi, je me sens toujours mal d'émettre un avis mitigé ou négatif sur le travail d'un auteur.



Retrouvez l'entièreté de ma chronique sur Mes Mots En Blog
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Chrysis

C'est à partir d'un tableau érotique déniché chez un antiquaire niçois que Jim Fergus s'est attaché à reconstituer de façon très romancée la vie de Gabrielle “Chrysis” Jungbluth, précoce et talentueuse jeune peintre à l'esprit rebelle qui va vivre pleinement le Montparnasse des années 20 en compagnie de l'amour de sa vie, Bogey, un cow-boy débarqué de la Légion Etrangère. Cocasses existences, permises par une folle (et éphèmère) époque d'intense liberté, artistique, intellectuelle, sexuelle. Un roman agréable à la lecture, des personnages étonnants, un contexte fou... Mais moi qui aime tant les biographies de femmes artistes, je ne crois pas que cela suffira à faire complètement ressortir Chrysis de son anonymat.
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Chrysis

Jim Fergus est un auteur aussi talentueux qu’attachant. Jim Harrison est son ami et c’est le succès mérité de « Mille femmes blanches » qui l’a fait connaître en France. En 2011, il romançait dans «Marie Blanche» les vies tumultueuses de sa grand-mère et de sa mère, françaises…. Une histoire bouleversante est à l’origine de « Chrysis ». Mari, la compagne de Jim Fergus, venue se faire soigner en Europe peu avant son décès, tomba amoureuse d’un tableau « Orgie », peint par « Chrysis” en 1925, une œuvre sensuelle et crue qui marqua l’apogée de son talent dans le Montparnasse des années folles. Jim Fergus offrit ce tableau à Mari qui lui demanda alors de le léguer à sa fille Isabella après sa mort. « Tu sais bien que j’ai toujours eu un peu honte de mon corps, une gêne au moment de le montrer, un complexe avec ma propre nudité. Je ne veux pas que Bella soit ainsi. Je veux qu’elle se sente aussi libre dans son corps que les femmes de ce tableau ». Elle avait ressentie au plus profond d’elle-même la quintessence de cette œuvre.

Jim Fergus a mené une enquête minutieuse pour reconstituer l’histoire de cette toile. On découvre qu’en 1925, attablée dans le café Le Select, Gabrielle “Chrysis” Jungbluth tombe amoureuse d’un homme habillé en cow-boy en train de coucher sur le papier les horreurs des champs de bataille de 14-18. Il est trop absorbé par les tourments qu’il extirpe de sa mémoire pour lui prêter attention. Chrysis” Jungbluth, âgée de 18 ans est issue d’un milieu bourgeois, son père est Colonel et elle est éprise de liberté. Elle est élève à L’Atelier de Peinture des Élèves Femmes de L’École des Beaux-Arts, dans la classe de Jacques Ferdinand Humbert, qui fut le professeur de George Braque. Mais bien vite, elle va s’émanciper sexuellement et mener parallèlement une vie de bohème et de jeune fille rangée lorsqu’elle est auprès de ses parents.

Bogey Lambert, le cow-boy américain, a quitté son Colorado et le ranch familial pour s’engager dans la légion étrangère avec « Crazy horse » son cheval. Il est tombé amoureux de la France dans les livres après avoir appris qu’il avait des racines françaises. Heureusement, ce cœur tendre a fait de la boxe et ça lui servira plus d’une fois tout au long de son séjour en France ! N’est-ce pas lui le héros tant admiré dont le père de Chrysis faisait un bel éloge lorsqu’elle était enfant ?



Ils vont s’aimer follement et figurer sur le tableau « Orgie ».



Cette rencontre improbable dans une époque fascinante, les souffrances de la première guerre mondiale encore dévorantes pour nombre d’hommes comme Bogey, sont restitués à merveille et l’on voit rapidement la jeune peintre se singulariser par ses sujets audacieux.



Entre fantasmes et légendes, un beau portrait d’une artiste oubliée.



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Chrysis

Il fallait bien que le coy-boy Bogart Lambert ait quelque chose de romantique et de frappé pour quitter son Colorado Natal en 1916 à l'âge de 17 ans. Son idée fixe: rejoindre la légion française pour combattre les ennemis qui assaillaient un pays dont ses arrières grands-parents étaient issus. Et y aller à cheval sur Crazy Horse, son fidèle hongre gris pommelé... Ça ne s'invente pas! Il fallait bien aussi que la jeune Gabrielle soit fille du colonel Charles Jungbluth, vétéran de la grande guerre, pour posséder à ce point cette précocité, cette ardeur en matière d'art pictural, cet esprit curieux et rebelle propre à bousculer tous les tabous, et surtout les privilèges masculins. Il fallait bien qu'elle soit frappée et curieuse de la vie nocturne du Montparnasse des années folles pour enfin rencontrer son amour: le silencieux Bogey, cow-boy devenu bar-man dans un bordel. Et la jeune fille qui se fait maintenant appeler Chrysis peut se livrer à une peinture sensuelle et talentueuse qui est un hymne aux désirs érotiques et à la beauté des corps. J'ai bien apprécié ce livre même si, en tant que femme, j'aurais bien voulu que la voix du narrateur se fasse quelquefois plus intérieure, voluptueuse, plus jazzy, plus frénétique.
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Chrysis

La rencontre improbable d’un cow-boy, héros de la première guerre mondiale et celle d’une jeune artiste en devenir au caractère bien trempé, libertine et passionnée.

Mais à l’heure des choix, la passion amoureuse résistera-t’elle au bon sens et aux pressions du père de Gabrielle le colonel Jungbluth ?

Voilà un roman bien séduisant. Au-delà de la belle histoire d’amour entre Bogey et Gabrielle « Chrysis », Fergus redonne vie au Paris des années folles, ou Montparnasse était le cœur de la création, du libertinage et de la vie bohème. L’auteur de « Mille femmes blanches » décrit tout cela avec un sens narratif bien agréable. Grâce à des personnages attachants, le roman de Fergus est passionnant. Un seul regret qu’il soit trop court !

Et puis comment ne pas mettre en avant la genèse de ce récit, préface magnifique de Jim Fergus à sa femme aimée trop tôt disparue.
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Chrysis

Jim Fergus narre l'histoire de Gabrielle Jungbluth, dite "Chrysis" et de Bogart Lambert dit "Bogey".

Il nous relate la vie de ce jeune cow-boy qui traverse l'océan avec son cheval, pour s'enrôler dans la Légion étrangère pendant la guerre de 14-18, et celle de Gabrielle, fille d'un militaire, artistes peintres, tous les deux à leurs heures perdues.

Chrysis entre dans un atelier de peinture pour des élèves femmes aux Beaux Arts, on professeur JF Humbert la remarque, car elle a du caractère et sa peinture est originale.

Nous vivons au milieu du monde interlope de l'art à Montparnasse, dans un après-guerre où les moeurs se relâchent. Chrysis vit sa vie à fond, elle rencontre Bogey et une histoire 'amour fou s'installe entre eux.

On aime ou on n'aime pas Chrysis mais je la trouve attachante.
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Chrysis

Histoire d'amour dans le Paris des Années Folles.

Ou comment un jeune cow-boy, parti à cheval de son Colorado natal pour aller s'engager en France en 1916, croise la route après guerre d'une jeune artiste peintre au cours de la décennie de liberté et de création des années 20.



Une reconstitution de la période des artistes de Montparnasse assez fidèle dans l'esprit: on croise quelques figures remarquables de l'époque, quelques lieux mythiques de fête et de cette joie de vivre frénétique, de ce renouveau intellectuel porté par une communauté internationale libre et joyeuse tournant le dos aux années noires.



L'atmosphère avant-gardiste délicieusement scandaleuse manque simplement un peu de subtilité dans les détails pour évoquer la liberté sexuelle.

Un décalage d'autant plus surprenant que l'idylle du cow-boy et de la parisienne a parfois des parfums de bluette, avec des personnages que j'ai trouvés un peu "sucrés".



Une lecture que j'ai malgré tout appréciée, en regard de son historique créatif concernant Jim Fergus. Un livre personnel, qui semble lui tenir à coeur, mais qui n'a pas l'envergure et le souffle narratif de certains autres de ses romans.
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Chrysis

J'ai découvert Jim Fergus en lisant Mille femmes blanches et j'avais beaucoup aimé l'univers des indiens d'Amérique par le biais de ce sordide échange entre le gouvernement américain et les Indiens: 1000 chevaux contre 1000 femmes blanches.



Chrysis a pour point de départ une motivation beaucoup plus personnelle puisque durant les derniers mois de la vie de sa femme, au cours d'un voyage en France, celle-ci a un véritable coup de foudre pour un tableau chez un antiquaire. Quelques mois plus tard, Jim Fergus lui offrira avant sa mort. C'est sur l'origine de cette toile que l'auteur s'interroge et "enquête" pour découvrir qui était le peintre, une certaine Chrysis.



Donc, à mi-chemin entre la biographie et le roman, il raconte une vingtaine d'années de la vie de Chrysis, jeune femme, fille unique issue d'une famille privilégiée, belle, indépendante, talentueuse (tout ce qui a tendance à m'exaspérer : des héros parfaits). On croise les artistes du début XX° : Picasso, Braque, Kiki de Montparnasse tous y sont.



Parallèlement à la vie de Chrysis, il y a ce cow-boy qui traverse l'Océan avec son cheval pour combattre en France, dans la Légion, fasciné par ses ancêtres français. Un grave accident (son cheval marche sur une bombe) marquera la fin de sa carrière dans l'Armée. C'est un beau personnage.



Vous l'aurez deviné, ces deux protagonistes vont se croiser et s'aimer et se quitter. Et le roman s'achèvera (presque) ici.



Si l'intention de Jim Fergus était d'écrire une biographie, celle-ci est bien trop légère et inachevée à mon goût (même si en quelques phrases il raconte la fin de la vie de Chrysis et de Bogey Lambert, le cow-boy). Si l'intention est juste de raconter l'histoire de ce tableau dont la scène représente une orgie, alors le pari est plus réussi. C'est une époque et une atmosphère qui sont dépeints dans ce roman.



Un livre qui se lit facilement et agréablement mais qui me laisse un goût d'inachevé.
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Chrysis



Ce roman, inspiré de la vraie vie de Gabrielle " Chrysis " Jungbluth, raconte comment cette jeune fille devint une jeune peintre très talentueuse et aussi une figure du Paris des Années Folles.

Chrysis a 18 ans quand elle entre dans la seule école de peintre ouverte aux femmes. Son talent et son tempérament n'échappe pas à l'œil d'un professeur. Parallèlement, Chrysis découvre les joies de la vie nocturne parisienne et c'est dans un café du quartier Montparnasse qu'elle croise la route d'un certain Bogey.

C’est un jeune cow-boy américain qui a quitté la ferme familiale pour rejoindre la Légion étrangère pendant la première guerre mondiale.

Personnage singulier, il va avec Chrysis vivre une passion amoureuse détonante.

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Chrysis





Je veux du romanesque dans la plus pure tradition littéraire, des sentiments extrêmes, des passions intenses et assouvies, des héros et des héroïnes flamboyants, je veux tout ça ! Pourquoi ? Pardi parce que de temps en temps une belle histoire d'amour fait du bien, voilà pourquoi ! Et c'est chose faite avec Chrysis de l'américain Jim Fergus (l'auteur du très bon Mille femmes blanches). Ce roman est aussi une belle déclaration d'amour posthume à celle qui partagea la vie de l'auteur, décédée des suites d'un cancer. Jim Fergus et sa femme ont en effet découvert, caché dans une boutique d'antiquaires niçoise, un étrange tableau signé Chrysys Jungbluth. Le tableau en question représente ni plus ni moins qu'une scène très érotique de partie de jambes en l'air collective ; c'est un vrai souffle de scandale pour l'époque, le tableau datant des années 1920 et l'artiste étant une femme pour couronner le tout.



A la mort de son épouse, Jim Fergus décide de découvrir qui fut cette mystérieuse Chrysis et de lui redonner vie à travers sa plume. A partir des morceaux épars du puzzle glanés sur sa vie, il a imaginé la jeunesse de cette jeune femme, artiste émancipée, éprise de liberté dans le Paris d'après-guerre qui se relève petit à petit des décombres encore fumants du grand charnier mondial. Bien que fille d'un militaire haut gradé plutôt conservateur, notre jeune et fringante demoiselle se passionne très tôt pour la peinture et intègre la seule école des beaux-arts ouverte aux femmes (et oui nous ne sommes que dans les années 20, beaucoup de choses restaient à faire en matière d'émancipation féminine). Elle y fait ses gammes tout en arpentant le Paris bohème, éclectique et artistique du Montparnasse de cette époque, avide de sensations et d'expériences, bien décidée à vivre passionnément chaque chose pour les transposer dans son œuvre, persuadée que chaque expérience sensorielle, intellectuelle et sensuelle enrichira son art. Parallèlement nous suivons le destin hors norme de Bogart, fringant cow-boy du Colorado, qui sur un coup de tête décide d'aller aider les forces alliées dans les tranchées, persuadé qu'il est de descendre d'une lignée française. Accompagné de son fidèle compagnon équidé, notre jeune homme traverse l'Atlantique et rejoint le vieux continent, marquant de son courage et de sa détermination l'imagination collective, créant une légende autour de lui parmi les soldats. Bref, ces deux êtres que tout oppose finiront par tomber follement amoureux l'un de l'autre et vivre une folle et belle histoire d'amour.



Autant vous dire : dès premières lignes je me suis laissée emportée par le tourbillon romanesque dans lequel évoluent nos héros. J'ai été plus que charmée par ce duo insolite et épris de liberté, tout autant que par cette période d’intense émulation intellectuelle que furent les années 20. Jim Fergus est un conteur fabuleux dont le style simple et inspiré sert parfaitement une histoire comme celle de Chrysis et Bogart. La femme et la romantique que je suis ne peut qu'être touchée par une belle histoire. A tous les romantiques, Chrysis est un roman fait pour vous, alors pourquoi s'en priver :).


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Chrysis

Jim Fergus a écrit « Souvenir de l’amour/Chrysis » en hommage à sa compagne décédée, Mari Tudisco, qui avait eu un coup de cœur pour « Orgie », une œuvre d’une peintre française, Chrysis Jungbluth, lors d’une ballade qu’ils avaient fait tous les deux à Nice et que le romancier lui a offert. Le roman raconte ainsi la biographie imaginée de Chrysis Jungbluth et la traversée artistique qui la mena à peindre « Orgie ».



« Souvenir de l’amour/Chrysis » (« Souvenir de l’amour », titre qui a été donné lors du passage en édition poche de « Chrysis », car cette édition a été revue et augmentée par l’auteur) a été présenté comme un roman d’amour passionnant dans le Paris des années folles, la vie d’une artiste rebelle, hors normes, qui tente de mener sa vie de femme libre et de s’extraire de sa condition bourgeoise par l’art.



Forte des critiques dithyrambiques que j’ai lues au sujet de cet ouvrage, je me suis jetée dessus quand je l’ai vu sur les présentoirs de la Fnac. Hé bien, j’ai été déçue. Si Jim Fergus a une affection évidente pour Chrysis Jungbluth, qui avait l’air d’être quelqu’un d’éminemment sympathique et intéressant (il a au moins réussi à rendre ce personnage très vivant), j’ai trouvé ce roman… affreusement mièvre. « Ceux qui voyaient passer le jeune couple reconnaissaient sur leur visage le rayonnement de la passion consommée et tous souriaient d’un air entendu, heureux d’être ainsi témoins des traces laissées par leur acte d’amour » (ça me semble un peu suspect au tout début des années 20. Après, pourquoi pas ?) ; ou : « Ils se serrèrent très fort l’un contre l’autre et ils eurent tous deux le sentiment d’avoir retrouvé leur place dans les bras l’un de l’autre, le havre réconfortant de leur intimité »…



En outre, si l’on apprend quelques données sur l’art, et l’apprentissage de la peinture dans un atelier, je reproche un peu à Jim Fergus d’avoir fait du placement de noms célèbres un peu facilement (bien sûr, Chrysis rencontre pas mal d’artistes célèbres), ce qui permet de faire « couleur locale. Et voilà ce qui m’a gênée dans ma lecture : le roman s’efforce pendant toute sa durée de faire « vrai », mais le résultat est un Paris en papier mâché vu par un étranger, qui reste un peu loin de son sujet.



Pourtant, « Souvenir de l’amour/Chrysis » n’est pas raté : même si je suis restée en dehors de l’ouvrage et agacée par certains des défauts que je lui ai trouvés, je n’en ai pas moins été émue par cette histoire d’amour impossible ainsi que par celle qui lui a fourni un cadre et donné naissance.

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