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Critiques de Jim Fergus (1286)
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Mille femmes blanches

1874, au fin fond du Nebraska.

May Dodd est enfermée à l’asile pour avoir eu des enfants hors mariage. Afin de garder sa lucidité mise à mal dans cet horrible lieu, elle accepte de collaborer dans un projet secret du gouvernement (qui a vraiment existé) : accepter de devenir la “compagne blanche” d’un Cheyenne afin de favoriser la diplomatie entre peuples … Fausse bonne idée !



C’est le roman idéal pour s’extraire de son quotidien. “Mille femmes blanches” m’a vraiment fait voyager ailleurs, dans le Wild Wild West, où les indiens ne viennent pas d’Inde, les États-Unis ne sont pas tellement unis, et où il n’y a ni méchant ni gentil, juste des hommes qui ont leurs raisons.



Présentée sous la forme d’un journal intime, cette histoire, inspirée d’un fait réel, décrit avec réalisme le rude quotidien de femmes rebelles plus ou moins obligées d’être cédées à la tribu de Little Wolf. 



C’est suffisamment documenté et pourtant romanesque pour que l’on croit à toute l’histoire, que l’on veuille savoir la fin (trop réaliste pour le coup) et que l’on achète le tome 2 “La vengeance des mères” (chose faite). 



Un très bon page-turner, je recommande.



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Mille femmes blanches

Jim Fergus construit son roman autour d’un événement historique réel : la venue du chef Cheyenne Little Wolf à Washington en 1873. À partir de ce point de départ, l’auteur imagine une curieuse proposition d’échange de mille femmes blanches contre des chevaux, sorte de pacte de paix devant aboutir à la naissance d’enfants « sangs-mêlés », futurs symboles de l’entente entre les deux peuples.

L’histoire est ensuite racontée à travers les carnets de May Dodd, l’une des femmes embarquée dans cette aventure insensée.

Des petits détails aux grands événements, May raconte son quotidien et nous plonge dans le fonctionnement d’un camp Cheyenne, souvent rude, parfois ponctué de guerres avec d’autres tribus ennemies, mais avant tout guidé par un respect et une compréhension extraordinaires de la nature.

Bien que modelé par les préjugés qui caractérisent son époque, le personnage de May évolue et se révèle attachant dans sa volonté de comprendre et défendre le mode de vie de son peuple d’adoption face au cynisme et à la perversité des blancs, convaincus de la supériorité de leur culture et prêts à tout pour exploiter le moindre mètre carré du territoire américain. Le roman aborde également, bien que de manière secondaire, le traitement réservé aux femmes qui osaient sortir de la norme à l’époque (hop direct à l’asile), rappelant à cet égard le très beau « La salle de bal » de Anna Hope. Et c’est peut-être là le tour de force de ce roman , entremêler avec brio les luttes des femmes et celles des premières nations américaines face à l’oppression de l’homme blanc. Addictif et puissant, il nous confronte à l’éternelle répétition de l’Histoire : lorsqu’il s’agit d’exterminer son prochain, l’humanité ne semble vouloir tirer aucune leçon du passé.
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Mille femmes blanches

J'ai adoré ce livre qui m'a été recommandé par un ami. La retranscription des mémoires et pensées d'une femme écrite par un homme est incroyable. J'ai été littéralement happé par l'histoire et la vie de ces femmes blanches ayant intégré la tribu des cheyennes.

Jim Fergus de part son imagination débordante a su me tenir en halène grâce au récit de May Dodd écrit dans son journal au quotidien. Y retrouver des faits historiques ont été un vrai plaisir d'autant que la plume de l'auteur nous fait vraiment vivre ces faits comme si l'on y était.

Je recommande vivement ce livre et cet auteur avec la lecture des 3 autres tomes de cette série.

Un incontournable pour ma part

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Mille femmes blanches

L'histoire se déroule pendant la «conquête de l'ouest» américain. Suite à une proposition du chef cheyenne Little Wolf, mille femmes blanches doivent être envoyées pour épouser des Cheyennes et leur donner des enfants, début d'une nouvelle génération et d'un nouveau peuple. Sauf que par manque de volontaire, le gouvernement américain va chercher dans les prisons et les asiles, les femmes qu'il lui faut pour acheter la paix avec les Cheyennes.

Nous lisons les carnets de May Dodd, l'une de ses femmes qui a été enfermée à l'asile par sa famille, car elle a eu le malheur de vouloir vivre avec l'homme qu'elle aimait, malheureusement pas de sa classe sociale.

J'ai beaucoup aimé la narration à la première personne qui nous plonge vraiment au cœur de cette aventure. Le récit démarre sur son enfermement à l'asile et la façon dont il est écrit nous enferme avec elle, nous n'avons jamais une vue plus large que les murs de sa chambre ou le wagon du train pendant le trajet qui l'emmène vers les Indiens. Ensuite le quotidien chez les Cheyenne, la barrière de la langue, l'étrangeté de cette vie est très impressionnante aussi.

Malheureusement on sait comment l'histoire finit, et l'extermination des peuples natifs, leur enfermement dans les réserves ne donne pas une fin heureuse. La brutalité des blancs à la recherche d'or reste l'élément le plus perturbant et le plus violent de cette histoire. C'est une lecture qui marque mais que je recommande chaudement. Le style est très bien trouvé et ne rentre jamais dans le voyeurisme ou la violence gratuite. Il y a violence mais la dignité des hommes reste le plus important.
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Mille femmes blanches

'histoire des Amérindiens ou des Premières Nations m'a toujours captivé, d'autant plus quand on sait les discriminations dont ils font aujourd'hui encore l'objet (j'ai dans ma bibliothèque quelques romans graphiques coup de poing sur le sujet, je ne manquerais pas de vous en parler un jour). Du coup, forcément, je n'ai pas pu passer à côté de ce roman paru il y a quelques temps déjà.

L'auteur est parti d'un fait historique et s'est beaucoup documenté pour nous proposer cette fiction captivante. Il y dresse avec brio des portraits de femmes très différentes et nous emmène dans le quotidien d'une tribu Cheyenne.

Le récit est poignant, présenté sous le format d'un journal intime où l'héroïne consigne ses impressions, ses sentiments, sa nouvelle vie à la fois passionnante, émouvante et d’une profonde tristesse.
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Mille femmes blanches - Intégrale

Ainsi, reprit-il enfin, nos guerriers logeront leur graine de Cheyennes dans le ventre des femmes blanches. Elle s'épanouira dans leurs entrailles et la prochaine génération de nos enfants viendra au jour dans votre tribu pour jouir de tous les privilèges qui y sont associés. "

Avec la trilogie Mille femmes blanches, Jim Fergus nous offre non pas un pavé mais trois pavés ( 1300 pages au total) qui comblera les fanatiques de grandes sagas familiales et les très beaux portraits de femme !



Jim Fergus mêle avec maestria la lutte des femmes et des Indiens face à l’oppression, depuis la fin du XIXe siècle jusqu’à aujourd’hui, et dépeint des portraits de femmes aussi fortes qu’inoubliables.



Avec cette flamboyante trilogie Mille femmes blanches, Jim Ferus mêle avec maestria, le roman d'aventure, la chronique sentimentale, en glorifiant de vastes étendues de paysages où le chaud intense cotoie le froid extrême.



Une épopée grandiose au souffle lyrique évident !
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Mille femmes blanches - Intégrale

je tenais absolument à lire cet ouvrage... quelle déception, dès la page 39 tout dérape. Le style est plutôt scolaire, le vocabulaire restreint mais surtout quel anachronisme entre la façon de penser du personnage principal et l'époque où l'histoire se déroule. Les personnages sont caricaturaux, et oui, la suissesse est une vache, la noire est nue, et l'héroïne bien sûr est choisie par le chef indien. Et surtout, on n'apprend absolument rien sur la vie et les coutumes des Cheyennes. Un livre superficiel, peu crédible, un roman à l'eau de rose sur fond d'aventure en territoire indien. Une horreur littéraire. Aucune commune mesure avec le magnifique roman de Philipp Meyer Le fils
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Mille femmes blanches - Intégrale

A part les grandes lignes des cours d'histoires, je ne connaissais que très très peu l'histoire, les us et coutumes et la société des amérindiens. Ce livre a donc été une grande découverte pédagogique pour moi. Les allers-retours entre les différentes époques et générations permettent de voir l'évolution de la place de ces natifs d'Amérique sur leurs propres terres. J'ai beaucoup appris et j'ai ressenti beaucoup d'injustice.

Les deux premiers tomes étaient très intéressants, le troisième m'a laissé un petit arrière goût, car pas archi fan d'un des personnages principaux ( ) et l'histoire n'avance pas vraiment au final.

A lire absolument !!
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Mille femmes blanches - Intégrale

1874. La nouvelle nation de l’Amérique est en proie à de multiples guerres menées par les Blancs contre les Indiens, qui ne font que revendiquer leurs terres volées et leur liberté bafouée.

Le président Grand accepte pourtant de recevoir un grand Chef Cheyenne, Little Woolf, à Washington pour passer un accord qui pourrait remédier à cet état de crise : 1 000 femmes blanches contre chevaux et bisons.

Le président Grant veut sans doute se donner bonne conscience en acceptant ce compromis. Des femmes de toutes origines (prisons et les asiles) se portent volontaires afin de mener à bien cette mission : intégrer le peuple indien, dont May Tood, dont le seul crime a été de vivre hors mariage avec le père de ses deux enfants qui lui ont été retirés lorsqu’on l’a qualifiée de folle. May n’a de cesse de décrire l’enfer vécu dans cet établissement de misère et veut croire à un avenir meilleur et qui sait retrouver ses enfants un jour...

Au travers de ses nombreux carnets, on assiste peu à peu à l’installation de ces femmes, à l’espoir si volatile qui perdure jusqu’au dénouement funeste,

ces peuples nomades dont leur âme a été dérobée le jour où on les a parqués dans des réserves infâmes, annihilant tout signe de culture identitaire.

Un vrai manifeste de la suprématie des Blancs ne pouvant ignorer les hurlements des Indiens massacrés, ceci pour ne pas oublier notre ignominie.


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Mon Amérique

Jim Fergus ne réussit pas toujours à hisser ses parties de pêche au rang de véritable nouvelle, comme y parvient un John Gierach. Et, malgré quelques belles évocations de l'Ouest américain, le lecteur a parfois le sentiment de rentrer bredouille.


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Mon Amérique

Vous seriez bien bête de ne pas faire un petit bout de chemin avec Jim Fergus, ce chasseur philosophe qui arpente les territoires sauvages des Etats-Unis pour en rapporter non pas tant son dîner que de tendres anecdotes sur ses inoffensives parties de pêche et de chasse avec ses amis écrivains aussi fous de nature que lui.
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Mon Amérique

Que vous soyez chasseur , pêcheur ou non, en lisant ce livre vous tiendrez compagnie au meilleur de l'Amérique: nature, humour profondeur et pudeur des sentiments

Il y a du Pagnol dans cet écrivain
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Mon Amérique

N 'étant pas chasseur, j'aurais pu être intéressé par ces histoires de camaraderies, d"'amoureux de la nature" plus attachés à leur chiens qu'à leurs proches...

Et finalement, non; je me suis arrêté aux récits de l'automne, c'était bien suffisant.
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Mon Amérique

Sympathique balade dans l'Amérique rurale, quelques remarques intéressantes qui permettent de relativiser la pensée dominante écolo sur la chasse. Mais un peu "tourne en rond" ce road trip entre vieux copains....
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Mon Amérique

Première précision, et non des moindres : je ne suis pas chasseur (chasseuse ?), j'ai même pendant longtemps eu tendance à voir dans la chasse une espèce de vague loisir empreint de cruauté vaine. En revanche, j'aime les récits de voyage ou plutôt d'aventure, quand l'homme semble ne faire qu'un avec dame nature, le "nature writing" comme on dit. Et j'adore les américains quand ils s'y collent, avec cette façon de nous faire aimer leurs paysages immenses, les noms d'états en "a", pleins de rivières poissonneuses et de grandes vallées, de ranches et de montagnes rocheuses. Voilà, en gros, à qui s'attelle Jim Fergus, qui se définit lui-même comme un "écrivain-chasseur". Ce livre rassemble des anecdotes ou plutôt de vrais beaux grands épisodes de vie en pleine nature, parties de chasse non pas par des fous du tir ou des viandards, mais bien par des amoureux fous de la nature, des passionnés, proches de leurs chiens, des éléments, de leurs amis et même des animaux qu'ils chassent. On sent que Jim Fergus respecte profondément les lieux et les gens, qu'il adule cette nature si variée, et le plaisir qu'il prend à arpenter les états en compagnie de Sweetzer est fort contagieux. Et peut même vous faire changer d'avis sur la chasse ! Vraiment merveilleux, une parenthèse verte et pure, grâce à un texte simple mais beau. Evasion garantie !
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Mon Amérique

Jim Fergus est né en 1950 à Chicago, de mère française et de père américain. Dès l'enfance il se passionne pour la culture Cheyenne alors qu'il visite l'ouest du pays en voiture avec son père pendant l'été. Ses parents décèdent alors qu'il a 16 ans et il part vivre dans le Colorado où il poursuit ses études. Il vivra ensuite en Floride où il est professeur de tennis avant de revenir dans le Colorado en 1980 où il s'installe dans la petite ville de Rand, qui compte treize habitants, pour se consacrer exclusivement à l'écriture. Il publie en tant que journaliste de nombreux articles, essais ou interviews dans la presse magazine et collabore à des journaux. Son premier livre, des récits de voyage et de sport, paraît en 1992. Mon Amérique, qui date de 1999, vient de paraître en France.

Mon Amérique n’est pas un roman mais une collection de textes, plus d’une trentaine, déjà publiés dans des revues, tels quels ou modifiés pour l’occasion, accompagné de photos en noir et blanc. « Ce livre relate six années de voyages à travers la campagne américaine, nous avons regroupé les histoires par saison afin de respecter plus ou moins le rythme de la nature » prévient l’auteur.

Effectivement, nous suivrons Jim Fergus et son fidèle labrador Sweetzer à bord de la caravane Airstream avec laquelle il sillonne l’Amérique tout au long de l’année, pour chasser seul ou avec des amis, à moins que ce ne soit en tant que guide pour des clients. Dans le Colorado ce sera la grouse, dans le Nebraska les tétras des prairies ou en Floride les bécassines. Si les parties de chasse sont les plus nombreuses, la pêche n’est pas oubliée pour autant et Jim Fergus y dégaine sa canne et ses mouches.

A ce point de mon billet, l’amateur de Nature Writing se régale par avance d’une future lecture. Pourtant je dois avouer que le bouquin m’a déçu, il n’est pas mauvais, mais trop de faiblesses en ternissent le plaisir. Je l’ai dit, ce n’est pas un roman mais un regroupement de textes écrits pour des revues spécialisées, donc un peu plus technique et moins lyrique ou empreint du souffle auquel nous ont habitué des John Gierach ou Rick Bass. Le format des textes courts ne se prêtant pas non plus au même exercice. Mais indépendamment de ces contraintes, sur ce bouquin tout au moins, le style de Jim Fergus n’est pas à la hauteur de ses collègues écrivains. Il y a quelque chose d’un peu démodé dans sa manière d’écrire, des passages humoristiques qui semblent datés.

L’imagination aidant, le lecteur prend plaisir à parcourir l’immense territoire, redécouvrant à chaque page la faune et la flore familière maintenant, retrouvant ce pourquoi il s’est plongé dans ce genre de livre encore, le sentiment de liberté absolue et de grands espaces quasi vierges comme aux premiers temps de l’existence du monde. Néanmoins, il ne décolle pas vraiment.

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Mon Amérique

Merci à Babelio et à l'éditeur pour cet envoi qui, hélas, n'a pas répondu à mes attentes.



J'aime bien Jim Fergus pourtant. Ne serait-ce que parce qu'il a écrit deux bons romans sur la culture Amérindienne : Les mille femmes blanches et La fille sauvage (un peu moins bon dans sa seconde moitié, mais pas mal quand même). Fergus est aussi un chasseur, et là ça coince un peu avec moi. Fort heureusement, ce n'est pas un viandard et comme il le reconnait lui-même, il revient plus souvent bredouille d'une partie de chasse qu'avec le carnier plein, et c'est tant mieux.



Mais revenons au livre. Plusieurs choses m'ont gênée ou agacée. D'abord, ce sous-titre de nature writing qui n'est absolument pas justifié et qui est même trompeur. Je suis désolée mais le nature writing, ce n'est pas une succession de textes sur la chasse. Non.



Ensuite, ce n'est pas un récit mais une compilation de textes et d'articles écrits pour des magazines et revues spécialisés, dont certains ont été remaniés. Le style s'en ressent. Inutile de chercher ici la prose d'un véritable écrivain, et c'est bien dommage. C'est plat et quelconque.



Alors bien sûr, Jim Fergus aime la nature, ses chiens et ses amis. Et son fusil aussi. Mais il nous inflige malheureusement des considérations philosophiques de bas étage et ses réflexions n'ont suscité aucun intérêt chez moi. Par chance, il fait preuve d'humour et d'auto-dérision, et je veux bien croire que la nature est une composante essentielle de sa vie. Cependant, contrairement à Rick Bass, Fergus ne s'engage pas, constate en trois ou quatre phrases que la nature va mal, (mais bon, ... que faire ?), sans remettre en cause quoi que ce soit, sans s'interroger davantage. Non, ce qui compte, c'est de pouvoir parcourir quelques beaux coins d'Amérique en étant financé par une rédaction, et tirer accessoirement quelques volatiles.



C'est maigre tout de même. En tout cas, j'attendais beaucoup mieux d'un auteur de l'ouest (il vivait dans le Colorado et se trouve maintenant en Arizona, je crois). Rétrospectivement, je me rends compte que je me suis montrée bien exigeante avec Le livre de Yaak de Rick Bass, alors que celui-ci vaut cent fois mieux !



Moralité, lisez plutôt les bons bouquins de Nature Writing, ou ces fameux auteurs de l'Ouest, dont je donne une petite liste sur mon blog.
Lien : http://lectures-au-coin-du-f..
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Mon Amérique

Bon, j'ai toujours une prévention contre la chasse et préfère les balades où on admire les bestioles en les laissant tranquilles, mais Fergus, comme dans Espaces sauvages, a une façon de raconter pleine d'humour et d'autodérision. Il nous invite à sillonner l'Amérique rurale en déshérence mais recelant toujours des sites prodigieux de beauté. Rappelant que les chasseurs ne sont pas plus responsables de la disparition des oiseaux que les promoteurs immobiliers et les industries polluantes, il prend tranquillement son fusil et surtout surtout Sweetzer sa fidèle labrador. Il est toujours aussi mauvais tireur et prend autant plaisir à admirer la nature qu'à remplir sa gibecière (en vue de repas fins, à l'en croire). D'ailleurs les oiseaux sont futés et parfois logent dans des coins inaccessibles...



"Et ces gens-là étaient des marcheurs, ce qui nous allait bien à Doug et à moi. La prairie autour de Glendive avait une allure particulière. La plaine ondulait gentiment, coupée par des ravines, et formait un immense et merveilleux terrain de chasse sur lequel nous nous dispersâmes tandis que les chiens déployaient leur propre quête avec un sentiment de liberté inégalable. Hommes et chiens progressaient ensemble, concentrés sur le seul objectif de poursuivre ces oiseaux qui s'envolaient devant nous, partageant la joie pure de se sentir en vie, de parcourir la prairie en toute liberté sur des kilomètres avec des compagnons animés du même esprit, de ressentir une simplicité, une légitimité, qui n'ont que peu d'équivalents dans le monde moderne. Après, nous cuisinions les oiseaux sur des réchauds de campagne dans l'Airstream ou devant le motel bon marché de Glendive où nos amis avaient établi leur base. Nous cuisinions, nous partagions des éclats de rire, dînions et buvions du vin, puis nous discutions sans fin dans une chambre du motel, calés par les oreillers des lits sur lesquels nos chiens, fourbus, affalés, dormaient du juste sommeil des chasseurs. Après tout, c'est peut-être à cause de ces moments-là que la chasse semble réduire nos vies à une chose très élémentaire dénuée de toute complication."



Peut être pas un incontournable de récit nature, mais plaisant à découvrir, et puis je suis toujours partante pour une promenade dans les vastes étendues américaines, avec de bons compagnons!
Lien : http://enlisantenvoyageant.b..
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Mon Amérique

Jim Fergus nous convie à ses parties de chasse ou de pêche avec bonhomie et gentillesse. Ses autres compagnons sont Rick Bass, Jim Harrison ou encore Thomas McGUane, des hommes qui ressentent un profond sentiment d’appartenance à cette nature américaine. Des êtres pour qui pêcher ou chasser permet d’établir une connivence essentielle avec la nature, loin de l’agitation des villes ou simplement des remous d’une vie bien remplie. Parenthèses enchantées, ces parties de chasse subliment l’amitié, le bonheur et le temps qui passe.



« Hommes et chiens progressaient ensemble, concentrés sur le seul objectif de poursuivre ces oiseaux qui s’envolaient devant nous, partageant la joie pure de se sentir en vie de parcourir la prairie en toute liberté sur des kilomètres avec des compagnons animés du même esprit, de ressentir une simplicité, une légitimité, qui n’ont que peu d’équivalents dans le monde moderne. (…) Nous cuisinions, nous partagions des éclats de rire, dînions et buvions du vin, puis nous discutions sans fin dans une chambre de motel, calés par les oreillers des lits sur lesquels nos chiens, fourbus, affalés, dormaient du juste sommeil des chasseurs. Après tout, c’est peut-être à cause de ces moments-là que la chasse semble réduire nos vies à une chose très élémentaire dénuée de toute complication.» (p. 133)



« Au dîner de ce soir-là, au ranch à côté duquel nous campions, nous fîmes rôtir lentement au four du cochon sauvage parfumé d’une pâte d’herbes, d’ail et d’huile d’olive. Nous fîmes aussi griller, juste « rosées », quelques bécassines fraîchement tuées ainsi que des médaillons de filet de cerf. Il y eut aussi de la queue d’alligator frite avec des oignons, qu’on mangea arrosée du jus de ces citrons aigrelets, plantés comme chacun sait par les Indiens séminoles.

Ce qui entraîna encore la fameuse question : « Qui d’autre en Amérique pourrait faire un dîner pareil. » « (p. 180)



Durant ces quelques heures ou jours passés en pleine nature, le sentiment d’être dans un cocon, à part, en dehors d’un monde agité permet d'établir un accord harmonieux au monde et aux humains.



colorado



Jim Fergus nous fait partager son amour des grands espaces américains pour notre plus grand plaisir...



Ce que j’ai moins aimé :



- Un peu répétitif au fil des chapitres.

- La qualité des photographies censées agrémenter le récit à chaque nouvelle saison est très mauvaise.

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Mon Amérique

Lire un roman de Jim Fergus c'est s'engager à découvrir de nouveaux espaces, une autre époque et des personnages forts en couleurs. Avec "Mon Amérique", l'auteur s'ancre cette fois-ci dans la réalité en nous faisant partager ses souvenirs de chasse.

Alors certes à moins d'être un féru de chasse et de s'y connaitre en volatiles de tous genres, ce roman ne parlera pas beaucoup aux lecteurs fidèles de Fergus. Pourtant, mis à part toutes les obligations techniques qu'imposent ce loisir, voire sport dirons certains, ce que j'ai trouvé d'admirable c'est encore une fois le soin apporté à la narration et la force qui se dégage des différentes relations ou amitiés nouées durant la vie de l'auteur. On comprend que Jim Fergus, amateur passionné de chasse, est aussi homme à partager son existence avec qui saura comprendre cet état d'esprit, en faisant preuve et montre d'un amour inconditionnel pour la nature et ses charmes.



Je ne peux pas toutefois dire que j'ai été captivé du début à la fin par ces récits de parties de chasse mais l'effort constant et la conviction de Fergus m'ont quasiment convaincues. Si vous aimez voyager et que vous êtes ouverts à ce monde particulier qu'est la chasse, vous trouverez là une échappatoire inégalée à ce monde triste.
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