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Critiques de JoAnne Tompkins (71)
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Ce qui vient après

Attention coup de coeur !



Mais quel premier roman une fois encore proposé par l’équipe Gallmeister. Ce roman m’a bouleversé. Il est rempli de pleins de sentiments, de beaucoup de tristesse et de douleurs, mais également de plein d’humanité ou encore de respect, de pardon et d’amour.



Le duo Évangeline et Isaac… Un duo de personnage comme j’en ai rarement aimé autant.



Isaac, le papa dévasté par le meurtre de son fils et tiraillé par sa douleur et par sa colère. Il se retrouve tout à coup à accueillir une ado enceinte qui a potentiellement quelque chose à voir avec le meurtre. Est-ce une bonne chose ? Ou pas ? Cet homme très religieux va être forcé de remettre en cause ce dont quoi il croit. Il va se retrouvé en face de son côté obscur, un combat entre toute la lumière qui l’habite mais également avec l’obscurité qui se cache en lui comme en chacun de nous.



Il y a donc aussi Évangeline ou Red, cette jeune femme enceinte, du fils à Isaac, ou de son meurtrier ou dont ne sait qui. Nous ne le savons pas, elle non plus et cette question plane sur nos personnages et sur nous tout au long de notre lecture. Elle est complètement paumée, n’a aucune confiance envers les adultes et envers la vie, elle est un peu un animal sauvage.



D’autres personnages gravitent autour de notre duo dans ce roman, Jonah, le meurtrier et sa mère Lorrie. Cette dernière, a selon moi une forme de résilience assez exceptionnelle. Elle va par son extrême gentillesse qui cache un profond malheur, couver tout ce petit monde, elle est très lumineuse.



Quant à Jonah, tout commence avec lui. Il commence à nous raconter le meurtre de son meilleur ami dont il est coupable. Il a donc le droit à la parole dans ce roman. Glissé parmi les chapitres, nous pouvons lire sa dernière journée avant son suicide, c’est lui qui l’a raconte.



Alors le fond de ce roman est noir, à n’en pas douter, mais il y a beaucoup de lumière qui se dégage de cette histoire. J’ai versé quelques larmes pendant ma lecture, mais une fois refermé, je me suis senti en paix. C’est un très beau roman, un roman humain, un roman qui donne envie de croire à la vie.
Lien : https://readlookhear.fr/2022..
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Ce qui vient après

Ce qui vient après... Ce qui vient après un tel drame : la mort de deux adolescents, l'un tuant l'autre avant de se suicider. Qu'est-ce qu'il se passe APRES ? Pour ceux qui reste et qui doivent vivre avec, vivre sans...

C'est un très beau 1er roman sur le deuil, le pardon, la résilience. La foi aussi. L'adolescence, la parentalité. Malgré ce point de départ très sombre, il y a de la lumière, de l'espoir dans ce livre. L'autrice nous présente ses personnages avec pudeur et délicatesse, sans juger. Encore une belle trouvaille chez Gallmeister !
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Ce qui vient après

D’abord on naît, puis, il y a tout ce qui vient après. Après ce premier cri, après que les poumons se sont gonflés pour la première fois. Mais peut-être la vie n’est-elle qu’une succession de nouveaux départs, après tout.



La vie d’Isaac, elle, s’effondre le jour où il perd son fils, Daniel, tué par son meilleur ami. Ce dernier, Jonah, ne pouvant faire face à la culpabilité se suicide laissant, à son tour, un parent endeuillé : sa mère, Lorrie. Autrefois proches, les deux parents endeuillés se fuient, le malheur de l’un rappelant à l’autre la perte incommensurable à laquelle il doit faire face chaque jour. Pourtant, une certaine forme de sérénité et d’apaisement semble possible lorsqu’Evangeline, une jeune fille de seize ans, débarque, enceinte, à grand fracas dans la vie de ces deux voisins. Malmenée par la vie, cette jeune fille est un véritable chat écorché qui, malgré les apparences, ne demande qu’à être acceptée et aimée. Une aubaine pour Jonah et Lorrie qui, noyés dans leur chagrin, voient en elle la promesse d’un avenir un peu plus doux et lumineux. Pourtant, lorsqu’ils apprennent qu’elle connaissait Daniel et Jonah, c’est tout l’équilibre précaire de la relation qui s’effondre et qui sera mis à rude épreuve, à moins que chacun ne se confronte aux souvenirs de l’autre afin de découvrir l’entière fresque de ce que furent les vies de ces deux garçons.



Que vient après le drame de la mort et de l’horreur ? Après que commence le deuil et que s’éveille la haine, l’incompréhension et la colère ? En articulant son puissant récit autour de ces trois personnages malmenés par la vie, JoAnne Tompkins signe un récit doux-amer sur la complexité des relations humaines sur fond d’Éros et Thanatos. Si le roman peut être parfois un tantinet trop américanisé et tomber dans quelques clichés, l’histoire reste cependant très lumineuse et pleine de promesses pour ce qui vient après.



Un roman très agréable et fort addictif.
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Ce qui vient après

Un gros coup de cœur pour le dernier roman lu cette année.

Une histoire qui débute avec un drame. Daniel, adolescent, a disparu depuis plusieurs jours. Jonah, son ami d’enfance, se suicide quelques temps plus tard et laisse un mot s’accusant du crime.

Le récit est polyphonique et comprend deux narrateurs. Isaac, le père de Daniel, enseignant, fervent quaker. Jonah, qui évoque l’histoire tragique de sa famille, son amitié avec Daniel et surtout son amour pour Evangeline, jeune paumée qui vit seule dans un mobil homme après que sa mère l’ait abandonnée.

La jeune fille a côtoyé les deux garçons les jours qui ont précédé la disparition et le suicide. Seule, démunie, enceinte, elle rode près de la maison d’Isaac qui la recueille sans poser de questions.

Autour de l’adolescente, les adultes meurtris - Isaac et sa voisine Lorrie, la mère de Jonah - vont se rassembler, essayant de surmonter leurs blessures, tournant leur énergie vers son bien-être plutôt que vers les reproches et la douleur. La jeune fille, cabossée, en carences affectives, ne dit pas dans un premier temps qu’elle a connu les garçons de peur d’être accusée du drame.

J’ai, dans ce roman, découvert si ce n’est le mouvement quaker, les principes qui le fondent. Ils sont ici incarnés par Isaac - silence, écoute, non-jugement, solidarité - autant de règles que le père dévasté s’impose pour parvenir à surmonter son deuil, sa rancœur envers Lorrie, ses doutes quant à la sincérité d’Evangeline. L’humanité de ce personnage m’a particulièrement touchée, il affronte ses démons, s’astreint au comité de clarification – réunions qui permet à une personne d’élucider des questions personnelles. Isaac cherche à devenir un homme bon, meilleur, à s’extraire de pensées négatives qui pourraient le conduire vers la violence. Le chemin est rude, tortueux, il demande honnêteté, lâcher prise. Ce qui n’est pas facile tant il est agité de sentiments contradictoires.

Impossible de finir ce billet sans un mot sur Rufus, personnage à part entière, le chien de Daniel et Isaac, un croisé pitbull et labrador, qui évoque la force, la puissance – capable de blesser mortellement - et beaucoup de douceur à la fois. Toute l’empathie du monde dans son regard, il console par sa présence, rassure et protège la famille. Evangeline trouve dans ce compagnon des ressources pour s’ouvrir et faire à nouveau confiance.

C’est une belle histoire de réparation, de réconciliation avec soi, avec les autres. Un message d’amour et d’espoir bienvenu pour clore cette année 2023.

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Ce qui vient après

Ce qui vient après signifie ici ce qui vient après le drame.



Imaginez, votre enfant unique, votre fils de 17 ans, beau, brillant, populaire, ayant l'avenir devant lui qui disparaît. C'est déjà dur.

Imaginez ensuite que son meilleur ami, le fils de vos voisins que vous aimez bien, se suicide, laissant une lettre expliquant que c'est lui qui a tué votre fils et indiquant où retrouver son corps.

Imaginez enfin une jeune fille de 16 ans, belle comme le soleil, qui fait irruption dans votre vie. J'oubliais, cette fille est enceinte. Peut-être de votre fils. Peut-être de son meurtrier.



Le résumé avait tout pour me plaire, et les premières pages, très bien écrites et suffisamment rythmées, lui ont donné encore davantage de crédit. Je peux dire que j'ai lu ce roman très rapidement dans sa première partie, happée par l'intrigue et le procédé narratif choisi par l'auteure. Mais, ensuite, cela s'est gâté car je trouvais que ça tournait en rond.



Le roman aborde des thèmes très intéressants comme le deuil, le pardon, la résilience, et bien d'autres encore, mais sans jamais vraiment décoller. Le lecteur reste au sol, attendant que cela passe au final. Il y a bien quelques éléments intéressants à quelques endroits mais qui retombent rapidement car l'auteure n'en fait finalement rien.



Ce roman fait plus de 500 pages et pourtant je peux affirmer que, selon moi, il manque de densité. Les personnages sont complexes, certes, mais ne sont pas brossés comme ils devraient l'être, ce qui fait que je n'ai pas réussi à m'y attacher, à aucun d'eux, si ce n'est le chien, peut-être. Je ressors déçue de ce roman dont j'attendais beaucoup. J'ai l'impression d'être restée en surface, sur le bas-côté, et c'est quelque chose que je n'aime pas du tout.



Un autre bémol est la place de la religion (les Quakers ici) très (trop?) présente dans cette histoire. C'est un thème récurrent dans la littérature américaine, au sens états-unienne, mais je trouve ici que ça n'apporte pas grand chose sauf remplir des pages. J'aurais pu comprendre si le héros du roman, après le drame qu'il a vécu, se réfugiait dans la prière et la religion pour trouver un sens à la mort de son fils, ou du réconfort dans sa communauté, mais ce n'est même pas le cas ici.



En fait, j'ai l'impression que j'étais en train de lire un "bon" roman, ou du moins un roman avec du potentiel, mais que je suis passée à côté de l'essentiel. Je ne sais, finalement, pas très bien expliquer mon ressenti.



En bref, une histoire forte mais avec des personnages fades et une intrigue faible, ce qui m'a en partie empêché d'adhérer à ma lecture. Je vous invite à vous faire votre propre avis.
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Ce qui vient après

Dans une ville de l'Etat de Washington, Isaac et Lorrie doivent tous les deux faire face au deuil respectif de leurs fils, Daniel et Jonah, le second ayant assassiné le premier avant de se suicider. Comment ces deux meilleurs amis en sont-ils arrivés là ?



Isaac, qui vit seul avec son chien, recueille Evangeline, une adolescente de seize ans, enceinte et cabossée par la vie, qui a croisé la route des deux garçons peu avant cette tragédie.



Ce premier roman de JoAnne Tompkins est une très belle surprise et la qualité de sa plume m'a enthousiasmée de bout en bout. Les personnages sont extrêmement bien fouillés, le passé s'entremêle adroitement au présent et elle explore avec talent les thématiques de la famille ainsi que de la résilience.



L'alternance des points de vue entre Isaac, Evangeline et Jonah est habilement menée et permet au lecteur de reconstituer peu à peu les pièces du puzzle qui entourent le drame. J'aurais juste aimé connaître celui de Lorrie afin d'approfondir un peu plus son personnage.



La religion quaker occupe également une place importante dans ce récit puisqu'Isaac se tourne vers sa communauté pour l'aider à surmonter son chagrin.



Une lecture captivante.
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Ce qui vient après

Je n’avais pas particulièrement prévu de lire Ce qui vient après de JoAnne Tompkins. Mais lorsque ma collègue Valérie, qui a bien cerné mes goûts, me l’a mis entre les mains en me disant qu’elle était certaine que je l’aimerais, je n’allais pas dire non à un joli rendez-vous de lecture. Qui peut faire ça ?



Isaac vient de perdre son fils, Daniel, un bel adolescent de seize ans, sportif et populaire, assassiné par son meilleur ami Jonah, nettement moins sportif, nettement moins populaire, nettement plus marqué par les drames et la violence. Sans expliquer son geste, Jonah se suicide quelques jours plus tard. Avant le drame, Isaac et la mère de Jonah, Lorrie, étaient amis. Mais comment simplement envisager de pardonner à la mère de celui qui vous a privé volontairement de votre enfant ? L’arrivée chez Isaac d’Evangeline, une adolescente enceinte, abandonnée par sa mère à vivant dans la rue, va faire revenir la vie dans sa maison et dans son cœur ainsi que dans celui de Lorrie.



Présenté comme cela, l’histoire paraît triste – elle l’est – et un peu cucul – certainement pas. Ce qui vient après est un roman extrêmement doux et incroyablement poignant (vous avez la réf ?). Isaac en deuil, démuni de ne pas avoir vraiment connu son fils, de ne pas lui avoir plus parlé. Il est en colère contre lui, en colère contre Lorrie. Evangeline va arriver dans sa vie comme une sorte de bénédiction, d’autant qu’il découvre que l’adolescente connaissait Daniel et Jonah. Alors peut-être que son bébé pourrait être son petit-enfant. Et puis il y a Rufus, ce chien qui a toujours tout compris et vous sonde de son regard, protège ceux qu’il aime et réconforte autant qu’il peut entrapercevoir votre funeste destin.



Ce qui vient après est un roman choral, qui nous permet de découvrir l’histoire à travers Isaac, Evangeline et Jonah le dernier jour de sa vie. La religion y est présente, car Jonah a rejoint les Amis, des Quakers dissidents de l’Église anglicane. La religion est présente, oui, et aussi la lumière. La lumière céleste. Ce roman est celui de la reconstruction, du deuil et du pardon. Cela ne se fait pas sans peine, mais il montre que malgré la mort, on peut accueillir la vie, quelle qu’elle soit.



Le témoignage de Jonah est particulièrement poignant et j’ai aussi beaucoup aimé sa mère Lorrie. Et Rufus qui m’a particulièrement touchée. Le chien. Pas courant d’avoir comme personnage favori le chien de la famille. En tout cas, pas courant pour moi.



Le titre est parfait pour cette histoire, tout comme celui de la version originale américaine What comes after.



Ce qui vient après est une très bonne lecture, très apaisante et pleine d’humanité. Une histoire comme je les aime.
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Ce qui vient après

Ce roman est un bijou, bijou sombre certes, mais fresque des sentiments humains qui vient frôler le lecteur et l'anéantir sous le poids des questions sans réponse.

J'ai été subjuguée par le style courageux de ce premier roman. Comment ces êtres maltraités par la vie font-ils pour survivre au(x) drame(s) ? La famille et ses secrets humiliants, l'adolescence qui souffre, l'adulte qui n'a pas trouvé son chemin et va se réfugier en quête de sécurité, même illusoire, dans la religion, le déni ou la fuite. Tout y est pour nous rappeler la fragilité de l'amour et le risque de voir tout exploser un beau matin.

Magnifique !
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Ce qui vient après

Dans une petite ville de l’Etat de Washington, deux adolescents viennent de mourir. Jonah s’est suicidé en confessant avoir tué son ami Daniel, disparu depuis une semaine.

Ce qui vient après, c’est ce qui se passe pour Isaac, le père de Daniel, pour Lorrie, la mère de Jonah et pour Evangeline, jeune fille qui a croisé la route des deux jeunes hommes.

Enceinte, Evangeline vient trouver refuge chez Isaac, apportant un peu de lumière dans sa vie et dans celle de Lorrie, sa voisine. Lorsque les parents endeuillés apprennent que l’adolescente a fréquenté leurs fils, chacun espère secrètement que le bébé à venir est aussi celui de leur défunt fils…

Ce qui vient après, c’est le lent processus de deuil chez Isaac et Lorrie, alors qu’Evangeline s’apprête à donner la vie. Les points de vue d’Isaac et d’Evangeline alternent dans le roman pour décrire ce long chemin. Ponctuellement Jonah donne son éclairage des faits dans une confession post mortem.

Les personnages sont finement décrits : Isaac est un taiseux solitaire, dont la foi est ébranlée par le drame qu’il est en train de vivre. Isaac est Quaker et cherche un réconfort auprès des Amis de son église. Il cherche bien sûr à comprendre ce qui s’est passé et à mieux connaitre ce fils dont il s’était éloigné au fil des ans. Sa colère le conduit à fuir les tentatives de rapprochement de Lorrie. L’arrivée d’Evangeline dans sa vie est providentielle mais un peu précoce, Isaac n’étant pas encore prêt à ouvrir son cœur.

Evangeline, quant à elle, fuit un passé douloureux et peine à accorder sa confiance aux adultes qui l’entourent. Mais heureusement, chez Isaac, vit également Rufus : autrefois proche de Daniel, ce chien d’une grande intelligence adopte Evangeline, qui s’attache fortement à lui. Il assure le lien entre les vivants et les morts de la maison.

Habilement construit grâce aux différents points de vue qui viennent peu à peu éclairer le présent, Ce qui vient après est un beau roman qui aborde avec délicatesse les relations intra et extra-familiales, le poids du passé, la capacité de se reconstruire après la perte. C’est un roman profondément optimiste, où l’on découvre que sa famille, ça peut être aussi celle que l’on choisit.

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Ce qui vient après

Lire ce roman, c'est se retrouver catapulté dans l'intimité de trois personnes brisées par la vie.

Isaac, enseignant, fraîchement divorcé, traverse le deuil de son fils Daniel, assassiné par son meilleur ami Jonah.

Lorie, voisine et (anciennement...) amie d'Isaac car mère de Jonah doit aussi vivre avec la perte de son fils qui vient de se suicider en laissant une lettre avouant le meurtre.

Evangeline, 16 ans, enceinte, de père inconnu et abandonné par sa mère, vivant dans la plus grande précarité et qui a connu ces deux jeunes hommes.

Evangeline veut protéger son bébé et survivre au froid hivernal. Elle décide alors "d'intégrer" la maison d'Isaac en lui mentant sur son passé.



Les grandes lignes ont l'air terrible. Oui, c'est un livre qui ne vous laissera pas indifférent. Mais aucun malaise n'est ressenti dans la lecture. On comprend rapidement que ces trois personnes tentent de s'en sortir seules, mais que c'est en formant un trio qu'elles vont avancer.



Ce premier roman est brillant.

Il traite de sujets certes difficiles : le deuil, la résilience, le pardon. Mais tout est exposé avec beaucoup de pudeur.



Brisant le quotidien d'Isaac, Evangeline et Lorie, des chapitres introduits comme "Le jour de ma mort" nous donnent des éléments sur ce qu'à vécu Jonah et ce qui le poussera à commettre l'irréparable.

C'est écrit avec une telle justesse, une telle empathie pour celui qui est affiché clairement comme le meurtrier que l'on ne peut pas ne pas s'attacher à lui.

Bien sûr, Isaac et Lorie n'ont pas ces informations et c'est ce qui rendra leur quotidien plus difficile. Quant à Evangeline, elle a une petite idée de ce qui a pu se passer. Mais que sait-elle vraiment ? Durant toute la lecture, nous sommes tenus en haleine par le rôle de la jeune fille qui lie les deux aînés. Est-elle bienveillante ? Aurait-elle poussé Jonah à commettre le crime ? Qui est le père de son enfant ? Plus les chapitres avancent, et plus ces questions deviennent moins importantes pour nous lecteurs. Car nous sommes complètement transportés par la magie des instants que vivent ces trois personnages, par leur habilité à faire le bien, à prendre soin les uns des autres, à survivre à ces horribles épreuves.



Enfin, le roman questionne. Est-ce que cet acte horrible aurait pu être prévu ? évité ? Est-ce que la folie est héréditaire ? Peut-on pardonner ? Est-ce que les parents doivent porter le fardeau des erreurs de leurs enfants ?

Et surtout, peut-on survivre à la douleur d'une telle perte ?



Je ne peux que vous recommander ce roman qui n'est pas pour tout le monde, j'en conçois, mais qui est écrit avec une telle beauté qu'il en devient un hymne à la vie.
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Ce qui vient après

Un récit très fort sur la complexité des relations humaines.

L'auteur aborde de nombreux sujets comme les relations filiales, les affres de l'adolescence, la violence, l'abandon, la maternité et le deuil.

Différents narrateurs se succèdent comme Jonah celui qui a assassiné son "ami" avant de se donner la mort, Isaac le père du jeune assassiné et Red la fille sortie de nul part et dernière personne à les avoir vu en vie.

Chacun traîne derrière lui une vie d'épreuves, lesquelles ont forgé leurs caractères et vont sceller leurs relations.

Leurs histoires sont sombres mais ce roman m'a laissé un agréable sentiment d'espoir dans la nature humaine.
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Ce qui vient après

Le sujet était prometteur. Un jeune homme de 17 ans assassine son meilleur ami, participe aux recherches et se suicide en avouant son crime. Peu après une jeune fille débarque chez le père de la victime, enceinte. Elle connaissait les deux garçons.

Le problème c'est qu'on tourne en rond indéfiniment. Je lui pardonne, non finalement je ne lui pardonne pas. Je t'aime moi non plus. On frôle l'ennui.
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Ce qui vient après

C’est un rendez-vous manqué pour moi et j’en suis la premier attristée.



Le livre est bien construit, les pages se tournent facilement , le style est fluide. Il y a une alternance entre les différents points de vue des personnages et cela ajoute une dynamique.



C’est un livre qui parle de résilience, d’amour filial et familial, de pardon….. et beaucoup (trop) de religion (communauté Quacker). Je le savais avant de me procurer ce livre et je pensais que cela ne me gênerait pas; je me trompais.



J’ai eu du mal à rentrer dans l’histoire, pas que c’était « long » mais impossible de m’attacher aux personnages. Au final, j’ai tout de même réussi à m’attacher à Jonah et à Evangeline ainsi qu’à Rufus. Lorie aussi, un peu mais j’ai trouvé que son rôle arrivait fort tard dans le roman. Par contre, j’ai détesté Daniel et son père qui est un personnage complexe que je n’ai pas réussi à aimer.



J’ai trouvé aussi que les relations, les personnages restaient assez en « surface ».



Bref, cela n’a pas été pénible, c’était bien mais sans plus pour moi.
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Ce qui vient après

Avec "Ce qui vient après" on part sur une couverture si poétique pour un sujet très sombre. Je me fais une petite folie Gallmeister en ce moment, je ne suis jamais déçue.



Ce livre c'est ce qui vient après la mort de deux adolescents. C'est le parcours douloureux d'Isaac qui cherche dans le silence et la colère à faire le deuil de son fils, assassiné par son meilleur ami Jonah qui se suicidera quelques jours après. Mais c'est aussi l'apparition de Evangeline, adolescente fougueuse, recueillie par Isaac. Tous les deux vont tenter de s'apprivoiser à travers les secrets.



Ce que j'aime dans ce livre c'est la sincérité des personnages: la colère brute d'Isaac, la tendresse maladroite de Lorrie, et bien sur Evangeline. Ca a été un personnage absolument déroutant pour moi: je n'arrive à la décrire qu'en la qualifiant d'écorchée vive, j'ai été très touchée de voir son parcours, sa volonté de ne surtout pas s'attacher, ses mécanismes de défenses, sa peur d'être déçue abandonnée etc. C'est vraiment un personnage beau dans sa complexité.

L'atmosphère est toujours un point très travaillé dans les romans Gallmeister, ici c'est un curieux mélange de la lourdeur du deuil, de l'horreur et une pointe d'espoir, des moments doux-amers.



C'est un livre avec des thématiques lourdes et pourtant j'en suis ressortie avec beaucoup d'espoir, un léger sourire sur les lèvres et remplie d'un respect nouveau pour le silence.
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Ce qui vient après

Il aura fallu quelques jours après avoir refermé ce livre pour me sentir capable d’écrire quelques lignes. Pour trouver surtout les bons mots pour vous donner envie de le lire malgré les sujets douloureux qui y sont abordés.



« Ce qui vient après », c’est l’histoire de plusieurs drames. Il y a Daniel, le bel ado populaire, et son ami Jonah, ténébreux et torturé. Il y a aussi Evangeline, une jeune fille paumée et abandonnée par sa mère : sa présence va bousculer l’équilibre fragile entre les deux amis. Un jour Jonah tue Daniel, puis se suicide. Les parents des deux garçons, Isaac et Lorrie, au lieu de se soutenir, vont alors s’éloigner, chacun s’enfermant dans la douleur. Evangeline arrive alors et s’installe chez Isaac, tout en se liant avec Lorrie, les secrets de tous vont tour à tour remonter à la surface et chacun devra faire face à son côté le plus sombre afin de voir à nouveau la lumière.



Voilà pour l’histoire en quelques lignes. Ce roman est infiniment plus que cela, c’est un récit sur la place de chacun et sur ce que l’on porte, enfoui en soi, sur ce que l’on porte et sur ce qui pèse. C’est une histoire sur le fait de devoir creuser au fond de nous pour comprendre ce qui nous anime et nous retient. Et évidemment sur le deuil et le pardon, l’amitié et l’entraide. C’est vraiment bouleversant par moments.



En résumé, « ce qui vient après » est beau et oui, je l’affirme, terriblement positif malgré la noirceur qui peut sembler envelopper cette histoire. Je salue aussi la construction du récit qui bascule entre les narrateurs et les époques. Et je conseille, fortement !

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Ce qui vient après

Fort Furlong – État de Washington. Daniel Balch et Jonah Geiger se connaissent depuis leur plus tendre enfance (depuis l’âge de trois ans, très exactement …) Leurs parents sont voisins et étaient amis, par le passé … Depuis, Katherine (la mère de Daniel) est partie avec un autre homme, tandis que Lorrie (la mère de Jonah) tente d’oublier la mort de son mari …



L’un est pauvre, timide et chétif. L’autre est à l’aise, sans être riche, charismatique et très beau. Petits, ils étaient inséparables. Depuis quelques années, les deux adolescents ne se voyaient pratiquement plus … L’un va être sauvagement assassiné. L’autre (son meurtrier) va se suicider quelques jours plus tard …



Evangeline McKensey (seize ans) est arrivée il y a sept mois avec sa mère instable (Viv) qui a fini par l’abandonner dans le mobile home familial. Evangeline et sa mère sont, ce qu’on appelle péjorativement « des cas sociaux » … Dès sa première rencontre (dû totalement au hasard) avec Daniel et Jonah, elle va juger le premier prétentieux … Et se tourner, par pur instinct, vers le second (qui lui semble plus effacé et plus proche d’elle …)



La rencontre – après le drame – entre Isaac Balch, le père de Daniel, et Evangeline (que l’enseignant meurtri de cinquante ans va héberger) ainsi que leur relation naissante, sont narrées par JoAnne Tompkins (primo-écrivaine particulièrement talentueuse !) avec une immense délicatesse, doublée d’une profonde humanité. Les mots ont été choisis avec un soin touchant … Les sentiments de chacun des protagonistes sont également mûrement pesés. Et leur analyse brillamment traitée. Sorte de roman choral, où même Jonah revient du royaume des morts pour tenter – tant bien que mal – de se justifier.



L’intrigue est lente mais nullement ennuyeuse, bien au contraire ! C’est à la fois douloureux et lumineux : jusqu’à la tendre description du vieux Rufus, le chien de Daniel (mi-labrador, mi-pitbull) qui émeut le lecteur … Un gros coup de coeur en ce qui me concerne !
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Ce qui vient après

Une douleur qui étouffe, broie, torture constamment. Celle d’un père qui a perdu son fils, Daniel. Celle d’une mère qui a perdu son fils, Jonah.



Jonah a tué Daniel et s’est ensuite suicidé. Laissant les parents désemparés.



Evangeline est une ado de 16 ans, abandonnée par sa mère, sans grande estime pour elle-même, enceinte et probable cause du drame qui s’est joué entre Jonah et Daniel.



La jeune fille est enceinte de Daniel ou de Jonah. Elle ne sait pas trop mais désemparée, elle décide de se réfugier chez Isaac, père de Daniel. Entre les deux cœurs fracassés, va se nouer une relation qui va permettre au père endeuillé de faire face au drame.



Me voilà en pleine infidélité à la littérature de l’Est avec ce roman américain et l’expérience fut globalement satisfaisante malgré des bémols.



Les pages de ce roman se tournent rapidement, avec l’envie d’en découvrir davantage sur le drame qui s’est noué entre Daniel et Jonah mais aussi sur la façon dont Evangeline va s’en sortir dans sa nouvelle vie.



Les personnages sont attachants et globalement nuancés avec leurs moments de lucidité mais aussi leurs égarements. Même si j’ai eu l’impression que l’autrice multipliait les silences et les révélations des personnages de façon un peu artificielle.



J’ai également été gênée par d’autres aspects du roman comme le coup du chien d’Isaac qui est, forcément, exceptionnel et sent des choses que les humains ne voient pas ou le récit de Jonah, qui finit sur une note plutôt optimiste et religieuse.



Une lecture agréable mais sans plus, et vous, qu’en avez-vous pensé ?
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Ce qui vient après

Une adolescente SDF, enceinte, croise le destin de deux familles qui seront endeuillées, chacune, par la perte d’un fils, l’un tuant l’autre et le second se suicidant.

L’auteure donne la parole, à tour de rôle, à chacun des acteurs de ce drame nous donnant, au fur et à mesure, des clefs pour comprendre les raisons de ce drame et nous donner l’espoir d’un après. On découvre le monde des Quakers ou Amis avec leurs règles concernant le silence ou les comités de clarification. De nombreux thèmes sont abordés : le deuil, la colère, la naissance , toujours avec beaucoup de délicatesse .

On porte rapidement un grand intérêt à la trame de cette histoire ou de nombreux personnages dont attachants. Tout ce qui touche à la naissance et au bébé est très joliment narré et c’est touchant. De même un des acteurs du livre est un chien « très humain ». Un très bon premier roman.
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Ce qui vient après

Daniel et Jonah se connaissent depuis l’enfance, ils sont très amis, leurs parents aussi. Un jour, Daniel disparait et ne rentre pas. Une semaine après Jonah se suicide en disant où trouver le corps de celui qu’il a assassiné. C’est l’incompréhension et la fracture entre les deux maisons voisines.

L’une avec Isaac, le père de Daniel et l’autre avec Lorrie et Nells, mère et sœur de Jonas.

Isaac est très déprimé, il vit seul avec son chien, la vaisselle sale s’accumule et il peine à reprendre le dessus. Pourtant ses amis, dont Peter et George, essaient de l’aider et à avancer afin qu’il reprenne les cours (il est enseignant). Heureusement, il a Rufus, son chien fidèle qui était très attaché à son fils et qui est sa seule compagnie.

Voilà qu’une jeune fille de seize ans, une vagabonde, enceinte, débarque au milieu de tout ça. Elle atterrit chez Isaac qui l’accueille pour lui éviter la rue. Il l’incite à retourner au lycée afin d’avoir une vie plus dans la normalité. Elle s’appelle Evangeline et il s’avère qu’elle a connu les deux garçons.

Une relation se noue, parfois difficile, parfois plus apaisée. Elle est enceinte et les questions vont fuser sur sa présence dans cette petite bourgade. On s’interroge, que fait-elle là, est-ce un « choix » d’avoir croisé la route de ces deux familles très éprouvées ? Que cherche-t-elle ?

Dans ce roman à l’écriture infiniment délicate, trois voix s’expriment : Jonah, Isaac, et un narrateur extérieur qui complète le tableau d’ensemble. À travers les chapitres de Jonah, on comprend ce qu’il s’est passé, pourquoi il a réagi ainsi. Ceux d’Isaac montre le rapport de cet homme avec son ex-femme, ses amis et la religion (c’est un quaker de la « société des amis »). On voit que ce mouvement religieux a beaucoup d’impact sur sa vie.

Avec la narration à la troisième personne, on suit Evangeline, son parcours difficile, même douloureux, sa difficulté à faire confiance, à s’attacher, à croire en un quotidien meilleur. Son cheminement tout au long de sa grossesse pour devenir mère.

« Elle se demanda si c’était ça, être mère. Souffrir pour une vie qui n’est pas la sienne, brûler d’amour pour un enfant qui pouvait, sans la moindre action de sa part à elle, disparaître totalement de son champ de vision. »

Tout au long de ce récit, on apprend tout ce qui a été tu, enfoui, mais rarement oublié. On pénètre dans les prémices des événements qui ont eu lieu et qui ont touché le vécu de tous les personnages. J’ai aimé Isaac, cet homme bourru, solitaire, taiseux qui par la grâce d’une rencontre se laisse apprivoiser. S’il a raté des choses dans son lien avec son fils, il s’en servira peut-être pour que ça aille mieux maintenant avec cette âme perdue qui est peut-être synonyme de résilience.

Cette lecture est bouleversante. Le style de l’auteur (merci à la traductrice) est lumineux, plein d’empathie pour ses protagonistes. Ils sont terriblement humains dans leur force et leur fragilité. Elle décrit à merveille les hésitations, les décisions, les peurs, les joies, les émotions de chaque individu. On pénètre dans l’intimité de chacun, on est au plus près d’eux, près à leur tenir la main, à les accompagner et c’est avec énormément de regrets que je les ai laissés poursuivre leur route. J’aurais voulu rester avec eux encore un peu.


Lien : https://wcassiopee.blogspot...
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Ce qui vient après

Ce soir je vous parle de énooorme coup de coeur littéraire ♥💖



Le premier roman d’une auteure Américaine, mais j’en suis certaine pas le dernier.

Cette auteure possède une plume magnifique, fluide, émotionnellement forte et en même temps d’une légèreté tellement attachante.

Son roman m’a émue c’est certain, mais il m’a aussi happée du début jusqu’à la fin. Impossible de le lâcher. Impossible de ne pas s’attacher aux 3 personnages principaux qui chacun à leur tour prennent la parole pour nous raconter leurs histoires.



Une histoire dans laquelle la jeune Evangeline va faire l’apprentissage des sentiments, et découvrir que l’on peut se choisir une famille.



Un drame sombre sur le deuil d’un père qui vient de perdre Daniel son fils assassiné par son meilleur copain. Un père qui tente au travers de sa foi, il est quacker, de se relever, de pardonner, de se libérer de sa culpabilité.



Un meurtre que Jonas nous raconte, nous laissant pénétrer dans son intime, nous permettant de « comprendre » son geste !



C’est un roman d’une douceur incroyable, dans lequel les sentiments sont simplement et magnifiquement décrits.

Un roman sur le deuil, le pardon, sur la foi aussi. Il nous parle également des affres de l’adolescence, du manque de communication, de l’abandon, de l’amitié.

Une histoire « simple » mais à la fois tellement complexe.

Une écriture délicate, puissante. Une lecture lente qui se diffuse en vous doucement et qui imprime sa sensibilité et sa lumière dans votre coeur.



Un roman qui m’a laissé dans le manque une fois la dernière page tournée, comme très souvent dans les gros coups de coeur… on se sent comme vidée, abandonnée !



Ceux qui ont aimé #betty ou #ouvivaientlesgensheureux tomberont très certainement sous le charme de cette lecture.

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