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Critiques de Joan Brady (11)
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L'Enfant loué

Un grand souvenir de lecture , bouleversant. Le récit du parcours douloureux, violent du grand-père de la narratrice, Jonathan. Une histoire terrible et véridique d'un des nombreux petits blancs vendus comme esclave après la guerre de Sécession... L'impression la plus forte de ce roman, ce sont les crimes qui retombent sur les générations futures.

"Jonathan- Oui, voilà quelqu'un qui n'avait pas de passé. Enfin libre, il affrontait un rêve de nihiliste poussé jusqu'au cauchemar: pas de racines, pas de famille, pas d'amis, personne pour l'accueillir, pas même une enfance qu'il puisse dire sienne-rien vers quoi retourner. Tel dieu lui-même, il devait construire un monde à partir de rien. (p.116)
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L'Enfant loué

Ce livre tiré d'une histoire vraie est bouleversant. Il commence au début des années 1920.

C'est la vie d'un petit garçon vendu comme esclave à l'âge de quatre ans. Il entre dans une famille très pauvre qui le traitera guère mieux qu'un animal. Pourtant le fils aînè Georges essaie de se rapprocher de lui. Jonathan le hait et tente de le tuer. Il n'a qu'une idée, fuir pour retrouver son père qu'il croit parti vers l'ouest. Après sa fuite, à seize ans, il exercera divers métiers très dangereux jusqu'au jour où il va rencontrer les parents d'un ami décédé, ce qu va changer sa vie. Mais il n'oubliera jamais la famile qui l'a exploité et qu'il poursuit de sa haine.

La violence de son enfance aura des répercussions sur sa vie familiale et sur celle de ses enfants.
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L'Enfant loué

J'ai lu ce livre en 1995 et il me hante encore.
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L'Enfant loué

Impressions nuancées suite à cette lecture.

J'ai bien sûr été touché par les souffrances endurées par cet "enfant loué" et ulcéré par les comportements cruels de sa "famille d'accueil" ainsi que par la passivité complice, à une exception près, du reste de la communauté.



L'exploitation d'enfants issus de familles très pauvres à cette époque n'était pas l'apanage des Etats Unis d'Amérique.

Ce phénomène à existé et perdure aujourd'hui encore partout où la misère est telle qu'une famille ne peut plus subvenir aux besoins vitaux de ses enfants. Elle se tourne alors vers cette opportunité factice qui consiste à confier un ou plusieurs de ses rejetons à une famille, ou à une entreprise, qui assurera gîte et couvert contres d'équivoques menus services.



Ces dramatiques extrémités sont-elles plus insoutenables quand elles sont vécues dans le pays se proclamant protecteur de toutes les libertés?

Certes non, mais elles bénéficient naturellement de cet insupportable effet loupe associé à tout ce qui survient outre-Atlantique; comme, par exemple, le sauvetage par les pompiers d'un chaton égaré dans les frondaisons d'un prunier dans une bourgade de l'Illinois qui tournera en boucle sur nos chaînes d'info alors que, dans le même temps, des centaines d'êtres humains périront de faims ou de violences aux quatre coins de la planète sans qu'il ne soit jugé utile d'en parler si ce n'est au moyen d'un bandeau texte aussi fugace que laconique au bas de l'écran.



Pour en revenir au roman de Joan Brady, ne jetons pas le bébé avec l'eau du bain, le récit fragmenté de la vie du personnage principal nous amène à ressentir avec beaucoup de réalisme l'Amérique du début du siècle.

Les dommages collatéraux de l'esclavage sur les descendants de ses victimes sont habillement suggérés. Suivant une tradition romanesque humaniste, l'auteur, à partir d'un drame et d'une souffrance personnelle étend sont propos à l'universel.



Quant à la forme, je reste toujours circonspect lorsqu'il s'agit d'en juger à partir d'une traduction mais précisons toutefois que la construction du récit peut parfois porter à confusion et que le style est souvent inégal d'un passage à l'autre.

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L'Enfant loué

Un livre d'une densité étonnante. L'histoire d'un esclave blanc raconté par sa petite-fille handicapée. Mais en plus de l'histoire terrible, le lien qui unit les générations descendantes à ce grand-père remarquable.
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L'Enfant loué

Descente aux enfers et désillusions d'une pseudo civilisation de libertés et de partages.



Très bel hommage d'une petit fille à son grand père à qui on vola l'histoire de son existence, de sa réalité.



Quinze dollars, quatre ans et la vie s'efface. Pas de date de naissance, simplement une hutte de terre en partage avec un bétail compatissant.



Sans misérabilisme, tel un reportage sur l'inconnu d'une vie, les pages recréent les bribes éparses d'une vie sans éclats et pleine de meurtrissures.



A découvrir et méditer, face à cette société que l'on dit en progrès, et pourtant si proche de ces lignes à parcourir.
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L'Enfant loué

Le titre français n'est pas approprié. Le titre anglais 'Theory of War" convient bien mieux à ce livre.

Car il s'agit d'une guerre ici. La guerre d'un homme, enfant exploité par d'autres au delà de toutes les misères, la guerre contre ceux qui l'ont exploité et contre lui-même.

Car l'homme ne sort pas indemne d'une guerre qu'il mène contre l'homme.
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L'Enfant loué

Une autre vision de la société US à la fin du 19ème siècle. Un beau complément à tous les livres que j’ai pu sur la situation des Américains de seconde zone (Natives, Noirs...). Un enfant est vendu par son père (?) et est élevé comme garçon à tout faire chez de pauvres gens du Kansas. Après plusieurs tentatives de fuites, il s’échappera vers 15 ans, mènera une vie errante dans les chemins de fer, découvrira l’amitié et, plus tard, deviendra pasteur et construira sa famille. Il restera hanté toute sa vie par sa condition d’esclave et n’aura de cesse de poursuivre le garçon de ses « patrons » qui l’aura martyrisé dans sa jeunesse. Sa vie, ses cauchemars vont à leur tour hanter ses enfants puis ses petits enfants. L’histoire est racontée par sa petite fille handicapée qui interroge son oncle, le fils du pasteur, puis réussit à décoder le journal intime de son grand père. Un livre dur, haletant où il y a à la fois la résilience, mais aussi ce qui reste en nous et ce que nous transmettons aux autres. Je repense, dans mon entourage, auprès d’une amie, un homme violent, qui a trop souffert de sa déportation et qui l’a à la fois transmis dans sa colère et transmis à ses enfants.

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L'Enfant loué

Une femme handicapée se penche sur la vie de son grand-père qu'elle n'a pas connu mais qu'elle a craint quand même. Pour cela, elle enregistre sur un magnétophone son oncle Atlas, vieux médecin alcoolique. Jonathan, le grand-père, a été acheté comme esclave à l'âge de 4 ans, ce qui a brisé sa vie.

J'ai eu beaucoup de mal à finir ce livre. L'écriture est lourde et, surtout, les allers-retours entre la vie de Jonathan et la discussion entre son fils et sa petite-fille cassent le récit, on perd le fil.
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L'Enfant loué

Une étoile car j'ai appris quelque chose ;)Mais je ne suis pas parvenue à entrer dans cette histoire de famille.
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L'Enfant loué

Incroyable récit, tellement poignant ! Le ton est assez blasé mais tient le lecteur en haleine. Il suit les pas de Jonathan Carrick, un enfant blanc vendu comme esclave à un sale type après la guerre de sécession. On y voit l'Amérique mieux que dans un western, ses villes qui se créent en quelques jours avec leurs trottoirs de bois et leurs saloons, avant pour certaines de devenir fantômes ou de retomber en poussière. La conquête de l'Ouest et le chemin de fer, les conditions de vie des paysans, des pasteurs et des cheminots se dessinent sous nos yeux. Le récit pose cette question éternelle : ' comment échapper à son destin ? ' Comment échapper à son destin lorsque l' on part de rien si ce n'est de la violence insoutenable, quand on n'a strictement rien, peut-être même pas un nom. Comment offrir de l'amour à ceux que l'on aime lorsque l'on en n'a soi-même jamais reçu une once ? Comment montrer son amour quand jamais personne ne vous en a montré, ou de si étrange manière ? Le livre ne répond pas à ces interrogations. Probablement largement autobiographique, l'auteur dont le grand-père blanc fut un esclave, dépeint une partie méconnue de l'histoire de l'esclavage et de l'Amérique.
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