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Critiques de Jocelyn Bonnerave (20)
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Zone blanche

Maxime est un musicien célèbre qui a rompu les liens avec ses parents et Christophe, son frère.



Un jour pourtant, Émeline, la compagne de son frère le contacte. Christophe a disparu et il faut absolument le retrouver.



Prenant part aux recherches, Maxime va découvrir peu à peu la nouvelle vie du disparu.



Christophe avait une petite fille, de nombreux amis et s’implique quotidiennement sur une ZAD.



Toutes les pièces du puzzle vont peu à peu se reconstituer afin que Maxime puisse retrouver ce frère, dont il ne connaît finalement plus grand chose. 🕯



Zone blanche est un roman de Jocelyn Bonnerave qui pousse une réflexion plutôt profonde sur les liens familiaux et sur l'éducation.



Zone blanche c'est aussi un roman sur l'amour fraternel et sur la difficulté de faire son deuil .



Par petites touches, Jocelyn Bonnerave montre à quel point la disparition de ce frère va révéler pour Maxime ses secrets et notamment son militantisme et ses années de lutte .



Roman de la génération ZAD, Zone Blanche est en effet directement inspiré du destin de Rémi Fraisse, botaniste de 21 ans, tué sur la ZAD de Sivens le 26 octobre 2014.



C'est un roman au réalisme brut et qui sait soigner son atmosphère. On apprécie à cet égard l' écriture musicale, et le fait que la musique soit très présente dans le roman



Ces éléments semblent finalement assez logique quand on sait que Jocelyon Bonnerave est l'auteur d'une thèse de doctorat sur l'improvisation musicale.



Zone blanche, c'est un beau roman de la dernière rentrée littéraire de septembre, à rattraper avant qu'il ne soit trop tard.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Zone blanche

Une zone à défendre (ZAD) vue de l'intérieur à la recherche du frère perdu. Les vingt dernières pages éclatent comme un feu d'artifice, morceau de bravoure à l'honneur des désobéissants civils et à la mémoire du décédé sur une autre ZAD. Les germes d'un style original sont là, un peu noyés dans la profusion de l'action militante. Les références à la musique pleuvent, la tendresse affleure et s'épanche à force de se fréquenter, d'apprendre à se connaître, de se trouver soi-même. Curieux, attachant et ensuite ?
Lien : https://cinemoitheque.eklabl..
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Zone blanche

Maxime est un musicien reconnu. Il vit dans le sud et enchaîne les concerts un peu partout en France. Il a un frère cadet, Christophe, surnommé Goku dont il était très proche quand ils étaient jeunes et avec qui, il a aujourd'hui très peu de contact, car ils ont fait des choix de vie différents. Goku vit dans une ZAD en Meurthe et Moselle.



Un jour, une femme se prénommant Émeline téléphone à Maxime en se présentant comme la compagne de son frère. Elle souhaite l'informer que Christophe a disparu depuis vingt-quatre heures. Elle est inquiète.



Maxime fait le choix d'interrompre sa tournée de concerts pour aller sur la ZAD rejoindre Émeline et chercher son frère. Une fois sur place, Maxime va découvrir que celui-ci a une petite fille de quatre ans qui se nomme Lilia. Il va rencontrer les habitants de la zone qui vont l'aider à rechercher Christophe disparu une nuit d'affrontements contre les gendarmes mobiles. Tous sont inquiets et pensent qu'il a pu être gravement blessé. Maxime va apprendre à connaître Émeline et sa nièce. Il délaisse progressivement ses concerts pour passer du temps sur la ZAD. Cette période va être propice à se remémorer des souvenirs familiaux, des moments partagés avec Goku notamment autour de la musique, passion qu'ils partageaient tous les deux. Maxime va aussi découvrir un autre homme, différent de celui qu'il pensait connaître. A-t-il volontairement disparu ou a-t-il été blessé lors des heurts avec les gendarmes ?





J'ai apprécié ce roman pour le thème qu'il aborde : les personnes qui font le choix de vivre en marge de la société. J'ai aimé les habitants de la ZAD qui ont tous des profils très différents, qui luttent pour leurs idéaux, pour défendre l'environnement ou des intérêts personnels afin d'éviter l'expropriation. Mais aussi la solidarité dont ils font preuve entre eux et leur engagement, même s'il y aussi beaucoup de dissensions, voire de violents conflits. J’ai trouvé passionnant de découvrir l'organisation et les remises en question quotidiennes nécessaires aux habitants pour occuper ce territoire commun. J'ai constaté que le roman reflétait bien la réalité car j'ai lu plusieurs ouvrages abordant la vie des habitants de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes.



La plume de l'auteur est fluide et agréable. J'ai passé un très bon moment à la lecture de « Zone blanche » et j'aurais aimé rester avec les habitants de cette ZAD. Le seul petit bémol que j’émettrais concerne les nombreux dialogues entre les personnages. J'aurais aussi souhaité que la personnalité des protagonistes, les lieux, les liens fraternels soient davantage développés.



« Zone blanche » est avant tout un roman sur l'amour fraternel, sur la difficulté de continuer à vivre et l'impossibilité de faire le deuil quand un proche disparaît sans que l’entourage sache ce qu'il s'est passé. C'est un beau récit qui fait la part belle à la musique et qui interroge sur la notion d’identité, sur nos choix de vie et comment l'éducation reçue influence notre vie adulte.
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L'homme bambou

N°811 – Septembre 2014.



L'HOMME BAMBOU – Jocelyn Bonnerave – Le Seuil.



Le narrateur s’appelle A, il est jardinier à Foix et est amoureux de Maïa, une étudiante en archéologie. C'est aussi un dragueur, capable de tout pour séduire sa dulcinée. Il est aussi inventif et veut se lancer dans la culture intensive des bambous dont il espère vendre les pousses au nombreux restaurants chinois de l'Ariège. Sauf qu'il découvre une chose extraordinaire et assez inattendue[« "J'ai une pousse de bambou qui me sort du cul !" ] L'homme devient donc plante. Suit une sorte de cavale à travers la France et au Portugal pendant laquelle des bambous continuent de pousser sur lui, au bas des son dos. Est-ce pour échapper à ce destin ? Cela va faire de lui non plus un agriculteur mais un monstre qu'on exhibe dans les cirques et dans les musées. Il va même jusqu'à se cacher au Jardin des Plantes à Paris. Donc adieu l’exploitation agricole du début. Tout cela est décliné dans trois parties distinctes

Et Maïa dans tout cela ? Elle le suit puisqu'elle l'aime et l'aide à accepter ce corps biologiquement bizarre et mutant.



Je veux bien qu'on soit dans une fiction mais quand même ! Le texte est assez mal écrit et sans grand intérêt, les dialogues sont fades, avec parfois des considérations personnelles inutiles à la compréhension et à l'intérêt du texte, sur la recherche, sur les détails anatomiques de Maïa, les phases du déshabillage, de la jouissance, tout cela dénué du moindre sens érotique et même poétique. J'ai aussi cherché le message, écologique, reflet de notre temps ou remarques pour l'avenir ? Je ne l'ai pas saisi ! Quant à l'humour qui pourrait peut-être jaillir de tout cela, j'avoue bien volontiers y avoir été largement imperméable. Je suis là aussi peut-être passé encore une fois à côté d'un chef-d’œuvre ! Quand à l'épilogue que veut « réconcilier Darwin et Alice aux pays des merveilles », j'avoue bien volontiers que je ne suis définitivement pas entré dans l'univers créatif de l'auteur !



J'ai lu ce livre jusqu'à la fin par une obligation que je m'étais moi-même imposée. Je le regrette beaucoup.







©Hervé GAUTIER – Septembre 2014 - http://hervegautier.e-monsite.com
Lien : http://hervegautier.e-monsit..
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Zone blanche

C'est un roman qui m'a touché. Je l'ai découvert dans la bouche de son auteur et dans ses doigts qui marquaient le rythme lors d'une lecture à la médiathèque à coté de chez moi. J'avais aimé sa présence sur scène, son timbre de voix et la créativité musicale qui l'accompagnait géré pas un musicien dont j'ai égaré le nom mais pas la présence vibrante et sensuelle.

J'avais aimé le lien fraternel décrit. L'échos à mon frère à moi qui vient de construire sa maison, presque une cabane dans les marges des banques et les interstices du monde. J'avais aimé, mais tellement aimé le passage sur les mains du frère et des oncles où j'avais revu celles de mon père. J'avais adoré comme s'il me murmurait juste pour mes oreilles moi la mention aux garrigue et au chénopode. J'avais été caressé par les mots et comme la médiathèque avait une liste d'attente trop longue et que j'étais tombée amoureuse de l'ensemble, les deux artistes, la ribambelle d'instruments, les mots je m'étais précipité sur les sites pour commander mon exemplaire... qui finalement était pas livrable ou alors c'était compliqué. Bref finalement c'est aux mots passants dans une librairie indépendante d'Aubervilliers que j'ai trouvé mon bonheur.

J'ai eu peur pour la fin, j'ai cru que j'allais détester l'auteur. Puis finalement pas du tout, à mon propre étonnement.

Jusqu'au bout j'ai tout aimé et surtout les marges, les disgressions, les questions...
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Nouveaux indiens

Le parcours de l'ouvrage:

Reçu grâce au partenariat Editions du Seuil / chez les filles



L'histoire:

En pleine campagne présidentielle de 2004 opposant W.Bush à Kerry, un jeune anthropologue français débarque sur un campus américain. Il fréquente pour les besoins de son étude une école de musique expérimentale, et se mêle plus ou moins à la vie des locaux. Il est fasciné par une affiche omniprésente sur le site "We miss you mary" et se met à glaner les informations relatives à la disparition de cette jeune danseuse. L'enquête anthropologique devient quasiment une enquête criminelle.



La plume:

Très perturbante. J'ai mis un temps fou à lire cet ouvrage: l'écriture se brouille a l'instar du cerveau du narrateur qui souffre de migraines inhérentes au jet lag. Le style devient très difficile à suivre, les mots, les phrases et les sujets s'emmêlent jusqu'à devenir illisible voir agacer. Ce qui me donnait une furieuse envie de sauter quelques pages et m'éloignait du fond du sujet. Car la forme peut assez souvent desservir le fond.



Néanmoins le livre conserve une structure et l'intrigue est suffisamment bien ficelée pour mériter un peu de persévérance de la part du lecteur désarçonné, et le fil se déroule malgré tout d'une façon inattendue et insoupçonnée.



Pour qui?

Des lecteurs qui aiment la littérature non conventionnelle, le style connoté trash (sans l'être vraiment), et qui savent persévérer dans une lecture, même si elle ne leur parle pas de suite.
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Zone blanche

Bonsoir,



Merci à Babelio.com et aux Éditions du Rouergue pour « Zone blanche » de Jocelyn Bonnerave.

Maxime, chanteur célèbre, reçoit un jour un appel lui signalant que son frère a disparu. Il va partir à sa recherche, qui ne sera pas sans surprises, puisque son frère vivait dans une ZAD avec femme et enfant, Ce qu’ils s’étaient promis de ne jamais faire, avoir une famille en dehors d’eux. Il va découvrir des aspects de son frère qu’il ne soupçonnait pas, mais aussi sur lui-même. Il va découvrir que la vie n’est pas simplement des paillettes, de la scène et du succès, mais que l’on peut aussi s’attacher aux gens, aux luttes. C’est un livre sur l’absence, sur le doute, sur la disparition sans avoir de réponse, sur les habitants des zad, l’entraide, la lutte. Un roman musical aussi qui joue sur différentes partitions, l’amour fraternel, la distance, la méconnaissance de l’autre, la fraternité, la lutte, la marginalité.

Beaucoup de thèmes mais un roman qui se lit très bien, plein de fluidité, de tendresse et d’émotions. Un hommage ? aux différentes luttes ! J’ai passé un excellent moment.

Quatrième de couv. Un homme disparaît sur une ZAD lors d'une opération des gendarmes mobiles. Son frère, un musicien célèbre avec lequel les liens sont très distendus, vient participer aux recherches et découvre qu'il a une nièce de quatre ans. Avec un sens aigu de la fusion, Jocelyn Bonnerave construit un texte où sonnent ensemble souvenirs d’enfance, fragments de lutte, introspection coupable, délibérations sans fin. Maxime, à la recherche de son frère perdu, tantôt ami, tantôt ennemi, va tout remettre en jeu.
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Zone blanche

Maxime est un musicien célèbre. Il n’a pas d’enfant, c’est un réel électron libre et cela fait plusieurs années qu’il a coupé les ponts avec ses parents et Christophe, son frère. Un jour pourtant, une femme le contacte. C’est Emeline, la compagne de son frère. Christophe a disparu et il faut absolument le retrouver. Prenant part aux recherches, Maxime découvre la nouvelle vie du disparu. Il a une petite fille, de nombreux amis et s’implique quotidiennement dans une ZAD. Tout reste à reconstituer et à comprendre pour retrouver cet autre dont il ne connait finalement plus grand chose.



Lorsque l’on évoque une ZAD, on ne peut s’empêcher de penser aux informations télévisées, à Notre-Dame-des-Landes, ou a tous ces lieux qui ont épousé le militantisme comme voie du cœur. Les médias s’en tiennent souvent à la forme et au fond de manière aseptisée sans s’intéresser à l’humain. Jocelyn Bonnerave lance, peut-être inconsciemment, le pari d’ouvrir les portes d’une ZAD à travers un roman, illustrer la fraternité, le choc des classes parfois, mais une envie commune de se battre pour une même cause.



Si là n’est pas le cœur de l’intrigue, la chaleur de ce lieu crève les yeux sous la plume de l’auteur. Il n’y a pas de filtre, c’est le communautarisme à l’état pur, si bien que cette fraternité enchante le lecteur également. Là où c’est moins convainquant, c’est dans le déroulement des recherches pour retrouver Christophe, le frère de Maxime. L’intrigue est correctement rythmée au début du roman mais s’effiloche petit à petit pour laisser place à de nombreuses longueurs. Un manque d’action, une sensation de tourner en rond sans avancer utilement dans le texte. Heureusement, l’atmosphère est là pour sauver les faux pas rythmiques, donnant aux personnages une belle mise en lumière sur les convictions et les valeurs de chacun et parfois même une introspection qui sublime davantage tout cela.



Zone blanche est doté d’un réalisme franc que Jocelyn Bonnerave a laissé émerger suite à la mort de Rémi Fraisse, botaniste de 21 ans, sur la ZAD de Sivens le 26 octobre 2014.




Lien : https://troublebibliomane.fr..
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L'homme bambou

Que dire de ce livre. Beaucoup de mal à entrer dans cette histoire, à avoir de la sympathie pour ce personnage A. dont on ne connaîtra jamais le prénom comme si cet homme-bambou ne méritait pas d'être baptisé.

Une certaine distance s'est instaurée et j'ai eu des difficultés parfois à poursuivre l'histoire. Mais j'ai lutté et pour la qualité de certains passages, je ne regrette pas, comme par exemple la fuite de l'homme-bambou du Jardin des plantes. On s'y croirait !

L'écriture est parfois déroutante mais très musicale et tout s'explique de par la formation musicale de l'auteur.

Je n'ai pas forcément aimé mais cela ne m'a pas vraiment déplu non plus. Si vous voulez découvrir des extraits lus par l'auteur lui-même, cliquez sur le lien suivant :

https://www.youtube.com/watch?v=FHPD6zcLm1g
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Zone blanche

Quand Maxime, musicien célèbre, est contacté par Émeline, la compagne de son frère pour lui annoncer sa disparition, ses certitudes s’effondrent. il part aussitôt en Meurthe et Moselle aider aux recherches. Son frère vit en marge de la société et c’est sur la ZAD que Maxime se reconnecte à ce frère perdu de vue. Aux côtés de militants, de paysans, souvent de marginaux, il cherche Christophe mais apprend aussi de ceux qu’on montre du doigt. Il fait la connaissance de sa nièce Lilia et renoue avec une famille.



Ce roman, sur fond musical et acoustique, dresse les portraits de deux frères que tout oppose et pourtant. L’amour fraternel comme moteur, s’engager dans la lutte pour protéger l’essentiel. J’ai été touchée par les habitants de la ZAD qui se mobilisent et se remettent sans cesse en question afin de faire évoluer leur conviction et protéger leur idéaux. On y voit de l’entraide, de la fraternité mais aussi bienveillance et engagement écologique.



Jocelyn Bonnerave nous livre son envie de partager le portait de Rémi Fraisse ( au travers de Christophe) jeune homme de 21 ans retrouvé mort sur la ZAD de Sivens et dont le nom n’est devenu public qu’à titre posthume.
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Zone blanche

Avec ce nouveau roman, Jocelyn Bonnerave nous fait découvrir l'univers si singulier d'une Zone A Défendre qu'il a imaginée en Meurthe-et-Moselle. On y fait la connaissance de Maxime, un musicien renommé qui enchaîne les tournées. Ses choix, sa passion pour la musique, l'ont conduit à mener une vie diamétralement opposée à celle de son frère Christophe dont il n'a plus de nouvelles. Toutefois, à la disparition de ce dernier lors d'un affrontement de la ZAD avec les forces armées, Maxime décide de suspendre ses concerts pour partir à la recherche de celui-ci. Maxime va alors faire la connaissance d'Emeline, la compagne de Christophe et surtout de sa nièce, Lilia, une fillette de quatre ans. J'ai beaucoup apprécié la sincérité qui se dégage de ce roman. L'écriture est fine, juste et sensible. Les mots sont toujours bien choisis. Le style est fluide et agréable. La musique joue un rôle primordial dans ce texte truffé de références. On voit Maxime évoluer au fil de l'intrigue car il se confronte à un univers inconnu, au collectif de cette ZAD, aux valeurs défendues par ces militants et il apprend surtout à connaître sa nouvelle famille : Emeline et Lilia. Après la sidération provoquée par la disparition soudaine de Christophe, surnommé Goku, vient le temps de l'acceptation et du deuil. Au delà de cela, une réflexion profonde sur les liens familiaux et sur l'éducation. Les personnages sont tous bien campés et touchants. Un bien beau texte de la collection "la brune" à découvrir à l'occasion de cette rentrée littéraire.
Lien : https://cafenoiretpolarsgour..
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Nouveaux indiens

Au moment où je rédige ce billet, je viens tout juste de finir ma lecture. Je suis assez perplexe et pas vraiment convaincue.



Sur le style principalement. C’est une sorte de compte-rendu de voyage débridé dont le fil conducteur est difficile à suivre, c’est le moins que l’on puisse dire. Le langage est quasi-oral, les digressions s’enchaînent…



Le fond n’est pas inintéressant : un jeune anthropologue français se rend dans un célèbre campus américain pour y étudier la vie de quelques musiciens. Il cherche à comprendre le mode de communication qu'ils utilisent entre eux. Il s’immerge dans leur milieu et peu à peu dévie sur un autre sujet : le décès d’une jeune étudiante du campus, apparemment victime d’anorexie… La cause réelle de la mort de cette jeune femme, qu’il finit par cerner, est sidérante. La fin du livre nous montre à quel point elle a secoué notre anthropologue.



J’ai parcouru ces pages avec un sentiment assez particulier : curiosité, lassitude, dégoût, amusement parfois. Quant aux digressions, elles vont de la campagne électorale aux Etats-Unis à la vie sexuelle du narrateur (loin d'être "plan-plan"), en passant par la passion de son co-locataire pour la sauce bolognaise.



Je ne regrette pas ma lecture, c'est une "curiosité", mais bon… je ne relirai pas de sitôt ce type de roman.
Lien : http://sylire.over-blog.com/..
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Nouveaux indiens

ATTENTION : le véritable titre est "NOUVEAUX INDIENS" et non pas "LES NOUVEAUX INDIENS".



Aussitôt lu, presqu'aussitôt oublié, comme une certaine musique qui ne m'aurait pas touchée. Dommage.

Pourtant, parfois le rythme si particulier des phrases de Jocelyn Bonnerave me plaisait, courtes, musicales, empreintes de liberté, de celle de l'esprit vagabondeur de la plume de l'auteur. Décousue parfois.

(la suite sur mon blog....)
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Nouveaux indiens

Ce livre me laisse perplexe et je suis incapable à ce jour de vous dire si je l'ai aimé ou pas, c'est un comble ! Je l'ai trouvé intéressant, innovant, dérangeant, questionnant... mais je n'ai pas accroché malgré tout. Pas de sympathie pour A., l'anthropologue que j'ai trouvé bien mou et se plaignant sans cesse (le jet lag a bon dos, à mon avis !). Pas non plus d'atomes crochus avec les autres personnages, et pas même de compassion pour cette Mary disparue qui va devenir le véritable sujet de recherche de A., un sujet qui le passionne bien plus que la musique expérimentale qu'il est censé étudier. J'ai trouvé le dénouement tiré par les cheveux et je n'ai pas du tout compris le lien de l'histoire avec les élections en toile de fond, bref, je l'ai lu sans déplaisir et mon esprit a été intéressé, mais mon coeur n'a pas aimé... La formule n'est pas du plus grand chic mais reflète pourtant bien ce que j'ai ressenti.



Suite sur les Lectures de Lili
Lien : http://liliba.canalblog.com
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Zone blanche

Dans son troisième roman, zone blanche, Jocelyn Bonnerave nous invite à découvrir la vie de Maxime, un célèbre musicien, et l’univers d’une Zone à défendre (ZAD) de l’Est de la France dans laquelle il se retrouve plongé suite à la disparition de son petit frère lors d’une opération des gendarmes mobiles.



Dans cet environnement si différent de sa vie quotidienne, entrecoupée de tournées et de concerts, Maxime se perd dans la contemplation de l’être humain, et, au contact de militants antinucléaires, de paysans, de défenseurs de la Nature; il va prendre conscience de l’importance de mener une vie proche de ses idéaux.



Dans ce lieu où luttent ensemble, malgré leurs différences, tant d’individus, nous assistons à sa plongée dans l’inconnu, où il décide de tout lâcher pour comprendre le sens même de l’existence de son petit frère. Avec la compagne de ce dernier – Emeline, et leur fille Lilia dont il ignorait l’existence, il se joint aux recherches et remet tout en question : depuis son enfance avec son frère, à leur éloignement, en passant par sa réussite professionnelle et sociale.



A la fois poétique, par ses échappées musicales et ce rapport si particulier à la Nature; et politique, par l’engagement de l’auteur sur la question des violences dans une ZAD autant par les gendarmes que par les militants, chaque page de ce roman nous invite à l'engagement.



Et plus que tout, ce livre nous amène à nous questionner sur la façon dont nous réagirions si cette disparition avait touché un de nos proches, à nous, simples spectateurs des introspections de Maxime qui se perd entre sa culpabilité, ses souvenirs d’enfance et la musique.



Jocelyn Bonnerave construit ici un véritable documentaire à la fois sur la vie dans une ZAD et sur la relation tissée puis distendue entre deux frères. En mêlant musique et texte, il fait de ce roman un point d’interrogation sur les combats que chacun mène. Avec un sens aigu du détail et un récit au rythme palpitant qui tient le lecteur en alerte tout au long des recherches, l’auteur nous invite à réfléchir sur les souvenirs d’enfance, les luttes, la culpabilité, les blessures impossibles à guérir et l’espoir d’un avenir viable même amputé d’un membre de sa famille.
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L'homme bambou

Les romans de Jocelyn Bonnerave sont des rhapsodies.

Déjà Nouveaux indiens impressionnait par cette recherche d'une écriture qui soit à la fois capable de transmettre l'expression d'un flux verbal continu et l'expérience d'un tabou refoulé ; sous la forme de fragments poétiques unifiés par une intrigue hautement romanesque. Rien cependant n'y était gratuit, et cette recherche formelle se trouvait justifiée par certains éléments de l'histoire (jet lag, dépaysement du narrateur, horreur au fur et à mesure du dévoilement du mystère), l'intrigue servant avant tout, outre l'évident plaisir de la narration, à placer ses personnages dans un « état poétique », selon les propres mots de l'auteur.

L'homme bambou poursuit et approfondit ce travail sur le langage, avec cette écriture qui se rapproche toujours plus des infimes mouvements de la conscience, les poussant à l'extrême par le biais de ce narrateur qui subit une métamorphose et voit son intériorité décuplée, alors que son sang se transforme en sève et son coccyx en pousse de bambou. Cela crée une nouvelle façon d'écrire, cette « parole trouée » qui accorde autant d'importance à l'inspiration (par le recours au blanc dans le texte) qu'à l'expiration (où le mot apparaît), travail sur le rythme, le mouvement, respiration de cet élan vital qui à la nature nous unit.

Et toujours, cette recherche est couplée à l'enchantement immédiat d'une intrigue délirante, elle-même servie par une profusion de scènes de dialogues de grande qualité dont l'allant permet un parallèle positif avec cet art sonore qu'est avant tout le cinéma.

Un des écrivains actuels les plus intéressants.
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Nouveaux indiens

Californie. Fin 2004. Un chercheur français en anthropologie a traversé l'Atlantique pour étudier le comportement de musiciens d'orchestre dans la classe de Frank Firth qu'il admire. Sur le campus où il vit, son exploration dans le monde des musiciens est chamboulée dès l'instant où il va chercher à comprendre ce qui est arrivé à Mary, cette jeune danseuse pleine de vie qui a perdu du poids bien soudainement, et qui en est morte.



Mon avis

Voilà un roman qui n'en est pas un.

Je m'explique.

C'est un roman d'un nouveau type : un roman qui slame, une prose expérimentale comme la musique dont il parle. Le début, très bien, j'étais super contente, c'est que l'auteur est complexe : écrivain, anthropologue, comme A. son héros, et musicien à ses heures perdues. Puis, très vite ça part en "live", le style se découd un peu, notre héros souffre du décalage horaire et fatigue : ses mots s'empâtent car nous lisons au rythme de ses émotions.



Une lecture tout de même intéressante : nous avons hâte de découvrir ce que va finir par trouver notre chercheur. Les nouveaux américains sont un brin fêlés, comprimés par un passé d'abattoirs : esclavagisme, éradication des indiens d'origine, ils sont gavés de toutes les turpitudes de leurs ancêtres, et cherchent à se tourner vers de nouveaux moyens de rédemption.



Quel moyen a trouvé la jeune Mary au cours de son voyage d'étude au Paraguay dans la tribu chez les indiens Guayaki qui mangent leurs mort ?



Ce roman est également "autre" par sa construction : nous avons affaire à une forme épistolaire qui nous rapproche de A., de ses angoisses, de ses gueules de bois, de ses errances, de ses coups de foudre et de ses coups de rein. Nous sommes parfois tellement proches que nous tenons la chandelle quand il s'envoie en l'air avec sa petite copine très coquine (passages très "sexe" vers les pages 112-113).



C'est aussi un roman sonore puisqu'il est question de répétitions, d'improvisation au sein du groupe d'orchestre ; A. en a l'esprit tout assourdi et se retrouve régulièrement avec des maux de tête qui donnent lieu à des délires verbaux.



Au final, je dirais que c'est un roman d'un genre expérimental comme la musique dont il est souvent question.



L'histoire maintenant. Originale c'est sûr, nous sommes vraiment emportés par le mystère qui entoure le secret de Mary, mais je n'ai pas été convaincue par le martyre de Mary, je n'ai aucun goût pour les solutions extrêmes.



S'il est effectivement question de la campagne présidentielle Bush-Kerry, celle-ci n'est pas vraiment l'essentiel et ne sert de prétexte qu'à quelques jeux de mots, à dessiner aussi une ambiance utile au héros (affiches recouvertes par d'autres, etc...).



Si je n'ai pas aimé certains passages qui m'ont mise mal à l'aise (scène de zizi-pipi, de pipi avalé et j'en passe...) je salue néanmoins le courage de l'auteur (ou la folie ?) de s'attaquer à des sujets hors des sentiers battus, de semer ici et là quelques unes de ses références, mais il faut penser à ne pas trop brouiller les cartes.



A propos de références, il me semble que son personnage de Rose Budd, la clocharde au collier d'ambre, est un clin d'oeil au groupe Rosebudd, mais je me trompe peut-être ? En tout cas, cela ne m'étonnerait pas que Bonnerave aime à brouiller les pistes.



Pour conclure, un extrait que j'aime beaucoup (mais il y a d'autres passages plus ou moins bien léchés !)

Je crois qu'on peut agir, plus que sur les âmes, sur les fictions : il suffit d'en produire d'autres. Elles viendront travailler celles qui nous font souffrir, les ruiner peut-être. (p.169)
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Nouveaux indiens

Je sais par avance que mon avis ne sera pas partagé par toutes : j'ai lu des avis très positifs sur ce roman et des avis trèèèèès négatifs. Alors devinez dans quelle catégorie se range le mien ??...

C'est bien simple : j'ai détesté !!! Sur ce blog, je dirai que tout dépend des goûts, que c'est peut-être, après tout, un écrivain prometteur, qu'il faut voir... Dans la vraie vie, j'ai décrété que ce livre est un des plus « nuls » que j'ai été amenée à lire. Mais comme ici nous sommes entre gens corrects et modérés, je dirai simplement que je n'ai pas adhéré... peut-être parce que je n'ai pas compris le propos ?...

Pour ne pas paraître trop radicale, il faut quand même que j'avance quelques arguments. Premièrement : l'histoire. Un anthropologue débarque aux Etats-Unis pour rencontrer un groupe de musiciens qu'il commence à observer. Il est très vite intrigué par l'histoire d'une jeune fille, Mary, décédée dans des conditions mystérieuses. Quand Suzanne de Chez les filles m'a proposé ce livre (et un autre : pourquoi ai-je fait ce choix ?...), j'ai eu le sentiment qu'il pourrait me plaire, mais je crois en fait que je n'ai lu la quatrième de couverture qu'en diagonale... je m'attendais davantage à une enquête « policière ». Ni l'histoire de Mary, ni les moments passés en compagnie de la troupe de musiciens, ni les allusions très présentes à la campagne présidentielle ne m'ont intéressée. Deuxièmement : le style. J'aime les beaux romans, bien écrits, cela ne m'empêche pas de pouvoir apprécié ceux qui ont une syntaxe destructurée. Mais là encore, je n'ai pas adhéré : absence de ponctuation, construction très (trop) libre. Beaucoup de mots anglais (j'ai trouvé ça ridicule à vrai dire : « Tu pollues ton jardin tu pollues ta planète, no jet lag de la Faute »). Pas mal de vulgarité.La construction-même du roman m'a bloquée : des chapitres très courts, une impression de décousu, une volonté sans doute de se rapprocher de la forme du journal intime ? Et aussi : un passage sur le bambou dont je n'ai pas compris l'intérêt, des descriptions physiques très particulières (« Tree était végétarienne : bien sûr son sexe sentait fort, mais jamais ce poisson mort que pas mal d'amants redoutent en silence ; plutôt la truite qui scintille dans l'eau, et la sauge dans laquelle on la cuira plus tard »). Tout cela bien sûr n'est rien. Le mieux se trouve à la fin : pour toi lecteur qui aura eu le courage de lire le roman jusqu'au bout, l'auteur a prévu une petite surprise. Un concert de Prout ! Trop, c'est trop.

En résumé : j'ai trouvé ce roman très hermétique et j'ai eu l'impression que l'auteur cherchait à se donner un genre...


Lien : http://aperto.libro.over-blo..
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L'homme bambou

L'Homme Bambou, certes, et bien parce que l'on n'est pas de bois, est un texte un brin surréaliste, écrit en résidence, et plutôt léger. Il prend hélas 100 de ses 250 pages à faire pousser ses racines, et le lecteur prend racine, avec l'envie régulière de plutôt aller casser la graine.
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Nouveaux indiens

Dès les premières pages, il n'est pas évident d'entrer dans l'histoire. Le narrateur possède un langage très spécial, il part dans tous les sens, on a du mal à le suivre. On ne sait pas comment il est, ni vraiment qui il est (à part un métier et une lettre : A. anthropologue).



A propos du fond du roman : tous les aspects des êtres humains sont étudiés à la loupe (la société dans laquelle nous vivons , notre quotidien, nos états d'esprit, les travers de chacun, nos différentes cultures, ou les choses qui nous obsèdent). Mais ce qui m'a qui m'a donné envie de finir ma lecture, c'est l'histoire concernant la mort de Mary : pourquoi est elle morte ? Comment ?



Je ressors de cette lecture chamboulée et un peu déçue mais contente d'avoir découvert un roman aussi atypique.



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