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Critiques de Joe Hill (1032)
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The Cape : 1969

Après avoir lu The Cape, c'est avec avidité que j'ai lu cette suite, ou plutôt prequel à l'histoire d'Eric et de sa cape.





Avec toujours la même équipe de choc aux commandes, la qualité est au rendez-vous au niveau dessin et colo.





Pour ce qui est du scénario : c'est toujours aussi noir, brutal et sanglant ! On va ici suivre l'histoire du père d'Eric et Nicky lorsqu'il est en mission pendant la guerre du Vietnam.



Attachez vos ceintures parce que vous serez projetés dès les premières pages au coeur de l'action !



Cet album raconte comment la cape a obtenu le pouvoir de faire voler son porteur et pour moi, ça reste un peu obscur comme explication. C'est la raison pour laquelle j'ai mis une note un peu plus basse qu'au premier opus.



L'explication n'en est pas une :





Un deuxième passage que je n'ai pas du tout compris :







Hormis ces passages obscurs, le reste du récit se tient et on voit les similitudes entre le père et le fils. On peut par contre s'interroger sur cette inclinaison à la vengeance et à la haine. Est-ce que le don en est la cause ou seulement l'instrument ?





Un troisième tome est sorti cette année : "The Cape : Fallen" que je me suis empressée de le lire à la suite de celui-ci et il est également très bon.
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The Cape : Fallen

Dernier tome paru concernant l'histoire d'Eric et sa cape, toujours la même recette : de la haine, de la vengeance, du sang, de la brutalité.





On lève le rideau sur des souvenirs d'enfance, parfois bons, parfois effrayants, tout en dévoilant un interlude sanglant qui se déroule entre les événements décrits dans le premier tome.





C'est d'une horreur et d'une brutalité incroyable et l'ensemble est de qualité, comme pour les tomes précédents. Cette série de trois tomes se lit facilement et rapidement mais vous laissera la sensation d'un coup de poing à l'estomac. Prenant et hallucinant de violence.
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The Living Dead

Voici l'un des meilleurs recueils qui existe sur la thématique des zombies. Même moi qui ne suis pas fan de morts-vivants, j'ai été captivée par quasiment toutes les nouvelles. Tous les zombies ne sont pas des décérébrés à la poursuite de chair fraîche pour s'en repaître. Ils peuvent être intelligents,

Certains ont des missions à remplir, comme réparer les erreurs des humains, d'autres veulent se venger de celui qui les a assassinés, l'une d'elles en a après un serial killer, du reste. Une autre histoire parle d'avortement. Dans une autre, c'est un gamin transformé en zombie qui entreprend de changer la vie d'un vivant, et y parvient. Nous avons également un zombie victime du syndrome de Stockholm, puisqu'il était enfermé au moment de l'invasion de zombies qui s'est produite dans la ville où il résidait. Dans une autre, on est amené à se demander jusqu'où on serait capable d'aller pour survivre. Dans une autre encore, on nous parle de politique (oui, certains zombies votent) et l'un des zombies est bien décidé à bousculer l'ordre établi.

Toutes ces nouvelles sans exception ont été écrites par des auteurs confirmés, de très bons écrivains. L'histoire de Joe Hill est aussi bonne que celle écrite par son papa et pour que je dise ça, hein... Nous avons aussi Clive Barder, dont je suis fan, George R.R. Martin, Silverberg.

En bref, j'ai vraiment beaucoup aimé cette anthologie qui pourrait presque me réconcilier avec les zombies. Vous savez que j'ai du mal, mais des zombies intelligents, ça change la donne.

Si vous lisez en anglais, je vous invite vraiment à vous procurer ce bouquin, surtout si vous êtes déjà intéressé par le sujet, et même si vous ne l'êtes pas.
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Throttle

Bien entendu, il m'a fallu lire aussi cette nouvelle dans sa version originale, même si je dois reconnaître qu'elle a été remarquablement traduite. Je posterai donc ici mon petit retour sur la fiche de la version française pour que le lecteur égaré fasse le rapprochement entre les deux livres, et surtout parce que je ne vois aucune chronique sur cette VO qui mérite grandement d'être lue aussi.

Nouvelle écrite par Stephen King et son fils Joe Hill. Je me suis parfois demandé pourquoi ils n'avaient jamais tenté de roman, il m'aurait bien plu d'en découvrir le résultat. Mais peu importe, voici donc Throttle / Plein gaz, bel exercice à quatre mains de 90 pages.

J'avais tout d'abord vu et revu le film Duel, adaptation au grand écran par Steven Spielberg de la nouvelle du même nom écrite par Richard Matheson, que je n'avais pas encore lue à l'époque. Quand j'ai découvert Plein gaz, je n'ai pu qu'être sidérée de voir que le court récit initial ait pu déclencher un tel raz-de-marée, et ait pu avoir un tel impact sur plusieurs générations.

Dans Plein gaz, ce sont donc des motards qui vont affronter ce sinistre camion. Dans la bande, se trouvent Lemmy et son fils, Race. Contrairement à ce qui se passe dans Duel, nos bikers ne vont pas chercher à fuir, mais ont choisi d'affronter les tueurs. J'utilise le pluriel parce que dans mon esprit, le camion est aussi barge que son conducteur. Ce n'est qu'un monstre de métal, mais après tout Christine l'était aussi. Vous me direz que ça n'a rien à voir, mais j'avais néanmoins fait un petit rapprochement.

Dans Plein Gaz, la relation un peu spéciale entre Lemmy et son fils occupe une place très importante et j'en ai été particulièrement touchée, puisqu'elle apporte une belle consistance au final, du moins à mon sens.

Ceci étant dit, le récit, dont le début est écrit par Stephen King, démarre en douceur, comme très souvent avec cet auteur qui aime installer son atmosphère et planter le décor. Joe Hill, quant à lui, impose un rythme soutenu, du bout de sa plume incisive, voire nerveuse. "Papa" se charge du décor, de l'ambiance et de la psychologie des personnages, le "fiston" ajoute la vitesse et de bonnes louchées de terreur. Et le cocktail fonctionne à merveille.

Je n'aurais qu'un reproche à faire à Plein Gaz / Throttle, j'en aurais voulu davantage. Non pas que les auteurs nous laissent sur notre faim, mais j'ai pris tant de plaisir à les lire que j'aurais aimé que ça dure.
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Thumbprint

Violent et perturbant tant dans les démonstrations graphiques de Vic Malhotra que dans des dialogues ne nous épargnant pas un langage peu châtié, Thumbprint réussit à capter l’attention du lecteur en s’attardant sur des événements que l’on préférerait sûrement occulter. Même si l’on regrette un certain manque d’approfondissement sur quelques points de l’histoire.
Lien : http://www.actuabd.com/Thumb..
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Thumbprint

Même si certains aspects mériteraient d’être plus explorés, la réalisation est convaincante et il en ressort un thriller tendu. Cet aspect est renforcé par le dessin réaliste de Vic Malhotra. Son graphisme s’attache surtout à donner corps aux ambiances et à distiller la tension du récit.
Lien : http://www.bdgest.com/chroni..
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Thumbprint

Panini sort pour notre plus grand plaisir, le résultat d'une nouvelle collaboration entre Joe Hill et Jason Ciaramella. Nous connaissions « The Cape » qui fut leur seconde collaboration, réussite, mais en revanche, nous ne connaissions pas l’origine de cette alliance et celle-ci nous est offert dans cette édition sous le nom de « Kodiak » jusqu’à maintenant inédite en France. Ainsi, c’est du deux en un ! Que dis-je ? Du trois en un car la nouvelle inédite de Joe Hill « Empreintes de pouces » est également glissée dans l’ouvrage ! On a ainsi la nouvelle et sa version comics ! Bref vous l’aurez compris, c’est une très belle édition que m’ont offert Panini et Babelio en l’échange d’une critique et je les en remercie.



Etant un fan de Joe Hill, je n’ai pu m’empêcher d’ouvrir le livre à la page 77 pour lire la nouvelle inédite avant de parcourir les planches à dessins. L’histoire repose sur le retour d’un soldat, Mal, qui a maltraité une foule d’Irakien dans la prison d’Abou Ghraib durant son séjour en Irak. L’histoire est inspirée du scandale des photos révélées par la presse en 2004 : Celle où nous voyons des soldats américains humiliant et maltraitant des prisonniers Irakien. Joe Hill a décidé de balancer et je dois dire que c’est tout à fait réussi. Le mystère est maintenu jusqu’à la fin de la nouvelle et nous jette dans une chute à laquelle on ne s’attend pas. La fin est toutefois très… brève. Au final, vous l’aurez compris, ce n’est pas une histoire toute rose. On est plongé dans la cruauté de l’armée, un monde qui me répugne au plus au point.



Ainsi, nous ne restons pas sur une telle fin et passons à la bande dessinée qui en découle. Outre les quelques changements scénaristiques bien menés (le fait d’avoir la nouvelle et la BD dans le même ouvrage permet également de suivre la progression artistique de ce projet, c’est génial !), le comics rend bien compte de la nouvelle de Joe Hill. Au dessin, nous avons Vic Malhotra, avec un style réaliste et brouillon à la fois. Je dois dire que j’avais une préférence pour Zach Howard (The Cape) mais le style de dessin de cet ouvrage est également pas mal du tout. Une bande dessinée réussie en somme.



Enfin, le comics inédit « Kodiak » change complètement du style de Joe Hill. Epoque médiévale, légendes et combats épiques pour cette histoire très courte. Les dessins signés Nat Jones sont très réussis et nous plonge dans un univers à la Game of Thrones. On regrettera que ce ne soit qu'un one-shot !



Hill et Ciaramella signe une nouvelle fois avec succès un ouvrage graphique que je vais ranger aux cotés des « The Cape ». En espérant un jour voir une suite à ce qui se présente plutôt comme un One-Shot.

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Thumbprint

Décidément, le duo Joe Hill et Jason Ciaramella est une équipe qui roule ! Après « The Cape », adaptation en comic du texte éponyme de Joe Hill, Jason Ciaramella remet le couvert et s’attelle cette fois à « Thumb Print », nouvelle sombre et sanglante consacrée à la découverte au début des années 2000 des actes de torture commis par des soldats américains à la prison d'Abou Ghraib, en Irak. L'ouvrage proposé par les éditions Panini a l'avantage de réunir à la fois le comic et la nouvelle d'origine par laquelle il est, à mon sens, préférable de commencer afin de se faire sa propre représentation des personnages et des événements relatés. On y fait la connaissance de Mallory Grennan, ancienne soldate mobilisée en Irak et dont on apprend qu'elle fait partie de ces Américains ayant torturé des prisonniers. Le texte est court mais fait mouche, dévoilant toute l'horreur de cette guerre dont les bourreaux sont aussi les victimes. Les scènes ayant lieu dans la prison d'Abou Ghraib sont difficilement soutenables, aussi bien en raison de la cruauté à laquelle font face les détenus, mais aussi et peut-être surtout à cause du détachement total des tortionnaires, abrutis de fatigue et d’excitants et comme déconnectés de la réalité.



La nouvelle est donc réussie et, dans une moindre mesure, l'adaptation aussi. La plupart des changements opérés par Jason Ciaramella ne gênent en rien la teneur du récit, mais on pourrait malgré tout en regretter certains qui changent un peu la perception que l'on peut avoir de Mal, l' « héroïne » du récit. Le comic a en effet un peu trop tendance à la présenter comme plus sympathique et plus « éveillée » que dans la nouvelle où la jeune femme paraît, à l'inverse, presque fonctionner en pilotage automatique, comme si tout ce qu'elle avait pu être, tout ce qui faisait d'elle un être humain avait disparu dans les geôles d'Abou Ghraib. Or c'est justement là que le récit de Joe Hill est à mon sens le plus troublant. Je n'ai pas non plus été particulièrement enthousiasmée par les graphismes de Vic Malhotra, trop dépouillés et sans émotion. L'ouvrage se termine par le résultat de la toute première collaboration entre Jason Ciaramella et Joe Hill, l'adaptation de « Kodiak » illustrée par Nat Jones. Rien à voir avec l'Irak ou les États-Unis puisque le récit est ici d'ambiance médiévale et est consacré à la mésaventure vécue par un cracheur de feu s'étant approché de trop près de la sœur d'un homme puissant. Divertissant et visuellement plus attractif que « Thumb Print ».



Une histoire troublante comportant une bonne touche de gore mais aussi et surtout de psychologie. Thumb Print » est donc un ouvrage de qualité valant le coup d’œil, moins pour l'adaptation de Jason Ciaramella que pour la nouvelle de Joe Hill qui se suffit parfaitement à elle-même. Âmes sensibles s'abstenir...
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Thumbprint

Voici une histoire qui relève du thriller horrifique, mais qui s'ancre dans une très difficile réalité de l'histoire contemporaine américaine. On devine assez vite le pourquoi de ce qui se passe pour Mallory, le lien entre ses actions et le présent, mais on ne lâche cependant pas l'ouvrage, pour savoir. Ce qui nous tient en haleine fait la force du récit.



L'album ? Chez Panini Comics, un format moyen, couverture cartonnée, 128 pages. Un beau livre



Le dessin ? Le dessin de Vic Malhotra n'est pas ce que j'ai le plus apprécié dans cet ouvrage. Même s'il sait parfaitement retranscrire la noirceur et l'ambiance du récit, j'ai un peu de mal avec ses lignes, et ses personnages. Mais cela ne m'a pas empêché d'apprécier la lecture tout de même. Le dessin de Nat Jones dans la nouvelle "bonus" est beaucoup plus à mon goût... peut-être parcequ'il est beaucoup plus proche de ce que j'apprécie en BD franco-belge ....



Donc j'en retiens... que c'est une très bonne idée de Panini Comics de regrouper à la fois le comics et la nouvelle de Joe Hill dans le même ouvrage (et d'y ajouter, en bonus, une autre nouvelle très joliment illustrée comme je l'ai dit plus haut). La nouvelle est très dure et très noire, et l'illustration rend bien hommage à cette ambiance. Le texte proposé ensuite, le texte d'origine de Joe Hill donc, est un tout petit peu différent (mais ce ne sont que des détails). Cela permet de comparer et d'imaginer les difficultés d'adaptation de la nouvelle en image. Quand à la nouvelle bonus, sur un texte de Joe Hill également,"Kodiak" elle m'a vraiment charmée, tant par le dessin et que par l'histoire en elle-même. Bref, un album à ne pas mettre entre toutes les mains par son contenu, mais qui est vraiment à mon sens un très bon comics, et une édition très complète, très intéressante.



Et je l'ai lu grâce à... à une opération Masse Critique de Babelio. Merci donc à Panini Comics et à toute l'équipe de Babelio pour cet envoi.
Lien : http://sofynet2008.canalblog..
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Mallory Grennan vient de rentrer aux Etats-Unis après avoir servi dans l’armée américaine en Irak, en particulier à la prison d’Abou Ghraib. La vie reprend mais pas tout à fait comme avant…

Cet album aborde une des pages sombres de l’armée américaine avec l’habileté d’un Michael Cimino du Voyage au bout de l’enfer. Car c’est moins les exactions commises en mission ou en prison, que les séquelles psychologiques qu’elles engendrent, dont il est question. Elles nous sont brossées sans ménagement, à l’aide d’un dessin efficace et sombre à souhait, les auteurs ne proposant aucune échappatoire, ni à leurs personnages, ni à leurs lecteurs.

Cette histoire est l’adaptation d’une courte nouvelle de Joe Hill, le fils de Stephen King, en l’occurrence digne fils de son père !
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Si Stephen King privilégie le surnaturel, l'univers de Joe Hill, le fiston, s'ancre ici dans un réel bien sordide.

Point de départ, le scandale relatant les tortures pratiquées dans la prison d'Abou Ghraib par des soldats américains sur des détenus irakiens.

Le soldat Mallory Grennan s'y entendait pour faire parler l'ennemi.

Mais ça, c'était avant.

Avant son retour au pays, l'esprit gangréné par les remords.

Désormais barmaid, poursuivi par les avances lourdingues du boss et des regrets bien tardifs, elle tente de reprendre pied, hanté par ses fantômes et un danger bien plus tangible.



S'appuyant sur un scénario solide de Ciaramella, le coup de crayon expressif de Malhotra, les décors de Roger Hart et les costumes de Donald Cardwell, de mémoire, Thumbprint, tout droit issu de l'esprit fertile d'un Joe Hill véritablement inspiré, allie histoire contemporaine et climat anxiogène avec brio.

Une étude psychologique convaincante appuyée par un trait épuré qui fait le job et c'est avec un contentement certain que l'on suit les malheurs de Mallory qu'a vraiment rien à envier à la cousine Sophie.



A noter la revisite originale de l'homme qui a vu l'ours en cadeau bonus, y a pas de mal à se faire du bien.
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Ce comics s’inspire de tristes et terribles faits de la réalité. Lorsqu’une photo d’une soldate de l’armée Américaine durant la guerre d’Irak, (2003-2011), avait été prise alors qu’elle humiliait des prisonniers dénudés empilés les uns sur les autres dans la « prison » d'Abou Ghraib.



Sauf qu’ici la personne principale : Mallory Grennan qui est soldate et a elle aussi fait des actes monstrueux sur des personnes faibles. Mais rien ne lui est reprochée car elle n’apparaissait pas sur les photos comme des centaines, voire des milliers d’autres de ses collègues qui ont fait de sales choses. Elle, Mallory a pu rentrer chez elle, aux États-Unis comme si de rien n’était, que ce qu’elle avait fait en Irak, restait en Irak.



Au début on est mitigé sur quoi penser d’elle, entre sur le peu qu’on sait ce qu’elle a fait et comment son patron au Milky Way la harcèle lourdement et sa conduite avec les ivrognes...

Puis elle découvre en rentrant dans sa boîte aux lettres, une étrange lettre blanche signée d’une empreinte de pouce à l’encre noire. Plutôt que de se dire que c’est une farce, ou quelqu’un s’est trompé de boîte aux lettres, elle se sent visée et la panique lui monte à la tête.



On y découvre entre deux moments présents où elle reçoit des empreintes de pouces différentes, ses souvenirs de ce qu’elle a fait en Irak qui sont lucides, limpides plus vrais que le temps présent en Amérique.

Le décor de cette sale énième guerre fait par l’Amérique... de comment les prisonniers étaient maltraités dans cette prison, certains portaient pour seul vêtement, une culotte de femme, d’autres aucun vêtement et dont tous portaient des traces de coups marqués sur leurs corps sales, car pas d’accès à de point d’eau propre ni de vêtements propres. Des prisonniers vivant dans la peur constante que leur bourreau : Mallory ou d’autres de ses collègues comme Anshaw ou Plough les choisissent aujourd’hui pour une séance de torture-interrogatoire, jusqu’à en frôler la mort ou d’y mourir.

Mallory était chargée de traduire l’arabe lors des interrogatoires qui se passaient généralement dans la violence, entre insultes et humiliations, alternés de coups physiques et psychologiques : noyer le prisonnier avec un torchon sur son visage et l’imbiber d’eau, appuyer son arme sur la joue du prisonnier ou leur mettre des choses dans leur trou du cul... (cela et tant d’autres choses visible sur https://fr.wikipedia.org/wiki/Scandale_d%27Abou_Ghraib )





On se croirait revenu à l’Inquisition, à la chasse aux sorcières, avec un mélange de nazisme fascisme des camps de concentrations-exterminations (1933-45) , et pourtant l’époque n’est pas si lointaine. Le principe reste universel : faire avouer sous la violence et la torture (et en plus payé à faire cela) des choses que l’accusé, la victime, le souffre-douleur ne sait pas. Et que même dire « Je ne sais pas » , pour les bourreaux constitue une preuve qu’il « cache » quelque chose.



Entre cela à la prison et les missions à l’extérieur où là aussi elle était chargée d’interroger l’ « ennemi » masculin comme féminin. (Le coup de la banane je le l’ai pas cru) en sachant que dans ce contexte de guerre, les femmes et les petites filles sont les premières violées et il est tellement plus facile de dire qu’on ne l’a pas fait, quand un collègue l’accuse, car le dénie déstabilise tout le monde.







Après le comics il s’ensuit la nouvelle de Joe Hill dont est tirée le comics. Quand on relie les deux, on se dit qu’entre ce que Mallory voit, fait, pense, et ce qu’elle « croit » voire, faire et penser, il y a un immense fossé d’irresponsabilité. Elle a un dédoublement de la personnalité, qui lui permet comme tant d’autres de personnes comme elle, de passer entre les mailles du filet de cette société, c’est-à-dire : d’être capable de faire le mal et de n’être jamais au grand jamais punis.



Dans ce livre au final, qui est un miroir de notre réalité, on suit la folie de gens qui nous entourent (voisins, familles, collègues de travail, inconnus dans la rue...) et qu’on croit qu’ils sont clean, net, sain d’esprit. Alors que ce qu’ils ont fait, ce qu’ils font et feront demain à leur boulot les a rendus pire que des monstres. Mais s’ils ont été pris à ce boulot, c’est qu’ils étaient déjà prédisposés à l’être.





Il y a des époques où l’on se dit, « Ça suffit », « Là c’était limite limite la fin du monde, de notre civilisation », « On arrête les conneries »,« C’est la Der des Ders », « La dernière des dernières ». « La guerre pour mettre fin à toutes les guerres », « 2 minutes avant l’Apocalypse »...





Notre histoire de l’humanité qui se répète : la folie mentale de monstres d’êtres humains sur d’autres êtres humains innocents.

Ici, là-bas pour ses prisonniers s’ils s’en sortent un jour de cet enfer, ils seront pour toujours hantés, traumatisés de ce passage-là.

Et pour nous spectateur, comment avoir confiance en ce pays qui nous fait croire qu’il est bon, quand il ne fait que guerroyer, quand il ne respecte pas les conventions des droits de l’homme et de la femme et qu’il ne respecte même pas ses citoyens ?

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