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Citations de Joe Thomas (24)


La démographie de la favéla est une réalité économique, dit toujours Franginho. Quatre-vingt-dix-neuf pour cent de gens pauvres, honnêtes et travailleurs ; un pour cent qui profite d’eux. Un pur capitalisme de droite.
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Le truc ,avec la nourriture jap, dit Fernanda, c’est que c’est pensé pour des gens beaucoup plus petits.
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Tu paies des cacahuètes, tu as des singes.
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Ce pays ne va jamais s'en sortir. Ici, les prostituées tombent amoureuses, les maquereaux deviennent jaloux, les dealers sont accros et les pauvres votent à droite
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Nos plaisirs fugaces sont tout ce que nous aurons jamais. L'idée, c'est de découvrir ce qui nous rend temporairement heureux et de le répéter. ( p 304 )
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Ils ont travaillé dur et se sont construit une bonne image, une réputation de compétence et d'équité. Ce qu'ils découvrent maintenant, par contre, depuis leur dernière promotion, c'est que la compétence et l'équité induisent un plafond au-delà duquel on ne peut plus s'élever dans la hiérarchie. Un plafond de verre. ( p 95 )
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La devise de Sao Paulo : Je ne suis pas mené, je mène.
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- Cela veut dire que nous voyons les choses selon le vieil adage : Le pouvoir corrompt, le pouvoir absolu corrompt absolument.
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- Tu es belle, avais-je répondu avec le sourire maladroit de trop de bière.
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Happy Hour : trois pintes de Heineken pour seulement trente-cinq réaux. Ou deux pintes de Paulaner au prix cassé de quarante-sept réaux. Des boissons qui sont des symboles de réussite sociale, destinées à une clientèle en pleine ascension, au goût sûr. Qui vit des jours heureux.
Lisboa commande une Heineken. L'envergure d'une vraie pinte, c'est tout de même autre chose. Parfois, une chopp ou une bouteille glacée avec son petit verre ne peuvent pas suffire.
En buvant sa première gorgée, il se demande, vu la taille des verres, comment les gens en Angleterre réussissent à travailler.
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Je suis né dans le Nordeste. Du moins, c'est ce que ma mère m'a dit. Pas de père - je ne l'ai jamais connu, de toute façon. Nous vivions dans une petite baraque dans un bidonville de merde en lisière de Fortaleza et ma mère nous faisait péniblement subsister avec son boulot de bonne. Ma sœur, dès qu'elle en a eu l'âge, a quitté l'école pour l'aider en faisant la même chose. Je ne me souviens pas que ça ait fait une différence au niveau des revenus. Moi, j'ai juste quitté l'école.
Je passais mon temps dans la rue, en me tenant à l'écart des embrouilles, plus ou moins, en m'abritant du soleil.
La lumière à Fortaleza est d'un blanc féroce.
À São Paulo, le soleil est tamisé par la pollution, la fumée, toutes les merdes qui traînent dans l'air : les rayons ressemblent à des hachures de peinture jaune pisse.
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Il y a deux vastes armoires réfrigérées avec Bohemia sérigraphié sur les portes ; une petite fenêtre rectangulaire laisse entrevoir des rangées de bouteilles brunes. Ray aime la Bohemia : c'est une bière élégante, avec une touche de style. Une vitre dépolie isole la cuisine, mais Ray peut distinguer les silhouettes de plusieurs hommes costauds, occupés à frire leurs bouzins. Des piles de bouteilles de cachaça couvrent les murs, et des whiskeys, aussi, avec des étiquettes rouges et noires, la quantité restante indiquée d'un trait.
Un whiskey club, voilà ce que c'est ; vous achetez votre bouteille et ils la conservent derrière le bar, en notant votre consommation à chaque visite. Un programme de fidélité, se dit Ray.
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C'est un rade typique du quartier. Un troquet classique, près de la sortie Vila Madalena. A l'endroit où ils se trouvent, le coin est plutôt banal : des bars mornes avec leurs habitués, des auvents en plastique, des tables en plastique, et des chaises qui ploient sous le poids des clients. Leme a vu des accidents dus à ce type de sièges. On sert ici des hamburgers standards, des steaks tannés comme de la semelle, de la cachaça bon marché et des bières en bouteille. La rue abrite quelques restaurants-buffet bien éclairés, avec leurs marmites de feijoada de la veille et leurs légumes luisants de beurre. Un peu plus bas, les prémices de l'embourgeoisement : des chaînes de restauration rapide branchées et des brasseries conceptuelles, un restaurant français raffiné et des clubs avec orchestre qui vendent le verre de Guinness vingt réaux.
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James agite la bouteille en l'air, et une autre apparaît.
- Désolé, j'ai la gueule de bois.
- Ça arrive.
- Oui. Cette ville pousse à boire.
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Dans le vrai monde, des gens meurent, des gens se font tuer, et il y a des hommes comme Leme et Lisboa qui essaient de découvrir qui est le coupable, et le marché ne va pas plus loin, et cela n'importe pas s'il trouvent ou pas, en fait, parce que les gens meurent et que tout cela fait partie du pacte social. De l'illusion d'un pacte, tout du moins.
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Je suis pour la torture, vous le savez, et les gens sont pour, eux aussi. Ce n'est pas par le vote que vous changerez quoi que ce soit dans ce pays. (Interview télévisée, 1999.)

Elle ne mérite pas de se faire violer, parce qu'elle est trop nulle, parce qu'elle est trop moche. ("Blague" sur la députée du Parti des travailleurs Maria de Rosario, décembre 2014.)

Je serais incapable d'aimer un enfant homosexuel. Je préfèrerais que mon fils meure dans un accident que de le voir se présenter avec un moustachu. (Interview du magazine Playboy, 2011.)

Il y en a assez de donner les moyens à de plus en plus de couples de faire venir au monde des êtres qui n'ont pas une capacité minimale à devenir des citoyens à l'avenir. (Commentaire sur les pauvres, les Noirs et les indigènes du pays lors d'une interview radio, 2003.)

Jair Bolsonaro
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Les deux années qui se sont écoulés depuis la disparition de Leme ont été un merdier infâme. D'abord, la destitution de Dilma, puis l'arrestation de Lula, puis le gouvernement voué à l'échec de Temer, et maintenant, le premier tour d'une élection présidentielle remporté seulement hier par un parfait psychopathe, un putain de bâtard, un cinglé dégénéré - on a les politiciens qu'on mérite, se dit Lisboa.
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La démographie de la favela est une réalité économique, dit toujours Franginho. Quatre-vingt-dix-neuf pour cent de gens pauvres, honnêtes et travailleurs ; un pour cent qui profite d'eux. Un pur capitalisme de droite.
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Il est presque arrivé. Il s'engouffre dans le garage au moment où la pluie s'apaise. Il salue de la tête les gardiens de la résidence. Il prend l'ascenseur pour le cinquième étage.
Sort une bière du frigo et s'assied sur le balcon, regarde la pluie agoniser.
Un jour de plus.
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Il règne un calme de fin de matinée.
Ray a un bol de canja de galinha sous le coude, un bouillon de poule qui facilite le passage des bières sur un estomac vide. La chopp, cette bière pression dont le serveur dépose régulièrement un nouveau verre devant lui avant même qu'il n'ait fini le précédent, est une merveille. Moussue, veloutée, froide, tonifiante - Ray en a aligné quelques-unes durant la demi-heure qu'il a passé à attendre.
C'est spécifiquement pour cette raison qu'il est venu en avance.
Le bouillon l'apaise.
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