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Critiques de Johan Theorin (276)
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L'île d'Öland, tome 4 : Fin d'été

Au début des années 1930, deux adolescents, gerlof et aron, travaillent pour le fossoyeur d'un village situé dans l’Île suédoise d'Oland, dans le golfe de Botnie. Ils sont en train de descendre dans une fosse le patriarche Kerloff, mort suite à un accident quand ils entendent des bruits dans le cercueil.Ils ré ouvrent le cercueil mais le médecin confirme la mort du défunt. Suite à cette épisode traumatisant, Aron et son beau père émigrent vers le "pays neuf" tandis que Gerlof

s'engage comme marin.



70 ans plus tard, Gerlof quitte sa maison de retraite pour passer l'été dans sa maison natale auprès de ses petits enfants, à proximité d'un complexe touristique dirigés par les descendants de kerloff, un vigile est retrouvé assassiné et un bateau explose au large de l'île.



Thriller psychologique et historique, roman où l'identité suédoise est fort présente, opposition entre la brièveté de l'été suédois et le rythme lent de l'intrigue qui suit les pas valétudinaires d'un vieillard ayant pourtant conservé toute son intégrité intellectuelle, ce quatrième opus des aventures du vieux Gerlof est une grande réussite.

Dense, complexe, attachant , chaque protagoniste est finement ciselé. Le poids de l'Histoire, le poids de leurs propre histoires , leurs capacités à rester honnête et généreux est très bien analysé par l'auteur et la toute fin du livre , poétique, est émouvante.



Un bon roman, intelligent et instructif.



Mais ce n'est que mon humble avis.
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L'île d'Öland, tome 1 : L'heure trouble

Sur l’île d’Öland, le brouillard peut parfois descendre très vite. Le petit Jens en a fait les frais, disparaissant ainsi à « l’heure trouble ». Que s’est-il passé ce jour là ? Jens s’est-il noyé comme l’a conclu l’enquête ? Vingt ans plus tard, une de ses sandales est envoyée à son grand-père…



Mais pourquoi ai-je attendu si longtemps avant de lire ce thriller qui a pris pendant des années la poussière sur mes étagères ? Quelle lecture ! Je ne pouvais pas m’en détacher, voulant absolument savoir ce qu’il était arrivé à cet enfant. On peut dire que Johan Theorin sait décrire à la perfection les atmosphères. Je m’y serais crue ! Et, bien évidemment, je n’ai pas vu venir la fin. Cette claque ! J’avais tout imaginé sauf ça.



Inutile de préciser que je vais lire les autres romans de cet auteur !
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L'île d'Öland, tome 1 : L'heure trouble

Les polars nordiques ont bonne réputation pourtant ici mon avis est plutôt mitigé.



Mais parlons d'abord du positif. L’écriture de l'auteur est agréable a lire, l'intrigue est pleine de suspense et le coupable n'est vraiment pas celui que l'on croit. La construction du roman est vraiment bien faite, on alterne les époques et les personnages. Deux affaires se croisent et on a qu'une hâte, connaître le fin mot de l'histoire.



Pourtant il manque un petit quelque chose, un rythme un peu plus soutenu car le roman est long. Il y a des moments ou on s'ennuie un peu.



Pour me faire une idée, j'ai eu envie de voir le film qui au départ est assez déstabilisant car les éléments s'enchaînent dans un ordre différent.



Les acteurs sont très bons et le dépaysement garanti. C'est très rare quand je dis ça mais je crois bien avoir préféré le film au roman.



Le problème de rythme que j'évoquais plus haut est totalement inexistant ici et l'on ne voit pas le temps passer.



En bref, c'est un bon thriller avec lequel on passe un bon moment mais pas de coup de cœur.
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L'île d'Öland, tome 4 : Fin d'été

Un roman prenant avec une certaine violence.

Inutile de raconter l'histoire cela mettrait en péril la découverte de ce livre pour d'éventuel nouveau lecteur.

Une certaine lenteur dans l'écriture.. mais c'est pour mieux vous piéger mes enfants. En effet, une fois passé un certain cap, on ne peut plus poser ce livre. On veut savoir.

A côté de l'intrigue, l'auteur met bien en évidence les purges sovétiques du temps passé et la terreur installée par Staline.. et bien sur les conséquences qui en découlent.



J'ai toujours beaucoup de mal avec les noms d'origine Slaves, ainsi qu'avec la géographie et il me faut toujours un temps d'adaptation pus ou moins long. Mais cette histoire est prenante et intriguante. Une belle immersion en Suède ou l'auteur n'oublie pas de nous décrire avec brio ce magnifique pays à la nature riche et sauvage.
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L'île d'Öland, tome 2 : L'écho des morts

Kathrine et Joakim ont quitté leur maison de Stockholm pour s'installer à Ôland, une île au sud-est de la Suède. C'est d'abord Katrine qui a investi les lieux avec leurs enfants Livia et Gabriel, pour faire les travaux et rendre habitable la vieille maison datant du XIXème siècle et sa grange, une maison où Katrine a vécu son adolescence avec sa mère. Mais l'île n'est pas aussi tranquille que cela, pour preuve une série de cambriolages qui ont pour cible les résidences secondaires inoccupées pendant l'hiver. C'est la nouvelle recrue de la police Tilda Davidsson qui est chargée de l'enquête. Elle aussi connaît l'île, Gerlof, le frère de son grand-père, est résident dans une maison de retraite et la jeune femme, pendant son temps libre, en profite pour l'interroger sur le passé sombre de l'île. Peu de temps après l'arrivée de Joakim, Katrine est victime d'une noyade et c'est Tilda qui fait les premières constatations, concluant à l'accident, mais d'étranges phénomènes, des bruits, des voix, survenant dans la grange, sèment le doute dans l'esprit de Joakim.



L'écho des morts n'est pas vraiment un roman policier, encore moins un thriller, mais plutôt un roman d'ambiance avec plusieurs intrigues qui se mêlent, plusieurs temporalités pour évoquer l'histoire dramatique d'une maison construite au pied du phare, à partir des débris de bois d'un navire échoué qui, de ce fait, porte malheur à ses habitants, une maison où des bruits et des voix se font entendre, peut-être le vent qui s'engouffre entre les planches de la grange et qui veulent prévenir ou révéler certaines vérités. Ces phénomènes étranges semblent vouloir parler de la disparation étrange de Katrine. C'est dans ce contexte que Johan Theorin réussit à tisser patiemment les fils de son récit, où disparitions riment avec bribes du passé, avec une touche de fantastique et d'irrationnel, et où il faut bien reconnaître que l'intrigue est au deuxième plan. Le roman fait la part belle aux personnages et à leur psychologie, à la part de volonté ou d'influence du passé sur leurs actes et leurs décisions et c'est plus l'évolution de chacun des personnages qui fait l'intérêt du récit, que la résolution de l'enquête en soi. La nature et surtout la grande tourmente permet à Johan Theorin d'offrir des descriptions d'une tempête de neige à la fois magnifiques et terrifiantes.

Un roman au rythme lent mais qui inocule sa dose de questions et de doutes.
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L'île d'Öland, tome 1 : L'heure trouble

Vingt ans après la disparition de son fils Jens, alors âgé de six ans qui était sous la surveillance de ses grands parents, Julia revient sur l'île d'Öland. Son père l'a appelé après avoir reçu un paquet contenant une sandale qui serait celle de son petit fils...Julia, mère à la dérive, qui boit régulièrement, n'a jamais pu remonter la pente et c'est avec réticence et amertume qu'elle retrouve son père à qui elle n'a pas pardonné et qu'avec lui, elle entreprend de mener l'enquête qui lui permettra de réellement faire son deuil.

Johan Theorin propose une enquête sur l'ile d'Öland au sud est de la Suède, en alternant époques et protagonistes : avec Julia - époque actuelle - c'est une femme brisée que l'on suit dans une enquête qu'elle mène avec son père, l'occasion de lui pardonner de ne pas avoir surveillé l'enfant, et avec Nils Kant, c'est un retour dans le passé, un homme violent dès l'enfance, qui a du partir pour l'Amérique du Sud et serait revenu sur l'île, et à qui l'on attribue la disparition de Jens ; seul problème, Nils serait mort dans les années 1960 soit plus d'une dizaine d'année avant celle du petit garçon.

L'heure trouble, l'heure entre chien et loup, à la tombée du jour est un roman lent, sur la douleur, les rapports abîmés entre Julia et son père, un roman sur la reconstruction, le pardon, le deuil et la lenteur du roman permet à Julia de faire cette pause, de prendre le temps nécessaire pour lui permettre d'admettre enfin la vérité.

Une lecture que j'ai aimé pour les personnages bien décrits, les rapports justes entre les acteurs du drame, une très bonne intrigue malgré un rythme assez lent.
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L'île d'Öland, tome 3 : Le sang des pierres

Ce roman qui oscille entre réalité et légendes(les trolls,les elfes personnalisant le mal et le bien),le passé douloureux pour les personnages principaux et ce qu'ils sont devenus,est à la fois très violent et très poétique.La tendresse,l'amour tissent une jolie "toile d'araignée" entre les caractères forts de ce livre.

Je viens de découvrir cet auteur et je ne vais sûrement pas en rester la.
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L'île d'Öland, tome 2 : L'écho des morts

Enfin, oufff, je suis arrivée au bout de ce gros pavé de plus de 500 pages. Ça a été une lecture laborieuse, l'arrêtant quelques jours, le reprenant, puis l'arrêtant a nouveau mais je suis arrivée a la dernière page avec un grand soulagement mais également une légère déception.



Mais commençons par le positif, j'ai adoré l'ambiance du roman. On est en Suède, en plein hiver, il fait froid (estimez vous heureux quand il fait -10°), il fait quasiment toujours noir, on est au bord de la cote, dans une vieille demeure qui semble un peu hantée, le vent souffle bref c'est très prenant.

"L’annonce de l’agence immobilière était libellée ainsi :

"Magnifique demeure de gardien de phare, milieu du XIXe siècle. Situation isolée dans site préservé avec vue imprenable sur la Baltique, plage à moins de 300 mètres. Votre voisin le plus proche : le ciel""



La construction du roman est sympa, les chapitres alternent entre différents personnages : d'un coté Joakim et sa famille, d'un autre Tilda qui est policière mais également une bande de trois voleurs et un ribambelle de personnages secondaires. Si au départ il est un peu difficile de s'y retrouver, d'autant qu'ils ont des noms suédois pas toujours facile pour nos oreilles françaises, le suspense monte progressivement et l'on tourne les pages pour vite découvrir le chapitre suivant ou l'on découvrira la suite.



Pourtant malgré le suspense, le roman est long, très long. On attends sans cesse une révélation, j'étais impatiente de connaître la fin et celle ci m'a déçu. Bref, j'ai trouvé le roman fade, même s'il y a du suspense, L'écho des morts n'est pas le grand thriller que j'avais imaginé. Ça n'en reste pas moins une lecture sympa et la plume de l'auteur m'a bien plu alors qui sait je retenterai peut-être un autre de ses romans.
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L'île d'Öland, tome 1 : L'heure trouble

J'ai apprécié ce livre, poétique et touchant. Davantage qu'un roman policier, c'est surtout une histoire sur le deuil, la vieillesse et la mort, ainsi que sur les relations familiales. Julia a perdu son petit garçon, disparu il y a vingt ans sur la lande alors qu'il était confié à ses grands-parents. Mais voici que Gerlof, le grand-père aujourd'hui en maison de retraite, reçoit une sandale de petit garçon...Il va mener l'enquête à sa façon, et renouer avec Julia qui va apprendre à faire son deuil. Je vous le conseille!
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L'île d'Öland, tome 3 : Le sang des pierres

Deux suédois enfilés l'un après l'autre, c'est un peu indigeste... Je parle, bien entendu, de lire deux polars suédois l'un après l'autre ! Surtout que ce roman, comparé au précédent, n'est pas un foudre de guerre niveau rapidité de l'action.



L'auteur prend vraiment son temps pour nous amener là où il veut nous conduire et ça n'a tenu qu'à un cheveu de fées si je n'ai pas lâché ce roman après 100 pages, tant j'attendais - en vain - un cadavre !



"On peut mener un cheval à l'abreuvoir, mais on ne peut pas le forcer à boire" dit le dicton... mais puisque j'étais à l'abreuvoir, je me suis dit qu'il serait bête de ne pas continuer afin de voir ce qui lui valait l'étiquette rouge "Prix des lecteurs - Sélection 2013".



Rien de neuf sous le soleil de minuit avec ce polar qui se déroule sur l'île d'Öland, mais je ne regrette pas de m'être accrochée parce que le final est plus trépidant que tout le reste et niveau action, ça bougeait plus que le postérieur d'une danseuse de samba quadragénaire. Ce qui n'est déjà pas si mal, comparé au départ !



Les deux premiers crimes, ici, seront dû à un incendie criminel et c'est Peter Mörner, personnage principal, qui va mener sa petite enquête, plus pour en apprendre sur son père que pour en découvrir l'auteur. Il faut dire qu'il connait peu son père qui avait des activités un peu... Non, non, je ne dirai rien de ses activités, z'avez qu'à lire le livre, tiens !



Tiens, un autre crime ! Ah, il était temps !



Niveau personnages et contrairement au revêtement Téfal, ils sont très attachants, c'est d'ailleurs une des choses qui m'avait incité à poursuivre ma lecture.



Nous avons plusieurs personnages qui sont récurrents, sur cette île d'Öland, et j'ai apprécié que, durant la narration, nous fassions des petits crochets dans le temps, lorsque l'un ou l'autre des protagonistes se souvient de son jeune temps.



L'écriture est "simple", autrement dit, sans chichis, sans phrases alambiquées et les références aux fées et aux trolls sont légion, dans cette partie de la lande de l'île.



Bref, un roman agréable, aux atmosphères creusées (mais j'ai déjà lu des atmosphères plus mieux), assez lent, même si, a contrario, je l'ai lu en peu de temps. Par contre, je ne lui accorderai pas le "prix des lecteurs".



Lu et passé un bon moment, mais sera oublié d'ici peu. Et puisque la légende raconte que sur cette île d'Öland, il suffit de faire un vœu en déposant une offrande pour les fées dans le creux d'une table en pierre, et bien, j'ai fait le vœu d'avoir une lecture "coup de cœur" pour le prochain livre.


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L'île d'Öland, tome 2 : L'écho des morts

A lire en période de tourmente, de grand froid, comme celle que nous connaissons exceptionnellement ces jours-ci, « L’écho des morts » de THEORIN est un roman qui s’apparente au polar sans vraiment s’y conformer. L’enquête de police y apparaît comme très secondaire. Ce qui prime, c’est l’incursion dans une vie au bord de la Baltique, dans un temps qui n’avance pas et un climat hors du commun.

Auteur des grands froids et des climats insolites, Johan THEORIN nous entraîne, cette fois encore, sur l’île d’Öland. Même par des températures bien en-dessous de zéro, entre -5° et -10° chez nous, comment réaliser les conditions de vie dans ces régions battues par la neige, le vent, le froid ? Chez THEORIN, la tourmente a quelque chose de sinistre et de mystérieux qui donne corps aux personnages et participe au déroulement de l’histoire.

On a, dans ce récit, une famille qui quitte la Stockholm, laissant une villa magnifiquement rénovée pour aller s’implanter à Aludden dans un bâtiment vieux de deux siècles où tout est à refaire, perdu au-delà de tout bourg civilisé, dans les grands froids désertés d’une Suède du bout de tout. Un suicide social ? C’est que Joakim et Katrin Westin ont connu une vie difficile dans cette villa des pommiers qu’ils abandonnent. Avec leurs enfants Livia et Gabriel, s’exporter dans un nouveau monde est peut-être la seule manière de se reconstruire…

Mais si, en été, la région peut apparaître sauvage mais belle, lumineuse et même hospitalière, dès l’automne, et plus encore en hiver, cette terre de glace, de tourbières et de congères fait perdre tous ses repères, même aux résidents de longue date. Au pied des deux phares, Joachim se battra pour vivre, donner du sens à l’histoire qui est devenue la sienne depuis qu’il y a perdu Katrin, son épouse noyée. Avec ses deux enfants, aidé par Gerdof, l’ancien qui deviendra son ami, il apprivoisera l’écho des morts, ses propres fantômes et tous ceux qui peuplent cette grève qui a connu bien des tourmentes et de trop nombreux naufrages. Car, selon la légende, les morts de l’année se retrouvent à Noël …

L’écriture de THEORIN est, une fois de plus, une écriture sensible aux sentiments vécus par ses personnages. En jouant avec la complexité des histoires du présent et de celles du passé, l’auteur nous guidera petit à petit vers un dénouement qui, sans être bouleversant, ne s’était tout de même pas annoncé plus que de raison. Un agréable roman, classé ‘par défaut’ dans les polars suédois.

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L'île d'Öland, tome 1 : L'heure trouble

Cette "heure trouble" dont il est question, c'est le crépuscule, le moment où, sur l'île d'Oland, en pleine mer Baltique, un petit garçon échappe à l'attention de son grand-père et escalade le mur de pierre du jardin, avant de s'aventurer pour la première fois sur la lande déserte. Il se perd et rencontre un homme inquiétant, Nils Kant. Il ne réapparaîtra jamais.



Vingt ans plus tard, Gerlof, ancien marinier de 80 ans, reçoit par la poste une des sandales que son petit fils portait le jour de sa disparition.

Ce sera l'occasion pour le grand-père de mener son enquête et de balayer ainsi l'histoire bouleversante des habitants de l'ile d'Öland, petite île Suédoise.

Cela permettra également à Julia, la mère de Jens de faire enfin son deuil et de se réconcilier avec son père, rongé par la culpabilité.

Dès lors, deux récits s'entrecroisent : le récit de la vie de Nils Kant jusqu'à ce soir de septembre 72 ; celui du retour de Julia et du début de l'enquête.

L'atmosphère, les paysages, les gens, tout y,est superbement bien raconté. Jusqu'au dénouement final qui laisse pantois.



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L'île d'Öland, tome 3 : Le sang des pierres

Le sang des pierres" signé Johan THEORIN m'a été conseillé par une amie lectrice de polars et sensible à la poésie. Le doute d'une découverte d'exception était permis tant cette littérature des pays du Nord est devenue incontournable et qu'elle donne aux lecteurs et aux critiques l'impression qu'il y est bon d'encenser tout ... et même souvent n'importe quoi!



Mais il est vrai qu'avec l'écriture fluide et paisible de Johan THEORIN, ses personnages réalistes et ses récits ou mises en situation, dans lesquels le lecteur lambda peut entrer sans difficulté, on semble s'éloigner de ce qui pose problème à pal mal de lecteurs attirés par la mode du polar scandinave qui se révèle souvent trash et avec ses noms de personnages et de lieux imprononçables pour les lecteurs francophones dont je suis.



Mais "Le sang des pierres" est autre. Il est un bel exemple de ces livres où évoluent des personnages qui n'ont rien d'héroïque si ce n'est cette capacité obligée de se débattre au quotidien avec leurs valeurs, leur vie, leur passé, présent et avenir. Le but d'une vie étant de chercher la juste place qu'on peu y tenir.



Peter, le personnage central plus que le héros doit donc être tout à la fois le fils de Jerry, un personnage abject mais néanmoins son père; le père de Jesper, adolescent scotché sur sa playstation et Nilla sa jumelle, adolescente qui se bat contre un cancer; le voisin de Gerlof, tailleur de pierres et artiste du temps passé mais détenteur de la vérité qui poinçonne le présent; voisin également de Vendetta bien plus passionnée par les Elfes que par les Trolls, elle-même nègre de son mari auteur de livres traitant du bien-être mais personnage en grande souffrance.

On se reconnait, en plein ou en creux, dans ces personnages et on chemine avec eux, entre poésie des croyances, sagesse du passé, âpreté des combats du présent pour maintenir des liens, vaincre la maladie ou recréer des espaces de convivialité.

Un vrai polar, sans flic ni crime omniprésents, mais avec une Suède qui évolue tout en s'accrochant à son passé (le préserver, le retrouver étant probablement un vrai signe d'évolution). Un bon et beau moment de lecture.

Lecture miroir , avec Peter, si on prend conscience qu'en fait, dans nos vies l'héroïsme constitue bien souvent à faire preuve de cette capacité que maîtrisent certains à être, tout à la fois, tous ceux que le quotidien et nos proches nous réclament d'être ici et maintenant?



Johan THEORIN, un auteur que je ne maquerai pas de revisiter!
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L'île d'Öland, tome 2 : L'écho des morts

J'ai été totalement embarquée dans l'ambiance de ce polar, dans cette maison isolée et ses phares. D'ailleurs, c'est plus cet aspect qui m'a marqué que le côté polar. Oui, il y a les jeunes voleurs, la nouvelle enquêtrice, la jeune femme noyée. Mais c'est réellement plus l'ambiance qui m'incitait à continuer, plus que la résolution des enquêtes. Et ce n'est pas mauvais signe !
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L'île d'Öland, tome 1 : L'heure trouble

« L’heure trouble », c'était, explique Johan THEORIN en évoquant l’enfance de Gerlof, père de son héroïne Julia, l'heure où dans les champs et les cabanons de pêcheurs cessait le travail de la journée. Tout le monde rentrait avant que la nuit tombe, mais on n'allumait pas encore les lampes à pétrole. Pendant l'heure trouble, les anciens discutaient du travail de la journée, échangeaient les nouvelles des autres fermes du village. Et parfois, ils racontaient des histoires aux enfants de la maison.

Et l’heure transformait les histoires, les troublait dans les cœurs d’enfants. Et les histoires ne duraient plus seulement l’heure, elles s’inscrivaient dans la vie de ceux qui les véhiculaient de génération en génération. Toute une ambiance…

Je relis, à propos du titre « Le sang des pierres », mon billet déposé chez Babelio le 11septembre 2017. J’y partageais le plaisir de ma découverte de cet auteur. Je retrouve dans la lecture du jour, les mêmes qualités d’écriture, la même sensibilité d’un auteur qui prend le temps d’avancer dans son récit avec finesse, pudeur, respect du lecteur dans les indices posés ci et là sur le bord des pages. Jusqu’au bout, dans une construction-déconstruction-reconstruction progressive du récit, le lecteur se sentira invité, jamais forcé à rentrer dans la psychologie des personnages.

Dans cette histoire plus psychologie que policière, plus quête d’apaisement que poursuite fantastique des assassins, Johan THEORIN nous raconte les fissures, les failles qu’ont provoqué la disparition inexpliquée d’un petit bout à peine assez grand pour franchir, véritable Everest pour lui, le muret du jardin de ses grands-parents. Le séisme est profond et même s’il touche différemment les membres de la famille et du village, il laisse des séquelles profondes et n’offre en avenir qu’un présent trouble, empli de brouillard. L’heure trouble est devenue permanente !

A la rencontre de personnages énigmatiques, se jouant du temps, des rythmes de vie, de paroles et d’actes des différents personnages, l’auteur nous trace, en parallèle, des histoires convergentes…

Et ce n’est pas là le seul paradoxe du récit. Jusqu’où cela va-t-il nous mener ?

Le lecteur ne se pose jamais la question. A tout le moins n’en éprouve aucune impatience. Il entre sans difficulté dans ce livre qui oscille sur le rapport avec le temps, le temps de l’oubli, le temps de la survie, le temps qui gagne sur la vie ou qui reste suspendu à tout jamais.

Et puis le temps de l’amour, aussi d’une mère pour son fils, d’une fille adulte pour son père, d’une femme perdue pour … Allez savoir !

Johan THEORIN, un auteur que je suivrai encore lorsque l’occasion m’en sera donnée !

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L'île d'Öland, tome 1 : L'heure trouble

Öland, 1972.

Jens Davidson, un petit garçon de 6 ans, profite de l'absence de son grand-père et de la sieste de sa grand-mère pour sortir seul de la maison de vacances que la famille Davidson possède à Stenvik. Jens décide d'escalader le muret du jardin de ses grands-parents pour partir se promener sur la lande.

Mais le brouillard se lève et le petit garçon est vite perdu. Alors qu'il commence à avoir peur, il voit surgir devant lui un homme entre deux-âges qui dit s'appeler Nils Kant.

Jens ne rentrera jamais chez ses grands-parents.



Göteborg, 1992.

Julia Davidson reçoit un appel téléphonique de son père, Gerlof. Celui-ci a reçu une enveloppe contenant une sandale d'enfant. Gerlof croit qu'il s'agit de la sandale de son petit-fils, Jens, disparu vingt ans plus tôt. Il demande à Julia, la mère de Jens, de venir à Marnas afin de l'aider à enquêter. Car Gerlof croit pouvoir deviner ce qu'il est arrivé à son petit-fils...





L'heure trouble, chez Johan Theorin, c'est cette heure où le crépuscule s'installe. Les anciens d'Öland avait pour coutume, à cette heure, de raconter aux plus jeunes des histoires effrayantes : fantômes, lutins, sorcières, personnes mystérieusement disparues...



Julia Davidson n'a pas besoin qu'on lui raconte des histoires effrayantes. Sa vie, depuis vingt ans, est un véritable cauchemar. Ne trouvant de réconfort que dans l'alcool et dans les médicaments prescrits par son psychiatre, Julia vit dans la culpabilité : si elle n'avait pas quitté Öland, ce jour lointain de l'automne 1972, Jens, son petit garçon, n'aurait peut-être pas disparu.



Julia en veut également à son père, Gerlof. Elle lui a souvent reproché de ne pas s'être assez occupé d'elle et de sa soeur aînée, Lena, lorsqu'elles étaient plus jeunes. Gerlof possédait des cotres et passait plus de temps, à l'époque, à s'occuper de ses bateaux, de ses filets et de ses moteurs que de sa famille. Après la disparition de Jens, Julia reprochera également à son père de ne pas avoir été là le jour où le petit garçon a quitté la maison pour partir se promener seule.



Pourtant, malgré les reproches qu'elle fait à son père, Julia acceptera de revenir à Stenvik pour chercher des indices supplémentaires sur la disparition de son fils. Parce qu'elle n'en peut plus de cette incertitude dans laquelle elle vit et qu'elle veut savoir.



Le retour de Julia sur l'île d'Öland n'est pas simple. Lorsqu'elle arrive à Stenvik, les souvenirs, bons ou mauvais, commencent à affluer à sa mémoire.



Petit à petit, au fil du récit, la sandale de petit garçon reçue par Gerlof va devenir un véritable symbole. Cette sandale va rapprocher un père et sa fille, pourtant restés presque étrangers l'un à l'autre pendant vingt ans. Elle va aussi obliger un vieil homme et une femme entre deux-âges à aller jusqu'au bout de leurs forces pour trouver la vérité et pour pouvoir, enfin, faire leur deuil.



J'ai adoré retrouver Gerlof Davidson, déjà rencontré lors de ma lecture de L'Echo des morts. L'infatigable vieil homme n'hésite pas à braver le mauvais temps, pourtant mauvais pour ses rhumatismes, et à multiplier les excursions (avec l'aide de ses vieux amis) afin de comprendre ce qu'il est arrivé à Jens.



Puisque l'on parle des personnages, leur psychologie, dans ce polar,est particulièrement soignée par Johan Theorin. L'ambiance est également l'un des gros points forts de l'histoire. Stenvik, petit village de l'île d'Öland, attire les estivants durant l'été. Mais une fois la saison touristique terminée, il apparaît vide et désolé. C'est tout à fait adapté à l'état d'esprit de Julia et à la raison de sa présence sur Öland. Car la disparition d'un enfant est quelque chose de tragique. Et l'histoire que Gerlof et elle vont mettre au jour l'est aussi. Le vent, les feuilles mortes, la pluie et les tempêtes, le gel ; c'est comme si les éléments avaient décidé de se mettre au diapason de l'humeur des personnages.



Mais malgré le mauvais temps sur Öland, petit à petit, ce retour à Stenvik, le village de son enfance, va faire du bien à Julia. L'air vivifiant de la mer Baltique, ses contacts avec le peu de résidents permanents de Stenvik, ses longues discussions avec son père vont transformer Julia. On assiste, au fil du récit, à une véritable renaissance et Julia, au fur et à mesure de l'avancée de "l'enquête" de Gerlof, reprend courage.



Le polar ne se concentre pourtant pas uniquement sur la famille Davidson. Nils Kant est également l'un des principaux protagonistes du récit. Son histoire nous est racontée par le biais de chapitres en "flash-back" qui nous permettent de mieux cerner le personnage et de comprendre pourquoi certains le soupçonnent d'être responsables de la disparition de Jens. Pourtant, Nils Kant est mort dans les années 60, près de dix ans avant que le petit garçon ne se volatilise sur la lande. Mais certains, parmi les plus vieux habitants d'Öland, murmurent que Nils est toujours en vie et que le cercueil qui occupe la tombe à son nom est vide ou rempli de pierres...



Je ne vous le cacherai pas : L'heure trouble ne se termine pas avec la réapparition miraculeuse de Jens. On s'en doute quand on lit ce genre de polar. Mais, néanmoins, l'épilogue concocté par Johan Theorin est tout à fait crédible et, surtout, très paisible.
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L'île d'Öland, tome 2 : L'écho des morts

Suède, l'île d'Öland c'est la que katrine, Joakim et leurs enfants ont décidé de s'installer, quitté Stockholm pour aller à la campagne... Mais est-ce le bon choix ? Pas sur car en effet c'est dans ce petit coin isolé que la famille va connaître un drame irréversible.



Alors, dans ce livre ce n'est pas vraiment l'enquête policière qui prime mais le côté sombre, noir, l'ambiance.

J'ai vraiment eu la sensation d'être là bas entre vent et tempête de neige.

Les personnages sont relativement attachants. J'ai beaucoup aimé Tilda.

Les chapitres sont divisés entre Joakim, Tilda et une bande de petit malfrat.



Autant le premier de cet auteur ne m'avait pas vraiment convaincu, autant là j'ai adhéré malgré le côté "surnaturel"... C'est d'ailleurs pour ça que je met 4/5 car bon c'est moins mon truc 😉😊.



Mais vraiment cette immersion sur cette île m'a beaucoup plu. Ce côté sombre... Je suis passée par diverse sentiments, la peur, la tristesse, le stress... C'est pourquoi à mes yeux c'est un bon roman !
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L'île d'Öland, tome 2 : L'écho des morts

Öland, une île suédoise de la côte Est. Le domaine d’Äludden, une grande maison de bois, se dresse sur le rivage. Ella été construite au milieu du XIXème siècle pour loger le gardien des phares érigés juste en face, avec le bois d’épave et la cargaison de poutres d’un bateau de Hamburg, précipité sur la grève par « un mur blanc de neige et de glace », une tempête d’une violence rare. Pour calmer les âmes des marins noyés, dont il redoute les cris, le bâtisseur des phares décide de ménager une petite chapelle dans le grenier de la grange. Et 150 ans plus tard, Joakim Westlin, le nouveau propriétaire, après avoir appris la noyade mystérieuse de sa femme, découvre cet oratoire où se rassemblent les âmes sans sépulture. Guetter, respirer l’ombre de Katrine l’aide à adoucir son désarroi tandis que ses enfants, Livia et Gabriel, apprivoisent l’absence de leur mère. A travers le passé familial et les souvenirs des vieux pêcheurs, il essaie de faire la lumière sur cette mort brutale. Tandis que dans sa grande maison lumineuse aux planchers de bois clair, bruissante de présences invisibles, les murs chuchotent, les ombres glissent, jusqu’à ce soir de Noël où la tourmente se jette « sur la côte, comme une bête sauvage ».



Dans ce roman dont la trame est résolument policière, plane une aura de fantastique et d’angoisse qui tient en haleine. D’autant que les deux mois d’hiver que va vivre Joakim entre la mort de sa femme et la résolution de l’énigme, prennent une intensité de plus en plus étouffante. Et plusieurs questions se posent : Qu’est-ce qui a bien pu pousser ce couple et leurs deux enfants à se réfugier dans cette demeure isolée ? Qu’est-il arrivé à Katrine : accident, suicide ou meurtre ?



L’echo des morts n’est pas un livre qui se lit vite, le croisement des destins étant à suivre au plus près, mais je n’ai pas pu le lâcher avant la fin ! Le rythme est un peu lent mais la construction est remarquable. On est vite saisi par les événements qui s’enchaînent, l’atmosphère constamment empli de manifestations étranges, des bruits, des fantômes. Le dénouement ne se laisse pas deviner, même pas entrevoir, avant les toutes dernières pages du livre.



Johan Theorin crée une atmosphère exceptionnelle et singulière, le suspense est absolu ! Il nous livre encore une fois un très bon roman policier d’ambiance, émouvant et troublant.





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L'île d'Öland, tome 2 : L'écho des morts

L' intérêt et l' originalité de ce polar suédois résident avant tout dans la réussite de l' atmosphère concoctée par l' auteur : un huis clos inquiétant dans lequel isolement insulaire et tempête hivernale se mêlent au paranormal inspiré de vieilles légendes vikings. Ce récit rappelle par moments l' ambiance des romans d' Edgar Alan Poe ou Stephen King. A lire de préférence au coin du feu par une froide soirée d' hiver.
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L'île d'Öland, tome 1 : L'heure trouble

Septembre 1972, Öland, île du sud de la Suède, sur la Baltique. Le petit Jens Davidson, 6 ans, disparaît alors qu’il est sous la surveillance de ses grands-parents. L’affaire n’a jamais été élucidée. Vingt ans plus tard, Julia, devenue alcoolique et dépressive, ne s’est toujours pas remise de la disparition de son fils. Et voilà qu’on adresse à Gerlof (grand-père de Jens), une petite sandale, par la poste. Il s’agit certainement de la chaussure de son petit-fils. Gerlof, obstiné et aidé de ses amis mène l’enquête depuis toujours. Il s’est passé des choses terribles sur l’île d’Öland et un personnage monstrueux apparaît de façon récurrente : Nils Kant. Criminel, c’est certain, mais en quoi est-il mêlé à la disparition de Jens ? 




Beaucoup de suspense dans ce roman de Johan Theorin où dans une atmosphère de huis clos insulaire avec ses non-dits, ses rumeurs, ses brumes et ses fantômes, les liens entre un père et sa fille se resserrent pour enfin faire la lumière sur le passé. Premier roman, et déjà une construction habilement travaillée, très réussie. Des personnages fouillés, avec en particulier une réflexion sur le deuil, l’oubli, le pardon. Une intrigue solide constamment relancée jusqu’à la fin… Tout est là pour nous empêcher de lâcher le livre avant la page finale.



Un très bon roman policier d’ambiance, émouvant et troublant !

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