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Citations de John Berendt (20)


Williams commençait à être quelqu'un à Savannah, au grand dam de certains sang-bleu. "Quelle impression cela fait-il d'être un nouveau riche ?" lui demanda-t-on un jour. "Ce qui compte c'est d'être riche" rétorqua Williams.
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"Quelqu un a écrit un jour que Dieu a touché l épaule des musiciens, dit-elle, et je crois que c est vrai. Avec la musique, on rend les gens heureux, mais on se rend aussi heureux soi-même. Grâce à la musique, je n ai connu la solitude ni la dépression.
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- L'aube. C'est l'aube.
Puis il se remis au travail, tournant la canne et modelant le vase.
Trois mots avaient suffi à Archimede Seguso pour me faire comprendre que cette nouvelle pièce représentait La Fenice telle qu'il l'avait vue en se levant à 5 heures du matin, après l'incendie: une fumée blanche se détachant sur un ciel bleu pâle, juste avant le lever du soleil.
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J'avais tenté de partager mon temps entre deux villes, mais j'en arrivais à séjourner plus souvent à Savannah qu'à New York. Le climat à lui seul justifiait cette préférence. A la fin d'avril, New York luttait encore pour se libérer de l'étreinte de l'hiver, tandis qu'à Savannah un printemps chaud et clément déroulait déjà ses fastes depuis longtemps. Camélias, jonquilles et primeroses avaient fleuri en décembre et janvier, suivis par la glycine et les gainiers rouges. Puis à la mi-mars, les azalées s'étaient épanouies en gigantesques coussins blancs, rouges et vermeils. Le parfum du chèvrefeuille, du jasmin et des premiers magnolias commençait déjà à embaumer. Pourquoi retourner dans les frimas new-yorkais ?
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"Seigneur! Vous autres Yankees, vous n êtes vraiment pas fabriques comme nous, me disait Joe Odom. Nous faisons ce que nous pouvons pour vous mettre sur la bonne voie, et voyez ce qui arrive. D abord, vous vous liez d amitié avec un gars comme Luther Driggers, qui est connu avant tout parce qu'il est prêt à empoisonner toute la ville. Ensuite vous vous balladez dans une voiture dans laquelle un cochon refuserait de monter, et maintenant vous venez nous raconter que vous vous promenez avec un travelo, nègre de surcroit! Vraiment!
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"Très bien, dit il, nous voilà maintenant avec un meurtre commis dans un hôtel particulier! Bon, faisons le point. Nous avons un drôle d oiseau, spécialiste des insectes, qui rôde à travers la ville avec un flacon mortel. Nous avons un travelo nègre, un vieux qui promène un chien imaginaire, et maintenant une tante assassinée. Mon ami, vous vous apprêtez à nous faire jouer, Mandy et moi, dans un film du tonnerre!"
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...à défaut de devenir un Savannahien à part entière, d être davantage qu un simple touriste. J interrogerais, j observerais et fureterais là où me conduirait ma curiosité ou dans les endroits où l on m inviterait. Je chasserais toute idée préconçues et prendrais des notes.
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[...] ... Chablis s'appuya sur un coude et scruta la foule du regard, passant en revue la salle d'un bout à l'autre.

- "Tu as devant les yeux la "bonne société noire", dit-elle. "Et maintenant, tu en connais le grand secret : plus tu as la peau claire, plus tu as de chances pour en gravir les échelons.

- Toutes les débutantes n'ont pourtant pas la peau claire," remarquai-je. "La palette me paraît assez étendue.

- Ils peuvent bien choisir des débutantes de toutes les couleurs, cela ne fait aucune différence. Les filles à la peau claire sont celles qu'épousent les Noirs qui réussissent. Ca améliore leur image de marque. Les Noires peuvent être très belles mais au cas où tu ne le saurais pas, le blanc reste la couleur préférable quand il s'agit de faire son chemin. Je n'ai rien contre les Noirs de la haute. Ce n'est pas leur faute s'ils sont de couleur mais ils ont tendance à faire clan. Faut les voir à l'église épiscopale Saint-Matthew, sur West Broad Street. C'est celle où vont les Noirs huppés de Savannah. On dit qu'il y a un peigne au-dessus de la porte et que vous ne pouvez pas entrer si vous n'arrivez pas à passer vos cheveux dans le peigne sans le casser. A l'intérieur, ceux qui ont la peau la plus claire s'installent sur les bancs de devant, et les plus noirs sur les bancs de derrière. C'est la vérité, baby. Exactement comme ça se passait dans les autobus. Tu vois, en matière de préjugés, les Noirs ne sont pas en reste sur les Blancs. Crois-moi. Il n'y a pas de quoi en faire un plat, mais quand je vois des Noirs commencer à prendre les manières des Blancs, ça fait sortir la négresse qui est en moi. ... [...]
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[...] ... "Il y a exactement vingt-et-un squares", m'apprit une vieille dame plus tard dans l'après-midi. Elle s'appelait Mary Harty. (...) Nous devisions dans sa cuisine tandis qu'elle préparait des martinis dans un shaker en argent. Quand elle eut fini, elle rangea le shaker dans un panier en osier. Elle voulait m'emmener faire une excursion, disait-elle. La journée était trop belle et mon séjour à Savannah trop court pour gaspiller notre temps à l'intérieur.

Pour Miss Harty, les squares étaient les joyaux de Savannah. Aucune ville au monde n'en possédait de pareils. Il y en avait cinq sur Bull Street, cinq sur Barnard, quatre sur Abercorn et ainsi de suite. James Oglethorpe, le fondateur de la Géorgie, en était à l'origine, affirmait-elle. Il avait décidé que Savannah serait bâtie autour de squares et que son plan s'inspirerait d'un camp militaire romain, et ce avant même d'avoir quitté l'Angleterre - avant même qu'il sût précisément à quel endroit exact de la carte il allait construire Savannah. Lorsqu'il arriva en Amérique en février 1733, il choisit d'installer la ville au sommet d'un promontoire d'une douzaine de mètres de haut, sur la rive sud du fleuve Savannah, à trente kilomètres de l'Atlantique. Il avait déjà ébauché les plans. Les rues devaient être tracées suivant un quadrillage et se croiser à angles droits, entrecoupées de squares à intervalles réguliers. Et en effet, la ville allait devenir une sorte de parterre géant. Oglethorpe fit lui-même aménager les quatre premiers squares. "J'apprécie surtout ces parcs," commenta Miss Harty, "parce que les voitures ne peuvent y circuler. Elles doivent les contourner, ce qui les oblige à rouler très lentement. Les squares sont nos oasis de tranquillité.

Tandis qu'elle parlait, je reconnaissais l'accent des gens de la côte, décrit dans "Autant en emporte le vent" - "doux et coulé, les voyelles mouillées et les consonnes amorties." ... [...]
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Ses habitants ont poussé comme des plantes de serre soignées par un jardinier complaisant. L’ordinaire est devenu extraordinaire. Les excentriques ont prospéré.
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"Vous ne devez pas vous laisser prendre par le clair de lune et les magnolias. Savannah ne se résume pas à cela. Les choses y deviennent parfois très troubles."
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Tandis qu'elle parlait, je reconnaissais l'accent des gens de la côte décrit dans Autant en emporte le vent - "doux et coulé, les voyelles mouillées et les consonnes amorties"
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"Je m en vais demain, mais toi, c est ce soir que tu pars."
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Tous les Savannahiens ont un point commun, dit Williams, c est leur amour de l argent et leur répugnance à le dépenser.
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- Vous savez ce que l'on a trouvé sous le Teatro Malibran? la Maison de Marco Polo! Construite au XIIIe siècle. Bien sûr, nous le savions avant de commencer les travaux, et quand nous avons creusé nous l'avons trouvée exactement à l'endroit indiqué par nos documents. Nous avons exhumé le rez-de-chaussée, à deux mètres sous le niveau actuel du sol. C'était très excitant, mais ce n'était que le début: nous avons continué à creuser, pour découvrir un niveau du XIe siècle, et, en dessous, un niveau du VIIIe siècle, et encore plus bas un niveau du VIe siècle! Il date de l'invasion des Lombards et représente les fondations originelles de Venise.
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- À Venise, tout le monde joue un rôle, m'explique le comte Girolamo Marcello. Et ce rôle change sans cesse. La clé pour comprendre les Vénitiens, c'est le rythme. Le rythme de la lagune, le rythme de l'eau, des marées, des vagues...Je marchais le long de la Calle délia Mandola quand je suis tombé sur le comte Marcello. Membre d'une véné­rable famille vénitienne, il est considéré comme un spé­cialiste de l'histoire, des structures sociales et des subtilités de Venise. Comme nous allons tous les deux dans la même direction, nous repartons ensemble.
- Le rythme de Venise est comme la respiration. Marée haute, haute pression : tension. Marée basse, basse pression : détente. Les Vénitiens ne sont pas du tout réceptifs au rythme de la roue. Ce rythme est réservé à d'autres endroits, des endroits où il y a des automobiles. Notre rythme à nous, c'est celui de l'Adriatique. Celui de la mer. À Venise, le rythme bat en même temps que la marée, et la marée change toutes les six heures.
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Dire ce que l on a vraiment fait n est pas vantardise!
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Il y entrait de la fierté. De l’indifférence aussi, et encore de l’arrogance. Mais au-delà, elle [Savannah] n’avait qu’un seul but : préserver un mode de vie qu’elle croyait attaqué de tous les côtés.
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