Citations de John Corey Whaley (32)
Le monde est immense, effrayant et impitoyable, mais nous sommes tous capables d'y survivre.
Ça commençait toujours comme ça. Aucun symptôme, puis, brusquement, cette impression qu'un poids pesait sur sa poitrine, que son coeur allait imploser. Il pouvait le sentir cogner brutalement contre sa cage thoracique puis le sang battre à ses tempes.
Contourner ses peurs, c'était s'y soumettre.
Ne laisse jamais une page vide sur ton agenda. Ça porte malheur. Un jour perdu, c'est vingt-quatre opportunités manquées.
- Il paraît que plus un garçon a de frères, plus grandes sont les chances pour qu'il soit homosexuel. Et pour le water-polo, est-il vraiment nécessaire que je te fasse un dessin ?
- Oh, je vois. Des garçons en maillot de bain qui chahutent dans une piscine... Bonjour le stéréotype !
Il n'est pas gay, je te dis.
"Hélas, il n'eut pas le temps de se réjouir : il sentit aussitôt l'oxygène lui manquer et son rythme cardiaque piquer une pointe alarmante. Il se tourna sur le ventre, étreignit l'oreiller, y enfouit le visage et tâcha de respirer profondément."
J'ai choisi ce passage car Solomon nous décrit ce qu'il subit souvent et nous fait comprendre que ce qu'il vit est extrêmement compliqué.
MN
Malgré toute l'intelligence que je m'attribuais, j'ai dû attendre ma rencontre avec un garçon agoraphobe pour comprendre que l'endroit où nous vivons n'a aucune importance. Tout ce qui compte, ce sont ceux qui nous entourent. (p.302-303)
Lorsqu'il envisageait la vie sans elle, il se sentait triste à mourir. Elle serait à jamais comme cette pièce de jeu de société égarée que l'on continue à chercher chaque fois que l'on soulève le couvercle de la boîte. (p.275)
- Je ne veux pas que mon activité favorite devienne mon gagne-pain. Ce serait un cauchemar. Très peu pour moi.
- Mais pourtant, tu serais payé pour faire ce que tu aimes, argumenta Solomon.
- Et si je finis par m'en dégoûter ? Non, je ne veux pas prendre ce risque. (p.182)
Il n'existe pas d'endroits ennuyeux. Juste des gens assommants. (p.82)
Du point de vue de Lisa, contourner ses peurs, c'était s'y soumettre. (p.65)
Lorsque l’on vit reclus et qu’on n’a que ses parents et, plus rarement, sa grand-mère à qui parler, il faut bien trouver des moyens d’appréhender le monde.
De toute façon, ça ne me préoccupe pas tant que ça, cette histoire de galipettes. Ce sont les autres qui en font toute une montagne. Je suis très occupée. Les parties de jambes en l’air ne sont pas une priorité.
Les diverses thérapies qu’avait suivies Solomon s’étaient toutes révélées inefficaces pour la simple et bonne raison qu’il ne souhaitait pas les suivre.
Mentir aux adultes était infiniment plus facile que tromper ceux de son âge, qui ne se fiaient à personne, ou presque.
Depuis l’âge de dix ans, il savait qu’il suffisait de poser un gobelet en plastique contre un mur et d’y coller l’oreille pour entendre les occupants de la pièce voisine.
« Je crois que nous faisons tous ça, de temps à autre. Nous laissons certaines personnes disparaître parce qu’elles sont différentes et soulèvent des questions auxquelles nous ne trouvons pas de réponse. »
« Je crois que nous faisons tous ça, de temps à autre. Nous laissons certaines personnes disparaître parce qu’elles sont différentes et soulèvent des questions auxquelles nous ne trouvons pas de réponse. »
« Il allait devoir le lui dire. Et ce serait la première fois qu’il prononcerait ces mots. Solomon était gay et en avait pris conscience depuis l’âge de douze ans. Oh, ça n’avait pas été bien compliqué : un jour, il avait tout bonnement constaté qu’il préférait les garçons. À cet âge-là, c’était aussi simple que ça. Il ne se préoccupait pas du jugement qu’on pouvait porter sur lui: vu qu’il n’avait aucune intention de quitter la maison, il n’aurait jamais à évoquer publiquement sa préférence. »
– Ça ne m’étonne pas. À la minute où je l’ai rencontrée, j’ai su qu’elle était décidée à me sauver la vie.