John Flanagan

Je suis un très heureux garçon,
Jaune et rouge est ma voiture,
Doucement ou à toute allure,
Toujours au but nous arrivons.

- Quel est le prix d'un aller sans le retour? demanda Oui-Oui.
M. Bouboule était un sage.
- C'est exactement comme pour le retour sans l'aller, répondit-il.

- Je devrais peut-être aller trouver votre ami et lui montrer cet écueil, ajouta l’homme en arborant un large sourire. Histoire de rigoler. Je suis prêt à parier qu’il ne l’a pas encore remarqué, ajouta-t-il en riant. Je peux même prendre l’air soucieux, comme ça, regardez !
Il fronça les sourcils et fit mine de se ronger les ongles. Will le fixa froidement.
-Dites-moi, votre second est-il bon marin ?
-Bien sûr ! répliqua le capitaine. Sinon, je ne l’aurais pas embauché ! Pourquoi cette question ?
-Il faudra qu’il vous remplace quand Halt vous aura jeté par-dessus bord, répondit Will avec douceur.

-Où as-tu déniché ça ?
-L’un des marchands en a une petite réserve. Au début, il a refusé de m’en vendre ; il a accepté dès que je lui ai parlé de mon ami.
-De moi ? s’étonna Horace.
- Non, de mon grand couteau, expliqua Will en souriant.

Halt prit une profonde inspiration, expira, puis, chassant son frère de ses pensées, se tourna vers Horace.
- A présent, enlevons cette fichue suie de mes cheveux.

p.55.
On ne peut gouverner correctement en restant dans sa tour d'ivoire.

p.27.
- Oh, c'est parfait ! s'emporta Maddie. " Nous allons voir ". L'excuse que les parents avancent quand ils n'ont pas l'intention de faire quoi que ce soit et qu'ils refusent de prendre une décision difficile ! Je suis aux anges, papa !

p.25.
Maddie serra la mâchoire et foudroya ses parents du regard, lesquels lui rendirent la pareille. Cassandra rompit le silence.
- Tu es l'héritière du trône. Un jour, tu régneras sur Araluen...
Maddie profita de cette remarque pour la couper :
- Comment y parviendrai-je si vous continuez de me surprotéger et de m'enfermer dans un cocon ? Si je ne sais pas faire face au danger ni prendre des décisions rapides ?
- Quoi ? fit Cassandra, interloquée.
- Si j'étais un garçon, papa m'enseignerait le maniement des armes ! Il m'apprendrait à chevaucher, à mener des hommes à la bataille...
- Je t'ai appris à monter à cheval, répliqua Horace.
Mais la jeune fille secoua la tête avec impatience.
- Si je suis reine, comment pourrais-je ordonner à des soldats d'aller guerroyer en mon nom, alors que je n'ai aucune expérience dans ce domaine ?

p.17.
Le Roi Duncan était en effet conscient que la paix précaire pouvait être brisée sans sommation. Ainsi qu'il le disait souvent : " La prudence est mère de la sûreté. "

p.345.
- Morgarath est un tyran. Et les tyrans aiment à ce que leurs sujets vivent dans la peur afin de mieux les contrôler.

p.277-8.
Ainsi que son ancien maître le lui avait répété maintes fois : mieux vaut avoir des soupçons et ne rien trouver, plutôt que de n'en avoir aucun et de trouver quelque chose.

p.154-5.
- Pourquoi ne pas t'enfuir ? suggéra Alyss.
Hilde la dévisagea, comme si cette question lui paraissait absurde.
- Comment ? Et pour aller où ? Si j'essayais, ils me pourchasseraient. Je suis si vieille que je ne pourrais pas courir. Je ne peux rien faire : je suis avec les Vagabonds et je dois m'y résigner, précisa-t-elle d'une voix fataliste.
- Hilde, si tu avais la possibilité de leur échapper, le voudrais-tu ? reprit la Messagère.
- Bien sûr ! répliqua l'intéressée avec vivacité avant d'être rattrapée par la réalité. Mais je te l'ai déjà dit : je ne saurais pas où aller. Non, c'est une idée folle, je préfère ne pas l'envisager.
- Nous t'aiderons, déclara Will.
- Pour quelle raison ? s'enquit-elle, à nouveau méfiante.
- Disons que nous avons des comptes à régler avec ces Vagabonds, expliqua le jeune homme.
La vieille ne savait plus que penser. La perspective de changer de vie n'était pas faite pour lui déplaire.
- L'une de nos amies tient une auberge, ajouta Alyss. Je suis certaine que tu pourrais entrer à son service. Cela serait beaucoup moins pénible que tes corvées sur le campement, et personne ne te battrait ni ne te traiterait aussi cruellement.
- En revanche, il te faudrait travailler, indiqua Will.
- Cela ne m'effraie pas, rétorqua Hilde. Je n'ai pas envie de vivre de la charité. Il suffit qu'on me paie un peu, qu'on me donne de quoi manger et un endroit où dormir... ce serait le paradis.

p.133.
- Même le plus docile des chiens peut devenir méchant s'il est maltraité.

p.47.
À contrecœur, Kord glissa les dés dans sa poche.
- Tu veux parler de cette rumeur selon laquelle on est censés aller vers le sud ?
Jerrel acquiesça.
- Je n'ai pas la moindre envie de repartir en campagne. Ça pourrait durer des semaines. On a beaucoup mieux à faire, et des occasions juteuses à ne pas manquer. Les veuves ne vont peut-être pas rester seules très longtemps : des membres de leurs familles pourraient leur rendre visite afin de les aider.
Halt, furieux, se rembrunit. C'était donc vrai : ces deux hommes avaient prévu d'aller dépouiller les épouses des guerriers tombés sur le champ de bataille.

p.374.
- Plus le mensonge est gros, plus il est facile de le faire avaler, répondit Halt, compatissant.  Les gens ont tendance à penser qu'une histoire absurde doit être vraie parce que, justement, elle paraît trop improbable pour avoir été inventée de toutes pièces.

p.256.
Will s'inquiétait peut-être pour elle, et elle était certaine qu'il l'aimait, mais cela ne voulait pas dire qu'elle lui appartenait ou qu'il avait le droit de décider à sa place de ce qu'elle pouvait faire ou non.

p.40.
- Mais enfin... vous n'avez pas incité vos sujets à se soulever, commença Horace avec hésitation. Vous cherchez uniquement à leur fournir des conditions de vie meilleures en reconnaissant leur travail à sa juste valeur. Comment Arisaka peut-il ainsi déformer les faits sans que personne s'oppose à lui ?
Shigeru, qui s'était quelque peu ressaisi, fixa le jeune chevalier.
- Les gens sont prêts à croire des demi-vérités et des mensonges si tel est leur désir.

p.134.
- Peut-être avez-vous remarqué, reprit-il, que j'ai une aversion particulière pour tout ce qui touche à la transmission héréditaire d'une charge royale. Ce n'est pas parce qu'on est fils de roi qu'on fera nécessairement un bon souverain. Je préfère la méthode skandienne, qui permet à quelqu'un comme Erak d'être élu.

p.131.
Halt eut un sourire empreint de mélancolie. Le jeune chevalier était si honnête, si franc. Pas la moindre once de jalousie et de duplicité en lui. " S'il y avait plus d'hommes comme Horace et moins d'individus comme Ferris, le monde s'en porterait mieux ", songea-t-il. Cela le peinait, mais c'était la triste vérité.

p.291.
Les rumeurs se sont amplifiées : dès qu'un villageois mourait, il racontait que je l'avais envoûté.
- Et les gens le croyaient ? C'est ridicule.
- Tu serais surpris de savoir ce que les gens peuvent croire. Souvent, plus un mensonge est improbable, plus ils sont disposés à y croire. En tout cas, ils se mirent à murmurer dès que je passais près d'eux. Aussi, j'ai décidé de quitter le village.