John Gilstrap

Au loin, le boum ! assourdi d’un mortier annonça le clou de la soirée. Des milliers d’yeux suivirent la fusée qui monta dans le ciel en tourbillonnant et disparut dans la nuit avant d’exploser en une pluie de rouge et d’or. Une seconde plus tard, les détonations retentirent. Les gens assis au premier rang les sentirent vibrer dans leur poitrine et poussèrent des hurlements de joie.

Le numéro 41-20 de Little Rocky Trail ne faisait pas la moitié de la maison des Nicholson, mais il permit à Nathan de dormir pour la première fois sur un matelas à eau, et le garde-manger bien rempli compensa largement l’absence d’écran géant et de moquette super-douce.

Un bruit de pas qui se rapprochaient confirma les pires craintes de Nathan. Il respirait par à-coups, comme un chien, il avait des vertiges. Pourquoi me font-ils ça à moi ? Son esprit galopait, sans trouver de réponses.

Ce soir, il ne ressentait que le besoin de fuir, vite et loin.
Quelque part dans toutes ces ténèbres, l'attendait son avenir.

La question n'était pas de savoir si ça marcherait ou non. Il avait un plan, c'était la seule chose qui comptait.

Si tu nous écoutes toujours, Nathan, sache que, quelle que soit l'issue de ton histoire, nous te souhaitons beaucoup de chance. Quelque chose me dit que tu en as besoin.

Pouvons-nous nous construire une cage émotionnelle plus sûre ?

Dieu ne ferme jamais une porte sans ouvrir une fenêtre

Dieu ne ferme jamais une porte sans ouvrir une fenêtre.

Il repensa à toutes les choses horribles qu'il avait dîtes et pensées sur le compte de ses parents au cours de leur dernière journée de vis commune, et à cet instant, il comprit qu'il ne les reverrait plus jamais.

Travis s'assit sur un tas de feuilles multicolores, adossé à un buisson. Cinq minutes - autant dire un battement de cils. C'était presque fini. Il n'avait plus peur. Tout allait bien se passer.

Il suivit du doigt le contour du menton de Carolyn et ses yeux s'emplirent de larmes.
- Si tout se passe bien, mon petit soleil, nous ne nous verrons plus jamais.

Au seul tremblement de ses épaules, Jake sut que sa femme pleurait. Il émanait d'elle une odeur de peur, de poussière et de sueur. Et, bon sang, d'alcool.
Sa vision se brouilla ; sans cesser de la serrer dans ses bras il lui déposa un baiser sur le sommet du crâne.

Le blizzard ballotait rudement le Cessna dans le ciel. "Tout se passera bien !" cria le pilote à Scott pour couvrir le bruit du moteur." L'orage est juste un peu plus fort que je ne le prévoyais"

Il faut voir les choses à travers les yeux de l'autre

L'existence était trop courte pour la gaspiller à parler aux autres.

L'étendue de tout ce que tu ne comprends pas est réellement effrayante.