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Citations de John Lawton (87)


La paix s’est fait trop longtemps attendre. À maintes reprises, nous vous avons tendu le rameau d’olivier et, systématiquement, vous l’avez brisé ! En 1919, nous étions une jeune nation tentant de se reconstruire après une guerre qui l’avait laminée. Pour la première fois de l’Histoire, nous étions libérés du joug de la tyrannie. Nous vous avons appelés à l’aide. Or qu’avez-vous fait pour nous secourir ? Vous avez envoyé vos soldats à Arkhangelsk et à Mourmansk pour soutenir les anti-bolcheviques ! Vous avez tenté de restaurer l’ancien régime ! Par la suite, dans les années 1930, nous combattions Hitler, avant même que vous, les Britanniques, ayez entendu parler de lui !
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S’en offusquer, c’était faire preuve d’une incroyable naïveté, voire d’une bêtise crasse, surtout de la part d’un haut gradé. Si les pays occidentaux n’avaient pas l’intention de diriger leurs armes nucléaires vers les capitales ennemies, à quoi bon avoir kidnappé des scientifiques allemands ? Pourquoi Werner von Braun, le père des V2, se terrait-il dans un laboratoire américain, sinon dans le but de mettre au point une fusée capable de transporter une tête nucléaire ? Le chef de l’état-major s’imaginait-il que la Grande-Bretagne pourrait mener une guerre pareille aux précédentes en envoyant une canonnière sur une colonie de mutins, ou un corps expéditionnaire à la rescousse d’une nation alliée ? L’adjectif « impérial » de son titre lui embrouillait-il le cerveau au point qu’il soit incapable de voir le monde tel qu’il était ressorti des cendres d’Hiroshima et de Nagasaki ?
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Il n’eut pas besoin d’ajouter l’épithète. Il disait : LA BOMBE. Pas une bombe incendiaire, pas un engin de deux cent cinquante kilos ni d’une tonne, on parlait là en mégatonnes – un mot encore incompréhensible au commun des mortels, souvent traduit par des multiples d’Hiroshima : vingt, trente, cinquante Hiroshima. La même ville atomisée à maintes reprises par la puissance d’une fission métaphorique. Troy imaginait les minuscules atolls de l’océan Pacifique disparaissant dans une explosion sourde derrière l’icône des temps modernes, un colossal nuage en forme de champignon.
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Ils doivent être aisément repérables. En cas de grabuge, voici la marche à suivre. Primo : vous n’escortez pas l’Ours et le Cochon quand ils sont sous la protection d’un autre service de sécurité, par exemple dans les palais royaux ou à Downing Street. Ailleurs, vous leur collez aux basques. Partout. Dans tous les cas de figure. Quitte à papoter avec l’archevêque de Canterbury. Deuzio : vous les précédez quand ils passent les portes. Tertio : si un forcené se jette sur eux, vous le faites sortir de la pièce et vous laissez mes gars s’occuper de lui. Vous ne plaquez personne au sol, sauf si vous n’avez pas le choix.
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Dans un souci de bonne communication entre nous, nous utiliserons deux noms de code. Khrouchtchev, c’est Cochon rouge, et Boulganine, Ours noir. Personne ne mentionne leur vrai nom au téléphone.
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Une fois que les Soviétiques ont lâché du lest, on s’ennuyait ferme. La vie sans traficotage, c’était pas une vie. Tout le monde le disait, les militaires, les vendeurs au marché noir, les espions. Du pudding réchauffé.
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À chacun sa façon de voir les choses. Durant la dernière campagne électorale de son frère Rod, en 1955, une vieille bique du Hertfordshire lui avait tenu la jambe pour l’informer de son intention de voter libéral. Pas question de voter pour Rod – un homme charmant au demeurant, mais socialiste ! – sans toutefois vouloir donner sa voix au candidat conservateur. « Pour quelle raison ? » s’était enquis Troy. « Il nous a invités à prendre le thé, avait-elle répondu, et savez-vous ce qu’il nous a dit ? Qu’il avait choisi ses meubles en magasin ! » Selon ses critères, opposés à ceux de Cockerell, le seul moyen de se procurer du mobilier était d’en hériter.
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Je défie quiconque de réussir à distinguer leurs personnalités. Elles sont identiques. Elles partagent le même mauvais esprit. On ne peut préférer l’une à l’autre. Penser qu’un homme puisse avoir un faible pour Sacha plutôt que pour Macha ? Grotesque ! Même Hugh et Lawrence, leurs malheureux époux, se font parfois prendre au piège.
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Au lycée, un plaisantin perspicace qui avait le sens de la formule l’avait surnommé « Princess Charming ». Le sobriquet dépeignait ses bonnes manières, sa bonne humeur, son inclination sexuelle, son sens inné de la flatterie, et leur conséquence inévitable : Charlie parvenait toujours à ses fins. Un mètre quatre-vingt-deux en chaussettes, une folle tignasse blonde qui bouclait sur son front, un agréable visage en forme de cœur, des yeux bleu pâle, une grande bouche aux dents blanches bien alignées – contrairement à beaucoup d’Anglais –, un physique qui, dès son plus jeune âge, lui avait ouvert les portes du succès.
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Il devait bien être le seul. Onions ne sortait pas souvent, n’allait pas au cinéma ni au cabaret et n’avait sans doute jamais regardé la télévision. Pour lui, Charlie Chaplin portait toujours un chapeau melon et des pantalons en accordéon, et Martin & Lewis était un grand magasin.
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— Où avez-vous appris le russe, Mr Cobb ?
— À l’armée. En 46.
— Moi, au berceau. C’est ma langue maternelle. En outre, comparé à Khrouchtchev, Boulganine est taciturne. Si vous devez réfléchir pour traduire la pensée de Khrouchtchev une fois qu’il est lancé, il vous laisse en plan. Il a l’esprit vif et mauvais caractère. Et quand il s’énerve, on ne peut plus l’arrêter. Honnêtement, parmi vos hommes, l’en a-t-il un qui parle russe aussi couramment que moi ?
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Les Russes sont très en avance sur les Français et légèrement en avance sur les Britanniques, question chauffage de voiture. L’habitacle sent la tripe frite, mais il y fait bon.
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En moins d’une minute, il lui arrache tous ses vêtements. Elle se débat comme un beau diable et parvient à enfoncer son pouce et son index dans l’une de ses orbites. L’homme se fige. Il peut bouger, mais il sait qu’elle a le dessus et qu’il risque d’y laisser l’œil. Elle presse un peu plus fort et plante l’ongle du pouce dans le globe oculaire.
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— Tu as besoin de deux ou trois points de suture à la tête et à la poitrine. Je n’ai pas d’anesthésiant. J’espère que tu vas souffrir. Ça t’apprendra peut-être à ne plus te faire démolir le portrait. Sinon, je prédis qu’un jour ou l’autre tu rejoindras la liste de mes clients réguliers.
[Kolankiewicz, médecin légiste]
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Le haut de la jupe était bien trop moulant. Ses fesses se tortillaient comme deux œufs d’autruche dans un sac. Elle revint sur ses pas.
— Alors, on va baiser, oui ou non ?
— Je… euh…
Il n’avait jamais entendu ce mot dans la bouche d’une femme, sauf dans les cellules de dégrisement du commissariat.
— Avoue que c’est bête. Ou c’est toi qui es stupide. On va quand même pas faire ça sur le trottoir. Allez, grouille-toi.
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— À présent, mon petit Anglais coincé du cul, allonge-toi et pense à l’Angleterre.
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— Pas de petit déjeuner. Pas de café. Comment il croit que je vais finir la journée, Hitler ?
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— On pourrait penser qu’ils ont d’autres priorités.
— Attends, c’est pas tout. Ils ont fait venir un atelier d’embouteillage de Coca-Cola en pièces détachées, prêt à être monté pour le jour J. Les gars de la première tête de pont auront droit à du Coca en bouteille !
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Simplement que Wayne avait de nombreuses petites amies – sans compter Diana Brack – et qu’à l’occasion il se payait des prostituées à Soho, sans doute équipé d’une bonne dizaine de préservatifs fournis par l’oncle Sam – pour ne pas risquer d’attraper une chaude-pisse au service de son pays.
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— Ah, vous les Américains… surpayés, baiseurs à tout-va et donneurs d’ordres.
— Répète un peu ?
— Nouveau mensonge pour un vieux cliché (1), marmonna Troy.
— Trop de baise, hein ?

(1) Réponse des Britanniques aux GI qui leur disaient : « Vous êtes sous-payés, vous baisez pas assez et vous êtes sous les ordres d’Einsenhower. »
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