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Critiques de John Haines (31)
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Les étoiles, la neige, le feu

Entre ses vingt-trois ans en 1947 et le moment où il écrit ce livre en 1989, l’auteur a passé en tout vingt-cinq années dans la cabane qu’il s’est construit dans le Grand Nord, en Alaska, à l’écart du monde. Il raconte son existence en ces lieux de solitude souvent glacée, au contact d’une nature aux mille beautés et dangers : un mode de vie libre, mais rude et aventureux, en quasi autarcie, à trapper, pêcher et subsister comme l’ont fait avant lui des générations de pionniers.





C’est avec une simplicité franche et authentique que l’homme se décrit dans cet environnement qu’il a choisi, loin de l’agitation du monde, en communion avec une nature dont il tire l’essentiel de sa subsistance, au rythme de tâches éprouvantes et physiques. Le danger n’est jamais loin et un travail incessant s’avère le prix de ce mode de vie libre et indépendant. Mais c’est une paix de l’esprit et un sentiment de plénitude, la certitude d’une harmonie avec un univers inchangé depuis des millénaires, qui transparaissent au fil des pages, emplies d’actions quotidiennes calmement accomplies, de joies simples, de la pure sensation de vivre. Ici, pas d’états d’âme ni de révélations intimes. Mais la satisfaction d’un bon feu et de l’estomac plein, l’observation et l’adaptation au milieu, le respect de la faune et d’un cadre dont dépend la survie. Une fugace impression de mélancolie traverse le récit de part en part, alors que l’auteur semble prendre conscience du chemin parcouru – il a soixante-cinq ans -, et partage à demi-mot sa sensation d’être une sorte de « dernier des Mohicans », accroché à une nature désormais quasi vidée de sa vie animale.





Bien sûr, la nature déborde de ces pages, puisqu’elle emplit et soumet toute l’existence du narrateur. Le dépaysement qui nous est offert se teinte d’aventure au fur et à mesure que le lecteur marche dans les pas de John Haines et de ses chiens, pose et relève avec lui pièges et collets, aménage des cabanes-refuges qui lui permettront d’élargir sans trop de risques son périmètre d’exploration, protège ses réserves pour l’hiver des loups et des ours, guette l’avancée du gel puis la débâcle de la rivière… Nombreuses sont les anecdotes qu’il distille avec le talent consommé d’un conteur, nous tenant suspendus à ses mots comme si nous l’écoutions au coin d’un feu, à la veillée, lorsque le vent froid siffle au dehors…





Dépaysant et authentique, ce récit sans artifice est passionnant de bout en bout. Il nous fait entrevoir un mode de vie aux antipodes du nôtre, sans aucun doute en voie de disparition, et qui ne peut que nous interroger sur ce que nous avons gagné et perdu à l’âge du confort moderne et virtuel.


Lien : https://leslecturesdecanneti..
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Vingt-cinq ans de solitude : Mémoires du Gran..

Vingt-cinq ans de solitude, Mémoires du Grand Nord de John Haines (1924-2011) est un livre habité. Habité par l'esprit des forêts, le souffle du vent.



Nous sommes à Richardson à l'est de Fairbanks où l'auteur est venu s'installer pour peindre loin du bruit du monde dans une lumière crépusculaire. Mais au final, il se tourne vers l'écriture et, en 1947, il s'installe dans une cabane sur les collines escarpées qui surplombent la rivière Tanana. un affluent du Yukon.



Vingt-cinq ans de solitude, pour écouter le monde du silence, celui qui par – 35° sous une couche de neige, bruisse, gémit, vingt-cinq ans de solitude pour être touché par la lamentation ancestrale de la glace et entendre retentir la mélopée de l'hiver qui annonce le printemps.



Des heures, des jours, des saisons à cartographier mentalement d'un oeil de plus en plus acéré, les dénivelés, les vals et les combes, à arpenter les sentiers, les pistes oubliées ou dessinées, afin de dénicher l'endroit propice où poser son collet, monter un campement saisonnier.

L'Alaska et ses promesses d'un territoire aux richesses à répertorier et non à exploiter!



Toujours en équilibre, en harmonie, prélever sans éradiquer, chasser pour vivre, se nourrir, se chausser...

Epier les animaux, élans, loups, castors, lièvres, martes, renards, ours, écureuils volants, chauve-souris...

Surveiller les eaux pour y surprendre l'éclat rubis des saumons sauvages.

Cueillir les baies, remercier le réveil des moustiques annonciateurs d'une saison plus clémente.



Décrypter un univers sauvage jusqu'à ce qu'il devienne un livre ouvert.

Déchiffrer ses traces pour s'approprier ce langage immémorial.

Respecter la vie, toutes formes de vie, voir la sève monter ou descendre, deviner dans les frondaisons et les troncs des bouleaux ou des épicéas des signes de bienvenue ou d'alerte.

Car dans ces terres vierges tant que cet univers est étranger, la peur est là, et elle peut revêtir cent visages.

Deviner les fantômes qui peuplent ces forêts, ces rivières, encoches de la présence d'hommes d'un autre temps.



Vous vous en doutez, j'ai beaucoup aimé ce livre, superposition de tranches de vies, d'instants, d'émotions, présentées au gré de réminiscences désordonnées de la mémoire de l'auteur.

Si John Haines note que « l'année d'un trappeur possède un calendrier qui lui est propre », il nous propose ici un livre de l'hiver.

Pour moi John Haines n'est pas un trappeur ordinaire bien qu'il les fréquente, et chasse lui aussi: il ne tue pas pour le plaisir, ni dans un but lucratif, la vente des trappes n'est pas son objectif premier même si elle lui est nécessaire.

Pour moi, John Haines, c'est bien cet esprit vagabond dont il parle, un esprit vagabond qui a trouvé sa place dans cette contrée jusqu'à la nuit des temps.



Vingt-cinq ans de solitude ou le chant des grands espaces.

Une ode à la nature, à l'univers pour ne pas oublier que chacun est une étoile, un miracle illuminé.



De la grâce dans l' écriture, un état d'éveil qui sublime l'infiniment petit pour embrasser tout l'univers. Le témoignage d'une communion par un poète visionnaire, John Haines.

Une contrée où la mort toujours présente est familière, élément à part entière du cycle de la vie, où ôter la vie d'un animal se rapproche d'un rite sacrificiel.



Merci à ce pionnier inspiré qui, fort de deux traîneaux et accompagné de quatre huskies, d'un havresac contenant hâche et autres nécessaires, défricha au delà de sa concession sa part de territoire pour vivre dans le Grand Nord.
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Les étoiles, la neige, le feu

C'est un livre à lire l'hiver quand il fait froid et que l'on est bien installé sous un plaid avec une tasse de thé devant un feu de cheminée.

John Haines a fait des études d'art, il peint et écrit de la poésie. Il décide dans sa jeunesse de devenir trappeur pendant 25 ans en Alaska. Il a vécu dans une cabane isolée, le plus souvent seul, avec ses chiens . Il a écrit ce récit initiatique longtemps après. Le livre, hymne à la vie sauvage, s'est d'abord appelé vingt cinq de solitude, à sa sortie.

L'auteur nous parle de sa vie quotidienne de trappeur et de ses préoccupations journalières. Il faut avoir construit sa cabane,son bateau pour aller à la pêche, délimiter son territoire de chasse, couper et stocker du bois, faire des pièges, les poser et aller les relever, ce qui entraîne parfois plusieurs jours de marche avec une seconde petite cabane relais. John Haines explique comment il fait les pièges, comment il les pose, puis, parfois, il lui faut abattre l'animal piégé s'il n'est pas mort, il explique qu'il ne le fait jamais par plaisir, mais la vente des fourrures est son seul revenu. Il chasse l'élan et le lapin aussi pour se nourrir. Il raconte sa chasse au porc-épic et la manière de le débarrasser de ses pics et de le faire cuire pour ses chiens. Sa vie est rythmée par les saisons, il y a le temps de la pêche, de la chasse, du jardinage, le moment de couper du bois et de le stocker. Quand l'hiver arrive, que la température baisse ainsi que la lumière, il faut avoir de la viande au garde manger, des légumes, du poisson séché, du bois pour les mois les plus rudes. Vivre dans le grand nord ne s'improvise pas et la moindre erreur peut être fatale quand les grands froids s'annoncent, il faut être prêt à les affronter. John Haines, dans sa cabane, à ses moments perdus, découpe et coud les peaux d'élan et d'autres animaux pour en faire des vêtements et des harnais pour ses chiens.

John Haines évoque sa rencontre avec un grizzly, et quand les loups viennent roder autour de sa cabane la nuit. Un magnifique passage, décrit par l'auteur , c'est le concert des loups, la nuit.

"le chant s'élevait ou retombait selon que l 'air le portait vers nous ou l' entraînait plus au sud. C'était comme s'il avait traversé un millier d'années de glace, comme s'il voyageait à la façon des étoiles, éteintes depuis longtemps quand leur lueur nous parvient "

Un autre beau passage c'est celui des chauve-souris :

"plus d'une fois, elle disparut parmi les arbres qui bordaient le sentier pour ensuite réapparaître, petite chose qui se laissait tomber dans l'air comme une feuille ressortant sur un ciel de nuit encore plus lumineux."

Un des dangers pour le trappeur est de s'égarer, d'être pris dans le brouillard ou que le feu ne prenne pas quand il dort dehors, il signe alors son arrêt de mort.

Le soir, notre trappeur va voir, de temps en temps, ses voisins proches et ils passent du temps à se raconter des histoires du grand nord en fumant et en buvant du café.

L'auteur est un observateur attentif de la nature qu'il décrit dans une langue détaillée et sensible . La plume de poète se mélange à l'œil du peintre pour nous dépeindre la nature et ses couleurs changeantes dans une prose poétique

Ce récit est un enchantement pour celui qui est sensible à la beauté de la nature et il nous permet de mieux connaître la vie des trappeurs dans les années 40.

John Haines était un poète visionnaire, un peintre de la nature, un contemplateur solitaire

Livre lu pour le challenge #moisdunaturewriting



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Les étoiles, la neige, le feu

En choisissant ce livre pour des raisons géographiques car il se passe en Alaska, et en lisant la quatrième de couverture, je pensais simplement suivre les aventures d’une sorte d’ermite en symbiose avec la nature. Je n’avais pas imaginé qu’il me plongerait dans la vie d’un trappeur avec tout ce qu’implique ce métier de cruauté à l’égard des animaux dans le but de satisfaire le désir de certains pour la belle fourrure.

J’avoue avoir abandonné cette lecture dans un premier temps en raison de la manière dont sont détaillées toutes ses activités de chasse, ses prises aux collets de lapins, son premier piège à castors, sa méthode pour appâter puis achever un renard tout en étant fugitivement consterné par ces actes de mises à mort. « Je ne pouvais m’empêcher de songer aux animaux que je prenais, aux raisons et aux moyens de ces prises. Je passais des nuits entières à contempler ma piste, qui s’étendait dans la neige au-dessus de ma tête, et me voyais moi-même pris au piège ou au collet, mourant lentement de froid. J’éprouvais l’étreinte glacée du métal, le froid dans mes os. […] Leur vie et leur mort me hantaient comme une blessure dans ma chair.»

Son activité, comme il le précise lui-même, est dure et cruelle. « Je mets à mort une bête dans mon seul intérêt ». Ce constat vient souvent alimenter des réflexions sur la vie qui ne se résume qu’à un passage ici-bas quoi qu’on en fasse.



Sans aucune chronologie, écrits bien à postériori de ses multiples séjours passés dans ce Grand Nord, à Richardson, John Haines fait remonter à la surface des petits faits imprimés dans la neige, ses sorties sous des températures plutôt très rafraîchissantes, ses méthodes pour piéger de pauvres créatures sacrifiées afin d’assouvir des envies de fourrures, les cabanes qui abritaient ses errances, les silences des paysages glacés…

Cette petite succession de récits nous apprend que la neige parle à celui qui sait l’observer ; la neige et tout ce qu’elle dessine, ce qu’elle révèle, comme une poursuite de loups derrière un élan qui, cette fois-ci, a su échapper à ses prédateurs en gagnant un épais taillis d’aulnes.

Avec ses chiens, son traîneau et ses innombrables pièges, l’auteur se place aussi en prédateur. Il trace des pistes, marque ce territoire perdu tout en retapant des cabanes abandonnées par d’anciens trappeurs. Il tâte de son bâton la couche de glace des rivières à martres et souille de ses mains meurtrières ces vies sauvages qui ne se méfient pas.

Il a toutefois le mérite d’être tout à fait conscient qu’il ne faut pas épuiser la contrée de sa vie sauvage et dispose donc ses pièges en fonction de la rareté ou l’abondance de certaines espèces sur ces terres isolées.

Plus intéressants, les gestes simples et primaires face aux hivers précoces : bien se couvrir, prélever neige ou glace pour avoir de l’eau, rentrer du bois et s’assurer du stock de kérosène pour s’éclairer. Des histoires entendues dans une autre cabane, ou dans l’auberge du coin, viennent meubler les soirées d’hiver, se réchauffant d’un café arrosé de rhum.

Plus attrayants les passages naturels, peints avec poésie. Moins trente-cinq par un beau matin clair, les étoiles brillent encore et le gel fait craquer les gonds de la porte. Le petit bois crépite dans le foyer du fourneau avant de diffuser sa chaleur. La matinée s’inscrit dans un rituel qui court tout au long de l’hiver.

L’auteur rend grâce à la luminosité émise par la neige, l’air vif qui pique le visage, les ombres dessinées par les bouleaux. Le paysage glacé se révèle admirablement sous ses mots avec tout le silence qu’il retient sous sa couche de neige ou de glace. Les petits signes du printemps prennent ensuite le relais avec le bourdonnement d’une mouche, le soleil sur la nuque, la fonte de la neige, le chant d’un bruant fauve et la préparation du jardin.

Plus éblouissant, ce personnage de glace à qui John Haines prête des voix, celles de lamentations, de craquements, de cliquetis. Et les murmures de la rivière avant que la neige plonge l’ensemble dans son grand silence.

À noter également la richesse de cette vingtaine de magnifiques illustrations signées Ray Bonnell évoquant lynx, cabane, traces de glouton, crâne de caribou… et qui viennent embellir ces mémoires du Grand Nord.



Dans la mesure où l’auteur explique bien qu’il a choisi ce métier pour vivre sa passion d’homme des montagnes, qu’il ne tire pas d’autre profit de ses activités que le strict nécessaire à sa propre survie, j’ai pu finalement apprécier à leur juste valeur ces récits, cette variété d’anecdotes. Ce choix de vie, comme la réalisation d’un rêve d’isolement, dans cette nature extrême peut se comprendre.

On notera toutefois le paradoxe entre la vie qu’il mena, au plus près de la nature, dans un dénuement total, sans superflu, et qui est financée, étrangement, par l’envie de luxe de certains.

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Vingt-cinq ans de solitude : Mémoires du Gran..

Piéger des martres et des lynx pour les peaux, tuer l'élan pour manger, John Haine complète le récit de ces années en quasi autarcie par des anecdotes de vieux trappeurs, des réflexions (manquant un peu de conviction) sur la vie merveilleuse du trappeur par -35°c.



Prévenu dès le début que la rédaction a été réalisée longtemps après les événements, on comprend mieux parfois le manque de peps.



Le niveau aurait pu être relevé avec des dialogues, l'avis de la copine qui semble partager sa vie, mais à laquelle John Haine ne fait étonnamment quasi aucune allusion.



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Vingt-cinq ans de solitude : Mémoires du Gran..

Non, ce récit n’est pas un remake au rabais du célèbre roman de Gabriel Garcia Marquez !

D’ailleurs la traduction française de son titre original (The Stars, the Snow, the Fire) n’est pas fidèle à la lettre, et est légèrement trompeuse sur le contenu. En effet, si l’auteur a bien vécu un quart de siècle dans un lieu isolé d’Alaska, il n’y était pas seul. Selon l’endroit où il s’installait ou campait, il avait des voisins à quelques kilomètres ou quelques dizaines de kilomètres.

Pendant ces 25 années, Haines a vécu d’une activité de trappeur.

Sans soucis de la chronologie, il décrit son environnement et la manière dont il l’appréhende, ainsi que des activités de son quotidien : préparation de stocks de nourriture et de bois pour passer la saison froide, installation de pieds à terre sur chaque zone de chasse et de pêche, préparation et pose de pièges, chasse et pêche, tannage de peaux,... Et tout cela au gré des saisons. Dans cet environnement, c’est en effet le climat qui régit la vie de tous. Peu à peu l’auteur lâche quelques informations sur son passé (enfance, soldat en temps de guerre,…), mais il n’est pas loquace sur ces sujets. Il explique surtout sa longue présence en Alaska par le sentiment d’y être à sa place, par l’harmonie qu’il ressent avec cette nature si bien décrite.



Cette lecture fut très agréable pour moi ; allergiques au nature writing, passez votre chemin…
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Les étoiles, la neige, le feu

Quel bonheur de s'évader en Alaska en compagnie de John Haines, bien installé, au chaud dans mon canapé, en ce dimanche grisâtre de fin d'année.



L'écriture est soignée, alternant entre poésie et descriptions précises de l'environnement



On y suit l'évolution au quotidien de l'auteur suite à son installation dans le grand Nord, par des hivers à -40° Celsius.



Loins de mes préoccupations de citadin, ici ce sont les instincts primaires qui dictent le déroulement des journées : piéger du gibier pour se nourrir, abbattre un arbre pour se chauffer, construire une cabane pour avoir un toit au dessus de la tête avant la venue de la nuit (et des loups..).



La faune et la flore sont évidemment omniprésentes et les êtres humains quantité négligeable (plus proche voisin à plusieurs kilomètres, vive la tranquillité !).



Les questionnements du narrateur en tant qu'apprenti trappeur en appellent à notre réflexion. Par exemple : la mise à mort d'un innocent animal - d'autant plus lorsque elle est réalisée dans notre seul et unique intérêt - ne peut-être effectuée sans en éprouver le moindre sentiment, mais est indispensable pour pouvoir se nourrir, survivre et tirer quelques pièces de la vente de sa précieuse fourrure.



Le récit est agrémenté de notes d'humour, avec notamment les nombreuses et invraisemblables anecdotes partagées par les vieux ours solitaires de ces montagnes, au coin du feu, autour d'une bouteille de whisky, durant les longues soirées d'hiver.



En résumé, ce fut un plaisir de découvrir l'Alaska, de parcourir ses chemins, de contempler ses paysages et de côtoyer ses créatures durant ces quelques saisons couchées sur le papier par monsieur Haines.

Un livre qui comblera les attentes de tous les amoureux de nature writting.
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Vingt-cinq ans de solitude : Mémoires du Gran..

Ces mémoires n'en sont pas à proprement parler : le récit n'est ni chronologique, ni exhaustif, ni même vraiment personnel. C'est plutôt une succession de chapitres consacrés à la nature, à l'hiver, à la survie dans une cabane en Alaska, à la chasse, au métier de trappeur.

Plein de détails très précis sur la chasse, plein de descriptions poétiques, mais au final rien de très intime. En fait, c'est très personnel (poétique et sensible) sans l'être du tout (pas de sentiments, pas de notion du temps).

Au final, même si j'ai aimé ces pages fraîches (- 30° s'il-vous-plaît !) et dépaysantes, ode à la nature sauvage, l'émotion n'était pas entière, il m'a manqué un truc.

Peut-être attendais-je trop de ce récit présenté comme un classique du genre...
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Les étoiles, la neige, le feu

J'ai adoré plongé au cœur de la nature sauvage de l'Alaska au côté de John Haines ! Il a une façon assez différente de raconter ses aventures par rapport à Jack London ou Pete Fromm, il décrit d'une façon sublime les paysages et la vie du grand nord mais sans forcément nous montrer les difficultés ou d'une manière assez détachée. Du coup on presque l'impression que ça a été assez simple pour lui même si quelques anecdotes nous suggèrent le contraire. Mais il a du recul sur ses vingt-cinq années et de ce fait, on a des histoires par thèmes plutôt qu'une chronologie de son installation jusqu'au moment du récit. C'est vraiment centré sur la nature plutôt que sur lui et ça marche très bien comme ça ! C'est tout aussi fascinant et admirable. J'ai passé un excellent moment dans cette contrée sauvage, j'ai encore l'impression de voir les sentiers au milieu de la forêt et les empreintes des martres dans la neige....
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Vingt-cinq ans de solitude : Mémoires du Gran..

Les anniversaires ont parfois du bon. Ainsi les dix ans des éditions Gallmeister qui sont l’occasion de voir réédité le premier ouvrage de la maison qui pourrait pour un peu tenir lieu de manifeste. Ce récit éclaté, composé de fragments de souvenirs de vingt-cinq ans de trappe en Alaska, allie en effet avec bonheur aventure, grands espaces et exigence littéraire. C’est avec subjectivité et recul que John Haines, artiste peintre et poète, raconte son expérience d’isolement volontaire au milieu de la nature sauvage. Ce faisant, il offre au lecteur tout ce qu’il peut attendre de ce genre de récit : rencontre avec des ours, histoires de trappeurs morts de froid ou assassinés pour avoir voulu s’imposer sur le territoire d’autres hommes, franche et virile camaraderie entre taiseux – il y a là une formidable histoire sans paroles – et longs développements sur la traque des animaux ou la meilleure manière de cuisiner le porc-épic. Mais il y a aussi, derrière la rugosité des récits qui s’enchaînent au fil des souvenirs de Haines une profonde réflexion sur la façon dont l’homme, aussi tanné soit-il par la rigueur de la nature et du climat, aussi habitué soit-il à prendre la vie pour survivre, peut s’arroger ce droit et le prix qu’il doit payer pour cela :

« La pêche et la chasse, les baies sauvages, les pièges, le bois pour le feu et la nourriture, tout cela nous est offert par ce pays. Une fourrure de martre est ravissante quand on la regarde à la lumière en la tournant pour la mettre en valeur. Et la viande d’élan est un bienfait, elle nous repaît et nous réchauffe, je n’ai pas à l’acheter chez un boucher. Mais il m’est impossible de piéger et de tuer sans pensée ni émotion, et il se peut que chaque mise à mort m’inflige à moi aussi une blessure légère, peut-être fatale. »

Surtout, dans cette quête d’isolement qui permet d’oublier le bourdonnement du monde et de se trouver seul face à soi-même il y a aussi la nécessaire rencontre avec sa propre condition de mortel. Une rencontre qui peut surgir de n’importe où pour frapper de plein fouet. Ainsi en va-t-il de la découverte, a priori banale, d’un cadavre de lapin au bord d’un sentier :

« J’étais seul sous le soleil, seul dans un champ à ciel ouvert, seul avec la mort physique, celle qu’on ne peut méconnaître.

Ce n’était pas juste cette forme immobile au bord de la route, ni le sang séché sur sa fourrure : des choses comme ça, j’en avais déjà vu. C’était autre chose – une réalité nouvelle, qui tenait aux tons bleutés, luisants, inouïs de ces entrailles débraillées, arrachées du plus profond du corps, éparpillées dans une lumière qui ne leur était pas naturelle. Le regard fixe, pétrifié devant ça au grand jour, j’éprouvai, pour la première fois peut-être, une absolue solitude. Et moi qui adorais la solitude à cet âge, je sus que ça, c’était la mort, la solitude la plus radicale. »

Aussi subjectifs que soient les souvenirs de Haines, aussi déformés soient-ils par la distance des années, ils expriment toujours une vérité. Celle de l’homme qui s’est confronté durant plus de deux décennies à lui-même. Il y a là-dedans autant d’aventure, autant de chocs esthétiques quand la plume du poète Haines s’imprègne des réminiscences des couleurs telles que les a vu Haines le peintre, que de leçons de vie – et de mort. Tout cela, et les sobres mais pertinentes illustrations de Ray Bonnell qui accompagnent cette réédition, fait que l’on trouve dans Vingt-cinq ans de solitude l’essence de la littérature qu’entend promouvoir Gallmeister.


Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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Vingt-cinq ans de solitude : Mémoires du Gran..

Alaska, terre grandiose, nature pure, magnifiquement contée par John Haines qui y séjourne 25 années dans une cabane, vivant de cueillette, de chasse et de pêche. C'est le Grand Nord avec des températures hivernales des plus glaciales que dépeint Haines, trappeur avec ses huskies. On apprend beaucoup sur le règne animal et on prend même des cours de cuisine. Et puis, une belle méditation sur la solitude et la rencontre avec soi-même. Vraiment, un très beau livre.
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Vingt-cinq ans de solitude : Mémoires du Gran..

« J’étais là où je devais être à faire ce que je devais faire » nous dit John Hayes, ce brillant universitaire, peintre et poète et c’est en Alaska, à l’est de Fairbanks et près de la rivière poissonneuse de Tanana qu’il va installer sa cabane pour y passer vingt-cinq années de sa vie.

Il va mettre trois ans à tracer des chemins, rebâtir des cabanes abandonnées dont il aura besoin lorsqu’il s’éloignera trop de son logis pour chasser. Il va occuper ses journées à poser des collets, entretenir son foyer, pêcher, chasser, nourrir ses chiens de traineaux, couper du bois, cultiver son potager et tous les soirs, il fait un rond sur son calendrier pour se repérer dans le temps. Lorsqu’il fait moins vingt, c’est une douce nuit.

Il va nous parler de cette si belle nature sauvage, du gibier qu’il prélève (martres, lapins, lynx, élans), sans excès car il risque de le payer l’année suivante, des trappeurs qu’il rencontre et qui lui racontent des histoires de trappeurs et d’ermites, il nous parle de ses peurs, du grizzly en particulier qui rode sur ses terres.

On est là dans la pure tradition du nature-writing si chère aux éditions Gallmeister, dans la lignée de Thoreau (Walden ou la vie dans les bois), Abbey (Désert solitaire), Pete Froom (Indian Creek) ou de Tesson (Dans les forêts de Sibérie) mais contrairement à ces auteurs, Hayes revendique une relégation de la pensée et de tous les soucis qu’elle donne pour se consacrer au plaisir de l’instant. C’est cette volontaire absence de réflexion sur le sens de sa vie ou de la société, à l’exception de ma citation introductive qui m’a manqué car cela peut à la longue devenir lassant de n’en rester qu’à une narration de son quotidien. L’écriture est belle et poétique et permet, comme dans la peinture ou la photographie, de capter l’instant.

Ces mémoires du grand Nord sont à lire sous la couette avec un bon café près d’un feu de cheminée, même si, pour moi, il manque ce petit supplément d’âme.



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Vingt-cinq ans de solitude : Mémoires du Gran..



"Les jours et les années passent ensemble." (110)



La préface est à elle seule fort belle, puissante dans son propos, et fait surgir l’essence de ce que j’aurai aimé exprimé à propos de ce livre. La temporalité, la disparition des êtres et des environnements, l’intériorité, la quête d’une existence accomplie en sa plénitude. D’une apparente rudesse – John Haines démarre fort, en nous mettant face à face avec l’acte qui consiste à tuer un animal – s’extirpe un esprit profondément poétique, contemplatif. Ce qui fait toute la force et l’authenticité du récit. De journées remplies d’actes nécessaires à la survie – faire face au froid intense, gérer les sources de nourritures, construire de ses mains cabanes et embarcations – il trace une expérience qui plonge aux racines de l’être qui "a soif de fortune spirituelle". Il ne se donne pas la peine de faire des chutes pour clore ses chapitres, comme s’y appliquent nombre d’auteurs contemporains, mais glisse souvent vers le rien, le paysage, la lumière, le craquement de la glace. Je n’aurai ni la force physique, ni la force mentale pour mener une pareille existence, mais nous nous rejoignons dans cette même conscience cyclique des saisons, cette présence primitive qui s’inscrit "dans une sorte de temps du rêve au sens antique et tribal du terme".



"En revivant des fragments de ce récit, j’ai l’impression d’avoir erré à travers toutes sortes de périodes historiques, d’ères géologiques et d’état mentaux, pour retrouver toujours mon point de départ, un pays à la fois singulier et idéal. Peut-être ce livre parle-t-il également du Temps – de l’impression qu’il nous laisse, du moment où certains événements ont lieu. Il ne suffit pas d’additionner les années du calendrier pour rendre compte de ce parcours où l’on entre et sort du temps à loisir. Dans cette perspective, il n’y a ni progrès, ni destination finale, car l’essence des choses est connue de toujours, le lieu ultime atteint depuis longtemps." (11)



"Mais c’est dans la clarté et la force brève d’une rencontre avec la nature, dans ce témoignage d’amour, et – puisque c’est d’un livre dont il s’agit ici – dans les souvenirs qu’on rappelle à soi pour les conter, que l’on peut recouvrer certains moments vitaux de cette expérience. Ils recèlent cette vitalité première de l’existence sans laquelle il n’est aucun art possible, aucune approche spirituelle, aucun rapport authentique au monde." (12)




Lien : http://versautrechose.fr/blo..
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Vingt-cinq ans de solitude : Mémoires du Gran..

John Haines est né en 1924 en Virginie et s’installe en 1947 dans une cabane en Alaska où il y passera 25 ans avant dans tirer ce bouquin sous-titré Mémoires du Grand Nord. Nous avons donc affaire à un récit de trappeur, une vie de rudesse dans le froid extrême jusqu’à – 40 l’hiver, où l’homme ne doit sa survie qu’à lui-même. Il faut savoir tout faire, tendre des pièges ou tirer le gibier, le dépecer et l’entreposer à l’abri des loups ou autres prédateurs si on veut se nourrir quand vient l’hiver. Savoir construire sa cabane et les multiples abris disséminés sur tout le territoire de chasse qu’on s’est attribué, et qui pourront servir tôt ou tard si l’on s’égare ou si on est pris dans une tempête de pluie ou de neige. Prévoir est le maître mot. Encore un superbe livre sur l’Homme et la Nature, une histoire d’amour vache où la moindre erreur du premier est aussitôt sanctionnée par la seconde. Mais quand l’un et l’autre sont en harmonie le Paradis originel est de nouveau reconstitué. Il y a entre autres, un passage magnifique, où notre héros solitaire ira à la rencontre d’un autre trappeur isolé, passera la nuit dans sa cabane et repartira au matin sans que les deux hommes qui ne se connaissaient pas n’échangent un seul mot, comblés par le seul fait d’avoir côtoyé un semblable pendant quelques heures. Un bouquin à lire absolument tant il est vrai et beau, servi par une écriture magnifique et poétique.
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Les étoiles, la neige, le feu

Grosse grosse déception pour ce livre qui s’avère n’être qu’une longue suite des différentes techniques pour bien piéger, tuer, dépecer un animal. Martre, renard, castor... tout y passe. Mieux vaut ne pas être un animal quand on croise le chemin de John Haines, car les probabilités d’en sortir vivant sont très faibles. Le titre et le résumé nous vendent un récit contemplatif alors qu’on en est très loin. D’étoiles il n’en est question que pendant un paragraphe, la neige est bien présente mais juste pour dire qu’elle gèle (on notera cependant le magnifique chapitre sur la fonte de la glace au printemps, comme quoi quand on veut...) et le feu il n’en est pas question plus que ça. J’ai donc l’impression de m’être un peu fait avoir sur ce récit. Vraiment dommage car les passages où l’auteur n’utilise pas sa carabine sont beaux et bien écrits.
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Vingt-cinq ans de solitude : Mémoires du Gran..

M'attendant à lire un récit autobiographique, j'ai été surprise par la poésie contenue dans ce livre.

Les dures réalités de la vie du trappeur en Alaska ne sont pas édulcorées: la chasse, les pièges, la préparation de la viande ou des peaux, le froid, la fatigue... tout y est.

La beauté cruelle de la forêt (et de ses habitants), magnifique dans ses couleurs, ses glaces, ses lumières mais qui engloutit impitoyablement les traces humaines (pistes, cabanes, concessions...) comme elle perd l'étourdi qui s'éloigne de la piste dans la nuit hivernale.

J'ai beaucoup aimé l'évocation des anciens, vieux solitaires vivant en quasi-autarcie depuis les années 20, qui apprendront à l'auteur John Haines les règles de la survie ; anciens trappeurs ou prospecteurs morts et devenus légendaires, à une époque (l'après-guerre) où ce genre de vie fait déjà un peu partie du passé et du folklore. Malgré tout, la nostalgie m'a semblé contenue par les anecdotes très terre à terre qui émaillent ces évocations: difficile de se laisser aller à une rêverie mélancolique quand il faut couper du bois pour alimenter le fourneau et découper un élan pour avoir de la viande pour passer l'hiver. Et pourtant John Haines livre un récit rempli de poésie.
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Vingt-cinq ans de solitude : Mémoires du Gran..

Cap à l'Ouest pour une promenade musclée dans les Rocheuses. A travers les souvenirs d'un vieux trappeur, on découvre la vie sauvage, rude et solitaire d'un aventurier du 20ème siècle. Nous ne sommes pas à la naissance de l'Amérique mais dans les années 40 50 et avant. Il existe encore des lieux suffisamment reculés pour que certains hommes puissent assouvir leur soif de liberté, sans trop de règlementation, prélevant sur la nature juste ce dont ils ont besoin. Ils chassent, vendent les fourrures et comme ils ont peu de besoin, ils ne tuent qu'une infime partie de la faune, martre, lynx et autres mammifères à poil. C'est un éloge de la vie au grand air avec un profond respect pour la nature, une grande humilité face à celle-ci, une fable écologique, pas de doux rêveurs, non, de rudes gaillards solitaires et bougons.

Un grand bol d'air (très) frais.
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Les étoiles, la neige, le feu

Depuis Jack London, je n'avais rien lu d'aussi dépaysant, reposant et de factuel. De l'écrit, de la poésie, un sens inné de la description comme du rendu de cette virginité des décors, des saisons, des modes de vies animales et autant de dessins illustrant chaque chapitre.

Retour sur une vie de plus de 25 ans exclusivement vers les espaces de l'Alaska et une vie de trappeur, chasseur, pêcheur et d'explorateur en 18 chapitres aussi inspirés, pratiques que poétiques ; celle de l'auteur John Haines. Ce recueil est le garant des derniers espaces sauvages et encore relativement préservés entre 1947 et les prémices de 1960, relatés par un homme d'abord apprenti dans la vie, la survie, l'exploration et l'exploitation de cette terre sauvage avant de se révéler un véritable expert. Un aventurier tout d'abord, un homme à la recherche des grands espaces où la nature prévaut sur l'être humain et ses dérivés, ces différents chapitres sont autant de témoignages du narrateur, d'hommes libres, rudes et solitaires sachant juste se souvenir que la nature les tolère et reste la maîtresse de leurs destins heureux ou malheureux.Le texte, la vivacité,la qualité narrative et descriptive de John Haines sont autant de garanties pour le lecteur d'être embarqué dans ce voyage à la fois en mouvement et immobile. Le rêveur que je suis s'est retrouvé souvent perdu avec bonheur dans les images d'une faune, d'une flore exceptionnelle...en arrêt avec un sentiment que le temps s'est suspendu et les paysages comme les saisons se déroulaient devant moi. A la majesté de ses paysages, lacs, pistes, cabanes ou tentes se sont immiscés martres, élans, lynx, ours, castor, poisson d'argent, chauves-souris, chiens de traineau...dans la plus totale harmonie ou crudité, lorsque le narrateur comme ses frères chercheurs, trappeurs sont obligés de chasser, capturer et parfois de mourir....Rares sont les auteurs pouvant rendre aussi parfaitement les lacs et cours d'eau se figer, les états de la nature (nue ou exubérante, silencieuse ou bruyante) , les saisons se succéder avec ses propres spécificités avec l'hiver bien sûr, (probablement l'épreuve la plus forte pour les humains qui ont choisi d'y évoluer), les couleurs du printemps, de l'automne et du trop court été exploser.

Et que dire des portraits de nombre des personnages réels que John Haines va rencontrer.... fastueux, truculents, simples ou épurés.Il faut prendre le temps de lire, relire ces 240 pages, savoir s'arrêter sur certains passages et ne pas ambitionner de le lire d'une traite....
Lien : http://passiondelecteur.over..
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Les étoiles, la neige, le feu

J'ai eu beaucoup de mal à finir ce livre tant je me suis ennuyée. Il y a certains passages qui sont très poétiques mais sinon j'ai trouvé que ça se répétait beaucoup. J'ai aussi été très dégoûtée par les nombreuses descriptions de dépeçage d'animaux, je sais, l'auteur était trappeur donc c'est normal mais là c'est vraiment récurrent….quasiment toutes les dix pages. En plus, il se dit écœuré de faire ça à certains animaux, puis, qu'il leur prête peut-être plus d'émotions qu'ils n'en ont vraiment, puis que c'est dommage d'en tuer, puis, on le voit en tuer…il se contredit constamment sur ce point…et je ne vois pas l'intérêt de décrire ce genre de scènes. Bref j'ai lu d'autres récits de nature writing que j'ai préférés.



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Les étoiles, la neige, le feu

Les étoiles, La neige, Le feu quel beau titre pour ce magnifique roman de Nature Writing. Ce roman a initialement été publié sous le titre « Vingt-cinq ans de solitude », il fait parti des trois premiers titres parus chez Gallmeister, c’était en 2006 et il était accompagné du roman d’Edward Abbey, Le gang de la clef à molette et du Petit traité de philosophie naturelle de Kathleen Dean Moore.



Dans cette période compliquée pour moi, j’avais besoin de Gallmeister et d’un roman qui me permettait de me plonger dans les grands espaces américain. J’avais besoin d’un roman pour m’évader et prendre l’air et c’est exactement ce que m’a permis de faire ce livre de John Haines.



Envoutant c’est un des adjectif que l’on peut donner à se roman. Il y a vraiment quelque chose d’envoutant, d’enchanteur voir de féérique dans les morceaux de l’histoire de cet homme. Comme il le précise en préambule, il a écrit ces lignes bien longtemps après avoir passé ces vingt-cinq années dans le Grand Nord, en Alaska. Et en le lisant, j’ai vraiment eu cette impression de hauteur, comme s’il portait un regard très haut sur ce qu’il a vécu toutes ces années, un regard humble, le regard d’un homme ivre des sensations éprouvées et de cette nature enchanteresse, brute et somme toute magnifique.



Ce roman, est construit sous forme de nouvelles, de morceaux de vie, d’histoires racontées par des hommes du Nord que nous retransmet John Haines, de légendes parfois même et d’introspective sur l’humanité et sa place dans cette nature et dans ce monde. J’ai vraiment apprécié ce qu’il y avait à lire entre les lignes de ce roman. Plusieurs passages m’ont touchés et énormément plus, ceux de l’ours et des chauves-souris par exemple.



Ce n’est donc pas tout à fait un roman, ce n’est pas non plus tout à fait des légendes, pas tout à fait non plus une véritable autobiographie, je dirais que c’est un peu de tout cela et c’est ce qui est merveilleux dans ce livre. Un grand merci à John Haines de nous avoir partagé cela et à Gallmeister de nous permettre de le lire.
Lien : https://readlookhear.wordpre..
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