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Critiques de Jonathan Bécotte (13)
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Maman veut partir

Ce récit poétique m’a été offert par mon libraire québécois préféré. Un excellent choix. Tout en candeur, il décrit d’abord des petits moments du quotidien avec les mots simples d’un enfant. Autant d’instantanés qui se juxtaposent et nous ouvrent les portes de l’univers du narrateur : sa maman, le parc, sa famille…





Puis, au fil du temps, le narrateur évolue, mûrit aussi et la langue se fait plus fine dessinant des images plus précises. Le divorce puis la maladie forcent à grandir. Les mots se font durs, les métaphores pallient le manque de mots pour décrire les émotions.





Ce récit tout en sensibilité et délicatesse est un roman poétique écrit à fleur de peau. D’une grande simplicité, il nous plonge dans l’univers de l'auteur, s’immergeant dans son enfance avec une douce mélancolie pour retrouver les petits et grands bonheurs d’autrefois, les moments de vie authentiques partagés avec celle qui n’est plus. On passe lentement de la légèreté de l’enfance à l’immensité du chagrin en passant par toute une palette de sentiments.



J’ai aimé ce récit atypique dans sa forme, la musicalité des mots, sa finesse, la délicatesse avec laquelle il décrit le quotidien en s’attachant aux détails que la mémoire de l’enfant a conservés. C’est beau, poétique, émouvant. Et derrière la simplicité, d’une grande rigueur.



Magnifique.
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Souffler dans la cassette

C'est un mini-roman écrit en quatrains et qui raconte l'amitié de deux garçons à travers leurs souvenirs d'enfance, vécue dans les années 80-90 : faire des cabanes de couvertes, enregistrer sa voix sur une cassette, jouer à la tag ou au Nintendo, et vivre ses premiers émois amoureux... On se pince la corde de la nostalgie un sourire ému aux lèvres! À noter que l'histoire contient plusieurs référents culturels québécois.

Simple, attendrissant et très facile à lire!
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La chambre éteinte

"La chambre éteinte" est un roman en vers libres. Ben oui, de la POÉSIE, vous savez, ce truc qui ne finit par forcément en élucubrations d'âmes écorchées maudissant les bêtise humaine, le vice et l'hiver québecois infernal? ( Ah, comme la neige a neigé...). C'est étonnant comme la poésie évolue pour devenir accessible, et c'est tant mieux.





Ce petit roman fait en quelque sort "suite" à un autre roman poétique de l'auteur, intitulé "Souffler dans la cassette". Certains passages sont même communs. Dans ce roman-ci, nous sommes avec les deux même protagonistes, mais des années plus tard, à l'âge adulte.





Nous avons un narrateur, sans doute un jeune adulte, qui va devoir aller faire un peu de ménage dans ses affaires, laissés au domicile familial. C'est que Papa veut faire un établit avec ladite chambre, histoire de cultiver quelque passion manuelle de retraité, nul doutes. Néanmoins, notre narrateur se montre un peu anxieux: Quels souvenirs va-t-il déterrer?





Au début, je dois vous avouer que je me suis vraiment mise à croire que nous avions un énième poète écorché qui a le vague-à-l'âme facile ou à tout le moins un jeune homme qui a un trait théâtral. Peu à peu, cependant, il nous fait naviguer dans ses souvenirs, par le biais d'objets tout droit sortis des années 90 - Oh, bon sang, je deviens vieille! Et entre les lignes s'esquisse une amitié, une quasi-bromance de jeunes garçons.





(Attention, divulgâche)

Et on fini par deviner que ce narrateur est un garçon attiré par son meilleur ami. Voilà sans doute pourquoi il n'avait pas trop envie de remettre la tête dans ses vieux cartons. Avec un nombre appréciable de figures de styles et d'anecdotes tricotées ensembles, on accompagne Monsieur Narrateur dans sa toute première histoire de coeur, qui malheureusement, n'est pas tout de miel. On comprend que non seulement son meilleur ami a fini par le laissé tomber, il semble l'avoir renier du fait de son orientation sexuelle. Son amitié a tourné en quelque chose de très amer, celui du dégout et du rejet. Ultimement, il ne reste de leur amitié que des clichés, des objets et des souvenirs.





Donc, nous avons ici une histoire à caractère nostalgique, dans lequel les souvenirs sont présentés comme importants par seulement pour nous avoir façonnés, mais aussi pour nous rappeler certaines leçons. On peut se remémorer pour apprécier quelque chose, mais également pour se rappeler le chemin parcouru. le plus drôle, c'est qu'un même souvenir, à un âge différent, prendra peut-être un angle différent? Parfois, certaines vérités apparaissent avec la somme des années et on se rend compte, avec surprise peut-être, qu'on a suffisamment muri pour voir le positif à travers ces "mauvais souvenirs". En peu de mots: Garder ses souvenirs pour mieux apprendre à faire la paix avec son parcours, son passé.





J'ai trouvé ce premier amour touchant, surtout qu'au début, l'orientation du personnage importe peu. C'est nouveau, innocent et pleins d'espoir. Il prend en gravité dès que ce devient un enjeu pour les autres personnages. C'est là un constat bien triste. Que l'être aimé nous rejette est une chose, mais le faire avec du dégoût, en niant tout le reste de ce que constitue la personne, sans même en parler, c'est malheureux. L'intolérance et l'incompréhension nous font faire des choses potentiellement terribles aux autres.





Bref! Ce que je j'aime bien de la prose poétique, c'est le fait qu'on peut extrapoler chacun à sa façon. Et pour ses jolies figures de styles, bien entendu. Ma critique semblera naïve, mais je en suis pas experte en poésie, peu s'en faut. En même temps, ça prouve bien que même les plus profanes d'entre nous peuvent se mettre à la poésie sans s'y casser les dents!





À voir!





Pour un lectorat du premier cycle secondaire.
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Souffler dans la cassette

Voici un recueil de poésies qui m'aura charmé de par la véracité de ces écrits, et leur accessibilité. J'ai pris plaisir à me remémorer plusieurs moments vécus en replongeant dans mon enfance.



Il sera très facile pour chacun de se retrouver dans plusieurs poèmes de Jonathan Bécotte. Ceux-ci sont simples, doux et relatent des moments de l'enfance avec un ami, la dernière journée de l'année scolaire, découvrir que nous ne sommes pas dans la même classe que notre meilleur ami à la rentrée scolaire, jouer à la "tag" ou autres.



Franchement, c'est mignon et bien pensé.


Lien : https://lyvraso.blogspot.com..
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Honey et Ketchup

Incontournable d'une librairie, Janvier 2021



Mon premier "2021" lu en 2021, c'est donc avec un coup de coeur que j'amorce les lectures de cette année. Ce petit livre, mélange entre roman, album et poésie jeunesse de 64 pages, en grand format, met de l'avant une histoire sur la différence de langue, la famille recomposée et la beauté inhérente à chaque langage. Elle met aussi en valeur la grande force des enfants à apprendre une langue.



"Ketchup" est un enfant adopté qui mène une vie heureuse avec son papa jusqu'au jour où leur univers connait un changement. le papa de Ketchup est amoureux de Sandra, une femme australienne venue s'établir à Montréal avec son garçon Christopher ( alias "Honey") après le décès de son conjoint. Sandie et son fils ne parlent pas encore français. Lorsqu'ils se rencontrent pour la première fois, Ketchup se présente sous le nom de la purée de tomate du même nom ( petite erreurs de mots?) et en entendant la mère de Christopher l'appeler "honey", il présume que c'est son prénom. Pour le duo miel-tomate, c'est le début d'une grande complicité marquée par le respect et une grande aventure: celle des mots! Parce que bientôt, ils ne seront plus simplement amis, ils deviendront frères!



Sur une trame pétillante et très poétique, l'auteur nous entraine dans le quotidien joyeux de deux jeunes garçons amenez à s'enseigner mutuellement leur langue. Jeux de mots, incongruités linguistiques, mots similaires, sons d'animaux, on couvre beaucoup d'éléments linguistiques, dont beaucoup sont assez comiques. Les "th" anglais si pénibles à faire, les "r" de gorge français qui finissent roulés. Les traductions littéraires confondante comme "librairie" vs "library". le "Frenglish/franglais" prend une dimension très divertissante dans ce récit tout en sons et en prose. C'est du pur bonheur à lire.

Il n'existe pas beaucoup de romans de ce genre, à mon humble connaissance, bien sur, et je remercie l'auteur d'aborder le sujet, surtout de cette manière. Apprendre une langue n'est pas un exercice facile, peut importe de quelle langue il s'agit et c'est une réalité bien connue au Québec qu'on ne donne pas beaucoup de chance aux anglophones de pratiquer leur français. Pourtant, l'intégration passe en grande partie par la francisation ( l'inverse est aussi vrai dans les provinces officiellement anglaises) et c'est d'autant plus vrai quand il s'agit de prendre contact et se faire un réseau social. Apprendre une langue n'est donc pas juste un impératif de communication, c'est un acte de socialisation et une ouverture à la culture.



J'aime le fait que les deux langues soient traitées avec égalité. C'est un aspect encore difficile dans la vie réelle, au Canada, de faire respecter cette simple égalité, car le français reste encore "la deuxième langue pas nécessaire" aux yeux de beaucoup de canadiens. Alors quand je vois cette histoire, ça viens directement chercher cette corde sensible et enjeu social qu'est l'égalité linguistique dans mon pays.

J'aime l'ouverture de Sandie et Honey pour la langue de Molière, pour les même raisons.

J'ai été attendri par la grande complicité des deux garçons. Mon pendant logique dirait que l'histoire manque un peu de réalisme, en ce sens où tout est toujours facile et positif, passant outre les difficultés ou les défis de la situation de la famille, mais ça reste un ouvrage très positif, porteur d'espoir et d'égalité, alors je lui pardonne volontiers ce petit manque de réalisme. Et j'aurais aimé connaitre le vrai nom de Ketchup, simple curiosité de ma part.



Finalement, je réitère l'aspect "poétique" de ce livre. Il y a une belle manière dans le traitement des phrases, une belle présence de figures de style et beaucoup de jeux entre les mots. La superposition des deux langues nous fait constater toute la richesse que peuvent contenir les deux langues, ainsi que leurs racines communes.

Il y a également a présence d'illustrations aux nuances douces et au traitement simple qui sont bien adaptées au récit.



C'est donc une petite pépite à découvrir, autant pour la jeunesse que pour les adultes, surtout ceux et celles qui ont connu les hauts et les bas de l'apprentissage d'une seconde langue.



P.S La Bd que Honey et Ketchup lisent ensemble à la page 48 existe bel et bien. Il s'agit de l'excellente série "Paul", plus précisément "Paul au parc, qui relate la jeunesse du protagoniste. Une Bd québecoise classée "adulte" que je vous invite aussi à découvrir.
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Comme un ouragan

Les œuvres de Jonathan Bécotte sont toujours d’une grande sensibilité et celle-ci ne fait pas exception. Il faut dire que ce moment précis de l’affirmation de l’orientation sexuelle est porteur, riche en possibilités. Ici, l’auteur le traite avec délicatesse de deux angles, en amont avec des souvenirs qui remontent à la petite enfance, les galets sur le chemin qui ont mené à ce moment si important et si terrifiant à la fois, et en direct, alors que le lecteur assiste à cette affirmation.
Lien : http://sophielit.ca/critique..
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Taches d'huile

De belles illustrations et une très belle prose. Je ne suis pas un fan de poésie, mais Jonathan Bécotte a une écriture poétique compréhensible même pour les enfants à partir de je dirais 6-7 ans. Un très beau style d'écriture avec de très belles tournures de phrases.
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La chambre éteinte

J’aime beaucoup Jonathan Bécotte. L’homme derrière les textes et sa sensibilité, en toute honnêteté, mais aussi son écriture, remplie de lui, de son intériorité et de vulnérabilité. Je doute toutefois du public de ce texte, comme j’ai douté de celui de Souffler dans la cassette.



Cette histoire truffée de souvenirs d’enfance à saveur d’amour oublié résonnera peut-être plus chez les adultes que chez les ados même si on peut imaginer que chacun conserve un rapport particulier à son enfance ainsi qu’aux prémisses des sentiments, ces premières amours fragiles, découvertes dans Souffler dans la cassette, et revisitées ici dans une poésie qui est plus affirmée et assumée.
Lien : http://sophielit.ca/critique..
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Souffler dans la cassette

Arborant un titre tout aussi énigmatique que son appellation générique de « roman poétique », Souffler dans la cassette de Jonathan Bécotte évoque, à travers une centaine de courts poèmes narratifs, les affinités électives de deux garçons du primaire, à un âge où l’amitié exclusive de deux « meilleurs amis du monde » a toutes les allures d’une relation passionnelle. Chaque page constitue un micro-récit relatant, avec une grande économie de mots, les événements qui ont contribué à renforcer les sentiments qu’éprouve le narrateur à l’égard de cet ami sans nom auquel il s’adresse à travers l’ensemble de l’ouvrage.



Le récit semble se dérouler le temps d’un seul été entre leur quatrième année du primaire – durant laquelle le narrateur et le destinataire des poèmes avaient été voisins de pupitre – et le début de leur cinquième année, où l’on apprend qu’après avoir été séparés dans des classes différentes, ils ne se sont plus jamais adressés la parole. La temporalité réduite de la trame événementielle a sans doute favorisé la division du récit en saynètes, à l’instar de celle qui a donné son titre à l’ensemble du récit :



À peine descendus de nos vélos,

On se ruait devant la console.

La cartouche était abîmée, un écran noir :

Tu as soufflé dans la cassette.



Tu as ressuscité le jeu.





Bien que certains événements ponctuent cet été mémorable – comme par exemple un voyage à Québec au cours duquel le narrateur fête ses « dix ans d’amitié » avec son ancien ancien voisin de pupitre –, ce sont surtout les descriptions de leurs jeux qui constituent l’essentiel du roman.



Quand on jouait, il fallait toujours que je

sois la victime

Celui ou celle qu’on kidnappe et surveille

Pour qui on se bat ou qu’on retient de force.

Je m’arrangeais toujours pour ne pas qu’on

me sauve

Pour passer plus de temps avec toi : être ton

prisonnier





Celles-ci sont traversées de dialogues saisis sur le vif afin de mieux souligner tout ce que leur relation comportait d’implicites et de sous-entendus. Cultivant un art de l’inachevé, elles laissent une grande place à l’implicite, ce qui permet de saisir la nature de la complicité qui unit les personnages, et surtout l’ambiguïté des rapports que le narrateur souhaitait entretenir avec cet ami d’enfance :



Quand on réussissait le jeu,

Tu passais un bras autour de moi,

On soupirait en se craquant les doigts,

Tu me souriais et je pensais Je t’…





Une belle réussite, qui soulève cependant quelques questions quant au choix de faire figurer cette œuvre paru chez Leméac dans la collection Jeunesse.


Lien : https://mirunatarcau.wixsite..
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Souffler dans la cassette

L’auteur de Souffler dans la cassette, Jonathan Bécotte, est enfin de retour avec sa verve poétique, sa sensibilité à fleur de peau, jamais convenue, toujours sentie. Comme un ouragan raconte le combat d’un enfant et son besoin urgent.




Lien : https://www.ledevoir.com/lir..
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Souffler dans la cassette

Qualifié de roman poétique, cette petite briquette nous prouve que la poésie peut faire voyager autant qu'un roman de 500 pages. Bravo à Jonathan Bécotte.
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Maman veut partir

Quel beau moment passé à lire cette courte histoire poétique ! Des figures de style et des images qui frappent fort...
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Souffler dans la cassette

Un petit bijou de roman. Très court, simple, mais pas simpliste. On le dévore en une petite heure, ou deux... Ça ramène dans le temps, un peu comme le walkman jaune.
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