Ce roman se condense en un seul regard, celui du narrateur qui se souvient de son enfance à Mexico à la fin des années quarante. Un regard simple mais vite troublant. Si José Emilio Pacheco a un style plutôt épuré, s’il semble vouloir éviter les artifices de la fiction, en choisissant le ton du monologue et donc de la confession, le moins qu’on puisse dire c’est qu’il ne manque pas sa cible ; le réel finit par tout envahir, par donner une sensation de vertige, surtout dans un pays où les mutations sont si rapides et si destructrices. Au point de créer un sentiment de déracinement et d’amnésie. A Mexico, à la fin des années quarante, l’américanisation est galopante, Rita Hayworth et Errol Flynn ont envahi les écrans, la politique semble surtout une affaire de gens voraces et violents, Israël est en guerre contre la ligue Arabe, l’arme atomique est devenue une menace et au Mexique la pauvreté est le sort du plus grand nombre. Mais sous cette toile de fond se cache un autre drame, plus intime cette fois ci. Carlitos, le narrateur, tombe amoureux de la mère de Jim, l’un de ses camarades, Mariana, laquelle semble vivre au crochet d’un homme politique influent. Il a séché les cours pour la voir et lui déclarer ses sentiments, alors qu’il n’est qu’un enfant. La chose se sait et prend une dimension démesurée. La mère de Carlitos pousse la dévotion jusqu’au fanatisme et croit au scandale, d’autant plus qu’elle prend cette femme, Marianna, pour une trainée. Pour Carlitos le traitement sera conséquent : confession avec un prêtre, tests des psychiatres et changement d’école, mais le souvenir de Marianna est bien là, obsédant, jusqu’au jour où il apprend sa mort, un suicide. Carlitos doute de la réalité et tente d’en savoir plus. Mais il semble qu’on ait, de la vie de Marianna, effacé toute trace…
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Je connais très peu la littérature mexicaine. Je dois avouer aussi que les écrivains sont très nombreux et je ne pense pas pouvoir en faire le tour. José Emilio Pacheco (1939-2014) est une personnalité mexicaine intéressante. Il est essayiste, traducteur, scénariste de cinéma, poète, enseignant. Il a enseigné à l'étranger et a obtenu le prix Cervantes en 2009.
Je le découvre avec ce recueil de poèmes bilingue "Le passé est un aquarium". Le champs lexical de la nature est très présent. La nature majestueuse, généreuse que l'homme, malheureusement, pollue. Il évoque l'incertitude de la vie, du monde dans lequel nous vivons. Les poèmes respirent car il y a très peu de ponctuation. Ils sont aérés, une majorité d'entre eux sont courts et véhiculent toute la lumière d'une poétique transcendante.
L'AUBE A MONTEVIDEO. La nuit lentement se brise sur la lune / qui avance pleine d'éternité.
Quel lyrisme.
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Histoire touchante...Volume très fin qui se lit d'une traite...Cependant, on reste un peu sur sa faim... J'aurais bien voulu qu'il approfondisse son histoire...
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Histoire touchante...Volume très fin qui se lit d'une traite...Cependant, on reste un peu sur sa faim... J'aurais bien voulu qu'il approfondisse son histoire...
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Histoire touchante...Volume très fin qui se lit d'une traite...Cependant, on reste un peu sur sa faim...
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Après-guerre au Mexique et fin d’un monde, voire de plusieurs.
Sur mon blog : https://charybde2.wordpress.com/2016/08/02/note-de-lecture-batailles-dans-le-desert-jose-emilio-pacheco/
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