Citations de Judith Kerr (22)
- Si... si... fit Heimpi. Avec des "si", ma grand-mère aurait eu des roues, et on se serait servi d'elle pour se promener en carriole ! C'est ce qu'elle disait toujours.
Quand le train sortit de la gare Saint-Lazare, Anna se pencha par la fenêtre et regarda Paris qui glissait lentement derrière eux.
- Nous reviendrons, dit Vati.
- je sais, dit Anna.
Elle se souvint de ce qu'elle avait ressenti lors du retour à l'auberge Zwirn et ajouta :
- Mais ce ne sera plus la même chose. Nous n'en ferons plus partie... Est-ce que tu crois qu'un jour nous ferons enfin partie d'un endroit ?
- je ne pense pas, dit Vati. pas de la façon dont les gens appartiennent aux lieux où ils ont toujours vécu. Mais nous appartiendrons à notre manière à pas mal d'endroits, et après tout c'est aussi bien...
Elle raffolait de l'école depuis qu'elle parlait français. le travail lui paraissait de plus en plus facile et même plaisant, sa préférence allant aux exercices de rédaction. Écrire en français n'était pas du tout comme écrire en allemand : on pouvait donner aux mots différentes nuances de sens, c'était palpitant.
« Quand on écrit, rien ne sert d’essayer de faire plaisir aux autres. Le seul moyen d’écrire quelque chose de bon est de tâcher de se faire plaisir à soi-même. »
Quand on écrit, rien ne sert d'essayer de faire plaisir aux autres. Le seul moyen d'écrire quelque chose de bon est de se faire plaisir à soi-même.
Le lendemain matin, il n'était question que de l'incendie qui avait détruit le Reichstag, édifice où se rassemblaient les parlementaires allemands. D'après les nazis, c'était un coup des "révolutionnaires" ; et eux, les nazis, pouvaient seuls mettre un terme à ce genre d'attentats ! Conclusion : il fallait voter pour eux. Mutti avait entendu dire, au contraire, que les nazis avaient eux-mêmes allumé l'incendie.
Ils commencèrent à discuter, mais bientôt ils s'aperçurent qu'on pouvait tout aussi agréablement rester sans rien dire et goûter simplement le plaisir d'être enfin réunis.
- Voilà, dit sa mère. C'est très simple. Papa estime que Hitler et les nazis ont toutes les chances de gagner les élections. Si c'était le cas, il pense qu'il ne serait souhaitable ni pour lui ni pour aucun de nous de rester à vivre ici, en Allemagne, sous leur botte...
- Parce que nous sommes juifs ? la questionna Anna.
- pas seulement pour ça. Papa pense que personne ne pourra plus s'exprimer librement, Juif ou non-Juif, et qu'en ce qui le concerne particulièrement il ne pourra plus écrire ce qu'il veut. Les nazis n'aiment pas beaucoup la contradiction.
Il était une fois un chat appelé Mog. Il vivait chez les Thomas. Mog était gentil, mais pas très malin. Il ne comprenait pas beaucoup de choses. Il en oubliait beaucoup d'autres. Mog était un chat sans cervelle.
Cinq minutes après le repas, il lui arrivait d'oublier qu'il avait dîné !
- […] Quand on écrit, rien ne sert d’essayer de faire plaisir aux autres. Le seul moyen d’écrire quelque chose de bon est de tâcher de se faire plaisir à soi-même.
- Voilà, dit sa mère. C'est très simple. Papa estime que Hitler et les nazis ont toutes les chances de gagner les élections. Si c'était le cas, il pense qu'il ne serait souhaitable ni pour lui ni pour aucun de nous de rester vivre ici, en Allemagne, sous leur botte...
- Parce que nous sommes juifs ? la questionna Anna.
- Vous venez d'assister au lever du soleil sur la montagne suisse, c'est à dire au plus beau spectacle du monde, annonça Herr Graupe avec la fierté de quelqu'un qui en aurait été le machiniste appointé.
- Tiens encore une photo de ce type ! Ma petite soeur en a vu hier et elle a cru que c'était Charlie Chaplin...
Anna contemplait le visage aux yeux fixes et à l'expression menaçante.
- Moi, à part la moustache, je ne vois pas la ressemblance.
Elles lurent le nom sous le portrait : "Adolf Hitler".
- Il paraît qu'il veut que tout le monde vote pour lui, et qu'après les élections il fera arrêter tous les Juifs, dit Elsbeth.
« On dirait que les Suisses sont si jaloux de leur neutralité qu’ils rechignent à publier les écrits d’un anti-nazi notoire comme moi. » (p. 66)
Est-ce que tu crois qu'un jour nous ferons partie d un endroit?
Soudain, il y eut un bruit. Un bruit dans la cheminée. Quelque chose descendait! Ca descendait par la cheminée et ça tomba d'un coup dans le foyer avec fracas.
"C'est le Père Noël!" s'écria l'une des tantes.
"Non, ma chère, dit l'autre tante. Le Père Noël n'a ni pattes, ni museau."
Debbie cria: "C'est Mog!"
« Si vous ressemblez à tout le monde et que vous n’allez pas dans une église spéciale, qu’est-ce qui te dit que vous êtes juifs ? Comment pouvez-vous en être sûrs ? » (p. 9)
Quoi,
Je ne suis pas en l'air! Il ne fait pas noir!
et où sont les chiens qui grimpent
et le rat et les oiseaux avec des dents?
Ils ne sont pas là. Ils sont tous partis ...
Voici ma maison ... Voilà ma famille ...
.... et voici mon dîner.
pages 43- 48.
"Pénible pénible pénible chat !"
Mog pensa : "Je ne veux pas jouer avec ce petit renard", et elle courut à travers sa chatière dans la maison.
Mais le petit renard courut après elle.
Et l'autre petit renard courut après le premier renard.
Et le grand renard courut après eux deux.