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Citations de Jules Bertaut (31)


– 11 mai 1798 – coup d'état du 22 floréal. (de nombreuses élections de députés montagnards sont cassées)

- février 1798 - soulèvement en Irlande.

- 12 avril 1798 – proclamation de la République Helvétique.

- 19 mai 1798 – départ de l'expédition d’Égypte de Toulon.

- 28 avril 1799 – assassinat des plénipotentiaires français à Rastadt.

- 20 mais 1799 – naissance de Balzac.

2316 - [Troisième de couverture]
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Ce sont les vainqueurs, dit-on, qui écrivent l'Histoire. Rien de plus vrai. Et c'est sans aucun doute la raison, une des raisons pour lesquelles le Directoire est toujours si sévèrement jugé. Son histoire a été écrite après le 18 brumaire.
On ne cesse, par exemple, de nous conter que Bonaparte rétablit l'ordre en France...
Oui, Bonaparte donna chasse aux coupeurs de route, et il assainit nos grandes villes, mais il ne faisait que continuer une œuvre entreprise par ses prédécesseurs et dans laquelle ceux-ci avaient déjà remporter maints succès. (..)
Il est vrai que les initiatives individuelles ne furent pas pour peu de chose dans les succès remportés à la fin de 1797, début 1798, par les représentants de l'ordre. (…)

2318 – [p. 457] Les chauffeurs d'Orgères, par Léon Treich
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On ne comprendrait rien à cette passion de l'argent qui le dévorera toute sa vie si l'on ne se remémorait la demi-indigence dans laquelle il est né.
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Quant au reproche de gagne-pain que l'on adresse aux femmes qui font métier d'écrire, j'avoue qu'il ne me touche en rien. Nous sommes à une heure ou la littérature, comme tous les arts, tend à s'ériger en un métier classé au même litre que celui de soldat, de médecin ou d'industriel. Je ne vois donc pas la nécessité de faire à la femme seule un reproche qui s'adresse aussi bien à l'homme de lettres. Et, du reste, de quel droit reprocherait-on à qui que ce soit d'exercer un métier lorsque celui-ci est honorable et que celui qui l'exerce est
probe et sincère?
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Car le bon sens a des haines et dos haines vivaces. D'une façon générale, on peut dire qu'il hait tout ce qui n'est pas semblable à lui, c'est-à-dire tout ce qui n'est pas médiocre, ratatiné, terre à terre ou simple jusqu'à la stupidité. Tout ce qui, par un côté quelconque, échappe à la forme de sa conception, qui ne rentre pas exactement dans ses cadres habituels, lui devient odieux, et, partant, ennemi.
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Je ne veux pas sortir de mon rôle, dit-il, en traçant ici un programme politique. D'autres que moi ont déjà dit dans notre réunion plénière et dans ce banquet les conséquences qu'il convient de tirer des élections. J'estime, cependant, qu'il est nécessaire de porter le fer rouge dans cette plaie vive de la corruption par l'argent...
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Passion des cabarets sous Louis XIII:

Vivant comme il l'est, ce Paris est tout en oppositions: dévot le matin, goinfre l'après-midi, roulant sous la table le soir. Au nombre élevé des églises et des chapelles correspond un nombre aussi élevé de cabarets, de tavernes, d'hostelleries où l'on boit sec. Le cabaret ! Lieu délectable pour les poètes depuis que Villon l'a chanté, endroit divin pour tous les meurt-de-soif et les "biberons" de la capitale. Chaque quartier en possède une dizaine au moins, tous reconnaissables au bouquet suspendu au-dessus de leur porte, fait de branches de lierre, ou de houx, ou bien de cyprès, qu'on appelle le "bouchon", d'où leur nom qui est resté. Près de ce bouquet est suspendu une enseigne de fer-blanc grossièrement peinturlurée, destinée à raccrocher les passants.p.101
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Lancement d'Etretat avec Alphonse Karr:

Dans Le Livre de Bord, il a raconté comment il avait pu gagner ce "trou" normand, alors inconnu, la vie s'abritaient de pauvres pêcheurs, toute cete contrée si belle, mais désolée. Sous son impulsion, tout changea: la pêche fut organisée, des amis de Paris vinrent le voir, les beautés du site furent proclamées dans dix journaux, des maisons nouvelles furent construites, les"baigneurs" firent leur apparition: Etretat était lancé.p82

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Marché aux fleurs à Nice moitié 19e avant la promotion d'Alphonse Karr qui s'exprime ainsi:

"J'avais été frappé, en arrivant à Nice, dit-il, de voir que ce beau climat permettait sans aucun doute de cultiver à l'air libre non seulement toutes les plantes qui sont ainsi cultivées en France, mais encore toutes celles qu'on cultive en orangerie et en serre tempérée. Or il n'y avait pas de fleurs à Nice; Nice se contentait de sa flore sauvage, qui, à la vérité, est riche, variée et exclusivement printanière. Quand un habitant voulait avoir un bouquet, il le commandait à Gênes, d'où on lui envoyait une sorte de table de fleurs serrées, entassées, comprimées,étouffées, déformées, semblable à une mosaïque et paraissant faite plutôt en bois ou en pierre qu'en fleurs vivantes. A Gênes, déjà, il n'y avait guère que des camélias et quelques œillets, les roses elles-mêmes y étaient rares. D'autre part, beaucoup d'espèces et de variétés de légumes, il y en avait d'absolument médiocres ou mauvaises". p.84/85
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L'amour les hante et les subjugue à tous les âges. C'est un sentiment tellement naturel, une préoccupation tellement constante qu'aucune d'elles ne la discute une minute. Aimer. Il faut aimer. Les unes avec fougue, les autres avec délicatesse, les unes avec vulgarité, les autres avec une distinction du cœur charmante, toutes avec un élan magnifique de leur être.
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C'est que l'amour est, avec l'argent, l'un des deux pôles de cette société hétéroclite, basée sur le plaisir et la fantaisie, où nous mène Henri Duvernois.
L'amour est la grande affaire de tous ces gens, l'unique affaire même, pourrait-on dire, si, par un contrepoids fatal, l'argent ne venait, lui aussi, affirmer son omnipotence. Or, par un déplorable hasard, il est extrêmement rare que l'un et l'autre de ces tyrans se réunissent chez la même personne.
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Balzac ne pouvait souffrir le tabac, sous quelque forme que ce fût ; anathématisait la pipe et proscrivait le cigare. II n'admettait même pas le
léger papelito espagnol; le narguilhé asiatique trouvait seul grâce devant
lui, et encore ne le souffrait-il que comme bibelot curieux et à cause de
sa couleur locale. Dans ses philippiques contre l'herbe de Nicot, il n'imitait
pas ce docteur qui, pendant une dissertation sur les inconvénients du tabac, ne cessait de puiser d'amples prises à une large tabatière placée près de lui : il ne fuma jamais... Il réservait toutes ses prédilections pour le café qui lui fit tant de mal et le tua peut-être, quoiqu'il fût organisé pour devenir centenaire...
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La contenance de Balzac à table tenait du Gargantua. Ses biographes citent un menu d'un dîner qu'il commanda chez Véry pour lui seul. Sur cette carte figurait un cent d'huîtres. d'Ostende, douze côtelettes de présalé au naturel, un caneton aux navets, une paire de perdreaux rôtis, une sole normande sans compter les hors-d'œuvre, les entremets et les fruits; puis vins fins, vins renommés, café et liqueurs. C'était une noce, et cependant tout y passa sans miséricorde.
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Lorsque le duc d'Orléans se fut éteint, Louis XVI fit défense à Mme de Montesson de tendre son hôtel de draperies noires et de mettre ses gens en deuil. Elle prit alors le parti de se retirer au couvent de l'Assomption pendant toute l'année de son veuvage, mais elle ne cessait d'y recevoir
des visites.
Revenue dans le monde, elle reprit tout naturellement ses réceptions, que la Révolution interrompit. Arrêtée sous la Terreur, elle se trouva en prison avec Joséphine de Beauharnais : une amitié s'ébaucha entre les deux femmes. qui devint bientôt de l'intimité. Mme de Montesson ne se doutait pas que cette relation serait pour elle le salut.
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CHAMFORT disait que, parmi les quatre plus grandes comédiennes de la société de son temps qu'il avait connues, il rangeait Mme de Montesson et Mme de Genlis. Toutes deux, en effet, auront été de magnifiques intrigantes, possédant au suprême degré l'art et la science du monde, mais Mme de Genlis aura été aussi une femme de lettres se répandant en une quarantaine de volumes, au lieu que Mme de Montesson incarne l'ambitieuse pure, faisant de sa vie un chef-d'œuvre de raison calculée, aidée par une absence totale de préjugés et une dextérité extraordinaire.
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..Partant de cette vérité que l'amour est la source des maux innombrables dont souffre l'humanité, il en conclut que l'amour est chose mauvaise, et que l'on doit, sinon s'en garer complètement, ce qui n'est point compatible avec nos faiblesses, du moins le traiter comme il le mérite, c'est-à-dire sans le prendre au sérieux... Le conseil est d'une haute prudence. Certains médecins, aussi, raisonnent excellemment quand ils disent aux malades : Surtout évitez les émotions. — En suis-je le maître ? répond le malade. Et, de même, vous m'ordonnez d'aimer sans passion et sans fièvre. Et si je ne puis aimer autrement ? Si la nature m'a créé sentimental ? Si l'amour ne me séduit qu'à condition d'être entouré de nuages ? M. Marcel Prévost est un logicien, mais il échafaude son raisonnement sur une hypothèse.
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Le romantisme, on le retrouvera dans ces anecdotes, non seulement par la tournure des gens qu'elles mettent en scène, mais par leurs sentiments et leur tour d'esprit. C'est ainsi que Balzac épris du bibelot, Balzac antiquaire, Balzac amoureux du grand luxe, un luxe extravagant, chimérique, digne des Mille et une Nuits, Balzac halluciné par la vie brillante de l'élite de Paris, c'est, avant tout, Balzac romantique.
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Les chauffeurs d'Orgères se rattachaient à une vieille tradition : celle des Hulin, qui, sous Louis XVI, avait occupé la forêt de Montargis, et des Poulailler, qui travaillait en Beauce et en Sologne et se risquait parfois jusque dans Paris. (…)
Les opérations des bandits couvraient six départements nouvellement créés, mais s'exerçaient plus particulièrement dans l'Eure-et-Loire et le Loiret. (…)
L’association avait ses cadres, ses membres actifs, son intendance, son service de renseignements, ses dépôts d'armes et arsenaux, ses transports et même sa justice : quiconque s’appropriait secrètement une partie du butin... était passé au bâton d'abord, puis exécuté en cas de récidive grave.
Mieux, les « pingres » (ainsi se nommaient-ils entre eux) avaient leurs officiers d'état civil, leurs prêtres, leurs instituteurs. Les mariages y étaient célébrés sur des rites traditionnels... les enfants nés de ces unions... allaient à l’école tenue par Nicolas Tincelin, dit Jacques de Pithiviers, ancien clerc de procureur fiscal, et dont l'érudition argotique était remarquable ; on prétend qu'il connaissait pour chaque mot de la langue française cinq ou six mots d'argot...
La bande avait même … ses souterrains... Le plus profond le plus important … avait plus de cinq cents mètres de long sur une trentaine de large …
C'est dans ce souterrain qu'était installé en permanence le service santé de la bande : un chirurgien diplômé .. François Trason, dit le père Couteau, pansait les blessures, présidait aux accouchements, dressait les actes de décès.

2317 – [p. 457] Les chauffeurs d'Orgères, par Léon Treich
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Lancement de Saint-Raphaël par Alphonse Karr:

Mais les quinze dernières années de sa vie ne se passèrent pas à Nice, qu'il avait cependant aimée et chantée. Une fois de plus, la bougeotte s'était emparée de lui: il lui fallait à tout prix découvrir un nouveau coin de terre, lancer une nouvelle ville. Au cours de ces randonnées en bateau, il avait eu l’occasion de descendre plusieurs fois à Saint-Raphaël, il avait été séduit par le calme de ce petit asile verdoyant habité par seulement quelques pêcheurs, il s'y était établi pour une semaine, puis bientôt pour plusieurs mois, et, finalement, il y a avait planté sa tente. par les mêmes procédés qu'il avait mis à Etretat à la mode et qu'il avait lancé les roses niçoises, il lança Saint-Raphaël. ce fut sa dernière œuvre.p90/91
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Maintenant, quelles seront les exigences de ce public élargi? Nous n'en savons rien et nous n'en pouvons rien pronostiquer, mais, dès aujourd'hui, vous le voyez, nous pouvons entrevoir, à brève échéance, la désagrégation des circonstances actuelles qui furent si favorables à l'éclosion de la littérature féminine.
Enfin nous apercevons encore un autre phénomène qui doit se réaliser à assez bref délai : c'est un changement complet dans la nature de la femme de lettres. Ce changement est indispensable si celle-ci veut continuer de s'affirmer comme écrivain.
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