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3.81/5 (sur 27 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : New York , le 27/03/1950
Biographie :

Julia Alvarez est née à New York de parents dominicains qui, trois mois après sa naissance, regagnèrent la République dominicaine.

Elle y passe les dix premières années de son enfance, puis, son père étant impliqué dans un complot contre le dictateur Rafael Trujillo, elle quitte l’île en 1960 pour New-York.

Elle vit actuellement dans le Vermont où elle est l'écrivain en résidence et enseigne la création littéraire à temps partiel au Middlebury College.

Elle a monté avec son ami une ferme littéraire, Alta Gracia.

Elle publie en 1991 son premier roman, How the García Girls Lost Their Accents, (Algonquin Books).

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Interview de Julia Alvarez (en anglais)


Citations et extraits (8) Ajouter une citation
[Les élèves du séminaire] parlaient aussi bien de pudenda et de cunnilingus que du corps et du sang du Christ. Comment je suis au courant? Un jour, rentrant à la maison, Nelson m'a demandé ce que ça signifiait, parce qu'il croyait qu'il s'agissait de liturgie. Les jeunes ne s'intéressent plus au latin, par les temps qui courent.
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Minerva m'a tout expliqué, avec des croquis. Ça ne m'a pas du tout étonnée. D'abord, elle m'avait déjà parlé des cycles et, ensuite, on habite une ferme et ce n'est pas comme si les taureaux se cachaient pour faire ça. Mais rien ne m'oblige à trouver ça bien. J'espère qu'on aura découvert un autre moyen quand j'aurai l'âge de me marier.
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L’automne de ses quarante-neuf ans, Alma est prise d’une morosité dont elle ne semble pas parvenir à se dégager. C’est la fin du mois de septembre ; elle n’a pas encore cinquante ans, mais elle fait comme si, dans l’espoir de se débarrasser au plus vite de ces festivités et de la ménopause. Ce n’est pas le sentiment de sa finitude qui lui pèse. En fait, elle est même triste de lire que les femmes de son espèce (actives, minces, végétariennes, mariées) sont susceptibles de vivre jusqu’à quatre-vingt-dix ans et plus. Elle devrait probablement se réjouir d’avoir encore la moitié de sa vie devant elle. Au contraire, elle se demande plutôt qui, dans les gens de son entourage qu’elle aurait plaisir à voir, sera encore vivant quand elle sera vieille. Richard, son mari, toujours sur­mené, toujours à courir derrière un projet, ne vivra probablement pas jusque-là ; Tera, sa meilleure amie, obèse et activiste politique enragée, mourra probablement avant elle ; sa voisine, Helen la sainte, qui a déjà plus de soixante-dix ans, il y a peu de chance qu’elle soit encore là. Jour après jour, Alma a le sentiment aigu d’être vraiment perdue. Plus tôt dans l’année, elle est allée consulter le psychiatre local, un homme très petit avec un visage trop grand qui lui rappelait celui de Beethoven après sa surdité. Elle lui avait expliqué qu’elle avait l’impression qu’un tourbillon obscur lui tombait dessus, comme un écoulement d’eaux sales dans des canalisations ou le vol des oiseaux dans le film d’Hitchcock. Le médecin, qui prenait des notes, avait relevé la tête. Il était jeune ; il n’avait probablement pas vu le film. –?Quelle sorte d’oiseaux ? avait-il demandé. Au moins, il fait les choses à fond, avait pensé Alma. Il avait posé beaucoup de questions, comme s’il cochait une longue liste sur son calepin – si Alma avait parfois envie de se tuer, si elle avait un fusil à la maison (Richard conservait un vieux fusil de chasse en bas, dans la cave, dont il se servait de temps à autre contre les ratons laveurs et les marmottes qui envahissaient son jardin), s’il s’était produit un événement fâcheux dans la famille. Alma s’était efforcée d’être précise et de lui donner les renseignements qu’il demandait. Elle était déconcertée par cette humeur noire mais cela ne l’empêchait pas de croire que la science médicale, en la personne du docteur Payne (incroyable, mais c’était son nom), pouvait l’aider à retrouver son ancien moi. Mais après quelques mois et malgré ce qu’elle considère comme l’échec successif de tous les antidépresseurs prescrits par le docteur Payne, elle est “mieux” mais tout le temps abrutie ; elle dort bien mais ne peut plus supporter l’odeur des narcisses que Richard lui rapporte ; rien ne la touche vraiment, même l’ultimatum que lui envoie son agent, Lavinia, concernant le roman pour lequel elle est en retard. Elle entame sa troisième année de retard.
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Julia Alvarez
Si on a un personnage féminin, elle pourra être impliquée dans quelque chose de monumental, mais en même temps elle change aussi les langes et fait la cuisine, faisant donc des choses en vertu de quoi cela sera nommé un roman de femme. Vous savez, un roman masculin est universel ; un roman féminin est pour les femmes.
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Il y avait les Perozo, famille où il ne restait pas un seul homme. Et Martinez Reyna et sa femme, assassinés dans leur lit, et des milliers de Haïtiens massacrés à la frontière, si bien que la rivière, disait-on, était encore rouge. Ay, Dios santo !
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De l'autre côté du comptoir se tient leur tante Lola. On ne peut pas la manquer ! Elle a la peau de la même couleur brun clair qu'eux. Ses cheveux noirs sont ramassés en un chignon surmonté d'un hibiscus rose. Elle porte du rouge à lèvres rouge vif, et elle a un grand grain de beauté noir au-dessus de la lèvre. Sur sa robe colorée, il y a des perroquets qui volent vers des palmiers, et des fleurs qui ont l'air prêtes à sauter du tissu, si elles en trouvent le moyen.
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[Le journaliste Roberto] avait passé trois jours en prison, parce qu'il avait publié un cliché où l'on voyait la jambe de Trujillo entre le bas du pantalon et le haut de la chaussette. Une autre fois, à cause d'une coquille qu'il n'avait pas vue, l’article de Roberto affirmait que le Sénateur Smathers avait fait l'élégie, et non l'éloge, de Trujillo devant le Congrès des États-Unis. Cette fois, Roberto était resté un mois en prison.
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Existe-t-il une date d'expiration des filaments de gratitude secondaires, une fois que la racine principale a lâché ?
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