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Citations de Julianna Baggott (49)


Écoute, je le déteste plus que quiconque. Je suis son fils. Je peux le haïr mieux que personne.
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Le simple fait d'avoir vécu dans le Dôme signifierait que je n'ai jamais souffert ? Je veux dire que ce n'est pas comme ta souffrance. Qu'est ce qui pourrait se comparer à ça, hein? Tu veux un trophée ? Une médaille indiquant Premier Prix de la Souffrance ? Tu as gagné Bradwell. OK? Tu as gagné.
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Ceux qui étaient trop jeunes pour se remémorer sont à la fois plaints et enviés, un mélange odieux.
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Julianna Baggott
On veut abandonner son enfance, reprend-elle, mais elle est encore là, comme cette tête de poupée. On en a honte et, en même temps, on en a la nostalgie. Et puis, les adolescents savent, particulièrement aujourd'hui, que pour devenir adultes et être acceptés comme tels, ils vont devoir se corrompre, faire des compromis. C'est une catastrophe naturelle, à laquelle il faut survivre en s'endurcissant, mais aussi en choisissant ce en quoi nous croyons fondamentalement.
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Julianna Baggott
J'avais déjà écrit une nouvelle sur une jeune femme de 23 ans qui se retrouvait avec une tête de poupée à la place de la main, reprend Julianna Baggott. Mais le résultat était surtout bizarre. À partir du moment où j'ai transposé cette idée à une fille de 15 ans, l'histoire prenait un autre sens. Je trouvais que c'était une métaphore parfaite pour cette apocalypse qu'est l'adolescence. En tout cas, ça a été le cas pour la mienne!
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Julianna Baggott
En parallèle, j'ai aussi réalisé, en écrivant la trilogie, que le Dôme représentait mon enfance: ma mère me surprotégeait, elle avait beaucoup de peurs et était obsessive-compulsive. Le Dôme, c'est littéralement mon enfance sous globe. Enfin, une autre source d'inspiration est l'un de mes grands-pères, près de chez qui je vivais quand j'étais petite: il était doublement amputé de la Deuxième Guerre mondiale, il avait les deux jambes coupées. J'ai donc grandi avec, partout dans sa maison, ses prothèses et ses fusils, comme un rappel constant de la guerre, de ses conséquences... Mon grand-père avait mauvais caractère, ce n'était pas facile pour moi, mais je l'aimais énormément.
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« — Le désespoir est une chose que nous partageons tous. » Pressia jette un coup d’œil à Bradwell, qui persiste à l’ignorer. El Capitan aimerait le voir la regarder, même fugitivement ; ne peut-il lui donner au moins cela ? L’expression de la jeune fille le tue. Helmud doit percevoir sa souffrance, car il se penche du côté opposé à Pressia, comme pour détourner d’elle l’attention de son frère – dans son propre intérêt.
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Elle se rappelle la seringue dans sa main tremblante et comment elle a injecté son contenu aux trois oiseaux incrustés dans le dos de Bradwell. Il souhaitait mourir selon ses propres conditions. Elle lui a enlevé cette possibilité. Cependant, il est vivant. Le cœur de Pressia tambourine dans sa poitrine. Elle ne va pourtant pas s’excuser de l’avoir sauvé. Cela lui serait impossible.
Et il ne le lui pardonnera jamais.
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Une chanson s’élève d’une gorge masculine, une berceuse... Les filles fantômes, les filles blafardes, les filles fantômes. Qui peut les sauver de ce monde ? De ce monde ? Le fleuve est large, le courant tournoie, le courant crie, le courant tournoie... Le bébé se calme. La musique opère toujours, elle apaise les gens. Nous sommes des malheureux, mais nous sommes encore capables de ça - des chansons qui s’élèvent à l’intérieur de nous. Elle aimerait que ceux du Dôme le sachent.
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 Les habitants du Dôme ne méritent-ils pas de connaître la vérité à propos de ce qu’a fait leur dirigeant ? S’il peut leur apporter cette vérité et leur expliquer qu’il existe une autre façon de vivre (dans laquelle ils ne seraient pas de simples moutons suivant les ordres de son père, dans laquelle ils ne tiendraient pas les survivants pour d’infâmes malheureux qui méritent leur sort), ils choisiront celle-là plutôt que l’actuelle. Partridge en est Certain.
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Il se dit que ce n’est pas mieux en surface - les restes dévastés de la banlieue, dont il ne subsiste pas grand- chose. Mais, bon Dieu, il se sent pris au piège et, pire que cela, il y a l’ennui.
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La fille répond : « Nous voulons que notre fils. » Ce sont les seuls mots qu’elle peut prononcer.
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— Pourquoi on ne me dit pas un mot sur les alertes ? De quoi avez-vous peur ? »
Fedelma se frictionne les bras, comme si elle avait froid. « Nous n’en parlons pas. » Elle se rapproche de la fenêtre.
« J’ai entendu les hurlements.
— Les chiens sauvages sont à nous. Ils concourent à notre protection.
— Pourquoi ne pas simplement m’expliquer les choses ? Je veux connaître la vérité.
— Nous n’avions jamais eu d’étrangers. Nous ignorons comment les traiter, sinon comme de parfaits inconnus, une menace potentielle.
— J’ai l’air de constituer une menace ? »
Fedelma l’observe sans répondre. « L’un d’entre vous s’est mis à déambuler dans le parc. Je ne sais pas comment il a obtenu la permission. C’est celui qui était dans le plus mauvais état quand vous êtes arrivés. Il n’a peut-être reçu aucune autorisation, pourtant il est là-dehors. Je l’y ai vu deux jours de suite. »
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" Il l'a fait, murmure Pressia, comme à elle-même. Il y est ! Il va changer les choses.
- A moins qu'il ne se révèle être comme son père.
- Non. Il le haïssait.
- Ouais, mais jusqu'où irai-t-il ? demande Bradwell avec une pointe de colère dans la voix. Se battra-t-il pour le changement ? A-t-il réellement les qualités nécessaires ? Il ne pourra rien obtenir s'il n'est pas prêt à tout perdre. En est-il capable ?"
(...)
" Parfois, c'est l'homme qui fait le pouvoir, déclare Kelly, et parfois c'est le pouvoir qui fait l'homme."
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Elle ramasse les habits- un uniforme de garde, incluant un holster. Elle se rappelle la première fois qu'elle a porté la tenue de l' ORS, comment elle a aimé le confort de la veste réglementaire chaude et bouffante, même si elle s'en est voulu pour ça. Elle éprouve le même sentiment de culpabilité à présent. Elle ne devrait pas être aussi excitée d'être à l'intérieur. Bradwell bouillonnerait de colère. El Capitan voudrait mettre son poing dans la figure de garde-qu'il soit là pour l'aider ou non, ce salopard a pu entrer. Point. Mais elle est pleine d'espoir. Ils vont la mener à Partridge, qui est innocent. Elle désire voir les Académies des garçons et des filles avec leurs terrains de jeux, les appartements avec leurs chambres bien rangées et leurs lits superposés, les champs et la nourriture et le faux soleil et la lumière et l'absence de froid, de souffrance, de complète obscurité. Cependant, on l'a prévenue : le sang va couler.
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Nous devons faire preuve d'honnêteté. Comment pouvons-nous nous tourner vers l'avenir si nous ne pouvons pas au moins admettre la vérité du passé ?
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"Nous sommes ici, mes frères et soeurs, pour mettre fin à la division, pour que notre humanité soit reconnue, pour vivre en paix. Chacun de nous a le pouvoir d'être bienveillant."
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- Arrête, lance-t-elle. C'est suicidaire de tenir à quelqu'un ici.
- Mettons que je suis suicidaire.
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Étendue sur une fine couche de neige, elle voit la terre grise rejoindre le ciel gris, et elle comprend qu’elle est de retour. L’horizon semble marqué de coups de griffe, mais ce ne sont que trois arbres rabougris. On dirait une rangée d’agrafes, accrochant la terre au ciel.
Elle reprend son souffle, subitement, avec un léger retard, comme si quelqu’un essayait de le lui voler et qu’elle le ramenait dans sa gorge.
Elle se redresse en position assise. Elle est encore petite, une fillette de dix ans seulement. Elle a l’impression d’avoir perdu beaucoup de temps, mais ce n’est pas le cas. Pas vraiment. Pas des années. Des jours peut-être, voire des semaines.
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Il neige un peu. Elle se met lentement debout. Le monde vacille comme s’il s’était soudain alourdi. Elle tombe à genoux, puis entend des voix dans la forêt, deux personnes qui marchent dans sa direction. Même à cette distance, elle distingue les cicatrices rouges sur leurs visages. L’une d’elles est affligée d’un boitement. Elles portent des sacs.
Elle tire l’écharpe sur son nez et sa bouche. Elle est censée être trouvée. « Nous voulons que ce soit une enfant trouvée. » C’était une voix d’homme, chevrotant à travers un haut-parleur. C’était le chef, bien qu’elle ne l’ait jamais vu. Willux, Willux, murmuraient les gens - des gens à la peau lisse et qui n’avaient fusionné avec rien. Ils allaient et venaient tranquillement autour de son lit, entouré de poteaux métalliques auxquels étaient suspendus des poches transparentes, remplies d’un liquide qui s’écoulait goutte à goutte dans des tubes, au milieu de petites machines émettant des bips et de fils électriques. C’était comme d’avoir des pères et des mères, en trop grand nombre pour se les rappeler tous.
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