Citations de Julien Rampin (394)
Il me parlait du monde, ça suffisait à faire tourner le mien.
Chaque entrevue paraissait être la dernière. Nous nous sommes aimés comme une fin du monde. Dans l'urgence de ces lendemains qui jamais n'arriveraient.
Nous sommes tous construits de vieux refrains qui tambourins à l'intérieur de nous-mêmes.
Il remonte la rue et distribue des sourires. Même si la plupart des gens ne remarquent même pas ce vieil olibrius qui sourit de toutes ses dents, pour un seul regard bienveillant échangé, la partie est bel et bien gagnée.
Sa seule certitude sera celle de se sentir vivant.
Paul-Henry est un observateur, un hédoniste des choses simples. Un contemplatif de ses contemporains. Pour lui, comme il aime à se le répéter souvent, la vie est un poème. Si on regarde bien autour de soi, il y a tant de beauté dans trois fois rien.
Un segard qui flanche. Le crépuscule. Le rire d'un enfant entendu par la fenêtre et aussitôt envolé. La seconde troublante où l'on perçoit la vérité d'un être. Le rire d'un ami.
Les livres sont des messagers. Ils sont porteurs de ce qu'on n'ose pas dire. Ils te parlent de ce que tu ignores de toi-même, et mettent en lumière ces sentiments que tu n'oses avouer à personne. C'est comme ça qu'ils te soulagent. Parce qu'ils viennent te parler de toi, cet illustre inconnu. C'est pour ça que parfois un livre nous transperce et que jamais, jamais, on ne l'oubliera. Quoi qu'on lise après.
Dans ces lieux, la vérité ne demandait qu’à resurgir par bribes, petits morceaux d’elle-même qu’elle aurait préféré laisser sur le chemin sans les voir. Pourtant elle n’a rien du Petit Poucet et ne souhaite surtout pas revenir en arrière.
C'est si beau, une chanson. En quelques mots, tout est dit.
Je suis ma propre entaille, ma propre lame dans le ceur. Je suis un mélodrame, une comédie, je suis le fruit de mes erreurs, de mes splendeurs. J'en a vu de toutes les couleurs, de toutes les douleurs. J'ai cru pouvoir me cacher dans la lumière insidieuse des projecteurs alors que je ne cherchais que l'ombre. L'humain est complexe et je ne déroge pas à la règle.
Je suis une chanteuse de bal, une chanteuse de supermarché, une diseuse de mésaventures. La joie de vivre, je l'ai cherchée jusqu'à la névrose, jusqu'à l'overdose. Mais j'ai fini par la trouver. À Beautemps. J'ai pu avoir un peu de cette paix que je recherche depuis toujours. (p.248).
Gloria mesure en cet instant la sincérité folle de leur lien. La vie lui a appris que la plupart des gens ne possèdent pas vraiment d'amis. On se choisit des compagnons de vie, souvent pour une période donnée de son existence, pour se rassurer. Il s'agit surtout de combler des manques, de s'entrapercevoir soi-même dans le regard de l'autre, de se conforter dans ses mauvais choix, ses décisions, de partager des galères. Et, la plupart du temps, ce n'est qu'un opportunisme plus ou moins assumé selon les partis en question. Pour que cela fonctionne, il ne faut pas se faire mutuellement d'ombre.
La véritable amitié, elle, contemple avec un ravissement presque enfantin la réussite de l'autre. Elle se nourrit d'une forme de fierté totalement dissociée de son propre ego. (p218).
Les livres sont des messagers. Ils sont porteurs de ce qu’on n’ose pas dire. Ils te parlent de ce que tu ignores de toi-même, et mettent en lumière ces sentiments que tu n’oses avouer à personne. C’est comme ça qu’ils te soulagent. Parce qu’ils viennent te parler de toi, cet illustre inconnu. C’est pour ça que parfois, un livre nous transperce et que jamais, jamais, on ne l’oubliera. Quoi qu’on lise après.
Dis, maman ? Pourquoi on fait des bébés ?
Je ne me souviens de rien. Je ne me rappelle que du rien.
Je suis tout ce que je ne dis pas, je n'existe pas.
Je suis une erreur, une rature, un gribouillis informe.
Je suis une douleur, permanente, tenace, que rien ne vient soulager.
Je suis un poème qui ne rime à rien. Je suis une chanson sans refrain. Je suis une vaste comédie. Je suis un cri trop longtemps rentré. Je suis un hurlement silencieux. Je suis mes milliers de chuchotements.
Je suis.
Je survis. (p.137).
L'âge, son statut de femme, toutes ces choses que d'autres prendraient pour des fatalités, elle en fait des guirlandes de possibles qu'elle accroche à son cœur pour continuer à vibrer. (p.128).
- C'est si beau, une chanson. En quelques mots, tout est dit.
- Vous avez raison. Il faut être un magicien pour dire tellement en quelques couplets. Nous sommes tous construits de vieux refrains qui tambourinent à l'intérieur de nous-mêmes. (p.88).
L'amour, lorsqu'il est sincère, a ce pouvoir d'offrir à celui qui se sent simplement aimé une meilleure opinion de lui-même. Joséphine était un miroir grossissant qui laissait apparaître au grand jour le meilleur de sa personnalité. (p.77).
Cette complicité qu'il n'a jamais connue qu'avec elle lui manque follement. Cette absence a décoloré son existence. Ses contours lui semblent flous. Il se sent prisonnier d'une attente aussi longue qu'un corridor sans fin, qui épuise l'âme et le corps avant même d'avoir entamé la traversée. (p.65).
Ils n'avaient pas encore quarante ans et ils s'aimaient. Ils s'aimaient. Ni beaucoup, ni passionnément, surtout pas à la folie. Ils s'aimaient tout court, ils s'aimaient vriament. (p.64).
L'enfance est un terreau fertile où germent les graines de tout ce que nous deviendrons. J'ai fait de la mienne une terre brûlée, un no man's land abrupt, et je n'en garde que très peu de souvenirs. (p.44).
Les livres soet des messagers. Ils sont porteurs de ce qu'on n'ose pas dire. Ils te parlent de ce que tu ignores de toi-même, et mettent en lumière ces sentiments que tu n’oses avouer à personne C'est comme ça qu’ils te soulagent. Parce qu'ils viennent te parler de toi, cet illustre inconnu. C’est pour ça que parfois un livre nous transperce et que jamais, jamais, on ne l’oubliera. Quoi qu’on lise après.
Souvent, elle se dit qu'être parent est un exercice bien périlleux et qu'une simple phrase, une mauvaise réaction au mavais moment peut avoir des répercussions considérables dans l'evenir de son enfant.