Citations de Julien Rampin (374)
Quelle vérité? Qu'est-ce qui justifie un gâchis pareil? Ton histoire avec Paul-Henry? Mais c'est peut-être la plus belle chose qui pouvait t'arriver, un homme pareil!
Elle passe ses nuits ainsi. Pour qu'elles se terminent plus vite. Elle attend. Elle ne s'attend plus à grand-chose. Alors, elle bouge plus frénétiquement encore. Jusqu'à ce que sa tête explose, jusqu'à ce que son coeur lâche enfin.
La boutique a des allures de grenier. Il n'y a aucun espace libre. Partout s'amoncellent des jouets d'un autre âge sans aucune volonté d'un quelconque classement.
Gabriel se fait la réflexion que l’humanité peut avancer, les technologies devenir de plus en plus présentes, certaines choses restent immuables. De tout temps, la peur, la maladie, les corps qui se fanent transperceront le cœur des vivants.
Jeanne avais compris au contact de cette merveilleuse vieille femme à quel point les êtres qui nous entourent sont des puzzles. Dont personne ne possède toutes les pièces. Nous ne voyons que les brides de ce qui constitue une personne. Nous la rencontrons à un instant de sa vie. Avec son lot de secrets, de non dits, de fardeaux à porter. On se fait alors une image, plus ou moins déformée.
Elle était devenue une femme seule. Une femme forte, à une époque où cela n'existait pas. Elle s'était inventé un modèle. Celui que lui dicter son cœur.
Il les trouve émouvantes, ces boules à neige, un petit peu tristes, aussi. Elles arrivent souvent à le faire pleurer. Car elles racontent un peu de son histoire. Elles parlent beaucoup de ce qu'il n'a pas pu vivre.
Elles ont un goût de mélancolie, elles semblent attendre que quelqu'un les secoue. Les remue de l'intérieur. Leur donne vie. Elles ont l'air d'espérer que quelque chose se passe, figé dans leur absurdité. C'est complètement farfelu comme objet. Donc sublime.
La chanteuse de bal ne semble ne jamais vouloir s’arrêter, comme si elle ne pouvait redescendre de ses étoiles qu’elles touche véritablement du doigt en cette nuit aux relents d’éternité.
La joie de vivre, je l’ai cherchée, jusqu’à la névrose, jusqu’à l’overdose. Mais je l’ai trouvée.
J’ai fini par trouver la joie. J’ai trouvé qui je voulais être. Et je ne demande à personne de comprendre. On a dit que j’étais un monstre, que j’étais malade. On ne comprendra pas. Mais peu m’importe maintenant.
Si elle a retenu une leçon, c'est bien celle-ci. Les petits secrets, les infimes trahisons que l'on se fait à soi-même peuvent être dévastateurs si on n'y prend pas garde.
Éclats de rire et bons mots viennent leur faire oublier combien ce monde parfois peut se montrer sous son visage le plus moche. Celui de l'étroitesse d'esprit et de la peur de l'autre. Celui de la lâcheté ordinaire et du refus de la différence.
Beautemps n’a jamais été aussi resplendissante qu’en cette soirée de juillet. C’est beau, tout un village qui danse.
On avait vingt ans pour toujours et demain n’existait pas. On prenait sa première cuite, on se retrouvait à vomir ses tripes sur le parking entre deux bagnoles. On donnait son premier baiser, un peu écœuré. On offrait sa virginité à l’arrière d’une Dyane inconfortable ou d’une CX bringuebalante.
Elle a tout simplement choisi d’être sa propre amie. (…) Elle se sent reconnaissante envers elle-même d’avoir toujours fait ce qui l’animait de l’intérieur, en essayant de ne pas trop se préoccuper de ce qu’on pourrait en dire. On devrait éprouver plus de gratitude envers soi-même, parfois. Sans autosatisfaction démesurée, mais juste par goût des chemins accomplis.
Jeanne avait compris au contact de cette merveilleuse vieille femme à quel point les êtres qui nous entourent sont des puzzles. Dont personne ne possède toutes les pièces. Nous ne voyons que les bribes de ce qui constitue une personne. Nous la rencontrons à un instant de sa vie. Avec son lot de secrets, de non-dits, de fardeaux à porter. On se fait une image, plus ou moins déformée. Et prendre le temps de découvrir quelqu'un, l'aimer peut-être, c'était cette envie de recoller les morceaux. D'imaginer l'enfant qu'il avait été, les rêves qui l'avaient nourri, les déceptions qui l'avaient fait chavirer. C'était entrevoir les combats menés contre soi-même, ces désillusions intimes et fracassantes qui constituent un être.
L’existence est drôlement faite, quand même. On peut passer des années à côtoyer des gens qui effleurent à peine ce que nous sommes. Et un matin, on croise quelqu’un qui percute nos ambitions intimes. Fracasse nos millions de carapaces, en un éclat de rire.
L’amour, le vrai, le grand, celui dans lequel on se blottit, était venu avec le temps. Construit pierre par pierre. Muret fragile d’abord, muraille infranchissable encore aujourd’hui.
Ça fait du bien , la vérité, une fois qu'elle ne peut plus blesser personne. Tour le monde s'empresse de raconter mon histoire dans les journaux, mais personne ne la connaît vraiment.
Elle se sentait chanceuse d'avoir pu partager son existence avec un homme tel que lui. Edouard était avare de mots d'amour mais chacun de ses gestes , de ses actes était dicté par des sentiments profonds.