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4.28/5 (sur 30 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Julien Soulié est professeur de français au collège et membre du projet Voltaire. Il est l'auteur de Trucs et astuces pour écrire sans fautes et de Exercices d'orthographe pour les nuls.
Passionné par la langue française, il est verbicruciste pour la revue 7 étoiles et rédige des dictées pour des concours d'orthographe. Il a été le grand gagnant de la grande Dictée pour les Nuls trois années de suite.

BIBLIOGRAPHIE
Et cetera, et cetera, la langue française se raconte (2020) - First Editions
Objectif zéro faute en 5 minutes par jour - PETIT LIVRE (2019) - First Editions
Bayer aux corneilles et 99 autres expressions qu'on a jamais (vraiment) comprises (2019) - First Editions

Source : Amazon
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Citations et extraits (10) Ajouter une citation
Issu de l'indo-européen, le parler du Latium s'imposa peu à peu en Italie du VIe au Ier siècle avant notre ère, au gré des conquêtes de Rome.
Ainsi disparurent les autres langues, telles que l'étrusque, l'ombrien, le sabin ou l'osque.
Mais Rome n'en resta pas là, conquérant et latinisant un empire sur les trois continents connus.
Pendant un millénaire, l'Empire romain régna donc en maître (plus ou moins incontesté).
Mais à partir du Ve siècle, ça part un peu en quenouille avec la 'chute' de Rome (476). Et quelques siècles plus tard, on obtient une jolie famille - les langues romanes (ou latines) - dont la fille la moins fidèle est le français.

(p. 13)
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[ verbes du 3e groupe ]
Pénétrons dans le trio infernal : pouvoir, valoir, vouloir.
Que vient faire cette croix impie [ dans la conjugaison ] ?
Car il s'agit bien d'une croix... et non d'un vrai X !
Au Moyen Age, les peaux d'animaux sur lesquelles les clercs écrivaient coûtaient très cher.
Aussi, nos érudits, inventeurs du langage SMS avant nous, usaient-ils d'abréviations pour gagner de la place.
Parmi elles, un signe en forme de croix à la place de la terminaison '-us', très fréquente en latin.
D'où : tu peX - tu vaX...
Mais le temps passe, tout trépasse, y compris le souvenir de ces clercs obscurs : à la fin du Moyen Age, ces graphies ne furent plus comprises...
On rétablit donc le 'u'... mais en conservant le 'x' !
D'où les formes actuelles, pour le moins aberrantes :
tu peux, vaux...

(p. 125)
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A la veille de la Révolution, la France tourne ses regards par-delà la Manche et emprunte de nombreux termes politiques, qui sont d'autant plus faciles à intégrer que les mots anglais eux-mêmes sont pour la plupart issus de racines latines...
International, amendement, législature, parlementaire, motion, jury... (...)
Et aujourd'hui, alors ? Après une relative accalmie au début du XXe siècle, l'anglomanie est repartie de plus belle et est aujourd'hui au top - pardon : à son apogée ! Si bien que plus de la moitié des emprunts à l'anglais date du siècle dernier...
Plus précisément, les termes empruntés viennent de l'anglo-américain (hégémonie économique, technologique et culturelle oblige !). Tous les domaines sont 'impactés' - pardon : concernés - mais certains sont les lieux privilégiés des anglicismes :
- les sciences et techniques (notamment liées à l'informatique) : darknet, fake news, hacker...
- les médias, les divertissements et le sport : teaser, storytelling, medley, buzz, replay...
- le monde du travail : manager, marketing, coworking, burn-out.
(p. 55)
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Pour les êtres humains, il est assez excitant de dresser l'arbre généalogique de leurs racines. Pour les mots, c'est pareil ! Arbre, racines : oui, les mots sont pleins de sève, ils naissent, croissent et meurent... en apportant un oxygène lexical indispensable à la vie de notre cerveau !
Certaines racines nous entraînent parfois très loin, au-delà du latin et du grec... Mais oui, qu'y avait-il avant eux ? Un ancêtre mythique, qui remonterait à 4000 ans : l'indo-européen.
Cette langue, reconstituée par les linguistes et dont on a évidemment aucune trace écrite, serait à l'origine de (presque) toutes les langues européennes, ainsi que des langues indiennes, comme le sanskrit (langue morte des textes sacrés du brahmanisme) ou l'hindi, sans oublier le persan (ancêtre du parsi que l'on parla par-ci, par-là)...
Autant dire que ça en fait, du monde qui parle une langue indo-européenne : au moins 3 milliards de locuteurs ! Alors descendons un peu de notre arbre, tels d'agiles petits signes, et plongeons profondément dans les racines de cette Amazonie linguistique...
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On dit ainsi, sans être le moins du monde choqué (à moins d'être un puriste ou un épigone de Proust) : "Ah, monsieur Boulon, il faudrait que je vous voie" au lieu d'un très à propos : "Ah, monsieur Boulon, il faudrait que je vous visse."
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Le français de Suisse doit beaucoup au réformateur Jean Calvin : à partir de 1551, sa Bible révisée et traduite en français va contraindre ses fidèles à apprendre cette langue, dans les cantons protestants.
(...) Le français de Suisse ne rechigne pas à créer de nouveaux mots : une imperdable, un natel, un signofile.
Il est à noter que quelques helvétiques sont passés en français hexagonal, parmi lesquels muesli, schappe ; et surtout, plus étonnant, crétin, forme romande de... "chrétien" !
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"Antonomase" : ça sonnerait presque comme une maladie honteuse... Rassurez-vous, il n'en est rien. Il s'agit seulement de noms propres devenus des noms communs.
Des antonomases, nous en devons beaucoup à l'Antiquité, et tout particulièrement à la mythologie gréco-latine.(...)
C'est encore aux lointains mythes grecs que nous devons les amphitryons, les pygmalions à la voix de stentor dont l'écho résonne comme dans un dédale chaotique...
(...)
A côté de ces emprunts littéraires, il existe des antonomases plus prosaïques, et que nous utilisons tous les jours. Ainsi, les noms de fromages ou de vins, sans surprise, sont tirés du nom des villes ou des régions qui les produisent.(...)
Bref, nous vivons entourés d'antonomases. Soyons vigilants !
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Bref, notre imparfait du subjonctif est mort et enterré : la langue du XXe siècle l'a sacrifié sur l'autel de la vitesse et de l'imprécision... Oh, les funérailles furent discrètes - ni fleurs ni couronnes.
Seuls quelques rares énergumènes viennent encore conjuguer sur sa tombe, l’œil emperlé et la voix trémulante, fantômes entre les fantômes, errant parmi les spectres des grands auteurs classiques ; et dans ce Père-Lachaise de la grammaire, on peut percevoir parfois entre le chuchotement des feuilles (de dictionnaire), celui, infime, de ces formes d'un autre temps : rêvassasse, souvînt, mourussent... Mais il faudrait, pour cela, que l'on tendît un peu l'oreille...
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L'"analogie", c'est un peu l'abracadabra des linguistes : quand on a du mal à expliquer une bizarrerie, on vous dégotte une petite analogie, et le tour est joué ! (Les linguistes ont aussi une famille, ils n'ont pas que ça à faire, vous savez. )
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Suprême ironie du sort et facétieuse mise en abyme : le mot "orthographe" contient en soi une "faute" d'orthographe. Emprunté au latin "orthographia" (issu du grec), il s'écrivit "orthographie", avant de perdre son "i" au XVIe siècle semble-t-il, selon "un usage bien fautif " (dixit Littré). On marche sur la tête, n'est-ce pas ?
Incohérente, déraisonnable, erratique : et si l'orthographe était une affaire de fous ?
Mais rassemblons ce qu'il nous reste de raison et poussons ensemble les portes grinçantes de l'antre de la Folie, l'Asile orthographique.
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