AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Juliette Kahane (17)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées
Jours d'exil

Sous couvert du pseudonyme Hannah, en hommage à Hannah Arendt, Juliette Kahane, raconte une saison au lycée Jean-Quarré, transformé en refuge pour des centaines d'exilés à l'été 2015.

Un livre qui se lit comme le journal de bord d'une bénévole curieuse, observatrice, participante qui décrit la réalité de cette maison de réfugiés, de ce bordel férocement joyeux et brutal, organisé autour de Mino, la despote des cuisines.

Les exilés Afghans, Soudanais, Erythréens, Tunisiens ..., comme les bénévoles, les membres des associations de solidarité doivent composer avec la nature mouvante de cette microsociété sans drapeau, aux langues mélangées, qui héberge les rancoeurs et le mépris des ethnies majoritaires envers les minoritaires, et devient le lieu de violences verbales, physiques.



« Au lycée on côtoyait la peur, la colère, l'idéalisme, la générosité, l'humour, la truanderie, la tristesse, l'espoir - mais jamais l'indifférence qui est l'ordinaire de la vie parisienne. »



C'est toute une vie qui se réinvente ... dans le chaos. Un chaos qui pousse les bénévoles à vérifier continuellement leurs raisons d'être là. « le bateau ivre s'enfonce dans l'obscurité. »



C'est franc, c'est précis, net, sans ambages, sans histoires édulcorées, c'est brut, c'est la réalité éprouvée, éprouvante. Pas de parti pris.

Au bout, peut-être, l'espoir d'une politique bienveillante.

Sujet brûlant, sujet intéressant. Et une belle réflexion sur ce qu'est l'engagement et les différentes formes qu'il peut prendre.



« Nous avons perdu notre foyer, c'est-à-dire la familiarité de notre vie quotidienne. Nous avons perdu notre profession, c'est-à-dire l'assurance d'être de quelque utilité en ce monde. Nous avons perdu notre langue maternelle, c'est-à-dire nos réactions naturelles, la simplicité des gestes et l'expression spontanée de nos sentiments. » Hannah Arendt, Nous autres réfugiés - citée en exergue


Lien : https://seriallectrice.blogs..
Commenter  J’apprécie          212
Une fille

Cette fille du titre, c'est l'auteur elle même, Juliette Kahane qui retrace dans son nouveau roman les vies de son grand père, celle de son père, et la sienne, étroitement liées et mélées.



Petite fille, Juliette estéblouie par son père, éditeur du Lolita de Nabokov, mais tombé en disgrace pour avoir publié d'autres romans scandaleux.



Ce père, qui mène une vie de dandy sans scrupueles, alors que Juliette mène une vie à l'opposé, sans joie avec ses figures maternelles que sont sa mère, grand mère et sa soeur.



Les évenements de mai 68 feront de Juliette une gauchiste engagée et lui donneront la force de se plonger pendant les actes troubles commis par son père pendant la guerre.



Une fille décrit avec justesse et émotion des évenements autobiographiques avec une sensibilité et une empathie plutôt touchante.




Lien : http://www.baz-art.org/archi..
Commenter  J’apprécie          210
Jours d'exil

Hannah (en réalité Juliette Kahane elle-même) habite à quelques pas d’un lycée désaffecté du 19ème arrondissement où sont rassemblés des centaines de réfugiés.

Sous l’instigation d’une amie, elle s’y rend, et finalement va les côtoyer pendant plusieurs semaines en tentant de se rendre utile.

Roman autobiographique donc, où l’auteur ne porte pas de jugement de valeur. Elle aide, constate, décrit les migrants, les aidants.

D’un regard parfaitement lucide, elle dépeint les hommes et les femmes et nous fait partager son expérience.

Aucun parti pris, pas de misérabilisme, des faits réels. Elle sait être attentive mais ne ménage personne

Elle nous met au cœur de nombreux débats actuels sur le sujet, n’apporte pas de réponses, mais illustre parfaitement toutes les questions qui continuent de se poser.

Un ouvrage intéressant.

Commenter  J’apprécie          190
Une fille

Dans ce roman autobiographique Juliette Kahane, au travers de ses souvenirs d'enfance et d'adolescence entre les années 60 et 70, se penche sur ses relations avec celui qui fut son père.

Sa plume sobre et élégante esquisse le portrait d'un homme qui fut un éditeur audacieux mais aussi un mari volage et un père particulièrement absent. Peu fait pour la vie de famille, il a déserté le domicile conjugal et Juliette ne connaît que peu cet homme qui n'aime pas que sa fille l'appelle "papa". Il l'intimide tant qu'elle ne peut que rester silencieuse en sa présence. "Le mystère de son père, c'est quelque chose qui la sidère, qui la rend muette."

Pour Juliette, être fille et petite fille d'éditeur est un héritage d'autant plus lourd à porter qu'il ne semble pas avoir de réalité. Elle va chercher à connaître son géniteur bien après la mort de celui-ci en se plongeant dans sa correspondance et sa biographie.

J'ai dévoré la première moitié du livre qui est écrite comme un roman puis, quand arrive mai 68 et que l'auteur passe du "elle" au "je", le texte a subitement perdu tout intérêt à mes yeux. Je n'ai fait que survoler la partie consacrée à son éveil politique et personnel, aux sombres magouilles éditoriales pendant les années d'occupation qui, je l'avoue, m'ont barbée. Je n'en éprouve aucun regret car les 120 et quelques premières pages ( sur 172) ont largement su me passionner.
Commenter  J’apprécie          110
69

Livre abandonné après une quarantaine de pages: il parle de personnes qui ne me touchent pas, je n'arrive pas à m'intéresser. Ce livre n'est certainement pas mauvais, il n'est pas pour moi c'est tout........................................................................................................................................................................
Commenter  J’apprécie          40
Jours d'exil

Je viens de fermer ce livre dans mon appartement douillet.

Hannah va chaque jour apporter son soutien, aide dans un lieu parisien d'accueil de migrants.

Qui de nous ne se pose pas la question de la bonne posture devant celles et ceux qui échouent sous nos yeux, sur nos trottoirs, réfugiés des terres en feu ?

Juliette Kahane nous livre son expérience à travers l'héroïne. Elle nous parle aussi des bribes de réflexions sur les motivations, ou démotivations de chacun. Personne n'est jugé, toutes et tous sont dépeints brièvement et avec lumière. La beauté intérieure de l'héroïne vient de là. Pourtant le sujet est complexe... On croise les gauchos utopistes, les paranoïaques de droite qui ont peur de l'invasion, les islamistes intégristes opportunistes, les femmes résignées ou pas, les hommes prisonniers de leur culture ou pas... La vérité ? le bon point de vue ? Une aiguille dans une botte de paille...Je veux bien croire que le chemin le plus doux du vivre ensemble est celui de Hannah : lucidité, capacité à tenter de comprendre l'autre, ego en retrait mais solide, capacité à comprendre la réalité nécessaire du changement perpétuel, amour... Bravo Mme Kahane, et merci.
Commenter  J’apprécie          30
Une fille

J'ai bien failli passer à côté de ce livre : entraperçu dans l'arrivage plutôt massif de janvier, je l'ai vite oublié et c'est grâce à la chronique d'Éric Chevillard dans le journal Le Monde que je me suis intéressé à ce livre. Juliette Kahane est La Fille de Maurice Girodias, que je ne connaissais pas jusqu'alors, et qui est pourtant le premier éditeur de l'édition originale de Lolita - de Nabokov - en 1955, livre sulfureux refusé par tous les éditeurs américains de cette époque. Il est bon de se remémorer le fait que la censure française pour les textes accusés de pornographie s'applique à la langue française uniquement - Girodias put ainsi contourner la loi en publiant ce livre en France, certes - mais en langue anglaise. Devenu best-seller mondial, Girodias profite des retombées financières pour ouvrir un restaurant à Paris, pour mener la vie d'éditeur flamboyant et de playboy flambeur, entouré d'une petite cour de fidèles, tout ça plutôt que de payer Nabokov qui ira très vite voir ailleurs si l'herbe est plus verte (et dans ce cas : elle l'est). Mais ce livre de Juliette Kahane est avant tout le portrait autobiographique d'une jeune femme qui peine à devenir adulte, à se débarrasser de la chrysalide pour devenir papillon. Mais c'est aussi un biais évident pour se pencher sur son passé familial, chaotique et fascinant, principalement celui du père, bien sûr ; d'ailleurs Éric Chevillard le résume bien dans sa chronique en disant : "Tout récit d’enfance est un récit posthume et les chahuts du garnement nous renseignent surtout sur les manifestations éprouvantes de la démence sénile".





La Fille est un livre épatant, tant au niveau de l'écriture, subtile et rythmée, que pour son contenu, puisque la jeunesse de Juliette Kahane passe par l'Amérique des sixties, mai 68, la complicité d'une grande fille tout en noir qui lit Jean Genet (Le Journal d'un voleur), Georges Bataille (Madame Edwarda) et se passionne pour l'œuvre de Sade, par des rencontres fugaces (Valérie Solanas par exemple, auteure du manifeste SCUM et qui s'illustrera en essayant de tuer Warhol - publiée par... Girodias évidemment!), etc. Livre sur l'adolescence, l'amour, le sexe, l'édition, la littérature, le passé, la mémoire, ou plutôt les mémoires, la sienne et celle de son père, différentes mais qui se rencontrent dans ce beau récit renversant.

Commenter  J’apprécie          20
Une fille

J'aime les autobiographies. Le ton est de publier des livres qui racontent une vie, avec une photo révélatrice sur la couverture, pour donner de suite l'ambiance. On découvre Juliette, sa vie de petite fille et adolescente qui ne parvenait pas à s'imposer sur le plan figuré, sur le plan physique non plus d'ailleurs, les quantités de nourriture ne changeant rien à sa silhouette rachitique. Dans ce livre, on s'aventure dans une maison folle, où les pièces sont submergées par le bazar, et où tout semble sur le point d'exploser. Le père charismatique, dandy, sombre survient, de temps à autre, presque comme une étoile filante. On suit Juliette Kahane, de bébé devenu fille devenue femme. Mention spéciale à la note psychanalytique du récit, dans la comparaison de l'auteur entre sa vie passée, confinée et sous l'ordre du père, et sa vie dans les années 68, où, croyant vivre la libération à son paroxysme, elle était là encore assez confinée et sous les ordres d'un gourou lui disant comment vivre sa vie. L'auteur fait preuve d'un véritable recul et on ressent ce que cela a eu de libérateur pour elle de se pencher sur son passé, lire les carnets de son père, ses livres aussi. Son père ne manquait pas de secrets, et en tant que lecteur on est surpris devant l'abîme séparant ce qu'elle a ressenti et vu durant son enfance de ce qu'elle en sait aujourd'hui, avec ses yeux d'adulte. Je recommande chaudement cette lecture.
Commenter  J’apprécie          10
69

J’ai adoré ce roman. Lu très vite, avec le sourire aux lèvres car l’écriture est vive, pleine d’humour et de tendresse, et même dans les moments poignants de ces vies plus ou moins cabossée qui se déroulent des années 1970 à aujourd’hui, la narratrice a visiblement une allergie au pathos. Je n’ai pas connu cette période et j’ai trouvé dans ce livre une puissante évocation des émotions et des bouleversements intérieurs qui secouaient ces jeunes pleins d’illusions. On voit la narratrice se lancer dans une aventure amoureuse en croyant dur comme fer qu’il est possible de vaincre la jalousie, le désir de possession, le couple traditionnel... et se « ramasser » cruellement. Elle fait partie du Mouvement de libération des femmes, et donc il y a une partie d’elle qui reste combative, qui continue à vivre comme si rien ne s’était passé, qui interdit à l’autre, celle en qui quelque chose est cassé à l’intérieur, de se manifester.

C’est peut-être pour cette raison que cinquante ans plus tard elle a tant de mal à supporter de voir remonter à la surface cet ancien chagrin jamais soldé. J’ai particulièrement aimé la façon dont la narratrice, aujourd’hui, dialogue avec celle qu’elle était à vingt ans, dont elle relit le journal avec agacement. Elle n’est pas tendre avec cette autre elle-même, ni avec l’homme avec qui elle vit, elle peut être assez cruelle même. Mais elle n’est pas devenue amère ni passive, et certains moments particulièrement « punchy » du livre sont les soirées où, entre copines de cette génération, elles constatent qu’elles ne sont pas prêtes du tout à se laisser « enfermer dans le ghetto des vieux ».

Deux passages particulièrement émouvants : le voyage en Calabre des deux amants pour l’époque ancienne, et leur nuit de vagabondage dans Paris, quand à la fin du livre ils finissent par se revoir.


Lien : https://irina.kledantec@gmai..
Commenter  J’apprécie          10
69

Je me suis forcé pour avancer, mais impossible de le terminer. Clairement, je ne suis pas le public visé. L’histoire ne décolle pas, impossible de s’attacher à l’héroïne et le style est relativement lourd. Au suivant !
Commenter  J’apprécie          10
Jours d'exil

Je ne sais pas si on peut dire de "Jours d'exil" que c'est un beau ou un bon livre, comme on parle généralement des livres que l'on a aimés. Il me semble que le terme qui convienne soit plutôt juste dans le sens "exact, pertinent". Sans emphase et sans faux semblant, il décrit les interrogations de l'auteure face à son désir d'intervenir pour aider à rendre le quotidien des réfugiés entassés au lycée Jean Quarré plus humain ; il n'édulcore pas non plus une réalité parfois violente, sale, belliqueuse. Et l'auteure conclut par cette phrase : "Au lycée, on côtoyait la peur, la colère, l'idéalisme, la générosité, l'humour, la truanderie, la tristesse, l'espoir - mais jamais l'indifférence qui est l'ordinaire de la vie parisienne". Je ne vis pas à Paris, mais la réalité est la même.
Commenter  J’apprécie          10
69

Autant le dire tout de suite mon ressenti sur ce livre est très mitigé. J'ai eu beaucoup de difficultés à entrer dans l'histoire. L'auteur débute son récit comme si elle parlait à une vieille connaissance... Sauf que le lecteur (enfin moi) ne dispose pas de toutes les clés de lecture pour comprendre certaines références et allusions. La majeure partie du livre m'est apparue comme décousue et je l'ai lu comme un observateur extérieur sans grand intérêt. La fin du livre rattrape le reste un peu et laisse mieux percevoir les thèmes de l'histoire : l'amour, la place des femmes, l'acceptation de soi au fil des âges, les souvenirs et ce que l'on en fait... Rendant vraiment dommage ce qui sera pour moi un rendez vous manqué
Commenter  J’apprécie          00
Jours d'exil

Voici un livre qui me laisse une impression un peu mitigée. Le sujet m'a beaucoup intéressée et je l'ai trouvé très bien traité. En effet, ce roman est juste et sincère. Il n'omet rien des sentiments contradictoires qui habitent Hannah, le personnage principal. Hannah venue apporter son aide aux personnes réfugiées dans un lycée, tout d'abord poussée par une amie puis finissant par réellement s'engager. Sentiments contradictoires car Hannah est d'une objectivité sans faille, nous livrant le forces et les faiblesses des bénévoles venant en aide aux réfugiés mais également aux réfugiés eux-mêmes. Par le biais du personnage d'Hannah, l'auteur nous parle des contradictions de l'engagement, des différentes manières de s'engager. Elle nous parle de ces personnes, si nombreuses, entassées dans un lycée après avoir quitté leur "chez eux", d'une cohabitation forcée et parfois difficile, du changement de l'opinion française sur le sujet après les attentats. Il y a beaucoup de justesse et de vérité dans ce livre. C'est un livre fort, un livre sur l'engagement, qui n'épargne rien ni personne. Un livre franc et sincère et par cela même, important. Un livre qui interpelle et donne à réfléchir.



Malheureusement, j'ai eu un peu de mal avec l'écriture. Si cela n'enlève rien à la qualité du livre et à l'importance d'écrire sur le sujet, j'avoue avoir un peu peiné à le lire, butant sur la manière dont il a été écrit. Je le recommande néanmoins jugeant sa lecture nécessaire.
Lien : http://tantquilyauradeslivre..
Commenter  J’apprécie          00
Jours d'exil

La narratrice de « Jours d’exil » apporte son soutien aux réfugiés installés dans un lieu d’accueil parisien. Entre compassion et distanciation, un livre d’une grande justesse.
Lien : http://www.lemonde.fr/livres..
Commenter  J’apprécie          00
Jours d'exil

A l'été 2015, des centaines d'exilés trouvaient refuge dans un lycée parisien. Avec une rare humanité, Juliette Kahane raconte ces vies en suspens.
Lien : http://www.telerama.fr/criti..
Commenter  J’apprécie          00
Marie

L’absence de sépulture connue renforce le scandale de cette mort barbare

En suivant le temps non-linéaire des expositions de cet ouvrage-hommage, quelques bribes et impressions.



En ouverture un texte de Marie Dedieu « J’allais noyer mon chagrin dans l’océan Indien », publié avec l’aimable autorisation des Editions iXe (voir le blog "entre les lignes entre les mots").

J’en souligne deux extraits :

« À quelle vitesse faut-il marcher pour voir son visage ou sa silhouette juste en passant – quand, tournant légèrement le visage vers la vitrine, on saisit la trace de son propre mouvement, une vivacité d’étoffe ou un profil d’œil, déjà passés, derrière soi ? »

« Je vois une femme à qui il est arrivé quelque chose, quelque chose comme ne plus coller à son image, être autre chose que son apparence, qui pourtant… »



Puis un texte à « Sept voix », publié avec l’aimable autorisation des Editions iXe (voir le blog "entre les lignes entre les mots") , histoire de Marie, histoire des sept amies, écrire un livre à plusieurs… « continuer un peu avec notre amie »…



Les débuts du Mouvement de Libération des femmes, « une cacophonie assez fabuleuse », l’égalité et la liberté de paroles, la non-mixité des assemblées, les Gouines rouges, « L’existence des Gouine rouges a signalé un engagement visible des lesbiennes dans le féminisme », un journal, le « Torchon brûle »… l’accident de Marie…



« En avril 1971, nous avons commencé à concevoir et fabriquer ensemble le premier numéro du Torchon brûle, qui est sorti en mai. Plusieurs publications collectives ont précédé ce premier numéro ». Tirage 35000 exemplaires dont 15000 diffusés par les femmes du MLF. « Le MLF n’est pas une organisation, c’est une déflagration ! », des photos, des reproductions d’affiches et de journaux, « Nous voulons un journal à l’image de l’effervescence du moment, à l’image aussi de la diversité des femmes », l’outrage aux bonne mœurs, « le temps de tous les espoirs et de l’euphorie collective »



Les auteures parlent de l’accident de Marie, de sa vie entourée, de sa haine du fauteuil roulant, des présences…



Je souligne les pages percutantes sur le groupe Psychepo, la « cheffe » Antoinette Fouque, « tyran avisé », les dynamiques de secte, les relations inter-personnelles, la part d’histoire volée, l’agir pour briser l’isolement… et cet extrait d’une réponse de Marie en 2008 (lire http://www.liberation.fr/societe/2008/10/07/l-heritage-feministe-detourne_112803) : « Donc, je ne sais si pour moi, aujourd’hui signer ce texte est intimement honnête ; le geste n’est pas suffisant, quelque chose de l’élucidation de la folie fouque doit être tenté, et il me semble que ce devrait être le tribut des ex psych. et po. »



J’ai particulièrement apprécié les pages sur le cinéma, et notamment l’entretien avec Marie Dedieu par Hélène Fleckinger (Voir sur le site des Editions iXe, http://www.editions-ixe.fr/content/marie).



Cinéma, le Féminaire, et quelques textes de Marie Dedieu, de belles lectures, entre autres, de Lola Montès de Marcel Ophuls, « pendant le spectacle, les points de risque, de souffrance et d’atterrissage ne sont pas les mêmes que ceux du passé. C’est de ce décalage que naissent et s’entrecroisent fugitivement oppression et libertés de Lola Montès dans le cadre rigide, fixé, de toute éternité, de la loi du cirque, de la Loi », de Wanda de Barbara Loden. Sans oublier, le signalement des « transformations de la démarche de Fusako » interprétée par Tanaka Kinuyo dans Les Femmes de la nuit de Kenji Mizoguchi, « Et on sort de ce film, qui, donc, « traite » de la prostitution dans Osaka en ruines de guerre – comme Rome est en ruine dans Rome, ville ouverte de Rosselini -, on en sort assommés des coups directs qu’y reçoivent les femmes… »



Faire connaître des artistes, des œuvres de femmes peintres, sculptrices, photographes, réfléchir à la situation politique des femmes, rencontrer un tableau de Sonia Delaunay…



« Les événements cinéma et art organisés par Marie restent pour moi des balises lumineuses, des liens insoumis par-delà les frontières, les dogmes, la complaisance… des espaces éphémères, vivifiants, sauvés – en partie – de la prédation humaine » (Inès de Luna)



Marie, l’Afrique retrouvée, « Et l’amour, non pas borné à l’érotisme, mais étendu aux liens familiaux réinventés », la façon dont Marie a disparu, a été tuée après avoir été enlevée…



Un hommage, des moments d’histoire partagée.


Lien : https://entreleslignesentrel..
Commenter  J’apprécie          00
Une fille

"Mon père est un faussaire, un truqueur", écrit Juliette Kahane, dont la (re)naissance en mai 1968 a libéré le "je" narratif, et qui, au terme du récit et au soir de la vie de Girodias, devenu "une sorte d'ami" (mort d'une crise cardiaque en 1990), se dit enfin apaisée.


Lien : http://rss.feedsportal.com/c..
Commenter  J’apprécie          00


Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Juliette Kahane (35)Voir plus

Quiz Voir plus

Les romans de Françoise bourdon

La nuit de l'

Ananas
Amandier
Apache
Auteur

10 questions
2 lecteurs ont répondu
Thème : Françoise BourdonCréer un quiz sur cet auteur

{* *}