Kaiji Kawaguchi

• Seizon Life - Perfect Edition, tome 2

• Nobuyui Fukumoto (Scénario) & Kaiji Kawaguchi (Dessin)

• Panini



Deuxième et dernier volume de cette série pour l'édition perfect (trois tomes pour l'édition simple).

Takeda à découvert qui était le meurtrier de sa fille, problème, le délais de prescription arrive à grand pas, arrivera t-il à son objectif avant la fin du sablier ?



Dès le milieu de la série, on apprend qui est le meurtrier et cela peut paraitre trop rapide pour certains, mais pour ma part, c'est justement l'après qui m'a le plus plu.

Alors même qu'on a trouvé le meurtrier, comment le prouver ?

Takeda va t-il réussir ? Va t-il se faire justice lui même ?



Une série courte qui fonctionne bien et qu'on dévore rapidement.

Dans le Mythe de Sisyphe, Albert Camus écrit :



"Il n'y a qu'un problème philosophique vraiment sérieux : c'est le suicide. Juger que la vie vaut ou ne vaut pas la peine d'être vécue, c'est répondre à la question fondamentale de la vie".



Atteint d'un cancer avec une espérance de vie de six mois, veuf et dont la fille unique a disparu depuis plus de quatorze ans, Monsieur Takeda a décidé que sa vie ne vaut plus la peine d'être vécue. Alors qu'il a déjà la corde autour du cou, Monsieur Takeda reçoit un appel téléphonique lui annonçant que le corps de sa fille a été retrouvé et qu'il ne reste que six mois pour retrouver l'assassin de sa fille - la prescription pour meurtre au japon est fixée à quinze ans - soit le temps qu'il lui reste à vivre.



Monsieur Takeda décide de renoncer à son suicide pour mettre à profit les six mois lui restant à vivre pour faire arrêter l'assassin de sa fille. Reprenant l'enquête avec l'aide d'un policier sensible à son histoire et des messages que sa fille a disséminés pour l'aider, Monsieur Takeda va finalement découvrir le coupable qu'il va falloir faire arrêter avant la levée de cette fameuse prescription.



Réédition en deux tomes d'une série déjà parue en France en 2014 et en trois tomes, Seizon Life est un thriller haletant et très efficace (la conclusion se fait en deux [1] ou trois tomes selon l'édition) dans lequel un père accède à une certaine forme de rédemption (il ne s'est jamais vraiment occupé de son épouse et de sa fille de leur vivant) et répond à sa manière au seul problème philosophique vraiment sérieux.



[1] Au vu de la narration, deux tomes ou trois tomes sont suffisants ; en revanche, je serai resté un peu plus longtemps en compagnie de Monsieur Takeda.

Et si...

Un navire de la marine japonaise moderne et tout juste sorti de l'arsenal se retrouve transporté en pleine guerre du pacifique 1941... Que faire ? Prendre parti pour les japonais et mettre à leur services la technologie du navire ? Ou bien, rester neutre et laisser l'Histoire se faire ? Ou encore empêcher le déroulement des évènements qui conduisent de manière inéluctable au l'emploi de la bombe H en 1945 ? Plusieurs choix difficiles à faire pour l'équipe du navire.

Cette uchronie maritime est très bien réalisée et extrêmement bien documentée. Un plaisir manga complexe mais où l'on apprend beaucoup sur ce conflit qui n'est pas le plus connu de ceux de la seconde guerre mondiale car situé à l'autre bout du monde.

J'aurai aimé avoir à disponibilité toute la série et tout lire d'un coup, ou dumoins à la suite sur plusieurs jours. Je n'ai pas pu aller au bout à cause d'une lecture selon les disponibilités de la collection dans ma bibliothèque et ses temps d'attente. J'ai perdu les personnages et leurs trames.... un petit regret. Mais un jour j'arriverai à aller au bout de la série.

10 août 2002, un énorme séisme divise le Japon en 2 zones distinctes (le Nord et le Sud) et voit disparaître Tokyo. Gen'Ichiro se retrouve séparé de sa famille et va devoir survivre dans ce nouvel environnement.

Cette série décrit les problèmes humains et politiques d'un tel désastre naturel qui plonge un pays prospère dans la misère.

Au départ, j'ai rapidement accroché à l'histoire car j'avais envie de savoir comment les différents personnages allaient s'en sortir. En parallèle, les enjeux politiques et stratégiques qui se mettaient en place étaient intéressants et rappelaient certains pans de l'Histoire. Mais avec le temps et les différents tomes, j'ai fini par me lasser. Je ne suis pas complètement convaincue par cette série.

En bref : bof.

Ce livre fait penser pour le motif du départ au roman catastrophe La Submersion du Japon publié au Japon en 1973, car au tome 1 de la série Spirit of the sun avec un scénario et dessin du Japonais Kaiji Kawaguchia qui été traduite progressivement vers 2005 par Daniel Andreyev aux éditions Tonkam (la parution en version originale s'est faite en 2003). Dans le premier tome on voit le Japon soumis à une suite de cataclysmes naturels et une grande partie de la population émigre. Lors des volumes suivants de pose le problème d'une assimilation ou d'un retour dans un Japon divisé en zones d'occupation américaine et chinoise.

Je retente une immersion dans l'univers des manga, qui me perturbe autant par le sens dans lequel il faut le lire que par sa capacité à soulever d'importantes questions morales sous couvert d'une histoire plutôt simple.



Cette série conte l'histoire d'un équipage japonais appartenant à la marine d'aujourd'hui, ou plutôt aux anciennes forces d'autodéfense du Japon, qui n'ont en principe aucun droit d'offensive militaire contre un autre pays (conformément à la Constitution japonaise, clause de plus en plus souvent remise en question et outrepassée), et qui vont pour la première fois suivre un entraînement de concert avec la marine américaine. Mais quelques jours après le départ, une tempête se lève, entraînant le dysfonctionnement des systèmes radar du navire de guerre. Il s'avère bientôt que le bateau a été renvoyé quelques 70 ans en arrière, au beau milieu de la bataille de Midway, où s'affrontèrent Japonais et Américains.



S'ensuit alors un problème majeur pour l'équipage : faut-il intervenir et intervertir le cours de l'histoire, et sauver la nation japonaise impériale en mettant à son service un bâtiment disposant d'une avance technologique de 70 ans, où se tenir à l'écart de tout combat et tenter de revenir à leur époque en engendrant le moins de remous possible ? Le sauvetage d'un pilote de l'aviation japonaise va rapidement compliquer ce choix !



Relativement court, ce manga se dévore tant il suscite la curiosité du lecteur ; les retours dans l'histoire avec alternatives possibles m'ont toujours passionnée, et c'est donc avec avidité que je vais me mettre au second tome, en espérant que la série tombe pas dans une certaine simplicité ou routine comme ce peut être le cas lorsque les tomes se succèdent indéfiniment.

Le Yamoto est touché à mort, la mission du Miraï est en passe de réussir, empêcher l’utilisation de la première bombe nucléaire de l’histoire.

Mais tout n’est pas terminé, car Kusaka va faire une confidence au Capitaine Kadomatsu…

Ce tome 42 est encore passionnant et se termine sur de nombreux sentiments : tragédie, tristesse, questionnement… Kawaguchi nous propose un cliffhanger passionnant qui, j’en suis sûr, ne nous décevrez pas.

Le capitaine Kadomatsu blessé, il ne reste plus que le Miraï pour en finir avec le Yamato et donc la bombe nucléaire qu’il contient. Mais les hommes d’équipage sacrifieront t’ils leur capitaine pour ce Japon qu’ils connaissent à peine ?

Le face à face Kusaka-Kadomatsu tient toute ses promesses de tension. Ce sont les 2 personnages principaux de l’histoire que Kawaguchi a développé et on reconnait tout son travail fait sur la psychologie et le charisme de ses personnages pour voir ici un duel de caractère exceptionnel.

Ce tome aurait presque valu une fin pour certains auteurs (et ce qui m’aurait frustré énormément), mais Kawaguchi nous réserve 2 tomes encore pour conclure la série, j’espère y trouver une belle conclusion pour une série si longue et si bien travaillée.

On retrouve enfin avec ce tome, tout ce qui fait la particularité et la réussite de cette série. Que ce soit dans le ciel ou sur le Yamato, les hommes font preuve de réflexion et de tactiques pour tromper l’ennemi. Ce combat à distance est particulièrement bien réalisé, plein de rebondissements et de suspense.

On se demande bien qui aura le dernier mot dans cette bataille pour modifier l’histoire !

Avec ce seizième tome Kaiji Kawaguchi ("Seizon Life", "Spirit of the sun", "Eagle") continue de bouger ses pions sur l’échiquier de l’Histoire et de jouer avec les différents événements historiques.



Après avoir fait pencher la balance à bord du Mirai en faveur des partisans du capitaine Masayuki Kikuchi, qui veulent rallier l’armée japonaise et abandonner la neutralité prônée par le commandant Yôsuke Kadomatsu, le nouveau rôle de ce navire venu du futur devient vite clair : s’en prendre aux forces britanniques en Inde afin de mettre la pression sur les américains à l’échelle mondiale.



Grâce à la mise en marche du plan de Takumi Kusaka, l’intrigue se déplace d’ailleurs entièrement en Inde et en Chine.



En rencontrant Mao Zedong et en soutenant le parti communiste, Ishikawa va également tenter de modifier l’équilibre sur le front chinois et accentuer la pression sur les américains.



Excepté le déplacement de l’intrigue politique vers la Chine, il faut également noter le retour de Saburô Umezo sur l’avant de la scène ainsi que l’arrivée d’un nouveau personnage qui va œuvrer pour l’indépendance de l’Inde et des interrogatoires musclés de la part de la police secrète sur le capitaine Yôsuke Kadomatsu, dont les plans de paix semblent de plus en plus compromis.

Après le dénouement de la bataille de Dampier et un hors-série de deux épisodes, Kaiji Kawaguchi ("Seizon Life", "Spirit of the sun", "Eagle") nous livre un tome de transition.



En première partie de ce quinzième tome l’auteur nous invite à suivre le défi lancé par l’amiral Isoroku Yamamoto à sa propre destinée. A l’instar de l’assassinat d’Hitler, la survie du général Yamamoto n’est pas inscrite dans l’Histoire tel qu’on la connaît et le sursis du général finalement de courte durée.



Cette logique historique a cependant de lourdes conséquences sur les activités du Mirai et marque un nouveau tournant au sein de cette saga à rebondissements. L’équilibre fragile entre les partisans du capitaine Masayuki Kikuchi, qui veulent rallier l’armée japonaise, et ceux du commandant Yôsuke Kadomatsu, qui veulent conserver une certaine neutralité au sein de cette guerre qui n’est pas la leur, est maintenant rompue et la rébellion guette.



L’auteur profite donc de ce quinzième tome pour bouger ses pions sur l’échiquier de l’Histoire et rompre l’équilibre qui régnait au sein du Mirai. J’ai cependant un peu de mal à accepter la décision et la positivité du commandant Yôsuke Kadomatsu.

Seizon life retrace la vie de Takeda, adulte approchant les soixante ans très certainement et atteint d'un cancer. Le début tourne autour de lui, son travail, ses réussites, les difficultés rencontrées dans sa vie. Le temps semble flou comme pourrait être son esprit trop obnubilé par sa réussite. On sait qu'il a perdu sa femme du même cancer qui le ronge. Au crépuscule de sa vie plus rien n'a l'air d'avoir d'importance. On apprend par la suite que sa fille a disparu quand on retrouve son corps 14 ans après. Avec cette découverte le temps prend toute sa valeur avec des échéances à 6 mois et un agenda détaillé jour par jour. Comme si la vie s'écoulait normalement.

Pour ce premier tome on découvre un scénario exceptionnel et une qualité graphique tout aussi réussie. C'est une véritable claque avec cette enquête très bien menée où on se retrouve vraiment dans les confusions et espoirs de Takeda. Vraiment sublime, si les 2 derniers tomes sont du même acabit on se retrouve devant un chef d'oeuvre de narration et d'illustration.

Allez y les yeux fermés.

Plusieurs trames sont entremêlées à travers Zipang. L'auteur nous présente des considérations à la fois réalistes, avec des reconstitutions richement détaillées de contextes géopolitiques et de batailles historiques, mais aussi fictives puisque basées sur l'analyse d'un voyage sans retour dans le passé et ses conséquences à la fois matérielles et psychologiques. Kawaguchi souligne constamment la différence de mentalités entre le Japon de 1942 et celui d'aujourd'hui, et construit par la volonté de Kusaka une uchronie dans laquelle le destin du monde se joue en fait bien loin des champs de bataille.



L'auteur présente deux types de scènes de bataille : celles historiques dont il lui aurait été impossible de se dispenser, et celles propres à la présence du Mirai qui permettent de noyer les protagonistes de l'histoire sous un flot continu d'interrogations, et dont chaque action apporte une réponse irréversible. Ainsi, malgré son incontestable supériorité technologique, le Mirai est rapidement mis en difficulté par son refus d'intégrer un conflit dans lequel il est perçu comme un ennemi bien malgré lui, y compris par des militaires japonais pour lesquels la présence incongrue d'un tel navire ne peut être perçue que comme une menace supplémentaire aux intérêts d'un Japon expansionniste et totalitaire. On comprend aisément que la description des scènes de guerre n'est pas une fin en soi pour Kawaguchi ; ces scènes sont donc rares et utilisées comme catalyseurs pour confronter et mettre à mal les idéaux des hommes du futur, souvent pris de vitesse dans l'action, qui finiront par s'opposer sur la façon d'utiliser leur savoir et leur puissance. https://fr.wikipedia.org/wiki/Zipang
Lien : https://fr.wikipedia.org/wik..

Si l’on pouvait accuser l’auteur de faire durer le plaisir lors des derniers tomes, on ne lui reprochera pas de prendre son temps pour décrire ici la bataille finale. Le mangaka a voulu clore son ouvrage avec des scènes à grand spectacle. Le Yamato coulant dans un grand tourbillon, l’affrontement des navires de guerre, la tension des soldats, tout cela est décrit avec brio, à travers de très beaux dessins.


Lien : http://www.sceneario.com/bd_..

Le 10 août 2002, un grand tremblement de terre de magnitude 8.8 détruit le Japon et le mont Fuji entre en éruption.

Les Japonais craignent les séismes, c’est une évidence. Il y a souvent eu sur cet archipel et imaginer ce genre de scénario, comme dans La submersion du Japon de Sakyo Komatsu, leur permet d’envisager le pire : l’exil des Japonais vers d’autres pays, l’arrivée des étrangers sur leur territoire… Mais l’auteur ne s’intéresse pas qu’au côté politique et géologique, on découvre aussi un garçon courageux du nom de Gen’ichiro. La fin du premier tome laisse présager une suite assez sombre…

Cette série a débuté en 2005… et on sait qu’un séisme récent (11 mars 2011) de magnitude 8.9 a laissé de terribles dégâts. Une série à suivre.

Pas mal. Le volume se lit vite, mais je n'ai pas forcément envie de connaître la suite.

Je reste sur ma faim, mais peut-être ma déception est-elle en partie due au fait que j'avais adoré le film "Nimitz, retour vers l'enfer" (1980) avec Kirk Douglas. L'équipage du Mirai m'a semblé beaucoup moins actif que celui du Nimitz.

Le compte à rebours est déclenché, la flotte américaine s’approche et Kusaka à toutes les clés en mains pour exulter son plan. Mais le capitaine Kadomatsu est encore une belle épine dans son projet et il va devoir encore rusé pour se débarrasser de ce danger…

Encore des rebondissements, encore des coups fourrés, encore de la psychologie… Kawaguchi tient la conclusion à sa série en jouant le suspense à fond. Pour celui qui a acheter le manga, il se sentira frustré, pour celui (comme moi) qui a emprunté l’ouvrage à la bibliothèque, c’est une fin palpitante.

Le plan de Kusaka commence à prendre forme malgré les hommes du Miraï qui essayent de désamorcer la bombe nucléaire et le conseiller de l’armée américaine qui flaire le danger. Tout se met en place pour la destruction de la flotte américaine…

Encore un tome plein de suspense et de tension où les hommes du Miraï sont proche d’échouer. Kawaguchi sait manier le suspense sans finalement (trop) frustré le lecteur.

Ce tome 29 débute par une bataille navale monumentale avec les 2 flottes ennemies qui vont livrées un combat acharné. On retrouve encore toute la magie des batailles de Zipang : des tactiques de guerre inédites, des affrontements à distance entre les officiers et de la tension, du suspense à chaque instant.

Un tome excellent sur ce plan et qui nous fait oublier les tomes où les dialogues étaient trop importants.

En fin d’album, on trouve un récapitulatif très intéressant de la tactique de Kusaka pour arriver à cette bataille navale des Mariannes et son objectif pour l’utilisation de la bombe atomique.

Un épisode qui se concentre sur l'opposition entre l'ancien Capitaine du Miraï, Yôsuke Kadomatsu, et le nouveau Capitaine, Mayasuki Kikuchi.

Ils devront malgré tout, trouver un terrain d'entente lors d'une mission périlleuse sur une île où l'armée américaine va prendre pied...

C'est encore dans le relationnel entre les personnages et le dénouement que Kawaguchi offre un album prenant.