Citations de Kalypso Caldin (230)
Elle a poussé telle une fleur colorée au milieu de la terre désolée de mes sentiments. En quelques jours, elle a mis à bas toutes mes convictions pourries sur l’amour. Je l’ai trouvée, ma perle rare. Mon âme sœur. Bonne chance à qui voudra l’emmener loin de moi.
- Bonsoir, trésor. Quelle agréable surprise de te retrouver ici... Tu n'avais pas envie de rester morte, on dirait.
Jamais je n'aurais pu oublier cette voix.
Il s'éloigna, et Nojan poussa un long soupir.
- Je ne sais pas ce qui me choque le plus. Qu'il te croie toujours vierge ou que tu lui aies dit que tu t'appelais Lena.
- Pourquoi ne m'aurait-il pas crue à propos de ma virginité ?
- Tu es chaude comme la braise, Boucle d'or.
- C'est un compliment ?
- Une observation.
- Je prends ça pour un compliment quand même.
Mais je ne suis chaude qu'avec toi, tu sais ? Tu es le seul dans mon cœur.
- Mon cul, ouais, ricana-t-il.
« – Hé, Boucle d’or.
– Oui, Nojan chéri ?
– C’est quoi ton problème ?
– Demande ça à mon psy. Ça fait des années qu’il cherche. »
- L'amour c'est... c'est...
- Ça te tombe dessus quand tu ne t'y attends pas, je suis bien placé pour le savoir. Tu veux un scoop ? J'ai peur autant que toi que nous deux, ça ne marchera pas.
- Alors pourquoi tu veux prendre le risque ?
- Parce que tu m'apaises. Parce que si tu t'en vas, je ne m'en remettrai pas, Boucle d'or. Je refuse de te perdre. Pas toi, pas après eux.
Ma répartie mourut sur mes lèvres devant la peine que renfermaient ses paroles.
- Je suis prêt à essayer, Sydney. Je te propose sans doute le plus gros pari de ta vie, ne me dis pas que tu n'as pas assez de cran pour l'accepter ?
Son souffle saccadé se transforma en gémissement, et les yeux qu'elle posa sur moi embrassèrent chacun de mes muscles. Je ne les avais jamais vus aussi brillants, aussi sincères, aussi pleins de vie. Boucle d'or et moi étions des âmes écorchées vives par des existences merdiques. On ne nous avait pas fait de cadeau. On encaissait une souffrance et une douleur que la plupart des gens ne concevaient même pas. C'est sans doute ce qui avait rapprochés. Mais nos maux ne s'additionnent pas : nous nous apaisons l'un l'autre. Je lui étais reconnaissant pour ça. Et pour sa capacité à emplir mes pensées quand j'en avais besoin. Peut-être que je suis amoureux. Ou peut-être que je le devenais, jour à jour. Quoi qu'il en soit, je la voulais. Tout entière, même si une partie de sa personnalité m'agaçait au plus haut point.
- De vous défoncer ?
- Oui.
- Je suis capable de beaucoup de choses, Nojan chéri.
- J'aimerais voir ça. Et j'aimerais savoir qui tu es, aussi.
Il me regardait avec une véritable lueur d'intérêt dans les yeux. Cela réchauffa un instant mon coeur d'ordinaire si froid.
- Sydney, dix-neuf ans, je suis astrologiquement vierge.
- Je parlais de qui tu es réellement, là-dedans, rétorqua Nojan en tapotant ma tempe de son index. Parce que ça n'a pas l'air de tourner rond.
- Tu devrais tout de même songer à t'acheter un sens de l'humour.
- Et toi, un bon savon.
- J'en ai déjà un, il s'appelle "Coco des tropiques sous l'orage". Si tu me suis dans ma salle de bains après cette partie, je te le montrerai. Au fait, moi, c'est Sydney.
- Qu'est-ce qui te fait croire que je te suivrais où que ce soit ?
- Mon instinct.
- Ton instinct est aussi pourri que tes blagues.
Je croisai les bras sur ma poitrine, outrée.
- Pas aussi pourri que ta bonne humeur.
"On s'est rencontrés. Et même si ça n'a pas été facile, tu es l'une des personnes à qui je tiens le plus. Je me fiche de savoir pour quelle raison ils m'ont mise sur ton chemin. Tout ce qui importe, c'est toi."
- Tu ne m'aides pas à rester de bonne humeur là, fis-je remarquer à Adam.
- C'est vrai. Prends un cookie.