La souffrance forge un cur de diamant - Karine Arsène
Réciter quelques minutes un mantra dans un endroit calme et ressentir les émotions qui vous traversent vous permet également de vous ancrer. Pour ma part, j'ai créé mon mantra, et je vous le partage: "L'univers est mon allié et agit toujours en ma faveur - je ne cours jamais après les choses, mais j'attire en faisant briller mon soleil intérieur - la paix arrive."
-Chap 7- Partages... - La pierre de la spiritualité- p162-
Les mots d'un petit conte oriental me rappellent toujours à l'ordre :
"Avant de parler, passe ta parole par les trois tamis. Le premier est le tamis de la vérité: ce que tu veux me raconter, est-ce vrai ou n'est-ce qu'une rumeur?"
Ce premier tamis à lui seul peut déjà éviter bien des problèmes...
Le deuxième tamis est celui de la bienveillance:
"Ce que tu veux m'apprendre sur cette personne est-il quelque chose qui va faire du bien ou est-ce une parole qui risque de faire du mal et de blesser?"
Et pour finir, le tamis de l'utilité:
"Parles-tu pour ne rien dire ou est-ce utile et d'intérêt pour les autres?"
Le conte conclut en nous interrogeant:
"Si ce que tu vas me dire n'est ni vrai, ni bon, ni utile, alors pourquoi me le dire?"
Evident, n'est-ce pas? Si l'on appliquait cette simple sagesse, les réseaux sociaux disparaîtraient. Ou alors il ne resterait que des plateformes de joie et d'inspiration, porteuses d'une force inouïe de solidarité!
Chap-5- Les amis du bien - p127 -
"C'est l'histoire d'un jeune garçon marchant tranquillement dans la campagne, au bord de la route. Soudain, il aperçoit un homme qui casse des pierres à grands coups de maillet avec une force qui pourrait s'apparenter à de la rage. Sa mine est sombre.
- Pardon, monsieur, que faites-vous ? lui demande-t-il, curieux.
- Vous voyez bien, je casse des pierres, répond l'homme. Mon arrière-grand-père cassait des pierres, mon grand-père cassait des pierres, mon père aussi cassait des pierres, alors je casse des pierres. Mais je souffre. Mon dos me fait mal.
- Ah, d'accord, je vois.
Le jeune garçon poursuit son chemin et rencontre un deuxième casseur de pierres.
- Pardon, monsieur, que faites-vous ? lui demande-t-il, toujours intrigué.
- Eh bien, je casse des pierres, explique l'homme en montrant son travail. J'ai une famille à nourrir, une femme, cinq enfants. Je suis bien obligé de subvenir à nos besoins.
Puis il esquisse un sourire et ajoute :
- Ce n'est pas facile tous les jours, mais au moins je travaille au grand air. Et puis, mon petit, il y a toujours pire que soi dans la vie.
- Ah, d'accord, je vois.
Le jeune garçon continue de marcher et croise un troisième casseur de pierres.
- Pardon, monsieur, qu'êtes-vous en train de faire ? demande-t-il en s'arrêtant, décidément étonné de rencontrer trois casseurs de pierres en si peu de temps.
- Ce que je suis en train de faire ? répète l'homme, le regard brillant et la mine heureuse. Je suis en train de bâtir une cathédrale, mon enfant !" [...]
Quel casseur de pierres ai-je envie d'incarner ? J'ai toujours vu ces trois casseurs de pierres comme des travailleurs courageux, chacun animé par un idéal qui lui est propre. Choisir par dépit l'activité familiale transmise de génération en génération, ou vouloir subvenir aux besoins de sa vie et des siens me paraît raisonnable. Après tout, au XIIIe siècle, le riz servait de monnaie d'échange au Japon. Aujourd'hui, l'argent à remplacé le riz. Pourtant, la valeur est la même : soutenir la vie. Mais on peut aussi choisir de bâtir une cathédrale. C'est-à-dire de répondre à une vocation.
Chapitre 2 Le bonheur de perdre
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Toutes ces expériences m'ont appris au fil du temps que le seul moyen de parvenir au bonheur durable est d'accueillir les difficultés comme une opportunité de muscler nos esprits, notre âme, notre coeur.
Un homme arrive dans une ville et interroge un vieillard assis devant la porte :
— Dis-moi, vieil homme, comment sont les gens ici : gentils, méchants ?
Le vieux sage lui retourne la question :
— Dis-moi, étranger, comment étaient les gens dans la ville d’où tu viens ?
— Très désagréables, répond l’homme, c’est pour ça que je suis parti !
— Eh bien, ici c’est pareil ! lui rétorque le vieillard.
Un peu plus tard arrive un autre étranger, qui pose la même question au sage et celui-ci lui retourne à nouveau la question. Cette fois l’étranger répond :
— Les gens étaient charmants, très sympathiques.
— Eh bien, ici c’est pareil ! lui rétorque également le vieillard.
Un marchand de chameaux, qui a entendu la conversation, vient voir le sage et lui dit :
— Tu es un menteur, comment peux-tu dire à l’un qu’ici tous les gens sont agréables et à l’autre exactement l’inverse ? Il faut choisir !
— Cela n’a aucune importance, lui répond le vieil homme, parce que chacun porte le monde dans son regard : un homme malheureux quelque part sera malheureux partout, et un homme heureux quelque part sera heureux partout.
J’ai dû me réformer et prendre garde à la pensée exclusive qui a tôt fait de diaboliser toute personne qui ne pense pas comme soi, ou adopte un mode de vie différent, nous faisant tomber dans la spirale du jugement et de la colère.
Souvenez-vous. Lorsque nous étions petits, et que nous avions envie qu'un de nos rêves se réalise, que faisions-nous ? Instinctivement, nos petites paumes de mains se collaient l'une à l'autre - nous ne savions pas alors que ce geste permet, selon la médecine chinoise, de faire circuler l'énergie dans tout le corps. Et n'est-ce pas avec le regard passionné, rivé vers le ciel et les étoiles, que nous exprimions à voix haute notre vœu? Et nous avions la conviction d'avoir été entendus, et d'avoir touché chaque parcelle de l'univers. Il n'y a aucune stratégie derrière ce vœu. Tout part d'un désir ardent, innocent et joyeux. "Dessine-moi un mouton. Je te rends vivant aussitôt !" Mais avec le temps, en grandissant, nous échafaudons des stratégies, et le mental prend le pouvoir. Ce n'est plus notre cœur qui souhaite. Ce sont nos peurs. Et nous limitons nos désirs :"Ai-je le droit de demander ceci ? " "Devrais-je plutôt prier pour les autres ?" "Non, ce rêve est trop grand pour moi." Etc. Bienvenue dans l'antre du mental tyrannique ! Sa fonction ? Nous limiter.
La seule « dette de reconnaissance » que l’on a envers ses parents est de devenir heureux.
J'évoque l'arc-en-ciel : il est fait de pluie qui, mariée au soleil, donne un trésor à ses pieds. Tout comme dans la vie. Quand, dans les moments de désespoir, nous allons tout de même chercher la joie, le cadeau est déjà là, à nos pieds.
Il colorait nos vies de rires.