Citations de Kate Mosse (224)
« Je n’ai jamais su ce que c’était que d’être aimé »
Cela confinait à l’obsession.
Il n’est pas facile d’être une femme en temps de guerre, encore moins une fille.
Désormais, écrire était aussi vital pour elle que respirer. C’était une nécessité, une responsabilité.
Croyez-vous en la vertu inhérente de l’humanité, où pensez-vous que nous sommes tous déchus?
La souffrance de ceux que nous aimons est plus difficile à supporter que tout ce que nous pourrions endurer nous-mêmes.
Au milieu des plaines en contrebas se trouvait Toulouse. Splendide, magnifique, étincelante comme une gemme dans la brume matinale. Un large, très large fleuve bordait la partie sud des remparts de la ville, telle une jupe en fil d'argent. Derrière s'élevaient une myriade de flèches, de dômes et de clochers, caressés chacun par le soleil levant de telle sorte que la ville entière semblait en flammes. La ville rose, l'avait appelée Piet.
Il en beaucoup qui évoquent Carcassonne d'une voix entrecoupés, comme s'ils parlaient d'une amante. Une couronne de pierre posée sur une colline verte, une citadelle médiévale qui se dresse en monument au charme romantique du passé. Un symbole de l'indépendance du Midi.
Il se trouvait dans la chambre des supplices, cerné par les marques des tortures précédentes. Les murs, le sol étaient éclaboussés de sang - certaines taches fraîches, d'autres brunes -, qui formait même des flaques par endroits. A sa gauche, la chaise de fer avec son assise à clous - maculés de sans - et ses accoudoirs équipés de sangles qui pour le moment pendaient dans le vide. Sur le mur à sa droite, des menottes et une poire d'angoisse, la plus ignoble des inventions. Des gantelets qui permettaient de laisser une victime suspendue pendant des heures jusqu'à ce que son propre poids lui déboîte les épaules. Et, droit devant lui, le chevalet et ses cordes.
C'était un soulagement de savoir qu'il restait au moins quelques belles choses en ce monde brisé.
Être traités équitablement, et avoir chacun le droit de vivre comme nous l'entendons dans le respect des lois. Ne pas voir chaque minute de notre vie déterminée par notre foi. Il hocha la tête. Je crois que nous nous comprenons, l'Anglais.
Vous savez fort bien que si un mensonge est répété assez de fois, à l'encontre de la plus claire des preuves du contraire, même les hommes les plus sensés commencent à y croire. Les faussetés deviennent aisément la vérité reconnue.
L'Histoire est écrite par les vainqueurs, les menteurs, les plus forts et les plus résolus. La vérité se découvre souvent dans le silence et les lieux tranquilles.
Ce que je veux moi, c'est sa mort. C'est Dieu qui m'a dit de le faire, et je l'écoute. C'est Lui qui guide ma main.
Ce doit être la mort par le feu. La chambre ardente, la purification de l'âme. Si la sienne est pure, alors elle montera au Ciel.
Sinon, le Diable l'emportera.
N'est-il pas écrit qu'il y a un temps pour pleurer, et un temps pour rire; un temps pour se lamenter et un temps pour danser ?
C'est ici que cela se termine. Dans le feu des flammes.
Il y a un temps pour naître. Il y a également un temps pour mourir.
Les histoires changent de formes, de personnalité; elles empruntent des couleurs différentes selon les mots, le langage dans lequel on choisit de les raconter. Parfois elles apparaissent plus graves, parfois plus légères, plus mélodieuses, dirons-nous.
La nature humaine ne change guère, Jeanne, même si en apparence, nous sommes différents. Nous évoluons, nous édictons de nouvelles règles, de nouveaux critères de vie. Chaque génération instaure de nouveaux préceptes en reniant les anciens, sous couleur d'évolution et de sagesse. Nous nous donnons l'air d'avoir peu de choses en commun avec nos prédécesseurs. Mais, sous notre enveloppe de chair, le coeur bat toujours de la même façon. Convoitise, soif de pouvoir, peur de la mort, aucun de ces sentiments n'a changé. Par bonheur, les bonnes choses de la vie ne changent pas non plus : l'amour, le courage, la charité, la volonté de conduire sa vie selon ses propres convictions.
La niche du dessous recelait de nombreux livres. S'accroupissant, Alice inclina la tête pour en lire le dos, incapable, comme à son habitude, de résister à l'envie de voir ce que les gens gardaient sur leurs étagères.
- Il n'avait pas songé que le cinquième gardien serait une femme, s'insurgea Alaïs pour défendre son père.
- Cet état de fait était moins inhabituel, autrefois, poursuivit le vieil homme. L'Egypte, l'Assyrie, Rome, Babylone, ces anciennes civilisations dont nous avons ouï dire, accordaient plus de respect à la condition féminine qu'en ces temps d'obscurantisme qui sont les nôtres.
L'impression l'habitait de marcher dans un rêve et de découvrir que le monde n'était pas celui qu'il avait imaginé.