Kathleen Collins

Ce livre réunit à la fois des nouvelles, des lettres et des extraits du journal de Kathleen Collins, retrouvés par sa fille.

Née en 1942, Kathleen Collins a obtenu une licence de philosophie, est arrivée en France et a obtenu un diplôme de littérature française, sera scénariste, réalisatrice...

Cette femme courageuse ne s'est jamais définie par sa couleur de peau. Elle raconte un peu de son enfance, sa vie de jeune militante (contre l'avis de ses parents), sa vie de jeune femme libre en 1963.

Quatre vingt ans après, je ne suis pas sûre que les choses aient beaucoup évolué malheureusement. Kathleen est et restera une précurseure engagée dans le mouvement des droits civiques. Ces textes resteront un exemple d'une voix de femme singulière (accessoirement noire) dans une Amérique tout juste affranchie de ses lois racistes.

Lu il y a un bout de temps, je ne m'en souvenais pas, et je l'ai emprunté à la bibliothèque, le titre me tentait. Sur le point d'en entamer la lecture, je me suis rappelé que je l'avais déjà lu et n'ai pas éprouvé l'envie de le relire. Livre intéressant mais d'une lecture difficile. du coup, je reprends le livre en main pour nourrir cette critique que j'ai eu envie d'entreprendre. Et, tout compte fait je vais peut-être relire ce livre de cette féministe noire décédée à 46 ans. Ses textes restés dans un tiroir sont proposés à la publication par sa fille. Je reviendrai ici sans doute ajouter mes impressions plus tard.



J’ai relu le livre, et le trouve en effet intéressant. J’aime l’écriture de Kathleen Collins. Mais je trouve l’ensemble des textes choisis de valeur inégale. La lecture du premier "Qu’avons-nous fait de l’amour mixte ?" m’a semblé fastidieuse avec notamment, , à chaque nouveau personnage présenté la mention (noir) ou (blanc) et cette partie ressemble plus à un scénario, à mon avis, l’auteure était d’ailleurs scénariste. J’ai failli abandonner mais j’ai bien fait de tenir bon. Car la suite m’a plu , surtout les lettres et les extraits du journal. Contente de d’avoir découvert cette auteure noire, militante pacifique contre le racisme , dont d’autres écrits devraient avoir été publiés après celui-ci.

Dans Happy Family, second et dernier livre de Kathleen Collins, on retrouve la lucidité et la perspicacité de l'autrice, qui sait si bien analyser les relations humaines, qu'elles soient amoureuses, filiales ou amicales, sans pour autant voiler les réalités liées aux discriminations raciales et de genre dans les États-Unis des années 60-70.



Des fictions d'une puissante poétique avec une écriture à l'esthétique cinématographique, Kathleen Collins alterne points de vue, registres de langage, et tons : des nouvelles déchirantes - "Happy Family", dures - "Style documentaire", pleines de nostalgie - "Quand l'amour se fane, c'est toute la vie qui pleure" mais surtout pleines d'humour !



Une artiste talentueuse, à découvrir !

Un livre mince qui mêle des notes intimes à des lettres et des nouvelles et qui fait entendre la voix d'une émouvante artiste militante.

Je tiens à remercier les Editions du Portrait pour cette découverte. Les écrits de Kathleen Collins m’ont fait beaucoup réfléchir. Ma condition de femme blanche n’a aucun souci à se faire quant à son avenir et son avancée dans la vie, mais Kathleen Collins, elle, en tant que femme noire s’est posée tout un tas de questions sur sa condition de femme noire dans une Amérique raciste et trop prétentieuse pour changer son avis.

Journal d’une femme noire c’est un melting pot de tout ce que Kathleen Collins savait faire et savait tout court. C’était une femme intelligente et incroyablement forte. Sa couleur ne l’a jamais freiné dans tout ce qu’elle entreprenait. C’était une femme qui avait la tête sur les épaules et qui l’a portée haute. Parce qu’elle n’avait pas honte de qui elle était. Mais pendant longtemps elle a souhaité étudier le comportement des blancs envers les noirs. Pourquoi tant de racisme ? Pourquoi rendre illégales des choses pour des personnes de couleurs alors qu’elles sont légales pour les blancs ? Pourquoi tout faire pour gâcher l’avenir d’une personne noire, quand elle est autant intelligente qu’une personne blanche ?

A travers des extraits de ses journaux et de ses travaux, on découvre une femme qui a longtemps fait des recherches sur la mixité, mais aussi sur la place et la condition des femmes noires dans la société américaine. Une société qui, à l’époque, était connue pour son constant racisme et ses débats qui tournaient autour des blancs. Ses débats virulents sur la couleur de peau, mais pas que. Et même si 40 ans plus tard, la situation a simplement un peu évolué, Kathleen Collins nous montre qu’il n’y a pas eu tant de grand changement que ça. Entre ses écrits datant des années 80 et aujourd’hui, la situation des personnes noires n’a pas vraiment évolué. Même si elle ne parle pas du mouvement BLM (puisqu’à l’époque celui-ci n’existait pas), elle montre qu’il faut trouver un mouvement qui permettrait d’ouvrir les yeux des autres.



« J’aurai pu faire de la race mon activité principale (…) Après tout, je suis une femme de couleur (…) Mais je n’ai pas fait ça. Non, j’ai regardé tout au fond de moi, là où il n’y avait que ma personne. »



Par ses écrits, elle veut aussi se prouver à elle-même qui elle est vraiment. Pas simplement une couleur, mais bien plus que ça. Parce que si les personnes blanches, malgré son talent incroyable, ne la considéraient que comme une simple femme noire, elles n’ont pas su voir le talent derrière la personne. Un jugement purement et simplement physique. Alors que du talent, elle en a. Dans Journal d’une femme noire, il y a aussi des moments de fiction. Des histoires inventées et pourtant inspirées de personnes réelles (comme sa sœur par exemple). Kathleen Collins était une femme inspirante à bien des égards. Outre son incroyable intelligence, elle a aussi été une grande inspiration pour toute une génération de personnes de couleur.

Journal d’une femme noire c’est un livre que j’aurai voulu découvrir plus tôt. Un roman qui tombe aussi à pic après ces dernières semaines de combat pour le mouvement Black Lives Matters. Et c’est en me plongeant dans ce livre que j’ai encore plus pris conscience de mes privilèges. Moi la petite française blanche qui n’a jamais eu de soucis à cause de ma couleur de peau ou bien de mes origines. Kathleen Collins nous met une claque que ce soit avec ses textes fictifs ou non fictifs. Ses analyses de la société américaine ou encore ses recherches sur le féminisme lorsqu’on est une femme noire (parce que oui, selon certain.e.s être noire ET féministe, ce n’est pas possible…vous voyez le soucis ?) En bref, Journal d’une femme noire est un livre fort qu’il faudrait que tout le monde lise !

Dans une réunion de lettres personnelles et de nouvelles fictives, Kathleen Collins nous partage sa vision de son féminisme universaliste et questionne la représentation des femmes noires dans la société américaine.



Ses écrits, qui ont été redécouverts récemment aux États-Unis, sont publiés pour la première fois en France par Les Éditions du Portrait. Des textes essentiels à lire car ils restent hautement d’actualité.



En résumé, Journal d'une femme noire est une belle introduction à l’œuvre de cette artiste et intellectuelle encore trop peu connue !

Connaissez-vous Kathleen Collins ? Auteure et scénariste américaine, elle militait pour les droits civiques des afro-américaines. Elle fut également enseignante au City College of New York. Après son décès à la fin des années 80.

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Pour la petite histoire...

"Journal d'une femme noire" reprend une partie de ses textes en alternance avec des lettres adressées à sa fille. Les Editions du Portrait republient son livre en 2020.

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Mon ressenti

L'idée de publier une partie des écrits de Kathleen Collins afin de les faire re-découvrir me plaisait. Les essais ou extraits présentés m'ont donnés envie d'approfondir la question.



Si l'alternance avec les lettres adressées à sa fille donne une intensité au personnage, la découpe des textes choisis ne m'ont pas convaincue. L'ensemble m'est apparu confus.

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Bilan

C'est une lecture en demi-teinte en raison de la forme choisie. Cependant, je suis curieuse de lire le deuxième livre Happy Family publié chez ivre de poche

Moins d’une année après la parution en France de Journal d’une femme noire, qui fut unanimement salué par la presse, voici une nouvelle fois publiés des textes inédits en français de Kathleen Collins (1942-1988), alimentant l’intérêt que suscite cette écrivaine américaine disparue prématurément.
Lien : https://www.lalibre.be/cultu..

Bonsoir à toi qui passe par là. Ces derniers jours, j’ai lu « Journal d’une femme noire » de Kathleen Collins paru aux éditions du Portrait et je suis heureuse de pouvoir redécouvrir l’œuvre exceptionnelle d’une écrivaine originale et singulière. Ce journal, c’est l’histoire d’une jeune femme qui s’affranchit et respecte ses convictions dans une société en pleine mutation. Le tout est un format qui mêle extraits de journal intime, lettres et nouvelles et l’auteur nous plonge dans une société américaine à peine affranchie de ses lois racistes. Cette nouvelle liberté suscite un bouillonnement au sein de la génération de l’écrivaine qui nous décrit des relations filiales et amoureuses fondamentalement bouleversées. Il y a l’expérience de la différence, le féminisme précurseur et le discours dénonçant le discours blanc dominant ainsi que l’idéologie afrocentriste que j’ai aimé découvrir dans ce livre, moi qui connaissait si peu de ce contexte particulier d’un monde en plein changement. Une plume fascinante, sincère et une œuvre fondatrice que je vous conseille de lire le plus rapidement possible. Une chose est certaine, la voix de Kathleen Collins continuera à résonner longtemps. Je remercie la masse critique de Babelio pour la découverte de cette artiste qui lutte pour nos droits civiques et notre liberté. Journal d’une femme noire est une œuvre touchante, bouleversante et qui laisse une empreinte dans nos vies après sa lecture. #bookstagram #babelio #massecritique #journaldunefemmenoire #kathleencollins #racisme #liberte #feminisme #livrelu #pal #booksaddict #bilanlecture

Journal d'une femme noire est le rassemblement de nouvelles, lettres et extraits de journaux d'une intellectuelle noire, qui fut l'une des premières femmes cinéastes afro-américaines pour son film Losing Ground (1982), ressorti en 2015 et qui a obtenu le Women Prize for fiction en 2019.

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Dans une société américaine à peine exemptée de ses lois ségrégationnistes, cette grande voix de la littérature afro-américaine proposa un éclairage pertinent sur l'expérience noire, sur le racisme, et sur les différents strates de domination entre Blancs et Noirs, Femmes et Hommes. Engagée dans le mouvement des droits civiques, elle fait de la "race" son sujet de prédilection, son combat.

En tant que féministe, elle accorde également une place importante aux femmes noires dans ses récits. Toutes les nouvelles sont écrites à la première personne du singulier et donne la parole à des femmes racisées.

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Des textes au thème, malheureusement toujours d'actualité, sur les inégalités sociales et les discriminations envers les personnes noires aux États-Unis. Population encore marginalisée et obligée de se battre sans relâche pour obtenir les mêmes droits et les mêmes libertés que les personnes blanches aux USA.

Le livre est mince, étrange et beau, agencement soigneux d’écrits divers : des nouvelles, des lettres, des extraits d’un journal intime dans les pages duquel sont enchâssées des annotations plus anciennes…
Lien : https://www.telerama.fr/livr..

Voici les nouvelles de Kathleen Collins non encore parues en français. Après « Journal d’une femme noire », ce « Happy Family » accentue le regard libre et ironique d’une intellectuelle noire des années 70 et 80.
Lien : https://www.lesoir.be/362867..

J'ai trouvé ce livre très intéressant. Je ne suis pas en accord avec l'ensemble des positions de l'autrice mais son style est indéniable et son écriture très forte et captivante.