Kathryn Stockett

Si vous n'en avez pas encore entendu parler, profitez d'une plongée dans le sud profond des Etats Unis, de 1962 à 1964., à Jackson, Mississipi. Un temps et un lieu où les gens de couleur sont acceptés comme bien utiles, mais point trop n'en faut, qu'ils sachent demeurer à leur place, n'est-ce pas? Ecoles et hôpitaux séparés, et dans les demeures, toilettes séparées (on ne mélange pas les maladies, n'est ce pas, brrr!). Car oui, il faut bien admettre que pour s'occuper des enfants, faire la cuisine, proposer des gâteaux aux réunions des comités et parties de bridge, entretenir le jardin, "ils" font le "job". Mais attention : ne voleraient-ils pas l'argenterie, soyons prudents!







Autant dire que Skeeter, fille d'un propriétaire de plantation de coton et Aibileen et Minny, employées chez des amies de Skeeter, appartiennent à deux mondes différents. Et pourtant. Skeeter, refusant le destin de femme mariée entre bridge, club et autres, rêve de devenir journaliste ou écrivain. Elle convainc d'abord Aibileen de lui raconter sa vie de nounou-femme de ménage-cuisinière au service des familles blanches. Pas facile de faire tomber les barrières, la méfiance, la crainte. Skeeter risque la mise à l'écart de ses amis, les bonnes le chômage, la prison, la violence, dans ce pays où relever la tête peut vous conduire à être descendu sous les yeux de votre famille...







Au début j'ai ressenti un peu de malaise à voir les efforts de Skeeter pour convaincre les bonnes, qui risquent gros, et puis, au fur et à mesure que ces femmes s'engagent dans ce travail secret et se l'approprient, leur courage et leur volonté de parler ont fait tomber mes défenses.







Evidemment, il y a là une chouette histoire de rencontre entre les individus, la description d'un monde où certains détails paraissent incroyables, la séparation de deux communautés, le racisme, l'injustice; et aussi pourtant de l'amour de ces nounous pour les enfants qu'elles élèvent, et puis les employeurs ne sont pas tous des brutes! Sans oublier une mention spéciale pour l'abominable Hilly, qui mérite d'être connue...







Pas de véritable happy end dans un chemin jonché de roses, où noirs et blancs se tiennent par la main, non, et c'est justement cela que j'ai aimé. Ainsi que la sobriété du style, avec les mille détails révoltants jetés mine de rien, l'humour discret, une narration tout en nuances , qui ont permis à l'auteur d'éviter les écueils d'un tel sujet...
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En 1962 dans la Mississippi, les lois raciales font autorité. Les femmes noires font le ménage, la cuisine et élèvent les enfants blancs. Elles n'ont pas le droit d'utiliser les WC des blancs, les leurs sont construites dans le garage. En 40 ans de service, Aibileen a appris à se taire mais Minny, sa meilleure amie, elle, ne sait pas et vient d'être renvoyée. Il va lui être difficile de trouver un nouvel emploi, comme Constantine qui a dû trouver un emploi dans un autre Etat après avoir été renvoyée de chez les Phelan.

Les femmes blanches se reposent entièrement sur leurs bonnes et passent leur temps à jouer au bridge et à organiser des kermesses pour envoyer des aides aux Noirs d'Afrique. Skeeter, la fille des Phelan est différente des autres, elle cherche à retrouver Constantine à qui elle est très attachée.

Elle va vouloir écrire l'histoire bouleversante de ce que vivent les bonnes noires et le publier malgré ce qui les sépare et la peur de se faire découvrir. C'est une histoire attachante tant par son côté historique que par ses personnages.

En ce qui me concerne, j'avais emprunté ce roman à la bibliothèque après avoir entendu de nombreuses critiques positives, et, je n'ai absolument pas regretté ma lecture.



Même si il s'agit d'une oeuvre de fiction, c'est un excellent témoignage sur la ségrégation sévissant dans les états du Sud des Etats Unis, et, cela malgré la Guerre de Sécession, Martin Luther King et les lois anti raciales.



Malgré la gravité du sujet, ce dernier est traité avec humour. On retrouve également une féroce caricature de la petite bourgeoisie blanche engluée dans ses principes, ses idées toutes faites.

C'est aussi une belle leçon (du moins pour les années 60) de tolérance avec l'amitié "improbable" entre une jeune blanche et deux domestiques noires.



Selon moi, c'est un roman à lire de toute urgence.

J'ai vraiment beaucoup aimé ces trois femmes
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Il s'en passe des choses dans ce livre !



Belle narration sur la vie des bonnes noires en Amérique....... il n'y a pas longtemps....



On est pris dans cette histoire dès le début et on tourne les pages tant qu'il y en a.

Un regard sur la société américaine de l'époque -... ?... - et son rapport avec ses bonnes noires qui parfois remplaçaient les mères et qui malheureusement ne recevaient pas toute la considération qu'elles méritaient.

Beaucoup d'intelligence et de colère contenue en lisant ces vies.

C'est la première fois qu'un livre me captive autant depuis mon adolescence (j'ai 42 ans). On ne peut plus s'arrêter quand on le commence.

Aibileen, la cinquantaine, est nounou dans une famille blanche de la middle-classe. Minny, excellente cuisinière, n’a jamais pu conserver une place bien longtemps à cause de son insolence. Skeeter, jeune fille blanche de bonne famille, veut devenir écrivain et non se marier comme sa mère le désire.

Avec les voix de ces trois femmes, Kathryn Stockett nous conduit au cœur de la ségrégation, le quotidien dans une petite ville du sud des Etats-Unis. Un roman âpre et doux comme le sont les sentiments.

Jackson, Mississippi, début des années 60, Une jeune bourgeoise blanche et deux bonnes noires. Personne ne croirait à leur amitié ; moins encore la toléreraient. Pourtant, poussées par une sourde envie de changer les choses, malgré la peur, elles vont unir leurs destins, et en grand secret écrire une histoire bouleversante.



Sur fond de racisme ordinaire, Kathryn Stockett nous emporte dans un roman fort et émouvant, sans complaisance ni emphase.



Ce premier roman est révélation et un véritable coup de cœur !



Rachel – rayon littérature
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Jackson, dans le Mississippi, au début des années 60. On est à la veille de grands changements aux Etats-Unis. Kennedy est au pouvoir, Martin Luther King fait son plus célèbre discours. Des activistes sont lynchés, des gens qui n’en peuvent plus de subir se joignent à des marches ou des sit in pacifistes.

C’est dans ce contexte tendu que l’on suit une demi-douzaine de femmes, entre quotidien immuable et société en mutation. Certaines sont femmes au foyer, aisées et sûres de leur bon droit ; les autres sont leurs aides à domiciles, leurs bonnes, réservées, soumises, silencieuses. Les premières sont blanches, les secondes sont noires. C’est la ségrégation vue par le petit bout de la lorgnette, dans ce qu’il a de plus quotidien et de plus paradoxal. Les aides domestiques noires ont la responsabilité d’élever des enfants blancs, mais n’ont le droit d’utiliser ni les mêmes couverts ni les mêmes toilettes que leurs employeurs… C’est le racisme au quotidien, comme un mode de vie, comme une évidence que l’on ne songe pas à questionner, ni d’un côté ni vraiment de l’autre.



Le livre est très simple, sans véritable intrigue ni rebondissement qui ne soit prévisible. Avec quelques scènes un peu trop idylliques, des personnages un peu trop facilement caricaturaux (l’adaptation au cinéma n’a pas dû être difficile), ses 500 pages souffrent de quelques longueurs et je m’étonne presque qu’un tel livre ait eu un tel succès de librairie. Mais je dois le dire, j’ai moi-même dévoré ce livre, en à peine trois jours malgré une écriture qui retranscrit le parler du sud, un anglais auquel je ne suis pas habituée et qui a ralenti mon rythme de lecture.

Comme le roman dans le roman, le livre s’articule autour du témoignage de trois femmes, qui nous racontent les évènements, d’abord anodins puis ceux qui secouent ce petit microcosme bien-pensant qui vit comme si rien n’avait changé depuis l’esclavage heureux de Autant en emporte le vent. On rencontre ces femmes au bord de la rive et on les quitte au milieu du gué, nous laissant imaginer quelle pourrait être la suite des évènements.

Un livre intéressant où j’ai découvert un visage de la ségrégation aux Etats-Unis, quelque chose dont j’avais entendu parler, certes, mais dont je n’avais probablement pas pris conscience de l’ampleur. Dans mon idée, c’est comme si la Guerre de Sécession avait réglé tout cela, et je réalise enfin qu’il en était toujours de même il y a tout juste 50 ans, dans un pays qui encense les libertés. Cela m’a permis de revoir certaines de mes perceptions sur ce pays. Le livre faisant allusion à des évènements historiques précis, il peut d’ailleurs être utile de se référer à quelques documents sur la lutte des Noirs pour les Droits Civiques, notamment à Jackson (par exemple le site anglais de Wikipédia)*.

Lecture très utile, donc et je suis contente qu’il ait un tel succès. Un livre que je recommande pour sa valeur éducative, un peu moins pour ses qualités littéraires.

★☆★ Je me méfie toujours des livres dont j'entends trop parler en bien ou ceux qui sont trop cités sur internet. Celui-ci n'a pas fait exception et j'avoue avoir eu quelques a priori en commençant ma lecture.



Mais passé les premières pages, je me suis laissée prendre par le récit, sans avoir envie de lâcher mon livre.



Malgré un thème assez pesant (la ségrégation), le récit garde un ton simple sans être simpliste, avec plusieurs narratrices. Cela met une certaine dynamique et nous fait tourner page après page en voulant savoir ce qu'il advient de ces 3 femmes.



Une histoire drôle, parfois; émouvante, tout le temps.

Un bel hommage rendu par l'auteure à ces bonnes qui servaient les familles blanches.



Coup de coeur. ★☆★



Note : 3/3


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A sa sortie, ce livre a fait beaucoup de bruits et puis il y a eu le film. Pourtant, je n'étais pas plus tentée que ça par celui-ci, malgré toutes les chroniques positives que j'ai pu lire. J'ai profité du fait qu'une amie l'avait pour lui emprunter. J'ai vraiment bien fait de me lancer dans cette lecture. Pas de coup de cœur mais beaucoup d'émotions lors des moments passés en compagnie des bonnes de Jackson.

Avec la reprise des cours, il m'a fallu plus d'une semaine pour achever ma lecture. Pour autant, je ne me suis absolument pas sentie lassée de ce livre.

Bien que le thème principal soit les conditions d'exercices du rôle de bonnes dans les années 1960, d'autres sont abordés (violence conjugale, relation mère-enfant, amitié, amour...).

Je me suis attachée à chacune des trois femmes qui nous racontent leur histoire. En effet, les chapitres permettent l'alternance de point de vue : les bonnes (Aibileen et Minny) et une riche blanche (Skeeter). Je regrette même que ce soit terminé. J'aurais aimé connaître la suite de leur vie notamment avec les changements annoncés dans les derniers chapitres.

Un petit regret : les chapitres vraiment trop longs qui rendent difficile la lecture lorsqu'on a peu de temps devant nous.

Pour conclure, un livre que je vous conseille de découvrir car il raconte une partie de l'histoire du monde. Je tenterais de regarder le film pour prolonger cette expérience mais tout de suite afin de ne pas être trop influencée par le livre.
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Je le dévore totalement

j'ai remarqué ce livre il y a deux semaine qui trônait bien en avant sur le bureau de mon père. sans aucun doute il est entrain de le lire............alors je patiente

un coup de cœur! je l'ai dévoré! très bien raconté, avec le point de vue de Skeeter, Aibileen et Minny à tour de rôle. On s'attache aux personnages et on rit et pleure avec elles selon les anecdotes qu'elles racontent. A lire absolument!
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je veux le lire en ligne

Passionnant, touchant mais drôle aussi, c'est un superbe roman...
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J'ai vraiment adoré ce livre qui se lit très facilement ; les personnages sont attachants.

Dans la ville de Jackson, dans les années 60, ce sont les Noires qui élèvent les enfants des Blanches, s'occupent de leurs maisons et préparent à manger. Parmi leurs maitresses, aucunes ne pensent que leurs employées sont insatisfaites de cette situation, pour elles c'est dans l'ordre des choses. Jusqu'au jour où Miss Skeeter est mal à l'aise à cause d'une histoire de toilette et décide de recueillir les témoignages des bonnes afin d'en faire un livre.



Dès les premières pages, j'ai été charmé par cette histoire. On entre en effet très vite dans le vif du sujet et ce, grâce à la narration choisit par l'auteur. La couleur des sentiments est construit selon les trois points de vue de femmes habitant à Jackson: Aibileen, la bonne de la famille Leefolt, Minny sa meilleure amie au service de Mrs Holbrook et Skeeter, amie d'Elizabeth Leefolt et Hilly Holbrook.

Cette alternance de point de vue donne beaucoup de dynamisme au roman. On a envie de savoir ce qui va arriver à un personnage mais une autre perspective prend la relève et il faut donc attendre quelques chapitres avant de connaitre le futur de ce protagoniste. Autant dire que malgré ses six cent pages, La couleur des sentiments se lit à une vitesse déconcertante.

De plus, on ne s'ennuie pas une seule seconde, les rebondissements sont nombreux et malgré le sujet grave abordé, l'humour est omniprésent, particulièrement grâce au franc parler de Minny.



Minny est un des personnages que j'ai préféré. Elle est employée par les Blanches mais cela ne l'empêche pas de dire ce qu'elle pense jusqu'à se révolter quitte à perdre son emploi. Pourtant lorsque elle rentre chez elle, elle a une famille nombreuse et un mari à nourrir. Derrière son caractère fort, on se rend compte petit à petit que Minny cache une fragilité, ce qui la rend d'autant plus touchante.

Aibileen m'a également beaucoup plus, sa relation avec Mae Mobley, la fille de ses employeurs m'a notamment beaucoup touché. Délaissée par sa mère, Aibileen fournit à cette enfant l'amour dont elle a besoin tout en appréhendant le moment où elle grandira et fera alors la différence entre les Blancs et les Noirs. En attendant Aibileen lui invente des histoires pour l'éduquer contre cette discrimination.

Enfin, Miss Skeeter est le personnage le plus important de cette histoire: La Blanche qui apportera son aide et son soutien à la communauté des Noirs malgré leurs réticences. Coincée chez ses parents avec une mère qui veut à tout prix la marier, Skeeter rêve de devenir écrivain. Elle a alors l'idée d'écrire un livre sur la vie des femmes noires à Jackson. Elle commence sans d'abord se douter des révélations qui vont lui être faite et qui vont lui ouvrir les yeux.

A part ses trois personnages principaux, j'ai bien aimé également celui de Celia Foote qui va devenir l'employeur de Minny et qui à la surprise de celle-ci la traite comme son égal. Par contre, j'ai adoré détester Hilly Holbrook, une Blanche égoïste qui martyrise ses bonnes et lutte pour la séparation des Noirs et des Blancs.

La couleur des sentiments est particulièrement bien écrit. Le style change en fonction des points de vue et Kathryn Stockett sait parfaitement bien s'adapter au langage des Blanches et des Noirs.

On a alors vraiment l'impression d'entendre les personnages raconter leurs histoires respectives. Je me suis énormément attacher aux trois narratrices qui toutes trois sont très touchantes. Cela a été vraiment difficile de les quitter à la fin du livre.

Ce roman, bien sur, dénonce la condition des Noirs du Misssipi dans les années 60, l'auteur elle-même a vécu là-bas, à cette période et avait une bonne dont elle nous parle à la fin du livre, mais La couleur des sentiments nous fait également réfléchir sur d'autres sujets et nous donne quelques leçons de vie.



Comme à chaque fois, j'ai du mal à parler d'un roman qui m'a beaucoup plu. Le mieux est que vous le lisiez pour vous faire votre propre opinion et rencontrer Aibileen, Minny et Skeeter, trois perssonages qui m'ont beaucoup marqué.

Quelle découverte que ce livre ! Un roman dont on peut dire : « je savais que ça se passait… »… et on a un peu honte.



A l’échelle de l’Histoire du monde, on a peine à réaliser que tout cela s’est déroulé, en fait, dans un passé très récent.



Quelle rencontre que celle de ces « bonnes » noires et de leur travail tellement ingrat, parfois juste illuminé par l’amour qu’elles portaient aux enfant dont elles avaient la charge et qui, souvent, le leur rendait bien. Mais pour le reste… elles étaient bien obligées de la « boucler » si elles ne voulaient pas perdre leur travail. Rencontre également avec leurs «patronnes» blanches, engoncées dans leurs préjugés, dans leur imbécillité, et qui ne se rendaient même pas compte de leur racisme, trop occupées à se contempler le nombril, riches oisives uniquement préoccupées de leur statut social.



Un sujet grave, sérieux, toutefois ponctué de bonnes touches d’humour. Bref, un livre contre le racisme, à mettre entre toutes les mains.

Quel bon moment de lecture ... Le style, l'histoire ... tout est bien ! à lire et à recommander !