Citations de Koshun Takami (105)
Il avait déjà entendu ce type de coups de feu. Les mêmes détonations avaient joué l'introduction et la conclusion du concerto pour grosse explosion et armes à feu de la nuit précédente.
Il est très difficile d'arrêter un projet une fois lancé, parce que critiquer la mode ou la tendance du moment revient à se faire aussitôt virer. Et quand je dis virer...
… je m’en rends compte pour la première fois aujourd’hui, mais en fait, je ne sais rien des autres élèves… Je ne connais pas leur vraie personnalité. Tu vois ce que je veux dire? On ne peut pas lire par transparence dans le coeur des gens… (p.112)
Il m'arrive parfois, sans aucune raison particulière, d'avoir des certitudes sur des choses encore incertaines.
Numaï comprenait enfin la nature d'une inquiétude qui l'avait troublé depuis le début et qui revenait maintenant en force : jamais il n'avait vu Kazuo Kiriyama sourire.
Je pense que dans un jeu comme le programme, on est sûr de ne pas faire long feu si on n'est pas capable de faire confiance à quelqu'un.
"Du calme, du calme... Un peu de silence, tout le monde! Cette classe est bien dissipée! Sales gosses!"
Sakamochi eut beau frapper dans ses mains et appeler au calme, il ne parvint pas à faire taire les cris d'effroi des filles. Le deuxième soldat, celui au visage poupin, sans doute le dénommé Kondô, dégaina alors son revolver.
Nous jurons de nous entre-tuer.
Le pouvoir peut se foutre de quelques personnes sur une certaine période, mais on ne peut pas se foutre de tout le monde tout le temps.
"Nahara, il y aura encore de nombreuses tragédies... ce jeu ne laisse aucune place aux sentiments. Si tu pleures à chaque mort, tu ne t'arrêteras plus." # Kawada
Alors il fallait que je pose au moins une fois la question à mon père. "C'est quoi l'expérience ? Pourquoi des collégiens doivent-ils s'entretuer ?" Tout simplement. Mon père m'a dit qu'il n'en savait rien. Il s'est juste contenté de me donner sa propre "supposition" : le partage de la terreur.
Kiriyama Shôgo : Je n'ai pas menti non plus sur l'impression que vous m'avez faite. Vous êtes un gentil petit couple et vous avez tous les deux le cœur pur. Sincèrement, je reste persuadé que nous pourrions devenir de très bons amis, tous les trois. Mais pour ça, il aurait fallu que nous soyons dans ce monde paisible, sur l'autre berge. Hélas, vu notre situation, cela devient impossible. En fait, comme je te l'ai déjà dit, Nanahara, être un homme... en voilà, un destin cruel.
S'il te plaît, parle ! Réfléchis ! Agis ! Et puis laisse-toi, de temps en temps, émouvoir par une musique ou un roman ! Ris de bon cœur ! Pleure aussi, quelque-fois ! Mais je t'en prie, vis !
[Keiko]
Hésiter ou non... Avoir du courage ou pas... En réalité, ce n'est pas vraiment ce qui compte, Sugimura. Comme je te l'ai dit l'autre fois... L'important, ce n'est pas la force, tu dois accepter et chérir les choses telles qu'elles se présentent devant toi... L'important, c'est de savoir quoi faire au moment fatidique.
[Maître de Sugimura Hiroki]
C'est formidable d'avoir une telle confiance en ses amis. C'est une force... Oui, la force de l'amitié !
[Kotohiki Kayoko]
Oncle de Shinji Mimura : Il n'y a pas autant de différence que ça entre les capacités ou les dons de chacun d'entre nous... L'important, c'est de ne faire aucun compromis avec soi-même.
Si tu veux vaincre... il faut élaborer une stratégie !
Kawada (s'adressant à Shûya) : En fait... Dans un sens, c'est toi le gagnant... Continuer à faire confiance aux autres... Dans une situation aussi merdique que celle-là... C'est la victoire de l'homme sur l'adversité !!
Léthargie, indifférence, irresponsabilité...
Le nombre de gens qui pensent : "Y a que moi qui compte, je me moque bien de ce qui peut arriver aux autres" est en constante augmentation.
Il n'y a pas qu'en République d'Extrême-Orient... Même dans le Japon d'aujourd'hui, le "programme" est en marche !!!
Ce message s'adresse à tous les Shûya et Noriko de ce pays... Vous devez vous y opposer !!
Koushun Takami
– Pour être plus clair, je dirais qu'à un moment ou à un autre tout le monde éprouve un sentiment d'absurdité, même un mec lambda comme moi. Parfois la vie me semble totalement stupide. Pourquoi est-ce que je mange le matin quand je me réveille ? À quoi ça sert de bouffer ? Quoi qu'on mange, de toute façon ça devient de la merde quelques heures plus tard, pas vrai ? Pourquoi est-ce qu'il faut que j'aille à l'école pour étudier ? Même si j'ai de bons résultats scolaires, même si grâce à ça je peux faire une brillante carrière, de toute façon je mourrai un jour ou l'autre, pas vrai ? À quoi ça sert de bien se fringuer, de gagner plein de fric, de frimer à mort en faisant baver tout le monde d'envie ? Ça n'a aucun sens, pas vrai ? Surtout dans un pays de merde comme le nôtre... Mais pourtant, même si rien n'a de sens, nous éprouvons quand même des sentiments comme le bonheur ou la joie... C'est quelque chose de tout petit, d'infime, mais si cette petite chose parvient en partie à remplir notre vide, n'est-ce pas déjà magnifique ? [...]