Citations de Koshun Takami (105)
Il écoutait la voix de l'auto-négation au fond de son cœur. Les gens ont pour habitude de ne pas y prêter attention. Mais lui, Gershwin, il savait être à l'écoute de cette voix. Il était à l'affût de la moindre imperfection.
Shûya contempla le revolver qui pendait au bout de sa main entre ses jambes pliées. Il releva la tête. Une autre question lui était venue. « Tu ne voudrais pas me dire à quoi ça mène ?
- Quoi ?
- Ce jeu. A quoi il sert ? Le Programme a-t-il un sens ? »
Kawada parut d'abord étonné, puis il s'esclaffa en baissant la tête.
« Mais aucun, mon vieux ! La bonne blague !
- Si j'ai bien compris, le Programme sert aux besoins de la défense nationale », intervint Noriko.
Kawada ne se départit pas de son sourire.
« ça, c'est n'importe quoi... D'un autre côté, comme ce pays tout entier est devenu fou, ça a peut-être un sens, finalement ».
De toute la force de sa volonté, Mitsuko leva le bras, le M19 au bout du poing, comme si elle tenait un archet de violon pour attaquer un concerto.
Ce que j'essaie de dire c'est que ces sentiments n'appartienne qu'à eux deux.
Je ne voulais pas que mes mains viennent salir cette beauté.
"Cet enfoiré n'est pas un être "mauvais". Jamais de toute sa vie, il n'a dû avoir l'impression de faire du mal. Le "Bien" et le "Mal" sont des concepts qui lui sont étrangers. Et même si comme tu dis, il y a devant lui un avenir "droit et honnête", jamais il ne sera capable de le voir !" # Kawada
"L'importance, ce n'est pas la force. Tu dois accepter et chérir les choses telles qu'elles se présentent devant toi. L'important, c'est de savoir quoi faire au moment fatidique."
Oui, c'est sûrement possible si on vit à ta façon. Et cette façon, qui est la seule et véritable "réponse", c'est : face aux multiples souffrances, douleurs et chagrins qui parsèment la vie, il faut continuer à se battre, quoi qu'il arrive, et surtout, oui surtout, ne jamais renoncer ou s'avouer vaincu. C'est dans ces moments-là qu'on saisit le véritable sens du mot "espoir" !
Mais non, ce n'est pas ça !! Seulement, la tête n'est pas tout ! Il y a ça aussi ! Oui, il faut également voir les choses avec son cœur !
[Keiko]
Alors crois-tu… …que nous puissions avoir un avenir ?
Des « survivants », car c’est ce que nous sommes…
…ont-ils le droit d’espérer encore en la vie ?!
…ce type est totalement imprévisible.
Il ne ressent aucune émotion. Aucune compassion. Les sentiments tels que la peur ou le remords lui sont étrangers…
Oui…il ne possède pas ces « racines » ancrées au plus profond de tout un chacun…
Pourquoi tout le monde…
…se laisse-t-il prendre à ce putain de jeu ?!
…lorsqu’on accepte de faire confiance à quelqu’un…
…on le paie de sa vie.
Inutile que j'essaye de t'expliquer. Je perdrais mon temps.
Est-ce qu'on peut vraiment leur faire confiance ?
Il n'y a pas tant de différence que ça entre les capacités ou les dons de chacun d'entre nous. L'important c'est de ne faire aucun compromis avec soi-même.
Ni peur, ni doute, jamais...
Il mesurait le monde entier à l'aune de l'affrontement physique. Et ne manquait jamais d'affirmer sa force.
Shuya ne comprit pas le sens de ces paroles. Kawada reprit avant qu'il ai pu demander une explication : "un jour, quand les conditions seront réunies, le Japon changera de lui-même. Grâce à une guerre, ou à une révolution, je ne sais pas. J'ignore aussi quand ca arrivera. Peut être jamais, remarque..."
Tout à coup... Zing zing zing... une sonnerie électronique retentit. Megumi eut l'impression que son coeur lui sortait par la bouche.
Mistuko Sôma aussi sursauta. La lumière de la torche s'éteignit soudain, et la boucle de ceinture disparut dans le noir. Megumi sentit plus qu'elle ne vit Mitsuko s'éloigner d'un bon jusque dans un angle du mur.
Megumi se rendit compte que la sonnerie venait de sa propre poche de chemisier. Elle ressortit fiévreusement le portable. Paniquée, elle ouvrit le clapet et appuya sur une touche sans réfléchir.
Une voix retentit. "Salut, c'est Sakamochi! Je t'appelle juste pour te dire que tu ferais mieux d'éteindre ton portable...Parce que s'il me prend l'envie de te faire un petit coucou, comme maintenant, tout le monde saura où tu es, tu comprends? Enfin, moi, ce que j'en dis..."