"Je sais qu'il est parfois difficile d'attendre le meilleur, mais c'est tout de même mieux que d'attendre le pire."
Au matin, alors que je me retourne et vois Dan dormir à poings fermés à côté de moi, une déferlante de culpabilité m'envahit. Mon estomac se noue, chose inhabituelle lorsque je suis auprès de lui, je me sens plus coupable encore.
Les parents commettent des erreurs, car leur capacité à élever des enfants dépend de ce qu'ils ont vécu avant de les avoir .
Il était français, il avait juré de protéger son peuple, mais il avait trahi sa promesse, choisissant l’envahisseur, peut-être pour s’assurer une position de pouvoir à la fin de la guerre. Les Allemands paieraient pour leurs actes, Eva en était certaine, mais il y avait une place réservée en enfer pour les Français et les Françaises qui avaient vendu leurs frères et sœurs à l’ennemi.
Les livres existaient pour une raison précise. Ils étaient des passages vers d'autres mondes, vers des réalités différentes, des vies qu'on pouvait imaginer vivre.
- Merci, murmure Alain. Pour ce que vous avez fait. Merci d'avoir sauvé ma sœur.
M. Haddam secoue la tête. "Vous n'avez pas besoin de me remercier. Nous n'avons fait que notre devoir. Dans le Coran, il est dit : "Qui sauve une vie sauve l'humanité tout entière.""
Alain laisse échapper un son étrangler. "Dans le Talmud, il est écrit : "Celui qui sauve une vie humain, c'est comme s'il avait sauvé le monde entier.""
Il échange un long regard entendu avec M. Haddam puis les deux hommes se sourient.
"Nous ne sommes donc pas si différents, observe M. Haddam..."