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Citations de Kristin Harmel (28)


Il sourit - mais d'un sourire triste, amer. A l'entrée d'Auschwitz, il était écrit "Arbeit macht frei" - le travail rend libre. En réalité, seule la mort nous rendait la liberté.
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Devant sa fenêtre, Rose guettait comme chaque soir la première étoile à l'horizon. Elle savait qu'elle allait apparaître, aussi brillante et scintillante qu'une flamme éternelle, sitôt que le soleil aurait déroulé dans le ciel ses rubans de feu et de lumière. Rose avait de tout temps trouvé du réconfort dans ces brefs instants entre chien et loup - "l'heure bleue", comme on l'appelait quand elle était petite fille.
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Or, maintenant que le présent était brouillé et n'existait plus que par intermittence, sa belle boîte à souvenirs dont elle avait rabattu le couvercle presque soixante-dix ans plus tôt semblait abriter le seules plages de lucidité dont Rose jouissait encore. Elle se demandait, parfois, si cet exercice d'oubli volontaire du passé n'avait pas, en fait, assuré la sauvegarde de ses souvenirs - de même qu'en conservant un document dans une boîte étanche à l'air et à la lumière, on l'empêche de se décomposer.
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Sans les livres, je serais dans l'incapacité de respirer, d'exister, et cela la dépasse.
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C'est vrai, tu prends un risque. Mais vivre, c'est prendre des risques. Sinon, ce n'est pas une vie.
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Mais ce sont les cartes que la vie nous a distribuées. Il nous faut les accepter. Dans la vie, tu ne dois que regarder devant toi. Tu ne peux rien changer au passé, mais tu peux influer sur l'avenir.
Dans la vie, il n'y a pas vraiment de règle, Tu sens et tu comprends par toi_même, chemin faisant la voie à suivre.
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D'aussi loin que remontent mes souvenirs, j'ai toujours considéré cette boutique familiale comme ma vraie maison – bien plus que le cottage en bord de mer dans lequel j'ai grandi, et où je suis revenue m'installer maintenant que le divorce a été prononcé.
Divorce. Le mot bourdonne dans mes oreilles, sans relâche ; et dans ces moments – où j'essaie, tout en guettant un éventuel client, d'ouvrir avec le pied la porte du four pour y glisser deux énormes plaques de tartelettes à la cannelle sans perdre l'équilibre –, il nourrit un sentiment d'échec. Tandis que j'enfourne les tartelettes, que je sors une plaque de croissants puis referme la porte du four d'un coup de hanche, je songe que, pour bien faire, il me faudrait quatre mains.
J'aurais tellement voulu éviter ce divorce, pour Annie. Je ne voulais pas que ma fille grandisse, comme moi, dans un foyer bancal. Je voulais davantage pour elle. Mais la vie ne se déroule jamais de la façon dont on l'avait prévue, n'est-ce pas ?
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À cette heure où l'aube commence tout juste à étirer ses longs doigts par-dessus l'horizon, je pourrais me croire seule sur Terre tant la rue est déserte et silencieuse derrière la vitrine de la pâtisserie. C'est déjà septembre ; comme chaque année, après le Labor Day, les touristes sont rentrés chez eux, les Bostoniens ont barricadé leurs résidences d'été en prévision de l'hiver et, dans les bourgades essaimées le long de Cape Cod, les rues ont un air fantomatique, comme sorties d'un rêve sans repos.
Les feuilles changent déjà de couleur ; d'ici à quelques semaines, elles refléteront toutes les teintes sourdes du coucher de soleil. La plupart des gens ne pensent pas à venir à Cape Cod pour la saison des feuilles. Les amateurs iront plutôt dans le Vermont, dans le New Hampshire ou encore tout à l'ouest de l'État du Massachusetts, dans les monts Berkshires, là où chênes et érables repeindront la nature d'une palette de rouges profonds et d'orangés brûlés. À Cape Cod, pourtant, à l'orée de la saison morte, quand les jours raccourcissent et que de grandes volées d'oiseaux migrateurs venant du Canada se posent le temps d'une halte, les végétations des sables se transforment en un tapis doré et les marais évoquent des paysages à l'aquarelle. Et moi, comme chaque année, je contemplerai ce spectacle à travers la vitrine de ma pâtisserie, L'Étoile polaire.
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Nous ne sommes donc pas si différents,observe M.Haddam en regardant Henri, Simon, puis en se retournant vers Alain. Je n'ai jamais compris la guerre entre nos religions, ni celle contre le christianisme. S'il y a une chose que j'ai retenue du temps que la jeune Rose a passé chez nous, c'est que nous prions tous le même Dieu. Ce n'est pas la religion qui sépare les hommes, mais le bien et le mal, ici, sur Terre.
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Je regarde le ciel [...]
Je regarde les étoiles disparaître [...]
- Parce que même quand tu ne les vois pas, elles sont là. Elles sont simplement cachées, derrière le soleil. [...]
Il est bon de se souvenir qu'il n'est pas indispensable de voir une chose pour savoir qu'elle est là.
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C'est que tous les parents veulent ce qu'il y a de mieux pour leurs enfants. Nous sommes tous coupables de voir les choses à travers des lentilles déformantes de nos propres vies. Nous oublions parfois que les enfants doivent vivre la leur .
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Je veux te bâtir une France plus belle, Eva, dit-il avec douceur. Une France où tu serais chez toi. Et je n’y arriverai pas en restant ici.
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Il y a soixante-trois ans, au milieu d’une guerre, j’ai choisi de rester à AURIGNON, et cela a changé définitivement le cours de mon existence.
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Il lu avait transmis le goût de la lecture, un des cadeaux les plus précieux que des parents puissent offrir à leurs enfants. Une ouverture sur le monde.
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A l'époque, la Tour Eiffel semblait être le symbole de la grandeur de sa ville natale adorée. Des années plus tard, elle haïrait ce symbole. N'était-ce pas incroyable que l'amour et l'orgueil puissent se transmuer, en aussi peu de temps, en sentiment d'implacable rejet ?
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Le destin se plaît parfois à changer les bosses sur notre chemin en tremplins.
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J'observe la banlieue qui défile derrière la vitre. A cet instant précis, je ne désire rien de moins que déambuler quelque part parmi ces immeubles vertigineux dans une rue où personne ne connait mon nom.
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Comme ma mère se tourne pour regarder par la fenêtre, j’étudie son profil et mon cœur se serre. Un an après la mort de mon père, ma mère avait déjà déménagé en Floride où elle s’était trouvé un petit ami.
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Je me tourne vers la fenêtre sans répondre, clignant des yeux pour mieux retenir mes larmes. Dehors, les rues grouillent de passants qui profitent de ce bel après-midi d'été.
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Les chemins de la vie sont bien plus sombres lorsque nous les arpentons seuls.
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