Kyo Maclear

Il va sans dire que l'auteure aime le personnage de Virginia Woolf à qui elle rend hommage avec cet album...en la permettant de vivre !

Le fait que la vraie Virginia Woolf s'est suicidé en 1941 après de longues années de maniaco-depressivité (ou troubles bi-polaires, pour rester dans la terminologie d'aujourd'hui) est connu. En tant qu'auteure bien estimée, Virginia Woolf (ainsi que son mari) faisait partie, dans l'Angleterre des années 1910, du groupe "Bloomsbury", qui, traduit textuellement, signifie "l'ensevelissement des fleurs".

Kyoto Maclear a choisi de faire revivre Virginia Woolf dans un pays imaginaire ou les fleurs s'épanouissent comme des fruits qu'on a envie de croquer, comme la vie... Bloomsberry !



Ça, c'était la parenthèse pour les adultes, parce que ce très beau livre d'images s'adresse avant tout (?) aux enfants à partir de 5 ans (...et aux plus âgés à qui cette belle histoire, peut donner espoir...)



Un matin, Virginia se réveille plein de tristesse (qui, comme nous le savons, vient parfois de nulle part) et de très mauvais poil ; elle se réveille comme un loup qui a envie de hurler, de hurler...et Virginia ne s'en prive pas !

Elle hurle sa détresse et sa tristesse à un tel point que toute la maisonnée s'en trouve chamboulée et ombragée (exprimé par des dessins gris sombres et noirs sur fond gris-bleuâtre)

Vanessa a très mal de voir sa soeur ainsi et elle questionne Virginia sur son mal-être. Virginia hurle !! Vanessa insiste et Virginia lui hurle encore : "Si je volais, je crois que ça me ferait du bien"

Et c'est alors que va naître "Bloomsberry" : un éclatement de fleurs, de couleurs, des détails fourmillants de vie...crée par Vanessa, qui fera revenir Virginia en tant que petite fille...et..."elle a pris ma main en souriant"...

Magnifique album jeunesse publié par les Éditions de la Pastèque. Traduit par Fanny Britt et superbement illustré par Isabelle Arsenault. L’histoire nous est racontée par Vanessa : « Un jour, ma sœur Virginia s’est levée d’humeur féroce. Elle s’est mise à grogner comme un loup ». Elle ne supporte pas le bruit, elle fait fuir ses amis. Suit ce beau quatrain :



« Toute la maison a sombré.

La clarté est devenue ombre.

Le haut est devenu bas.

La joie est devenue chagrin. »



Vanessa va tout faire pour chasser le cafard de sa sœur, qui rêve d’un endroit merveilleux appelé Bloomsberry… Évocation poétique et sensible des troubles de l’humeur de la grande Virginia Woolf.

L'album Virginia Wolf peut se lire simplement comme un récit sur la dépression. Et c'est déjà pas mal.

Mais il est aussi un superbe hommage à Virginia Woolf. Et là les références sont clairement destinées aux parents car il faut connaître un minimum la biographie de l'écrivain pour repérer tout ce qui y fait référence dans le texte (la soeur peintre Vanessa Bell, le frère Thoby, le groupe Bloomsbury...).



J'ai trouvé que la dépression était abordée de manière très réaliste, qui sent le vécu pour ainsi dire. Car difficile pour qui ne l'a jamais côtoyée de savoir qu'il n'y a pas toujours d'explication, que même le simple bruit d'une brosse à dent peut énerver à ce point, que l'amour et la présence des proches ne suffisent pas à se relever... Je ne peux pas nier qu'une certaine angoisse s'accroche au lecteur dans cet album mais n'en soyez pas effrayés, les enfants sont capables de tout comprendre !



Les illustrations sont très expressives et arrivent très bien à rendre compte de la souffrance ressentie, des silences, mais aussi des bienfaits de l'art (et de la peinture en particulier) et du retour à la vie.



Un très bel album qui permet d'aborder avec ses enfants le thème de la dépression, d'une façon très réaliste mais non dénuée d'optimisme, et un bel hommage rendu à une famille célèbre touchée par cette maladie.



PS destiné à ceux qui ont déjà lu cet album : y avez-vous vu, comme moi, quelques références à Alice au Pays des Merveilles ou bien ai-je rêvé ?

"Le brouillard" est un album étonnant qui ne ressemble à aucun autre. Les illustrations pastel et épurées sont totalement en adéquation avec l'histoire de ce brouillard qui s'installe. Il ne se passe pas grand chose mis à part cela. Pourtant, je me dis sentie happée par cet album, son mystérieux brouillard venu d'on-ne-sait-où.

Une journée dans la vie de Charles et Émile. Charles est persuadé que l’arbre à vœux existe et en compagnie d’Émile, il va se lancer à sa recherche. Leur chemin va croiser celui d’un écureuil, d’un ours, d’un castor et d’un renard. La journée avance, aucune trace de l’arbre à vœux, jusqu’au moment où…



Une histoire en randonnée classique (à chaque double page une nouvelle rencontre) mignonne comme tout, qui diffuse un beau message sur l’entraide et l’altruisme. Les illustrations ont un charme indéfinissable, une patine à l’ancienne qui rappelle les plus vieux albums du Père Castor. Le décor hivernal dégage beaucoup de douceur et s’avère au final particulièrement chaleureux.



Un récit simple et positif dans lequel on se sent bien, douillet et confortable comme la couverture duveteuse dans laquelle on s’enroule pour le lire au coin du feu.




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Chère lectrice, Cher lecteur,

Virginia se transforme du jour au lendemain en loup qui grogne sous les yeux de sa sœur Vanessa. Elle a le cafard. Par exemple, elle défend à sa sœur de peindre son portrait ou de porter sa robe préférée. Elle ne veut pas que Vanessa brosse ses dents trop fort. De plus, Virginia rejette ses amis et la maison sombre dans un climat maussade. La fillette refuse de se lever et de parler…Elle n’a plus le moral. Vanessa demande à sa sœur ce qui lui plairait. Cette dernière lui répond qu’elle aimerait s’envoler pour Bloomsberry, le pays des fleurs aux fruits. Vanessa sort ses pinceaux et invente un monde s’appelant Bloomsberry. Grâce aux dessins de sa sœur, Virginia se sent beaucoup mieux…Les deux petites soeurs peuvent recommencer à jouer.



Véritable petit bijou, ce court récit est basé sur la vie de Virginia Woolf et de sa sœur Vanessa Bell. Ainsi, l’auteure aborde les problèmes de santé mentale de la célèbre écrivaine britannique pendant son enfance. Elle peuple le récit de signifiants indissociables de l’écrivaine comme le recours au terme Bloomsberry pour Bloomsbury. Il importe de se rappeler que Virginia Woolf et sa soeur faisaient partie d’un groupe d’artistes ou d’intellectuels nommé Bloomsbury. Par ailleurs, la sœur de Virginia, Vanessa était peintre, autre élément tributaire de la réalité.



J’ai adoré ce petit livre. Ce dernier permet de traiter, tout en douceur et en compassion, d’un problème bien réel dans notre société, la dépression. Malheureusement, les enfants n’y échappent pas…



Toutefois, l’art permet de transformer le quotidien… Comme le mentionne la petite Vanessa :



“J’ai fabriqué un jardin.

J’ai peint des arbres et d’étranges bourgeons confits et de toutes petites pousses vertes et des gâteaux glacés à la crème au beurre. J’ai peint des feuilles qui chantonnent dans le vent et des fruits rutilants. Et c’est ainsi que tout doucement j’ai créé un monde appelé Bloomsberry-le pays des fleurs aux fruits. Je voulais qu’il soit aussi beau que son nom.”





Les illustrations d’Isabelle Arsenault sont encore une fois magnifiques… empreintes de poésie…Le recours au jaune citron crée une ambiance bien vivante! De plus, elle dessine Virginia sous la forme d’un loup pour évoquer un aspect terrifiant de sa personnalité, en plus de faire écho à son nom…



J’ai acheté ce petit livre en même temps que Jane, le renard et moi. Je dois avouer que je suis complètement charmée par les références littéraires se retrouvant dans ces deux albums de littérature de jeunesse… J’espère encore lire des histoires de ce genre… Un éclat de beauté pour illuminer le ciel de nos vies de lecteur…



Bien à vous,

Madame lit

https://madamelit.wordpress.com/
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Aujourd’hui, Virginia est d’humeur féroce et rien ne semble soulever le poids de cette mélancolie. Vanessa, sa sœur, a pourtant tout essayé pour l’entendre rire à nouveau… Mais lorsque Virginia devenue petit loup grincheux évoque Bloomsberry, lieu merveilleux dans lequel elle aimerait se perdre, sa sœur a une idée de génie…Peindre et inventer ce pays de perfection qui n’existe sur aucune carte.



Cet album, c’est l’osmose d’une image sublime et d’une prose délicate, les mots murmurant et soufflant à vos oreilles leur mélodie. L’auteure Kyo Maclear est ici excellente, me donnant envie de découvrir Fourchon ( mi-cuillère, mi-fourchette ), son premier album aux Éditions La Pastèque. Enfin, la métaphore du loup en mots et en couleurs est simplement géniale ! Virginia petit loup hurlant à la lune et recouvrant forme humaine au retour du bonheur ! Puissant ! (Suite sur le blog)
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Autant qu’un album sur le mouvement esthétique Fluxus, changer les objets pour être changés, la boite peut en être une illustration, cette histoire d’amitié peut s’interpréter comme une parabole du don : donner, recevoir, rendre.
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Un très joli texte écologique illustré très sobrement. C'est tout en douceur et en poésie que les auteurs livrent aux enfants un message sur l'environnement et nos comportements .

Un petit garçon part dans la forêt à la recherche de l'arbre à vœux. Il ne se laisse pas démonter par ses frère et sœur qui lui disent que ce dernier n'existe pas. Sur sa route, il va croiser plusieurs animaux.



une douce lecture hivernale, une parenthèse enchantée dans le froid de l'hiver, la quête enthousiaste d'un petit garçon qui croit en ses rêves.



C'est adorable, avec un beau message d'entraide et d'amitié. Une jolie lecture hivernale !

Avec un titre comme celui-ci, Liszt, petit clin d'oeil au compositeur de musique, avec un style graphique très déco en première de couverture proche de celui de l'artiste peintre Gustav Klimt, on ne peut ne pas y voir une invitation artistique à la culture autrichienne.







Les auteures ont choisi une identité qui n'est pourtant pas la leur, Kyo Maclear est eurasienne et vit à Toronto, Julia Sarda vit quant à elle à Barcelone (Espagne).







Elles ont imaginé une famille très singulière, les Liszt. Et les Liszt ont une lubie, ils font des listes.



De tout, de rien, des listes de joueurs de foot pour la maman, des personnages illustres pour le grand-père. Edouard, le cadet des enfants, fait aussi des listes, des listes de questions.



Aucun n'a le temps d'y répondre puisqu'ils font des listes dans leur coin le jour, la nuit et les journées, les Liszt. C'est à se demander si ils se parlent à un moment donné.







Les membres ne voient pas le visiteur qui vient de franchir le pas de leur porte.



Il a des ballons. C'est chouette, ballons.



Mais, les Liszt continuent avec sérieux leur liste qui ne semblent jamais en finir.



Le voisin s'adresse à chacun,"je suis là" leur signale t-il.



Après avoir dégager son visage qui se cachait sous une forêt de cheveux, le visiteur tente de s'ouvrir à la famille en ébullition et seul le petit Edouard, lui, va entendre la sollicitation.



Un personnage qui se pose autant de questions sur tout, sur rien, comme il le fait.



Le trait de lèvres d'Edouard se courbe de surprise et de satisfaction.



Les auteures semblent illuminer le curieux duo d'une ampoule fictive, eureka.



Aux idées et aux questions, il y a une voie, celle de l'échange, de la confrontation des idées et bien entendu de l'amitié.







Le biais pour en arriver à cette conclusion est aussi singulier et drôle que la famille elle-même, qui n'a pas conscience de son excentricité.



L'habillage déco des images est absolument séduisant et élégant, les clins d'oeil à la culture pop décorant les pages sont aussi très amusants.



Les Liszt sont aussi fermés qu'une famille Adams, sauf à la fin...



Les jeux de plans en aplats verticaux et profondeur vu du dessus imbriqué sont vraiment très originaux.



A découvrir.

Gros coup de coeur pour cet album ! Si ce sont d'abord les illustrations fascinantes de Júlia Sardà qui m'ont attirée, j'ai aussi été séduite par son thème, très original (levez la main, les amateurs de « to do list ») ! J'ai adoré son format, son humour, ses mille et uns clins d'oeil, ses étranges personnages – une espèce de famille Addams listophile, et sa jolie morale qui invite finalement à laisser une place à l'inattendu… et à laisser un peu de place en bas de la liste. Voilà donc un album magnifique, surprenant, qui sort du lot ! À découvrir absolument.

[...]J’ai beaucoup aimé cet album. Son texte est drôle et surréaliste avec cette étrange famille de listeurs.

[...]J’ai aussi beaucoup aimé le dessin qui fourmille de détails et de clin d’œil.

[...]
Lien : http://mapetitemediatheque.f..

Le texte de Kyo Maclear est original, car il permet de faire passer un message écologique tout en simplicité, au fil de l'histoire. L'auteur invite le lecteur à observer les phénomènes environnementaux, tout comme Fauve l'a fait avec la petite fille (qui ne remarque pas le brouillard au début). C'est une jolie façon d'introduire les concepts d'écologie et d'environnement aux enfants, tout en subtilité, et sans insister trop dessus non plus.

En effet, on suit en parallèle l'amitié naissante de Fauve et de la petite fille, qui se mettent également à chercher d'autres personnes qui, comme eux, ont remarqué ce brouillard. C'est un peu comme s'il y avait deux niveaux de lecture : l'amitié naissante / l'environnement.



J'ai beaucoup aimé les illustrations de Kenard Pak, que je ne connaissais pas du tout.

Quand on découvre les double-pages avec une vue d'ensemble sur l'île, c'est vraiment beau et poétique. Les couleurs et la technique utilisées sur l'ensemble de l'album sont plutôt douces, et rendent l'histoire agréable à suivre et à lire page après page.

C'est un plaisir pour les yeux, et il y a plein de choses, de petits détails à observer.



A travers tout l'album, la poésie du texte et la poésie des illustrations s'accompagnent très bien, et offrent un bon petit moment de lecture aux lecteurs.
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Un jour Virginia devient grognon. Elle voit tout en gris, ne veut plus sortir de son lit. Sa sœur va lui peindre un univers coloré afin de l’aider à sortir de cet état. Il y aura des hauts et des bas.



Inspirée de l’histoire de Virginia Woolf et de sa relation avec sa sœur, ce petit livre parle de la maniaco-dépression sans donner de nom. Elle montre son effet mais aussi que dans le noir, le triste il y a de l’espoir, de la lumière.



Le texte est cours est clair.



Les dessins de Isabelle Arsenault sont superbes, poétiques, pleins de couleurs et exprime à eux seuls la force de l’histoire. Ils sont l’atout de ce livre.
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J’ai un coup de foudre pour le travail d’Isabelle Arsenault et pour ses illustrations si belles. Cette histoire a su me transporter car comment ne pas être réceptif à l’imagination débordante des enfants et à ce monde magique qu’ils s’inventent ? Les références à Virginia Woolf permettent également une deuxième lecture de ce livre. Un très bel album poétique et onirique.


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Ce travail extrêmement fin sur la tristesse parfois si grande et incompréhensible de l'enfance se calque sur l'histoire de Virginia Woolf de façon troublante.
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Pour ma part, dès qu'il y a les illustrations d'Isabelle Arsenault, je tombe sous le charme. Ajoutons à cela le titre évoquant Virginia Woolf, et voilà, j'avais très hâte de le lire.



Autant le dire tout de suite, je n'ai pas été déçue. Les illustrations sont magnifiques, truffées de petits détails, parfois très colorées et enfantine mais parfois sombre et hachurée. Il est donc question de Vanessa, la soeur de Virginia qui trouve sa soeur irritée un matin, celle-ci est devenue loup et criant sans cesse, elle n'est contente de rien. Cette situation initiale débouchera vers la création, ou la découverte, d'un monde imaginaire dont le nom me fait moi-même rêver : Bloomsberry...



Un livre à découvrir pour les grands et à offrir absolument pour les enfants!

L'arbre à vœux est un livre pour les enfants qui aborde Noël. Cette pépite plaira à tout le monde et conciliera les esprits.



Dans ce livre, pas de Père Noël, l'esprit de Noël se retrouve à travers la détermination et le courage de ce petit garçon à trouver, coûte que coûte, l'Arbre à vœux, afin d'exhausser son souhait le plus cher.



A travers une sorte de chemin initiatique rempli de bienveillance, de douceur et d'empathie à l'égard des animaux, ce petit garçon aura le plus beau des instants de Noël.



J'ai beaucoup aimé les illustrations de ce livre, les couleurs douces et pastels, le style enfantin du dessin. Cela contribue à une douce immersion dans la magie et la féerie de Noël.
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Faire place à l'inattendu, s'organiser pour mieux se laisser surprendre, jolie leçon pour cet album à partager avec les enfants à partir de 6 ans.
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