Citations de L`Homme étoilé (116)
« Si on a le droit de ne pas s’entendre avec tout le monde en tant que soignant, on n’a pas le droit de laisser ses sentiments paraître les soins ».
« Un marshmallow coincé dans une armoire à glace ».
- Alors c'est vous ?
- Pardon ?
- Je viens de comprendre en voyant vos tatouages.
Hier après-midi, quand je suis venue voir maman, elle affichait un sourire comme je n'en avais plus vu depuis longtemps...
- Bonjour maman. Tout va bien ?
- Oh oui ! L'homme étoilé m'a mis du Brel !
- C'est bête mais c'est la première fois qu'au-delà d'un patient, j'ai l'impression de perdre... un copain.
- Alors, toi, t'es trop chou, tu sais !
- Pourquoi ?
- Bah du haut de tes 2 mètres et de ta carrure de rugbyman, à l'intérieur t'es tout tendre et tout mou... En fait, t'es un marshmallow coincé dans une armoire à glace !!
Tu sais, je me suis longuement reproché ces larmes... et puis je me suis dit que finalement, elles ne trahissaient que le cœur qui bat sous ma blouse et me rend... humain.
Roger m'a appris qu'accompagner, ce n'est pas devancer l'autre mais avancer à ses côtés, à son rythme.
On dit souvent qu'à travers leur métier, les soignants pansent leurs propres blessures.
Alors demain, dans quelques jours ou millions d'années, tout recommencera à nouveau.
Nous avons l'éternité pour renaître.
On les a vus dans les pires moments de la maladie et on s'est tenu à leurs côtés, tout le temps. On s'est battu avec eux. Et puis un jour il faut rendre les armes. Accepter qu'il n'y ait plus rien à faire. Repenser toute notre manière de soigner. Puis leur dire au revoir quand on les a encouragés tant de fois à ne pas baisser les bras.
Tu es courageux... Être si souvent confronté à la mort, moi, ça me déprimerait.
C'est juste une question de perspective. Tu sais, mon rôle ce n’est pas de les empêcher de partir mais de veiller à ce qu'ils partent bien. p.146 et 147
Petit à petit, j'ai éprouvé le besoin de savoir quelles alternatives réservait la médecine aux patients qu'elle ne pouvait guérir. Mes recherches me menèrent naturellement vers les soins palliatifs que je me figurais comme le sinistre mouroir de la médecine moderne.
J'y ai fait la connaissance d'une équipe inspirante, humaine et dévouée. Des soignants qui travaillent avec la vie ! Plus qu'un service hospitalier, j'y ai découvert un véritable lieu de vie que l'on invite les patients à investir. J'y ai fait l'apprentissage d'une autre manière de soigner. J'y ai expérimenté des traitements dont j'avais trop négligé l'efficacité : la présence, l'écoute, le toucher, l'humour... p.132 et 133
Écoutez... J'ai peur qu'on se soit mal compris. Je ne suis pas venu vous demander l'aumône, je viens vous vendre mes compétences. Si j’accepte l'un de vos postes-là, je vais me fatiguer et, au bout de quelques semaines, c'est ma lettre de démission que vous aurez sur votre bureau. On n'aura rien gagné tous les deux. Alors que si vous m'embauchez en soins palliatifs, j'aurai à cœur de devenir le meilleur et je sais que je ne vous décevrai pas ! p.105
Stage de soins palliatifs
Objectifs de stage :
- apprendre à trouver les mots qui soulagent les familles endeuillées
Objectifs de stage :
-apprendre à ÉCOUTER !!! p.99
L’hôpital est vraiment le lieu le plus impudique qui soit, te réduisant à une collection de symptômes et de paramètres.
Tu aspirais sans doute juste à vivre une autre vie que celle que tu souffrais entre ces murs. J'imagine que c'est pour cette raison que tu regardais toujours au dehors.
Si j'avais compris tout ça plus tôt, je t'aurais installée sur un fauteuil et nous serions allés respirer le doux parfum de ce milieu d'automne. Nous aurions écouté les gens discuter et plaisanter aux terrasses des cafés.
Je t'aurais parler de ma Prune et de mille autres choses. Pourvu que chacune d'elles t'éloigne un instant de ta maladie. p.32 et 33
"Ajouter de la vie aux jours à défaut d’ajouter des jours à la vie"
Ajouter de la vie aux jours à défaut d'ajouter des jours à la vie