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Critiques de Laia Fabregas (13)
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Atterrir

Laia Fabregas est espagnole, d'origine catalane. Venue aux Pays-Bas en 1997 pour un échange universitaire, elle a choisi de vivre dans ce pays et d'en adopter la langue. Pas étonnant donc que son roman "Atterir" mette en scène un personnage issu de l'émigration espagnole.



Un vieil Espagnol meurt dans un avion en laissant à côté de lui une boite en bois. Sur le siège contigu, une jeune Néerlandaise dérobe l'objet et disparaît avant l'arrivée de la police. De cet événement d'ouverture, Laia Fabregas construit un roman polyphonique plein de charme. En toile de fond, l'émigration espagnole vers les Pays-Bas dans les années 70 pour la voix masculine du roman (le vieil Espagnol) et les Pays-Bas dans leur version contemporaine pour la voix féminine (la jeune Néerlandaise). L'auteure choisit de décrire ses personnages par leurs failles, ce qui les rend plutôt attachants. Les situations qu'ils vivent, bien que difficiles, sont esquissées avec justesse ce qui fait que l'on ne tombe jamais dans le pathos et qu'il reste une belle fraîcheur à ce récit original. Je précise que c'est un roman facile à lire, ce qui n'est pas toujours le cas aux éditions Actes sud.



"Atterir", un titre clin d'oeil pour un roman qui nous porte haut...
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Atterrir

Sur fond de fiction à la fois légère et poignante, l'écrivaine retrace l'histoire des émigrés espagnols venus trouver du travail à l'étranger pour faire vivre leur famille, de la désillusion quant aux promesses des grosses usines. Elle redonne des couleurs aux personnages féminins, qu'elle montre sous le signe de la créativité, de la douceur, de l'espièglerie et de la détermination. Elle montre des peuples aux mœurs très différents, des familles soudées malgré toutes les difficultés qu'elles peuvent rencontrer : séparation, deuil, pauvreté, conservationnisme, préjugés, maladie, familles recomposées... Le mystère de la boîte du mort et celui de la liste étrange de la jeune femme perdurent jusqu'au bout et donne envie d'en savoir les tenants et les aboutissants.



On y trouve de la fantaisie, du rêve, de l'acharnement, des âmes seules qui trouvent finalement réconfort. L'alternance entre les deux personnages ne sème pas trop de confusion et permet de faire le parallèle entre les deux avec plus d'aisance. C'est une belle histoire, une de celles qui ne commence et ne finit ni tout à fait bien, ni tout à fait mal, et qui rend donc un bel hommage à la vie telle qu'elle est, pleine de trésors et parfois radicale.



(voir la critique sur le blog)
Lien : http://lecombatoculaire.blog..
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Atterrir

Ma critique de cet excellent roman sur le site Boojum, l'animal littéraire :



http://www.boojum-mag.net/f/index.php?sp=liv&livre_id=2568
Lien : http://www.boojum-mag.net/f/..
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La fille aux neuf doigts

Deux histoires s'entrecroisent dans ce roman.

La première est l'histoire de Laura au sein de sa famille, des catalans militant contre le franquisme. Dans sa famille, les photos sont interdites peut-être à cause de la particularité de Laura, elle n'a que neuf doigts et cache cette différence en gardant le plus souvent les mains dans les poches. Son père lui apprend la "photo-pensée", technique ancestrale mais qui apprend à regarder... Que cache vraiment cet interdit?...

La deuxième histoire relève plutôt qu genre "gore" car Laura décrit comment elle supprime un à un ses doigts.

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Atterrir

Histoires de rencontres : qu’elles soient dues au hasard ou recherchées, éphémères ou première étape d’un lien durable. Ces chemins qui se croisent nous sont racontés par l’auteure avec une poésie simple mais puissante. Point de départ : au tout début du livre « Elle » et « Lui » se rencontrent dans un avion. Suit une alternance de courts chapitres nous faisant passer de son présent à « Elle », une jeune femme néerlandaise ayant entrepris une (en)quête mystérieuse, à l’histoire de sa vie à « Lui », un vieil Espagnol ayant vécu aux Pays-Bas. Ce livre est d’une douceur infinie, sa lecture est comme un rêve étrange qui nous amène à cotoyer brièvement des personnages qui pourtant semblent si réels et attachants, presque familiers. Une histoire forte racontée avec finesse : laissez-vous tenter !
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Atterrir

Elle parcourt le monde à la recherche de son ange anonyme et sauveur lors d’un accident avec ses parents qui ont péri. Cette quête va nous faire découvrir le métier de traducteur inventeur de mots. Lors d’un de ses voyages en avion, elle va écouter l’histoire d’amour d’un vieil homme avec sa femme peintre. Elle lui dérobe une boîte qui contient son secret posthume. Dans ce roman à deux voies, ces deux vies qui se reconstruisent la sienne et sa relation avec sa tante adoptive

Une vraie découverte et je souhaite un vif succès à ce livre apaisant
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La fille aux neuf doigts





C’est l’histoire d’un non-dit familial qui évidemment va influer considérablement sur la vie de Laura, fille de Catalans militants communiste mouvement encore clandestin dans l’Espagne de Franco. Ce non-dit tourne autour de la photographie, qui est élément interdit dans la famille. On ne fait jamais de photo. Et les deux filles Laura et sa sœur Moira, sont formés par leur père à la « photo-pensée » sorte de mémorisation totale pour fixer un instant précis , dans un lieu précis, avec tout ce qui pourrait être normalement saisi par un appareil. Il s’en suit que la cadette devenue adulte fait de la photographie son activité principale. Et Laura la fille aux neuf doigts, cherche désespérément à comprendre cet interdit. Et comme inconsciemment elle « sent » que son handicap provient probablement de ce non-dit. Elle fantasme sur la perte de tous ses doigts.

C’est un premier roman, et il est fort intéressant, même si l’énigme semble faible en rapport de l’attente. Et le fantasme des doigts un peu rocambolesque, mais ne sommes nous pas au pays de Cervantes…

D’autre part, j’ai apprécié cette façon de fixer la mémoire des lieux, des gens, des événements autre que par la photo. Tout mémoriser, pour reproduire à l’identique. Mais voilà c’est encore une histoire de mémoire : comment sera-t-elle restituée ? Cette partie du roman, m’a ramené au « Palais de mémoire » de Elise Fontenaille. Des pièces, décorées, alignées, étagées, qui enserrent les différents souvenirs. Et ici, un autre moyen de capter et de garder l’image … A essayer, pourquoi pas ? dans les moments de crise que l’on traverse.

Toute ironie mise à part, j'ai bien aimé ce livre





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La fille aux neuf doigts

Laura a deux particularités: elle a neuf doigts, et elle a grandi dans une famille d'où les photos étaient bannies. Pour garder des souvenirs des beaux moments, ses parents (catalans communistes dans les dernières années de l'Espagne franquiste) ont appris à Laura et à sa sœur Moira à prendre des "photos-pensées". Pourtant, les deux sœurs sont persuadées que des images ont été prises. D'un chapitre à l'autre, nous suivons Laura soit dans sa vie de trentenaire, soit au travers des souvenirs d'enfance qu'elle nous raconte, soit dans d'étranges récits où elle explique comment elle a perdu un doigt. Un premier roman très bien écrit, une jolie réflexion sur la mémoire et les secrets de famille, un récit touchant et parfois cocasse: un très bon moment de lecture!
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Atterrir

Un très beau roman à deux voix. Un récit d’exil pour lui : il a quitté son Espagne natale pour répondre au besoin de main d’œuvre des Pays Bas dans les années 60. Une quête pour elle : cette jeune néerlandaise un peu déglinguée s’est lancée dans la recherche de sa vie.

Plutôt que de s’imbriquer, ces deux histoires vont surtout se répondre. L’intrigue est simple et les rebondissements n’en sont pas vraiment.

Mais je me suis vite sentie en phase avec cette plume douce et sensible. Pas de rythme fou, pas de psychologie retors.

Une belle lecture donc, pour son contenu historique passionnant et pour le sentiment de calme qu’elle procure.
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Atterrir

Au cours d'un voyage en avion, une jeune femme lie connaissance avec son voisin, un vieil homme, qui lui raconte sa vie en quelques mots. D'origine espagnole, il avait fondé une famille aux Pays Bas. Maintenant seul, il vient rendre visite à son fils qui y vit toujours. A l'atterrissage, la jeune femme, qui s'était assoupie pendant le vol, constate que son interlocuteur est mort. Il laisse, sur son siège, une petite boîte en bois. Sans réfléchir, elle s'en empare. Celle-ci a-t-elle un lien avec la quête que mène notre narratrice depuis des années, cherchant à retrouver des personnes figurant sur une liste de cent noms ?

Le roman est composé de très courts chapitres, donnant, tour à tour, la parole à « Elle » et « Lui ». Chacun mène une quête en solitaire, et nous, lecteurs, en savons plus que la narratrice. Par delà le temps et l'espace, de mystérieux liens relient des personnages qui ne se connaissaient pas, et c'est fascinant. Je ne peux malheureusement pas trop en dire pour ne pas déflorer le suspense de cette toile qui se tisse au fil des pages, sinon que je suis immédiatement entrée dans l'histoire et l'ai lue avec bonheur. La fin m'a laissé une impression de joie et d'apaisement. C'est un roman qui fait du bien et que j'ai adoré.
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La fille aux neuf doigts

Laia Fabregas est espagnole. Elle réside aux Pays-Bas et c'est dans cette langue qu'elle a écrit ce roman. Elle raconte l'histoire d'un secret de famille, conséquence des années de didacture Franquiste en Espagne. Ce récit est découpé en trois voix qui s'alternent tout au long du roman : Laura maintenant écrit à la 3ème personne du singulier, Laura avant écrit à la 1ère personne du singulier et les rêves gores de Laura qui perd doigt après doigt dans des situations surréalistes, écrit aussi à la 1ère personne du singulier.

Laura est une trentenaire qui travaille dans une compagnie aérienne. Elle a un signe particulier, il lui manque un doigt. Ce détail l'obsède autant que le fait que ses parents aient interdit toute photographie. Cette interdiction a conduit le père à apprendre à ses enfants la "photo-pensée", concept qui permet de photographier les moments importants grâce à son mental, seule manière pour Laura et sa soeur Moira de garder une trace du passé. Ce non-dit sur la photographie va devenir intélorable pour Laura, elle va chercher partout la moindre photographie de famille. Sa soeur Moira, devenue photographe, va l'aider dans cette quête. Un homme aussi soutient Laura dans sa démarche, Arnau. On ne sait qui est cet homme, existe-t-il vraiment ? Tous les hommes que Laura croise depuis sa tendre enfance et qui ont touché son coeur se prénomment Arnau. Au fil des pages, nous en découvrons davantage sur l'histoire de la famille catalane militante communiste, parti clandestin sous la dictature de Franco, pour arriver à l'objectif de Laura : comprendre et savoir pourquoi cette interdiction sur la photographie lien (évident) avec son doigt.

Mon avis est mitigé. Deux choses m'ont dérangée dans ce récit. Tout d'abord, les nombreuses lourdeurs d'écriture telles que l'expression "au jour d'aujourd'hui", faute de français définie comme pléonasme. Est-ce que la traductrice a voulu garder le style d'écriture de l'auteur avec ces mêmes fautes en néerlandais (un peu tordu, non ?) ou est-elle peu regardante sur la langue française ? Je ne sais pas mais j'ai dû mal à accepter ces lourdeurs en littérature et elles gâchent ma lecture. Enfin, les pages où scies, couteaux et autres objets tranchants s'acharnent sur les pauvres doigts de cette jeune femme m'ont un peu déroutées. Ces descritpions cauchemardesques gomment toute la poétique de l'ouvrage et n'apportent, à mon sens, rien à l'histoire. Je comprends ce que l'auteur a voulu démontrer en ecrivant ces lignes mais elles donnent l'impression au lecteur d'être dans un autre roman. Je ne sais si je dois conseiller ce livre ou non mais je serais curieuse de connaître l'avis d'autres lecteurs.
Lien : https://lesravissementsdeval..
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Atterrir

Deux récits de vie. Un vieil homme nous raconte son expatriation d'Espagne aux Pays-Bas pour travailler chez Philips puis toute la vie qui en a découlé. Une jeune femme évoque sa quête d'une personne mystérieuse. Les personnages sont évidemment liés mais il faudra du temps pour le découvrir (ou pas).



Pas mal pour le fond mais l'auteur se répète. Une impression de copié-collé oublié à la relecture...
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La fille aux neuf doigts

Depuis toujours, Laura vit sans auriculaire droit. Les circonstances de la perte de ce doigt sont un mystère.

Laura achète un cahier dans lequel elle racontera notamment la disparition de chacun de ses doigts de façon tragico-burlesque.

Née dans une famille communiste activiste pendant les années de plomb de la dictature franquiste, Laura souffre de n'avoir aucune photo d'enfance. Son père leur avait appris la technique des « photos-pensées » qui fixeraient pour toujours dans la mémoire de ses filles, grâce au choix d'une image et à l'attention portée en même temps aux sons, odeurs et sensations, un moment privilégié qu'elle voudraient revivre.

Hélas, à présent, cela ne leur suffit plus.

Maia devient photographe et Laura part à la recherche du passé.

Ce roman très étrange se compose de trois récits présentés dans des polices de caractères différentes. La vie actuelle de Laura est prise en charge par un narrateur extérieur. Son enfance et les récits du cahier sont assumés par l'héroïne elle-même à la première personne du singulier.

Dans la mesure où elle nous prévient: « j'ai presque envie de n'écrire que des mensonges », que faut-il croire?

L'homme de sa vie s'appelle Arnau. Elle l'évoque très souvent. Mais quand elle nous raconte sa première rencontre, elle a tantôt sept ans, tantôt dix-neuf ou vingt-cinq. Tantôt il conduit le taxi de son père, tantôt elle le croise à la Fundacio Miro. Est-il réel ou fantasmé? Mystère.

Je dois avouer que la perte successive des doigts avec effusion de sang m'a mise mal à l'aise. La complaisance dans un certain sado-masochisme m'a déplu. En revanche, l'atmosphère étrange et la fantaisie onirique m'attirent.

Mon avis est donc mitigé.
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