Laia Fabregas est espagnole. Elle réside aux Pays-Bas et c'est dans cette langue qu'elle a écrit ce roman. Elle raconte l'histoire d'un secret de famille, conséquence des années de didacture Franquiste en Espagne. Ce récit est découpé en trois voix qui s'alternent tout au long du roman : Laura maintenant écrit à la 3ème personne du singulier, Laura avant écrit à la 1ère personne du singulier et les rêves gores de Laura qui perd doigt après doigt dans des situations surréalistes, écrit aussi à la 1ère personne du singulier.
Laura est une trentenaire qui travaille dans une compagnie aérienne. Elle a un signe particulier, il lui manque un doigt. Ce détail l'obsède autant que le fait que ses parents aient interdit toute photographie. Cette interdiction a conduit le père à apprendre à ses enfants la "photo-pensée", concept qui permet de photographier les moments importants grâce à son mental, seule manière pour Laura et sa soeur Moira de garder une trace du passé. Ce non-dit sur la photographie va devenir intélorable pour Laura, elle va chercher partout la moindre photographie de famille. Sa soeur Moira, devenue photographe, va l'aider dans cette quête. Un homme aussi soutient Laura dans sa démarche, Arnau. On ne sait qui est cet homme, existe-t-il vraiment ? Tous les hommes que Laura croise depuis sa tendre enfance et qui ont touché son coeur se prénomment Arnau. Au fil des pages, nous en découvrons davantage sur l'histoire de la famille catalane militante communiste, parti clandestin sous la dictature de Franco, pour arriver à l'objectif de Laura : comprendre et savoir pourquoi cette interdiction sur la photographie lien (évident) avec son doigt.
Mon avis est mitigé. Deux choses m'ont dérangée dans ce récit. Tout d'abord, les nombreuses lourdeurs d'écriture telles que l'expression "au jour d'aujourd'hui", faute de français définie comme pléonasme. Est-ce que la traductrice a voulu garder le style d'écriture de l'auteur avec ces mêmes fautes en néerlandais (un peu tordu, non ?) ou est-elle peu regardante sur la langue française ? Je ne sais pas mais j'ai dû mal à accepter ces lourdeurs en littérature et elles gâchent ma lecture. Enfin, les pages où scies, couteaux et autres objets tranchants s'acharnent sur les pauvres doigts de cette jeune femme m'ont un peu déroutées. Ces descritpions cauchemardesques gomment toute la poétique de l'ouvrage et n'apportent, à mon sens, rien à l'histoire. Je comprends ce que l'auteur a voulu démontrer en ecrivant ces lignes mais elles donnent l'impression au lecteur d'être dans un autre roman. Je ne sais si je dois conseiller ce livre ou non mais je serais curieuse de connaître l'avis d'autres lecteurs.
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