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3.63/5 (sur 111 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 24/10/1913
Mort(e) à : Champs-sur-Marne , le 23/03/1983
Biographie :

Armand Lanoux, né le 24 octobre 1913 à Paris 12e, mort le 23 mars 1983 à Champs-sur-Marne, était un écrivain français.

Il a fait d'abord plusieurs métiers, instituteur, dessinateur de sujets pour boîtes de bonbons, employé de banque (c'était le métier de son père Aimé), représentant en livres de luxe, artiste peintre, journaliste...

Il devient membre du comité littéraire de l'éditeur Arthème Fayard (1950), directeur de la revue À la page (1964), préside le Comité de la télévision française en 1958-1959, est nommé Secrétaire général de l'Université radiophonique et télévisuelle internationale. Membre de l'Association France-URSS. Il participe à la rédaction du Code des Usages.
Il a écrit dans plusieurs genres : le roman (policier, naturaliste, souvenirs comme prisonnier de guerre), l'essai (souvent sur Paris, ou biographies), la chronique, le théâtre, la poésie (prix Apollinaire 1953 pour Colporteur).
De 1957 à 1964 il séjourne plusieurs mois par an à Saint-Jean-Cap-Ferrat. En 1963, il obtient la consécration en gagnant le Prix Goncourt avec son roman "Quand la mer se retire".
En 1970, il co-écrit avec Marcel Cravenne le scénario du : Lys dans la vallée, réalisé Marcel Cravenne, d'après le roman d'Honoré de Balzac. En 1980 il adapte le roman de Balzac La Peau de chagrin pour la télévision La Peau de chagrin de Michel Favart.
Il meurt à Champs-sur-Marne où un collège porte désormais son nom.
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Bibliographie de Armand Lanoux   (38)Voir plus

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Video et interviews (22) Voir plusAjouter une vidéo

C'était hier Zola
Courte séquence filmée autour de L'Oeuvre de ZOLA à partir de banc titre : journaux d'époque, caricatures, dessins et photos. En plateau, interview d'Armand LANOUX sur mort la mystérieuse de ZOLA par asphyxie et interview de Stellio LORENZI à propos du film qu'il tourne sur ZOLA. présence de Philippe RAGUENEAU.
Podcasts (1)


Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Armand Lanoux
J’ai rêvé d’un oiseau…



J’ai rêvé d’un oiseau
ma voisine a rêvé d’une cage.
J’ai rêvé d’un bateau
tu as rêvé d’un naufrage.
Un poisson a rêvé d’une île
et ma mie a rêvé de la mer.
Décembre a rêvé d’avril
la neige a rêvé de jonquille.
Un enfant rêve d’une rivière
une marelle rêve de jeunes filles.

Un roi rêve de liberté
une bergère rêve d’un roi.
Un cul-de-jatte rêve de sandale.
Une laveuse rêve d’un divan
tout en duvet d’oiseau.
La cage rêve d’une mésange
et la mésange rêve de toi
mon petit oiseau.
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Il tourna plusieurs fois dans ce vaste terre-plein et s'arrêta devant un trou herbu, ancien emplacement individuel pratiqué jadis, à la hâte, par un fantassin creusant frénétiquement. Oui, c'était bien un fox-hole, un trou de renard, trou de tireur isolé. Les contours s'étaient arrondis. Il y plongea. Le fond sentait la mort végétale. Il s’appuya du ventre contre la terre froide, les épaules dégagées, regardant Verville, à hauteur de combat. A ce niveau-là, un tout autre monde lui apparaissait. Il se sentait bien, dans cette baignoire de terre, à relever le nez sans entendre les balles siffler.
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Ils oseront toujours tu verras ! Ils éteindront le soleil. Ils préféreraient l'éternelle nuit sur le monde si elle devait couvrir leur crime.
...
Il n'est pas de privilège de caste que l'on puisse mettre en balance avec la vie, l'honneur d'un seul homme.
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Zola frissonne :
- Tu ne trouves pas qu'il fait froid, ici ?
- Le calorifère est à fond, répond Alexandrine.
Ce vieux couple, formé de deux êtres dont chacun croit tout connaître de l'autre, parle avec la lenteur révélatrice des mots lorsqu'on sait que les silences ont une valeur inestimable.
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Le terrain descendait vers le canal des Ardennes. Les jeunes ronces, le boyau à peine esquissé, ses trous brusques, d'anciennes carrières de terre à briques, ce sombre paysage fait de deux sortes de nuit, l'une bleue et c'était le ciel, l'autre brune de bure et c'était la terre, imposaient à l'officier une démarche fantasque.
Des sens qui n'avaient plus vécu dans la tribu vellave des Soubeyrac que pendant les quatre années de guerre de son père, sergent d'infanterie, se dérouillaient et s'affirmaient, le sens de l'orientation, le sens du danger dans l'ombre, du danger humain, et du danger élémentaire de choc que représente un paquet de nuit plus dense qu'un autre, arbre, taillis, buisson. Ce réveil des facultés millénaires communiquait à l'officier citadin un bonheur compact, parfaitement accordé à l'espèce de ronron léger de la campagne et de ses hommes invisibles. Il y avait là un épanouissement de l'être, qui lui semblerait horrible plus tard quand il y penserait, mais qu'il ne pourrait plus jamais oublier ni retrouver : l'approximation exacte du mot bonheur.

Fin du premier chapitre de la deuxième partie ( La nuit du bois joyeux ).
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Regard, objet, symbole, la Tour est tout ce que l'homme met en elle, et tout ce qui est infini. Spectacle regardé et regardant, édifice inutile et irremplaçable, monde familier et symbole héroïque, témoin d'un siècle et monument toujours neuf, objet inimitable et sans cesse reproduit, elle est le signe pur, ouvert à tous les temps, à toutes les images et à tous les sens, la métaphore sans frein; à travers la Tour, les hommes exercent cette grande fonction de l'imaginaire, qui est leur liberté, puisque aucune histoire, si sombre soit-elle, n'a jamais pu la leur enlever. (p.151)
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P84
On sait désormais que Meg Steinheil n'est pas seulement une femme qui trompait son mari, avec un amant, plusieurs amants, beaucoup d'amants, mais que ces aventures ne lui faisaient pas rencontrer des apaches mais plutôt des hommes posés, âgés, décidés à comprendre les besoins d'une jolie femme que l'industrie de son mari ne suffisait pas à combler. Cela se précise. Après la mort du présidentiel protecteur, il avait bien fallu compenser la qualité par la quantité et on chuchotait que sa spécialité était la sortie des toutes neuves stations de métro qui s'enorgueillissaient des fontes florales de l'architecte Guimard. Bien sûr, dans les quartiers chics. Le manège était simple. Quittant la station, la belle bottinée dépassait d'un pas alerte un homme dont elle avait repéré la décoration ou la chaîne de montre. A quelques marches devant lui, le corset serrant la taille, la croupe arrondie par la ceinture au dernier cran et la perspective plafonnante, elle se tordait la cheville, juste à point pour tomber dans des bras secourables. Comment soupçonner de calcul une femme parfumée (au 5 de Chanel), à la cheville trop fine ?
Ce manège était son recours dans les fins de mois difficiles. Elle allait alors à la pêche à la tempe argentée, poisson facile à piéger dans les beaux quartiers.
- Mariette, vite ! Mon ensemble turquoise, ma toque et mes gants ! Il est quatre heures !
Ca marchait presque à tous les coups.
- Oh ! merci, monsieur, j'ai fait un faux pas.
Comment maîtriser l'envie de lui en faire faire un autre ?
- Je crois vous connaître, madame, ne nous sommes-nous pas rencontrés chez les...
- Mon mari et moi, nous sortons beaucoup. Aïe, permettez-moi de m'appuyer sur votre bras.
- Je vous en prie. Vous allez loin ?
- Je ne sais plus. Je ne peux plus marcher. Il faut que je rentre. Est-ce bête, cette glissade !
Dommage que Maupassant n'ait pas connu Meg et les stations de métro de l'Ouest parisien, il en eût fait les soeurs de ses "Tombales" qui "draguaient" au Père-Lachaise en jouant les veuves. On n'en est plus à ces badinages urbains. Pour le moment, Meg doit expliquer à ses alliés le fait du jour, sa constitution de partie civile.
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A Québec, le paysage je l’avais dans la tête. Alors j’ai cru que je m’y retrouverais. L’instinct. Vous comprenez, le flair ! Quelle blague ! Il n’y a qu’une chose qui coïncide : cette plage plate, son goémon, ses puces de sable, ses mouettes et la marée. Mais ça s’étale sur des dizaines de kilomètres !
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Je me disais qu’un lieu où l’on a risqué sa vie… ça ne s’oublie pas. Eh bien, je le trompais. Quand on a débarqué sur ces plages d’enfer’ on était sur qu’on allait mourir…
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La vie avait largué ses morts dans les îles désertes du temps et cinglait sous le vent.
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