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Critiques de Laure de Rivières (67)
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La belle famille

Fait partie du Prix des Lecteurs du Val de Sully (5/6)



Manon, jeune étudiante de 20 ans, a besoin de travailler. Elle accepte de prendre un poste de nounou dans une famille catho traditionaliste. Quand elle arrive chez ses patrons pour prendre connaissance du poste, elle surprend toute la famille (les parents et les cinq enfants) à genoux en prière dans le salon…



Alors que la mère de famille, dépressive, meurt subitement, le père demande à Manon de s’occuper des enfants à plein temps. Elle accepte et abandonne ses études.



Sa relation avec le père de famille change. Parfois chaudes, parfois froides …



Par amour pour les 5 enfants, Manon s’engage encore plus dans cette relation qui semble toxique et plutôt tumultueuse avec Thierry, le père de famille. Elle veut créer « une belle famille ».



Mais peu à peu, le véritable caractère de Thierry se dessine… et lentement Manon s’enfonce…



L’auteure met face à face deux personnages au caractère bien trempé mais pourtant aux antipodes.



Thierry, insupportable, est catho intégriste, autoritaire, égocentrique, très perturbé. Il est toujours sous la domination de sa famille bourgeoise percluse de traditions et de préjugés.

« Qui aurais-je été si j’avais pu m’exprimer librement et être sans jugement, sans attente, sans déception ? Si j’avais pu chercher en confiance un chemin, au lieu d’être obligé de marcher dans des traces toutes faites qui n’ont jamais étaient les miennes ? Les traces de mon grand-père, de ma mère, les traces d’un héritage et d’une famille trop grandes pour moi… »



Manon, très attachante, est une jeune fille issue d’une famille franco-américaine de sportifs professionnels qui élève leurs enfants dans le respect de leurs choix. Elle est pleine de vie, athée mais très ouverte d’esprit et prête à tout donner pour les enfants.

« Mes filles, on les élevées libres, on les a poussées à faire leurs choix, pas à suivre les nôtres. On leur a appris à décider seules, à avoir leurs propres opinions, pas les nôtres. On a essayé de tout faire pour qu’elles soient elles-mêmes et pas quelqu’un d’autre. A ne pas suivre des règles si elles n’y croyaient pas. A mériter ce qu’elles gagnaient. Et toujours dans le respect de soi et des autres. Tolérance, c’était notre maitre-mot à la maison. »



La structure du roman donne un éclairage particulier à l’histoire. Chaque chapitre laisse la parole à chaque protagoniste du couple et à « la belle famille ». Chacune présentant la situation du côté de sa lorgnette - regard influencé, bien sûr, par les convictions et l’éducation.



Ce livre traite avec beaucoup de réalisme de la violence conjugale et de l’emprise morale sur l’entourage.

Un titre plein d’ambiguïté. Celle qu’on veut construire ou celle des parents. Les deux sens sont bien présents dans ce texte.





Une lecture dense.
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La belle famille

Manon Jackson, 20 ans, jolie métisse, étudiante fait du babysitting. C'est donc en toute quiétude qu'elle va répondre à une annonce celle de la famille Leprince avec ses cinq enfants.

Une famille lambda de prime abord.

Le père de famille, Thierry catholique intégriste et issu d'une famille bourgeoise à beaucoup de charme, il va vite se rendre compte que cette jeune femme a la peau dorée lui devient indispensable.

Manon, captivée par cet homme, va succomber à ses attraits et du haut de ses 20 ans endosser le rôle de mère et compagne complètement dévouée.

Malheureusement, il y a des histoires d'amour qui ne sentent pas toujours la rose et cette jeune femme va vite le comprendre à ses dépens.

Je n'ai vraiment pas envie de dévoiler tous les pans de l'histoire, ici n'apparaît qu'une partie de l'iceberg.



`•

Après avoir fermé la dernière page de ce roman choral, ai-je le cœur fendu ? C'est si peu dire.

Suis-je révoltée ? Bien entendu comment ne pas l'être ?

C'est une lecture tellement bouleversante.



J'ai été bien souvent irritée par l'attitude des enfants qui certains sont doués pour être de sales gosses mais eux aussi subissent les émotions et se libèrent avec les armes en leur pouvoir.

Comme quoi il est simple de critiquer des attitudes sans savoir..

`•

J'ai bien aimé aussi la caricature de la famille bourgeoise avec à sa tête cette femme tout à fait détestable avec qui je dois l'avouer j'aurais bien passé un petit quart d'heure.



La religion est aussi dépeinte dans une version plus archaïque. L'oncle de Thierry qui en est et pourtant si différent ne va pas hésiter à prendre position. Il m'a insufflé une belle bulle de tendresse.

`•

Déposer des mots sur la souffrance subie par notre jeune héroïne et vécue par tant de femmes se révèle être une chose difficile.

Laure de Rivières l'a fait et je l'en remercie.
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La belle famille

Un roman choral qui se lit d'une traite.

Une ambiance pesante qui nous fait craindre, à chaque page, une catastrophe avec pour objectif de décrire l'emprise psychologique et le chantage affectif.

Manon va tomber dans un engrenage implacable alors qu'elle est entourée, aimée par ses parents et ses sœurs ; elle va s'enfoncer malgré tout.

Chaque chapitre, en alternant les pensées des protagonistes, permet de montrer que tout n'est pas linéaire, que l'héroïne a des éclairs de lucidités et que l'entourage, surtout les enfants, sont ambivalents.

L'écriture est simple et percutante.

Un premier roman très réussi.
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La belle famille

Il fallait que je sache, alors j’ai remis à plus tard les choses à faire, j’ai me suis fait un thé et me suis installée dehors sur le petit canapé du jardin. Il fallait que je sache comment une fille extraordinairement belle, intelligente et vive tombait dans les filets d’un homme instable et destructeur, comment le quotidien basculait jusqu’à l’abjecte horreur. J’ai glissé dans les pas de Manon et suivi l’emprise décrite par tous les personnages auxquels Laure de Rivières donne la parole. La vie se vit selon leurs points de vue. Le résultat intrigue.

Le sujet n’est ni nouveau, ni original, mais la trame de l’autrice offre un regard audacieux où tout s’enchaine sans perdre le lecteur. La domination se dessine pas à pas et livre les mécanismes de la dépendance hors de toute rationalité ou tout contrôle. Manon touche, l’écrit captive.

Une lecture à glisser dans sa valise cet été.


Lien : https://aufildeslivresbloget..
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La belle famille

Comment parler de la belle famille sans trop dévoiler de l’intrigue et gâcher l’effet de surprise ?



Gardez en tête si vous plongez dedans que l’histoire de Manon, cette jeune étudiante de 20 ans, qui va prendre en charge une famille nombreuse sans trop se poser de questions, est inspirée d’une histoire vraie.



Vu de l’extérieur, on a envie de lui crier « prends tes jambes à ton cou ! », « enfuis-toi ».



Si le roman souffre de quelques longueurs c’est probablement aussi pour nous montrer tous les mécanismes de l’emprise psychologique, comment cela s’installe très progressivement comme une sorte d’ensorcellement et de reprogrammation cognitive qui vous empêche de réagir quand la limite est franchie….et cela même si cette limite est dépassée de multiples fois.

Forcément en tant que lecteur, on veut savoir si Manon va s’en sortir et le fait que l’histoire soit racontée et vue sous différents angles la rend encore plus addictive !



Ce livre est inspiré d'une histoire vraie et Laure de Rivières arrive à la retranscrire avec énormément de tact et de singularité et à aborder le thème un peu fourre tout de la résilience avec brio!



Le lecteur est entraîné dans le même tourbillon que Manon dans cette descente toujours plus bas.



Merci aux éditions Flammarion pour cette jolie découverte !
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La belle famille

Coup de cœur

Je n’avais pas entendu parler de ce roman jusqu’à ce qu’il vienne à moi… lu en 24h, impossible à lâcher.



C’est l’ histoire de Manon, jeune baby-sitter de 20 ans, dont la vie sera complètement bouleversée un soir de novembre 2002 alors qu’elle accepte une mission dans cette famille très particulière.

Elle fait connaissance avec les 5 enfants et avec qui elle s’attache presque instantanément, amène du renouveau et de la joie au milieu du chaos qu’elle aperçoit.

Manon, la nouvelle Maria de la «Mélodie du Bonheur » ? Ça aurait pu…



Assez rapidement, on se rend compte que le père, issu d’une famille catholique et intégriste, montre un visage trouble, imposant une éducation d’un autre temps, dénuée d’amour et d’empathie.

Manon sera le rayon de soleil de ces enfants, elle les protégera jusqu’à s’épuiser elle-même, elle connaîtra durant des années les joies et la souffrance, le don de soi et l’humiliation.



Le texte est magnifiquement bien construit, chaque chapitre donne voix alternativement aux différents protagonistes donnant encore plus de corps et de pertinence au récit.

Le point de vue de la grand-mère écorche celui de Manon, celui du père contrarie celui de l’oncle ou des enfants, rendant le lecteur complètement accro à cette histoire folle et démoniaque.



Inspirée de faits réels , l’intrigue nous révolte si elle ne nous laisse pas KO, les personnages nous touchent, qu’ils soient pervers ou attendrissants, je vous souhaite d’être touchés par Manon.

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La belle famille

Voici un roman très addictif, bien mené et glaçant qui nous entraine dans la descente aux enfers d'une jeune femme aux prises avec un homme manipulateur narcissique et pervers et sa famille qui n'est pas moins barrée que lui.

Une fois les premières lignes lues, j'ai été ferrée et je n'ai eu qu'une hâte : connaitre la suite de l'histoire. Le récit est bien construit et c'est avec beaucoup d'énervement et de dépit que j'ai suivi les déboires de Manon. a chaque nouveau coup dur, je me disais : comment peut-elle rester? Mais c'est bien ça le souci, finalement...c'est bien ce que démontre ce roman, une fois la proie de ce genre de personnage, c'est tellement compliqué de s'échapper.

Petit point en plus aussi pour le dernier chapitre...
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La belle famille

 Manon, une métisse de 18 ans, passe un entretien pour un poste de baby-sitter chez la famille Leprince afin de seconder Agnès, dans ses tâches domestiques. Fatiguée après une hospitalisation, cette dernière se retrouve débordée avec ses 5 enfants, dont 2 en très bas âge. Elle les présente tour à tour à Manon. Mais le décès brutal d’Agnès précipite l’embauche de Manon, engagée à plein temps la journée pendant que Thierry, leur père, se consacre à ses activités professionnelles.

Manon mène de front ses études par correspondance et son travail de nounou. Elle se familiarise peu à peu avec les principes et rituels éducatifs ou religieux prescrits par Thierry. Et ainsi, sa maturité, son adaptabilité et sa disponibilité la rendent vite indispensable au foyer. D’ailleurs, tous l’apprécient de plus en plus. Sauf les parents de Thierry, réticents, sur les origines de Manon et son influence. Pourtant, après la tentative de suicide de leur fils, ces bourgeois, catholiques intégristes, vont devoir admettre l’évidence de sa présence qui s’impose pour l’équilibre familial. Et bientôt, la jeune femme devient aussi un réconfort affectif pour Thierry. Sensible à son charme. Alors, comme la nature de leur relation évolue la rigidité apaisée de celui-ci ne passe pas inaperçue auprès de ses enfants ravis de ce rapprochement que le père de famille veut officialiser.

Cependant, Manon peine à stabiliser sa place auprès de son amant qui mixe à son égard attentions généreuses, admiration, reproches, menaces ou vexations. Comment va-t-elle s’adapter à cette situation ? Et comment l’entourage la soutiendra-t-il ?

MON AVIS



Si vous commencez ce livre, vous ne pourrez pas le lâcher. Dès son début, le récit de Manon nous captive et ceux des autres protagonistes nous entraine dans un thriller domestique et psychologique.



D’après le 4e de couverture, cette histoire, partie d’un fait réel, illustre avec efficacité la conséquence des violences intrafamiliales dont témoigne l’actualité quotidienne. Ce roman montre ainsi comment nul n’est à l’abri d’être un jour vulnérable. D’ailleurs, même des personnes perçues a priori « fortes » peuvent se trouver fragilisées quand se mettent en place des relations malsaines. En effet, lorsque des chantages affectifs ou physiques, des harcèlements moraux dévalorisent l’autre, un rapport de puissance invisible s’exerce et peut se terminer de manière dramatique.

Ici, cette idée de manipulation psychologique est abordée avec subtilité. Les regards des protagonistes et de l’entourage du couple Manon-Thierry éclairent avec des prismes propres à chacun, les événements dramatiques ou ordinaires que traverse cette famille. Certes, une famille différente de la norme, vieille France voue un culte au passé et à des pratiques religieuses intégristes. Et sans juger ce respect rigoriste des traditions, l’auteure s’est surtout attachée à la psychologie des personnages.

Les grands-parents, eux font naturellement abstraction de la réalité vécue par leurs brus. La construction mentale de Thierry évolue avec cohérence, ainsi que celle des autres. Sur l’échelle de l’amour généreux jusqu’à la tyrannie, Thierry déploie tout un éventail de sentiments et de manipulations. Il est convaincu d’avoir raison, et d’être bienveillant avec Manon en la mettant à sa merci. Entre pervers narcissique et borderline, il n’y a qu’un pas… Son côté soupe-au-lait m'a rappelé LA VRAIE VIE d'A. Dieudonné. 

Ici, le harcèlement moral illustre une lente destruction du respect de soi-même avec l’engrenage de l’emprise.



Ce livre de poche (ou édité chez Flammarion en mai 2022) nous tient en haleine pour savoir si Manon va s’en sortir, et comment elle le peut. Personnellement, un week-end ne m’a pas suffi pour finir les 450 pages quand même, et sans longueur ! Les chapitres courts où les enfants, les grands-parents, l’oncle prêtre, les intimes de Manon… narrent selon leurs propres ressentis impulsent du dynamisme au récit. Et finalement, la seule qui n’a pas droit au chapitre reste Agnès. Mais sa vie en pente douce jusqu’à sa mort se dessine en filigrane derrière l’expérience de Manon.

Un livre social offre une intrigue captivante avec un scénario parfaitement orchestré. L'auteure à suivre signe ici son premier roman.
Lien : https://lesparolesenvolent.c..
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La belle famille

Laure de RIVIERES. La belle famille.



Strasbourg, novembre 2002, Manon Jackson, jeune étudiante de vingt ans a besoin d’argent afin de poursuivre ses études. Inscrite dans une agence, elle va faire du baby-sitting dans une famille bourgeoise nantie de cinq enfants. Le soir de sa première prestation, elle débarque dans la résidence des Leprince et découvre tous les membres en pleine prière. La mère, Agnès décède brutalement . Manon va, à la demande express de Thierry, le père de famille, abandonner son cursus scolaire et devenir employée de maison : 5 enfants en bas âge, une grande demeure, il y a de quoi faire, entre la cuisine, le ménage, conduire les enfants à l’école, les lessives, etc.…



Thierry est subjugué par la beauté de Manon, une belle métisse. Les relations entre cet homme et cette jeune femme vont évoluer. Il va même l’épouser. Mais cet homme est dangereux. C’est un éternel insatisfait, un prédateur, un hypocrite. Le roman, écrit sous forme chorale nous narre la lente descente aux enfers de Manon. Cette jeune femme, libre, volontaire qui n’a qu’un seul objectif : avoir « une belle famille ». Qu’importe si ces enfants ne sont pas les siens : elle les aime tous sans distinction. Elle a deux enfants avec Thierry. Le couple s’aime, se déchire, se sépare maintes fois et jamais Manon ne baisse les bras. Quelle loyauté de la part de cette jeune femme, éprise de liberté, de joie de vivre. Il lui faut cependant dix bonnes années pour prendre conscience de l’état mental de son époux. Parviendra-t-elle à se sortir du traquenard dans lequel elle a plongé ? Manon, une jeune femme athée, peut-elle lutter face à ce mari dominateur, fervent catholique et appartenant à un parti politique extrême ?



Ce récit choral, bouleversant, nous offre deux chutes. J’opte de tout coeur pour la plus belle. Oui, j’ai encore versé des larmes, m’identifiant à notre belle héroïne. A vous de choisir. Je vous recommande cette lecture qui nous dépeint avec beaucoup de réalité l’emprise qu’un homme, malade mental peut exercer sur une femme. A tour de rôle, nous avons la vision de chaque membre de cette famille, sans oublier les parents de Thierry, des aristocrates qui refusent la dure réalité. Une bonne étude psychologique d’une forme d’aliénation mentale poussée à l’extrême et d’un homme fort dangereux pour lui-même et son entourage.

( 15/04/2024).
Lien : https://lucette.dutour@orang..
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La belle famille





Manon Jackson a grandi à Dijon. Elle a vingt ans, vit à présent à Strasbourg, loin de ses deux parents sportifs (une mère alsacienne, un père basketteur et afro-américain) et de ses deux soeurs, métisses comme elle … En novembre 2002, elle va accepter un baby-sitting chez Thierry et Agnès Leprince, parents de cinq jeunes enfants (un garçon de dix ans et quatre fillettes âgées respectivement de neuf, huit, trois et un ans)



Manon ne sait pas trop si elle va accepter la proposition qui lui est faite et qui ressemble plus à un travail (à plein temps !) d’employée de maison qu’à une « occasionnelle » garde d’enfants … Le destin ne lui laissera pas vraiment la possibilité d’y réfléchir plus avant. Manon va recevoir un appel téléphonique de Thierry Leprince quelques jours plus tard. Sa femme est morte et il lui faut une personne fiable et disponible immédiatement …



Très rapidement, Thierry Leprince (trente-cinq ans) va prendre l’ascendant sur Manon. Il est bel homme, plutôt séducteur et persuasif. La jeune femme (à peine sortie de l’adolescence) va se laisser diriger et finira par accepter (un peu trop vite) de l’épouser. Malgré certaines craintes (justifiées) face à une future belle famille, un brin trop « catho-facho » à son goût … (en particulier sa belle-mère !) Ce que Manon ne sait pas encore, c’est que le pire reste à venir ! …



Un roman choral (chaque chapitre donne la parole aux membres des deux familles, et à leurs ami(e)s proches …) Voix pleine d’espérance comme celle de Gabrielle. Voix désabusée comme celle de Blandine. Voix méprisante et raciste comme celle de « Bonne maman » … Et bien d’autres, y compris celle de notre héroïne … C’est glaçant ! Une intrigue angoissante (et non moins captivante) dont l’action se déroule entre 2002 et 2015. Impossible pour le lecteur de lâcher ces 443 pages avant d’en avoir lu la toute dernière ligne ! Un drame qui fait froid dans le dos … D’autant plus que l’auteure nous confie avoir basé sa fiction sur des faits réels !

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La belle famille

En bref :

Ce n'est pas un coup de cœur, c'est plus que ça !



De quoi ça parle ?

D'une jeune fille qui devient nounou dans une famille très pieuse. Manon s'investit énormément dans ce nouveau job. Mais les choses ne prennent pas la tournure attendu ou espéré. Si tout semble être mené à la baguette par Thierry, le père de famille, d'autres intervenants pourraient avoir un rôle à jouer dans le destin de Manon.



Mon avis :

J'ai refermé ce bouquin avec une gène qui m'avait suivi tout le long de ma lecture. Une ambiance sincèrement des plus malaisante du début à la fin, et même pour des détails.



Manon, une jeune fille de 20 ans, étudiante, qui devient nounou. Ca pourrait être l'histoire de n'importe qui. Et c'est l'histoire d'une jeune fille lambda que le destin ne va pas gâter, c'est d'autant plus effrayant.



Comment vous en parler sans vous spoiler ? En vous donnant l'envie de découvrir cette claque psychologique ?



Dans un premier temps, je pense qu'il faut aimer les romans psychologiques. Aimer quand l'auteur décortique la psyché et les émotions de ces personnages. Et pas que le bon ! Les émotions ou les pensées affreuses en font partie ! Ca commence presque avec insignifiance, puis sa prend des proportions énormes qu'on ne peu pas imaginer.



Ensuite je vous dirai qu'il faut aimer se projeter. Pouvoir identifier tel personnage sur tel personne de notre entourage. J'ai eu des transferts sur plusieurs personnages de ce roman qui m'ont fait penser à des personnes de ma "vraie" vie, ça m'a d'autant plus bouleversée et chamboulée.



Ensuite, ne vous attendez pas à un feel-good (comme noter sur Babelio...) rien à voir, absolument rien à voir même ! Je me suis laissée embarquer par le retour de ma cops Jess, sans lire la 4éme ou les avis sur Babelio, et j'ai tellement bien fait !! Les retours sont très bons, et je partage amplement les retours dithyrambiques que rencontre ce superbe roman.
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La belle famille

« La belle famille » est un roman que j’avais dans ma bibliothèque depuis sa sortie en grand format chez Flammarion en mai 2022. Je ne sais pas ce qui a fait qu’il me tombe entre les mains maintenant, mais vous connaissez ma théorie… Je ne choisis pas un livre, c’est lui qui me choisit. Immédiatement, je trouve le style de Laure de Rivières accrocheur. Elle flirte entre un cynisme absolu qui l’implique narrativement , et le détachement de l’auteur qui raconte l’histoire. Manon Jackson est étudiante à la fac de Strasbourg. Elle répond à une annonce de baby-sitting pour garder cinq enfants. En arrivant chez les Leprince, la mère de famille, Agnès, lui fait faire le tour du propriétaire pour lui présenter les enfants. Agnès a l’air « aérienne » et pas dans le bon sens du terme… Débordée, désabusée, indifférente et inaccessible. Elle semble retranchée en elle-même, résignée. « Oh… ça finira bien par aller, je n’ai pas le choix de toute façon. Mais je crois malheureusement qu’il y a des choses qu’on ne peut pas soigner à l’hôpital… Son regard s’est perdu, et elle a continué : “Des rêves qui se sont évaporés… Des ambitions qu’on a oubliées…Mais tout ça n’est rien par rapport au fait d’avoir une belle famille, n’est-ce pas ? dit-elle dans un soupir fatigué.” Manon comprend qu’elle sort de l’hôpital et qu’elle a grand besoin d’aide. Elle offre son aide pour s’occuper de cette “belle famille”.



« La belle famille » est un roman choral où plusieurs personnes prennent la parole pour donner leur point de vue. En fonction de chaque voix, Laure de Rivières nous fait passer du purement factuel (voix de Manon) aux analyses de chaque protagoniste. Au début du roman tout particulièrement, j’ai beaucoup ri tellement certaines situations/actions/paroles me semblaient totalement ubuesques. Nous assistons ici à une parodie parfaite de la famille bourgeoise où chacun prend son rôle très au sérieux. Ce « détachement » du début permet d’avoir une bonne idée de ce qui se passe dans cette famille avant d’y pénétrer plus intimement. Il va de soi que plus le lecteur avance, plus il prend conscience du bourbier dans lequel Manon s’est fourrée et du danger qu’elle court à fréquenter une famille où les adultes sont « des malades mentaux ».



Dans « La belle famille », il y a le père Thierry Leprince. À lui seul, il regroupe toutes les qualités que je cherche chez un homme (à prendre au second degré). Il est misogyne, avare, odieux, bipolaire à ses heures perdues, détestable à tous niveaux ET frontiste. Capricieux, capable de bouder pendant des jours, de souffler le chaud et le froid sans arrêt, de dire tout et son contraire, d’avoir des exigences qui dépassent l’entendement, il m’a donné envie d’acheter une pelle. Égoïste, égocentré, il n’a pas besoin de grand-chose pour être heureux. « Tiens, l’autre jour, je me suis offert une paire de mocassins Weston à 700 euros, et ça m’a rendu heureux comme un gamin ! Comme quoi, je n’ai pas besoin de grand-chose. Une paire de chaussures et je suis bien. Je ne suis franchement pas difficile à combler, je ne comprends pas que Manon n’y soit pas arrivée, ça me dépasse complètement ; plus basique et simple que moi, elle ne trouvera pas. »



Dans « La belle famille », il y a aussi Elizabeth, mère de Thierry, reine mère en son royaume qui régit la famille de main de maître. Aucune bienveillance, aucune gentillesse, aucune compassion. La méchanceté faite femme ! Voilà par exemple ce qu’elle dit de sa belle-fille Agnès : « Avec Agnès, on a eu du pain sur la planche pour la mettre à niveau. Pas intellectuel, bien sûr, pour ça, c’était une lumière. Mais en revanche sur les traditions familiales et les codes sociaux, mon Dieu, j’ai bien cru qu’on ne s’en sortirait jamais ! Je me souviens que la première fois qu’elle est venue aux Grands Chênes, je lui avais fait une visite guidée de la grande galerie, et expliqué l’histoire de chacun de nos ancêtres en nous postant devant chaque portrait, et je revois encore ses yeux émerveillés quand elle a appris les faits d’armes de chacun. C’est sûr que de son côté, à part s’enorgueillir d’avoir le meilleur charcutier-traiteur de la région dans la famille, il ne devait pas y avoir grand-chose de marquant… »



Se succèdent, les voix de Gabrielle fille de Thierry, Delphine sœur de Thierry, Anouk amie de Manon, Babeth mère de Manon, toutes englobées dans « La belle famille ». Chaque voix ajoute une pierre à l’édifice de cette relation toxique et amène à comprendre avec quelle habileté Thierry a su enfermer Manon dans un piège qui l’a étouffée petit à petit. Manon est une victime idéale, elle est profondément gentille, qui représente à elle seule la quintessence des mots, bienveillance et empathie. Elle a évidemment beaucoup de peine pour ces cinq enfants qui vivent avec un père qui ne semble ni les intéresser ni les comprendre. De par son comportement avec Manon, et ses idées, Thierry révèle peu à peu son vrai visage : celui d’un parfait psychopathe. Il a à la fois des réflexions qu’on pourrait qualifier d’enfantines : « Je suis en train de devenir père. Je ne sais pas où j’étais avant. Au bureau, j’imagine. », et des paroles de gros beauf, sans culture, sans intelligence, et sans aucune sensibilité. « La coïncidence est énorme, je te jure, Manon, dit-il en essuyant ses larmes. Quand j’y pense, c’est dingue.. Mes ancêtres ont fait fortune dans le commerce…Il a ri encore plus fort puis il a repris : “Dans le commerce d’esclaves noirs, au départ de Marseille ! Ils transportaient de la soie d’un côté et… des Noirs de l’autre… sur nos bateaux…!” Il en hoquetait de rire, et il a continué : “Si ça se trouve, mes aïeux ont transporté les tiens dans un bateau au fond d’une cale pour les vendre sur un marché ! T’es peut-être la descendante d’un de nos esclaves ! J’ai épousé la petite-fille d’un de nos esclaves !”



Que d’empathie ressentie pour cette gamine de 20 ans, qui se retrouve à la tête d’une famille complète, avec tout ce que cela implique en matière de travail domestique avec les enfants, mais qui doit également jongler avec un homme profondément méchant, qui change d’avis comme de chemise, qui blesse volontairement, et a des idées toujours plus retorses pour faire souffrir son entourage ! Le lecteur assiste à la lente descente aux enfers d’une jeune fille qui était parée de toutes les bonnes intentions. La plume de Laure de Rivières est absolument délicieuse, tant elle s’immerge dans chaque personnage pour nous en délivrer l’essence pure. Elle dépeint avec beaucoup de justesse la sphère familiale centrée autour d’idées nauséabondes comme celles du Frontisme, mais aussi d’une pratique de la religion excessive, démesurée, et complètement intégriste. D’ailleurs, certaines réflexions de Gabrielle sur le sujet sont formulées de telle manière que le lecteur rit de bon cœur tant cela paraît surréaliste.



Nombreux passage apparaissent d’ailleurs comme surréalistes. Et pourtant, « La belle famille » est tirée d’une histoire vraie dédiée à Manon que Laure de Rivières a rencontrée. Je peux aisément imaginer leur tête-à-tête. Les confidences de l’une, l’effarement de l’autre, et la nécessité de raconter. Ce roman est un premier roman, et il m’apparaît indispensable de le mentionner tant la plume est formidable de justesse, tant Laure de Rivières parvient à s’imprégner de chaque voix pour donner encore plus de consistance à son histoire. Le format du roman chorale est parfait pour glisser lentement d’une “plume blanche”, vers une écriture un peu plus noire, en laissant à chaque personnage le temps de prendre sa place, et aux lecteurs d’avoir une vision globale de la famille Leprince. L’exercice est parfaitement réussi, et le roman magistral.
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La belle famille

Un roman choral pour raconter l'emprise psychologique dans la cellule familiale, celle qui dévore tout par le chantage, la violence, le yo-yo des sentiments. L'auteure s'est inspirée d'une histoire vraie et dans ce roman relate, décortique les mécanismes destructeurs d'une personnalité malade. J'ai aimé cette histoire impressionnante, terrifiante et troublante. Une autrice prometteuse.
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La belle famille

Pour financer ses études, Manon est inscrite sur une appli de garde d’enfants. Un jour, elle reçoit un message pour un baby-sitting 1h plus tard, chez les Leprince. Après avoir pesé le pour et le contre, Manon décide de s’y rendre. En arrivant, elle tombe sur le couple et leur cinq enfants, agenouillés, en pleine prière. Agnès, la mère et l’épouse exemplaire, semble dépassée. Entre les cinq enfants, les lessives, le ménage, les devoirs, les bains, les repas et les exigences diverses de son époux, elle est noyée. Souffrant d’une maladie jamais nommée, Agnès sort tout juste de l’hôpital et l’arrivée de Manon est donc plus que salvateur. Ce sont dans ces circonstances que Manon pénètre dans un monde qui lui était jusqu’ici totalement inconnu. Elle a 20 ans et la famille Leprince va bousculer sa vie à tout jamais. Au départ, elle se réjouit: finalement, la religion offre de solides bases, un socle tangible sur lequel il est bon de se laisser aller. Pourtant, petit à petit, la réalité de l’intégrisme va la rattraper et la happer sans qu’elle n’ai jamais réellement réalisé le tour que prenait sa vie.



Au fil des pages, c’est l’engrenage qui prend Manon dans ses filets. Les chapitres se succèdent et la tension monte, inlassablement.



Roman étouffant, à la limite du thriller psychologique, qui vous offre une redoutable plongée au cœur d’une belle famille qui ne l’est pas tant que ça.



Si j’ai trouvé que certains chapitres souffraient de quelques longueurs, le roman décrit tout de même avec brio l’enfer des violences psychologiques intra-familiales, les mécanismes qui se mettent en place et les horreurs commises, encore aujourd’hui, au nom de la religion.



Laure de Rivières signe un récit effarant et épuisant d’angoisse, qui pourrait bien coûter quelques heures de sommeil aux plus sensibles d’entre vous.
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La belle famille

Enorme coup de coeur : il y a longtemps que je n'avais pas lu un livre qui m'ait autant happée : je ne l'ai pas laché et l'ai dévoré en 1 journée !



Manon, 20ans, répond à une annonce pour garder les 5 jeunes enfants d'une famille catholique. Elle s'attache immédiatement à ces enfants et se retrouve brusquement plongée dans leur vie quotidienne et celle de leur père, de 15 ans son ainé.

Veuf, il est charmeur, séducteur, mais on sent très vite qu'il a un côté obscur, un "caractère trouble et dangereux".

Par amour pour ces enfants mais aussi pour cet homme, Manon plonge à corps perdu dans cette famille dont les membres sont très attachants, chacun avec sa sensibilité et son point de vue.

Son sens du devoir, sa très grande générosité mais aussi une abnégation à toute épreuve emmènent Manon dans une histoire qui nous est comptée dans un style pur et limpide par Laure de Rivières qui signe là un premier roman de haute volée.



L'intigue est haletante et bien ficelée. L'auteure offre tour à tour la parole à chacun des protagonistes, nous faisant découvrir au fur et à mesure l'étendue d'une histoire qu'on n'arrive pas à lâcher.



Un premier roman qui rentre d'emblée dans la cour des très grands !
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La belle famille

Un livre passionnant que j’ai dévoré avec une fascination mêlée de répulsion ! L’auteure rend cette famille tellement vivante : à plusieurs reprises, j’ai eu envie de leur crier « Fuis », « N’arrête pas ton traitement », « N’y retourne pas » ! L’ambivalence des sentiments des enfants, la passivité de la victime de l’emprise, la cruauté de l’abuseur, l’aveuglement de l’entourage font partie des aspects qui m’ont le plus interrogé.
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La belle famille

À vingt ans Manon, rencontre l'homme qui va changer radicalement sa vie. Thierry quinze ans son ainé, un homme charmeur, catholique intégriste, papa de cinq enfants.

En acceptant d'être la nounou des cinq enfants de cette famille, Manon s'engage sur un chemin chaotique.



Inspiré d'une histoire vraie, ce roman ne laissera personne indemne.



Un roman chloral, où Manon jeune étudiante et affranchie nous raconte son histoire dans cette famille, mais aussi où l'autrice donne la parole aux autres protagonistes qui sont assez nombreux.

Des enfants aux beaux-parents, chacun y va de son point de vue.

Un récit où il n'y a pas véritablement d'intrigue et que je qualifierais de roman noir et non de thriller.

Le sujet se porte essentiellement sur les violences psychologiques domestique, sur l'emprise que Thierry va avoir sur Manon. Difficile de ne rien dévoiler en vous en parlant.

Un roman psychologique fort avec des situations exaspérantes, j'ai détesté ce Thierry, son comportement à double tranchant.

Manon paraît être une jeune femme forte, mais tombe très vite sous une emprise psychologique impensable.

Un engrenage où les sentiments rendent vulnérable, une famille pas si belle que ça, des apparences trompeuses. Attention au piège !

L'autrice à une plume magnifique, c'est très plaisant à lire, malgré quelques petites longueurs, mais rien de vraiment dérangeant.

Un sujet très bien exploité avec une thématique extrêmement puissante qui m'a complètement révolté.

Une jolie découverte de l'autrice.
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La belle famille

Quelle histoire bouleversante. Je l'ai lu en seulement 1 journée et ne pouvais pas le lâcher. J'ai rarement vu un livre qui creusait aussi profond dans les sentiments humains, notamment dans ceux de Manon, une femme forte et indépendante qui inspire et inspirera tous ceux qui osent se plonger dans ce page-turner !! Un livre parfait pour l'été qui vous en apprend plus sur l'emprise conjugale à travers une histoire touchante et magnifiquement bien écrite. Merci Laure de Rivieres, je ne vous connaissais pas, mais chapeau !
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La belle famille

C’est un livre qui m’a été fortement recommandé par une personne en qui j’ai toute confiance pour les conseils de lecture.

Alors ni une ni deux, dès sa sortie en poche, je me suis précipitée dessus.



Bien m’en a pris.

Une fois ouvert, je ne l’ai pas lâché.

Lu en 24h car je devais travailler (manger et dormir aussi accessoirement).

Foutues contraintes terrestres.



Manon a 20 ans quand elle accepte de devenir baby-sitter pour une famille catholique, assez intégriste, de 5 enfants.

Sa vie va changer à compter de ce jour-là.



Manon n’est pas fictive.

Son histoire est inspirée par une vraie Manon, elle aussi soumise aux contraintes terrestres, dont le destin a croisé celui de l’autrice.



Un livre qui parle d’emprise.

Et qui m’a rendue, moi aussi, captive.

Lui résisterez-vous ?
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La belle famille

Laure de Rivières est une ancienne journaliste qui a évolué pendant près de quinze ans dans la presse féminine où elle a essentiellement traité de sujets de société concernant les femmes. Elle vit depuis peu à Los Angeles. La belle famille est son premier roman et justement de femmes il est question.



Inspiré d’une histoire vraie, La belle famille est un roman polyphonique. La voix de Manon, jeune étudiante indépendante et affranchie, ainsi que celle de tous les autres protagonistes se font l'écho de cette incroyable histoire. Une histoire d'emprise psychologique. Sans jugement, à tour de rôle, chacun y va de son point de vue. Dès les premières pages, nous sommes saisis par une ambiance très singulière qui peu à peu devient suffocante. On devine très rapidement qu'une fois la porte de la maisonnée refermée, il s'y passe des choses pas très catholiques. Ce roman traite de violence conjugale, pas celle qui fracasse les assiettes, celle qui vous prend dans ses filets, qui s'insinue silencieusement là où on ne l'attendait pas, celle qui intervient entre un homme et une femme, celle qui vous enserre, vous étouffe, qui fait douter celle qui la subit, qui fait mentir celui qui la fait subir. Il est question d'emprise et de manipulation. Du haut niveau. Du très haut niveau. Tellement haut que même une jeune fille libre et indépendante tombe dans le piège, que son entourage n'y voit rien. Cette histoire interpelle, révolte, questionne. Mais qu'avons-nous appris de toutes les générations de femmes qui nous ont précédés ? Comment est-ce possible que de nos jours, une jeune fille puisse tomber entre les serres d'un tel prédateur et surtout qu'elle n'en n'ait pas conscience ?



Admirablement construit ce livre à l'instar de son personnage masculin principal vous asservit. Impossible de le lâcher, d'y renoncer. Jusqu'au bout, jusqu'à la dernière page, la dernière ligne on reste sous l'emprise de ce pervers tout en admirant la force et la détermination de cette jeune fille qui s'évertue obstinément à rester optimiste, à tenir sa lign(é)e de conduite.

La belle famille est un premier roman percutant, glaçant, mais ce qui l'est encore plus c'est qu'il est inspiré d'une histoire vraie. Laure de Rivières a rencontré Manon un été, quand elle avait vingt ans. Elle était pleine d'une radieuse envie de vivre. Quelques années plus tard, l'auteure l'a retrouvée et a pu mesurer les effets de l'emprise sociale et amoureuse, et l'impact de la maladie mentale sur les proches. Laure de Rivières a voulu écrire un livre racontant le courage d'une femme qui doit tout affronter et supporter par pur amour, bonté et sincérité. Une femme qui découvre la maternité, sous toutes ses formes, et qui s'y abandonne, qui découvre l'amour et qui veut y croire malgré toute la violence que cela impose. La belle famille est une fiction, fondée, hélas, sur des faits réels. Il est à lire pour aider celles qui connaissent ces situations et surtout pour aider les autres à décrypter tous les signaux de l'emprise et de la manipulation.



Un conseil, ne passez pas à côté !


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