Citations de Lauren DeStefano (191)
Peut-être l'espoir n'est-il pas ce qu'il y a de plus dangereux. Peut-être est-ce l'amour.
- [...] Nous comprenons ce qu'est la mort dès le moment de notre naissance, d'instinct, et nous vivons notre vie dans une sorte de déni étrange.
L'enfance est un très long chemin, au bout duquel la sombre forêt aux murmures qu'est la mort semble n'être qu'une destination impossible.
- L'élan, répète-t-elle. Pour faire voler quelque chose, il ne faut pas rester sur place. Il faut courir.
Me voici donc imprévisible ; je décide de le prendre comme un compliment. Par nature, l'imprévisible est difficile à saisir, à museler.
Il est parfois plus facile de nier certaines réalités.
Nous allons grandir jusqu'à être courageux. Nous allons grandir jusqu'à ce que nos os soient douloureux, notre peau ridée et nos cheveux blancs, jusqu'à ce que notre coeur décide, enfin, qu'il est temps de s'arrêter.
L'espoir, c'est une illusion dangereuse. Il aurait dû être éteint aujourd'hui, mais nous le gardons en vie. Les filles qui disparaissent mais respirent encore. Celles qui réussiront à rentrer chez elles. Celles qui éhoueront. Nous espérons en e que nous ne verrons peut-être jamais, et nous nous y accrochons de toutes nos forces car c'est l'une des rares choses qu'on ne peut pas nous enlever.
- Ces gens ont été soignés? demandé-je.
Ai-je vraiment dit cela?
Le sourire de Vughn se reflète sur la vitre, par-dessus le parfait océan.
- Non, très chère, répond-il. ces gens en bas n'ont jamais entendu parler du virus.
C'est tout le problème avec l'espoir: même quand il ne sert plus à rien, il refuse de s'éteindre.
Selon mon frère jumeau, la présidence est une tradition inutile qui avait peut-être une fonction précise autrefois, mais qui se limite aujourd'hui à un apparat de pure formen destiné à accréditer la thèse d'un retour possible à l'ordre ancien.
La crémation est le moyen le plus pratique de disposer des corps. Nous mourons à un rythme si soutenu qu'il n'y aurait pas asse de place pour nous enterrer tous, et selon certaines rumeurs, le virus contaminerait les sols.
C'est l'une des Rouges, dit-elle, probablement Ecarlate. Elle tient absolument à ce que le monde entier sache qu'elle est une putain.
Qu'importe l'amour que lui porte sa mère; l'amour ne suffit pas à nous maintenir en vie.
Le mariage aura lieu dans la roseraie. Il se déroulera par ordre d'âge, la plus jeune épouse en premier. Une passera avant vous, et l'autre après. Evidemment, il y aura l'échange des voeux, mais on les dira à votre place : vous n'aurez pas à parler. Ensuite, ce sera l'échange des alliances
Je fini par comprendre que je m’agrippe à lui tout autant qu’il s’agrippe à moi. Nous voici tels qu’en nous-mêmes, deux petites choses mourantes, dans un monde finissant comme tombent les feuilles à l’automne.
...car le simple fait de pouvoir grandir est un cadeau. Chaque nouvelle année, chaque nouvelle journée, offre la chance d'en faire plus.
Il n'y a que lui et moi, et les livres. J'ai l'impression que tous les mots sur les pages sont pour nous.
Il s'installe à côté de moi, veillant à éviter mes cheveux, étalés tel du sang. Une balle en plein front, "boum", des vagues dorées partout.
Une fois le dîner enfin terminé, je reste alanguie sur mon lit, en chemise de nuit blanche, pendant que Deirdre masse mes pieds endoloris. Je suis trop épuisée pour lui dire d’arrêter, et c’est très relaxant. Elle est agenouillée à côté de moi, si légère qu’elle s’enfonce à peine dans mon édredon moelleux.
Je m’allonge sur le ventre, m’agrippant à un oreiller, et elle s’attaque à mes mollets ; c’est exactement ce qu’il me faut après toutes ces heures passées sur des talons hauts. Elle a également allumé des bougies, qui font flotter dans la chambre une odeur chaude de fleurs inconnues. Je suis si détendue que je laisse échapper ces paroles sans me soucier de l’effet produit :
— Alors, comment ça se passe, la nuit de noces ? Il nous fait défiler pour en choisir une ? Il nous assomme au gaz soporifique et nous fourre toutes les trois dans son lit ?