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Critiques de Lauren Hough (4)
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La fureur de vivre

Qui n'a jamais entendu parler de "La fureur de vivre", ce film mythique qui a fait passer le jeune James Dean à la postérité en 1955 ? Quand on m'a proposé ce livre dans le cadre de la MC non-fiction, le titre m'a immédiatement fait penser au film; et je n'ai même pas lu attentivement le résumé avant d'accepter. (D'ailleurs j'avoue que même si je l'avais lu, j'aurais accepté quand même, je suis pratiquement incapable de refuser un livre !). J'ai donc commencé ma lecture de ce service de presse sans trop savoir où je mettais les pieds.



Bien sûr, rien à voir avec James Dean ! Il s'agit en fait d'une autobiographie, Lauren Hough nous raconte sa jeunesse au sein de la secte "Les enfants de Dieu" tristement connue pour ses pratiques "d'amour libre", autrement dit des abus sexuels sur les enfants des adeptes, notamment au cours des fameuses "nuits de partage". Cette secte fondée par David Berg avait essaimé partout dans le monde, et avait même un temps établi son quartier général en France (dans les années 70, si je me souviens bien). Les jeunes étaient également obligés de pratiquer le flirty-fishing, une pratique s'apparentant à de la prostitution et du racolage pour recruter de nouveaux membres et vendre des affiches ou autres produits. La jeune Lauren a ainsi vécu une grande partie de ses 15 premières années dans la "Famille", autre nom de la secte, déménageant régulièrement aux quatre coins du monde au gré de l'expansion de celle-ci.

Elle sera victime de nombreux châtiments, dûs à son attitude rebelle et à son peu de goût pour les "contacts" avec les hommes. D'ailleurs elle s'apercevra vite qu'elle est plus sensible aux charmes féminins.



A la vingtaine, ayant échappé à l'influence De La Famille, elle s'engage dans l'armée où elle se retrouvera confrontée à l'homophobie très virulente dans la Caroline du Sud des années 90. Dans certains états plus progressistes, on commence à admettre que l'homosexualité n'est ni une maladie ni un crime, mais hélas pour elle, ce n'est pas encore le cas à la base de Shaw, où elle est en but aux moqueries et même à des agressions. Elle finira par être obligée de quitter son poste et partira à Washington où elle vivra de petits boulots et se retrouvera même en prison.



Tout le livre alterne entre ses souvenirs du temps de la secte et les galères qu'elle a connues après. Beaucoup de moments très sombres, et de temps un peu de lumière quand elle noue une relation amoureuse ou amicale, un ton très direct, un vocabulaire souvent cru (mais pas trop choquant non plus). Si on s'intéresse à l'histoire de la secte, on apprendra comment elle est parti de quelques hippies paumés recueillis par Berg et sa famille pour finalement compter des milliers d'adeptes à travers le monde, dont certains sont très connus : les acteurs Joaquin, River, Rain et Summer Phoenix, ainsi que Rose Mc Gowan par exemple sont nés de parents adeptes. Ce côté historique m'a intepellée, parce qu'on parlait beaucoup des Enfants de Dieu en France quand j'étais au lycée, la police faisait régulièrement des descentes dans leurs "foyers", et on nous mettait en garde contre leurs recruteurs.



La partie consacrée à l'expérience à l'armée de l'auteure m'a un peu ennuyée, ainsi que le récit de toutes ses galères ensuite, c'est assez répétitif et un peu teinté d'auto-apitoiement. L'auteure essaye d'introduire de l'humour, mais ça sonne plus grinçant que drôle. On sent qu'elle n'est pas en paix avec le monde ni avec elle-même, le roman est je pense une thérapie pour exorciser son passé. Les incessants changements de temporalité cassent le rythme, peut-être aurait-il mieux valu diviser le récit en trois parties : l'enfance dans la secte, l'armée, la vie à Washington. Je pense que la lecture serait plus aisée.

Là, j'avoue que j'ai eu du mal à m'accrocher par moments. Nombre de passages tournent autour de son homosexualité qu'elle vit difficilement à l'époque (ce que je peux comprendre, ce n'est déjà pas évident de nos jours), ou de ses addictions. Bon, le fait qu'elle prenne des drogues ne me dérange pas plus que ça, mais de là à en parler sur des pages, ce n'est pas forcément passionnant.



Bref, ce ne sera pas une lecture qui fera date pour moi, même si je n'ai pas de gros défauts à lui reprocher, simplement je ne l'ai pas trouvée spécialement intéressante, d'où mon retour pas forcément intéressant non plus !

Petite mention pour la préface de Cate Blanchett, qui a réalisé une version audio du livre.
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La fureur de vivre

Lauren Hough, élevée dans une secte jusqu'à ses 15 ans, nous raconte ici son parcours, les difficultés qu'elle a rencontrées dans sa vie, engagée dans l'armée puis allant de petits boulots en petits boulots, gérant son homosexualité et le passage de la secte à la vraie vie.

C'est un roman sans fioritures qui emporte le lecteur dans une fureur de vivre, titre tellement bien choisi pour un récit qui nous embarque à cent à l'heure.
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La fureur de vivre

Je l'ai lu. C'est un total coup de cœur. Lauren Hough a un parcours de vie hallucinant, elle a voyagé partout, exercé divers métiers, connu une pauvreté extrême. C'est la plus européenne des Texanes qui puissent exister. On se demande qui est la plus sectaire ? La secte où elle a grandit ? Ou la société dite moderne qu'elle regarde d'un œil aiguisé ? Elle a une personnalité hors du commun, j'ai aussi vu sa conférence de 12 minutes "Une lesbienne entre dans les toilettes" sur TedX / Youtube et me suis abonnée à son blog "Badreads" sur Substack.com
Lien : https://laurenhough.substack..
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La fureur de vivre

« J’étais en colère. Et j’étais fatiguée de m’apitoyer sur mon sort. Ce qui revient exactement au même, sauf que la colère contient un mensonge réconfortant : tu es en sécurité, et tu te respectes »



Il s’agit de l’autobiographie de Lauren Hough.

Elevée dans la Secte Les Enfants de Dieu, Lauren a eu une jeunesse assez traumatisante : violence, abus sexuels… En lisant son témoignage, j’en apprends bien plus sur cette secte, tristement connue aux Etats Unis fondée par David Berg – une secte voyageant à travers le monde.



Lauren arrive à sortir de l’emprise de cette secte et décide de s’engager auprès de l’armée. Là encore, Laure va être victime d’harcèlement et d’homophobie. En Caroline du Sud, si tu te déclarais homosexuel, tu devais démissionner de l’armée (l’homosexualité était considérée comme une maladie ou un crime).



Non soutenue par l’institution, Lauren se voit obligée de quitter l’armée et part vivre sur Washington dans la plus grande pauvreté.

Cette autobiographie est le voyage de Lauren, son récit d’apprentissage entre sa jeunesse, sa première carrière dans l’armée et tous les petits jobs qu’elle trouvera pour survivre à Washington.

Comme elle le dit, au prochain voyage, le paysage sera magnifique.



Le parcours de cette femme force l’admiration, elle fait preuve d’une résilience et d’une fureur de vivre incomparable.
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