Ce livre est à la fois une immense bouffée d'air pur et un impitoyable réquisitoire contre le mode de vie de nos sociétés modernes occidentales.
A la sortie de l'adolescence, Laurence prend conscience du monde qui l'entoure: Paris et son cortège de contraintes et d'asphyxies, un avenir professionnel "prometteur" mesuré en termes d'argent et de réussite sociale. La jeune femme comprend qu'elle n'y trouvera pas sa place. Sa recherche commence donc par un profond désespoir, mais aussi par une formidable volonté d'en venir à bout. Cela va lui permettre de quitter les sentiers balisés qui lui sont tracés et de trouver sa voie ailleurs.
Cette longue route commence un soir d'été dans la campagne française, pour aboutir au coeur de la forêt canadienne. Au contact d'une nature authentique, elle va alors retrouver peu à peu le sens des gestes ordinaires, le bonheur d'écouter les sons et les silences, et de poser un vrai regard sur les êtres et les choses.
Le parcours de Laurence Ink est original et certainement à la portée de peu de gens, tant il a nécessité de courage, d'intelligence , de renoncements et de capacité d'adaptation.
Moi qui ne connaîtrai jamais une telle expérience, j'ai tiré de ce récit à la fois l'enchantement de lire de belles pages d'écriture et des pistes essentielles de réflexion.
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Laurence est parisienne, diplômée d'une grande école, sa vie urbaine lui convient de moins en moins et c'est lors d'un séjour au Québec qu'elle se rends compte que son mode de vie est loin de lui apporter le bonheur et la sérénité qu'elle recherche.
En se retrouvant un soir, seule, déposée lors d'un arrêt facultatif du train partant de Montréal à destination du Grand Nord que son destin va changer. Elle retrouve pour quelques semaines l'ami d'un ami, trappeur, amoureux de la nature, qui va lui faire découvrir la région, les lacs, la trappe, la vie animale mais surtout la vie isolée en contact direct avec la nature sans le confort habituel.
Laurence tombe amoureuse du lieu, de cette vie et du bonhomme. Dés lors, toute sa vie parisienne est remise en question.
Il suffit d'y croire c'est finalement le cheminement de Laurence, sa découverte du Grand Nord, son amour pour la nature, ses doutes face à ces différents modes de vie, et surtout de magnifiques descriptions du grand nord québécois par toutes les saisons. ( Les lacs gelés, l'éveil du printemps, la construction acharnée de leurs barrages par les castors, le chant des Huards, le bonheur de rallumer le poêle et de se retrouver après des jours trop isolés.)
Malgré tout, j'ai trouvé le récit un peu inégal, des passages m'ont passionnés, d'autres m'ont plus ennuyés. J'ai aimé sa découverte du Grand Nord, son cheminement pour parvenir à y vivre, j'ai un peu moins accroché aux propos sur la solitude et sur la recherche d'identité.
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Trois fois j'ai visité le Québec, trois fois ce fut l'émerveillement. Je comprends que Laurence Ink ait trouvé dans cette nature le réconfort dont elle avait besoin. Dans une forêt canadienne, toutes les saisons sont belles, chacune a son arc-en-ciel propre. Le contact avec les animaux est facile quand on s'y prend bien. Et elle l'a su.
Le Canada, on y retourne, et quand on est de l'autre bord, on en garde toujours un coin au fond du cœur.
Bon livre, beau témoignage.
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Une plongée entêtante dans un univers grandiose et hostile à la fois. Les journées sont ici ponctuées par des activités de survie (manger, dormir, se protéger du froid). Et les balades sont tellement visuelles qu'on croirait aussi apercevoir des orignaux. Une bonne lecture pour ceux qui se cherchent.
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