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Critiques de Laurent Banitz (24)
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Au-delà des halos

Je remercie Babelio et Masse Critique pour l'envoi de ce livre : Neuf petites nouvelles fort bien écrites, et il est certain que l'auteur maitrise parfaitement son sujet, ainsi que son écriture. Je ne suis pas particulièrement fan du genre, ce qui fait que je n'ai pas vraiment accroché au genre paradoxal, improbable et bizarre. Mais je reconnais qu'il y a chez cet auteur un vrai talent. Il l'exprime d'ailleurs dans un genre plus drôle sur la 4° de couverture, et je ne résiste pas à l'envie de vous le partager :



"Laurent Banitz est né au cours de l'hiver 1970, année de la mort du général de Gaulle et de Jimi Hendrix, sans qu'aucun rapport précis n'ait pu être établi entre les trois évènements.

Quatre décennies plus tard, après une douloureuse piqûre de mouche, il décide de se mettre à l'écriture, conscient que l'immortalité est à ce prix.

Ses modèles en littérature ont souhaité conserver l'anonymat. "



J'adore cette drôlerie empreinte de bienveillante autodérision. Alors, si ce n'est déjà fait, encourageons Laurent Banitz sur la voie de l'autofiction humoristique !

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Au-delà des halos

J'avais beaucoup apprécié les nouvelles de Laurent Banitz dans les anthologies publiées par Antidata ("Version originale" et "Petit ailleurs") et j'étais curieux de voir si un recueil entier signé par l'auteur allait confirmer cette bonne impression. Et en effet, Laurent Banitz impose un univers bien à lui tout au long de ces neuf nouvelles où les personnages se retrouvent dans des situations pour le moins inattendues, parfois à la limite du fantastique. Mais l'écriture subtile de l'auteur, saupoudrée d'un humour à froid bienvenu, fait qu'on se laisse embarquer dans ces histoires improbables sans résistance. L'ensemble baigne également dans une certaine mélancolie et la toute dernière nouvelle, "un âne plâne", est aussi troublante et émouvante que la chanson de Bashung qui l'a inspirée.

Définitivement un auteur à suivre.

(Merci à Babelio et Masse Critique)
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Au-delà des halos

《 On est jamais loin de l'éclat de rire, et pourtant, tout cela reste vaguement inquiétant... 》

[C4]





C'est avec beaucoup de plaisir que je remercie l'équipe de Babelio et les Eds ANTIDATA pour l'envoi de ce recueil remporté lors de la Masse Critique de janvier dernier.





M'étant laissée instinctivement guider par l'intrigante 4ème de couverture et les couleurs chatoyantes que le livre arborait fièrement, j'ai coché Au-delà des Halos dans une sorte de "hasard calculé", mais sans vraiment savoir où le vent me porterait, comme souvent dans ces cas-là...



Loin d'être déçue, j'ai même découvert un novelliste de talent - possédant déjà plusieurs ouvrages à son actif.





Chaque mot semble avoir été soupesé, réfléchi, utilisé avec une authentique parcimonie, créant un style singulier extrêmement vif. Les phrases sont particulièrement courtes effectivement, et bien que cela m'a rapidement frappée, ça n'a rien enlevé à l'incomparable incongruité des morceaux choisis pour ce florilège si spécial.



Un excellent choix, assurément ! =)





Il s'agit donc ici de neuf nouvelles polymorphes étonnantes, originales, succinctes et insolites.

L'écriture fluide et atypique, agréable et enlevée, glisse sous nos yeux avec légèreté et l'on se surprend à en vouloir plus, toujours plus...

- Malheureusement la brièveté de ces textes est l'apanage de ce genre littéraire, c'est ainsi... Ce n'est jamais assez long !

(Même si, en y réfléchissant bien, il m'arrive aussi parfois de penser pareillement à propos de romans de plus de 500 pages : quand on aime, on en a fatalement jamais assez ^^).





Les personnages d'un commun presque affligeant, au demeurant - en effet, ce n'est pas tellement sur eux que se portera notre attention... - se retrouvent soudain propulsés à milles lieues de leur monde habituel si trivial et réconfortant ; décontenancés ; confrontés au bizarre, à l'inexplicable ; à ce qui sort de l'ordinaire, de l'entendement...

Alors que d'aucuns cultiveront des trésors d'ingéniosité pour y faire face tant bien que mal, d'autres subiront les événements sans mot dire - il n'y a parfois rien d'autre à faire...





Toutes les historiettes de ce petit carnet m'ont énormément plues, avec une ou deux préférences peut-être, certaines m'ont étonnée - pour ne pas dire laissée totalement sans voix - , d'autres encore ont fait carburer mes petits neurones à plein régime.

Et dans l'ensemble j'ai passé un très bon moment de lecture, que je conseillerai vivement à tous ceux que le genre 'nouvelle' ne rebute pas évidemment.

> Quoique... peut-être Laurent Banitz saura-t-il réconcilier les moins enclins d'entre vous avec la "short story", et pourquoi pas réussir à faire changer d'avis les plus récalcitrants, qui sait ? Il n'y a qu'une seule façon de le savoir...





En attendant, voici de quoi vous faire patienter :





* Je peux mourir en souriant.

Imaginez ; une situation saugrenue relativement inédite, où un homme fraîchement décédé, se décide à annoncer lui-même à sa famille sa mort inopinée...



《 Rien n'est plus intolérable qu'un mort qui s'éternise. 》





* Le Divan mutique.

Lorsque se présente régulièrement à son cabinet, un mystérieux patient muré dans un absolu silence, dont l'unique manie consiste à chaparder systématiquement l'un ou l'autre de ses objets, c'est une aubaine pour le spécialiste, qui y voit un véritable cas d'école...

Mais jusqu'où cela ira-t'il ?



《 Quand j'ai vu arriver ce 'muet', avec ses bizarreries, j'ai senti renaître les frémissements de mes débuts. Le vieux lacanien que je suis a senti vibrer à nouveau la fibre sacrée. 》





* De l'insecticide dans le confessionnal.

Le père Célestin est bien loin d'imaginer ce qu'augure la visite de cet homme étrange sentant le répulsif, venu troubler la quiétude de sa si tranquille paroisse. Ce que ce dernier lui demande risque fort d'ébranler la foi de l'ecclésiastique à jamais - et pas uniquement...



《 Amen 》





* Ubiquité en salle obscure.

Quelle serait votre réaction si d'aventure, comblant votre passion du 7ème art en vous installant devant un bon film au cinèma, vous vous retrouviez face à vous-même, en lieu et place d'un des figurants sur l'écran ?



《 JE étais un autre, comme dirait l'autre. 》





* Céphalées.

Un jeune infirmier se voit confier les soins à domicile d'un bien étrange personnage dont la particularité physique l'effraie littéralement au plus haut point. Pourtant, épris de la jeune femme qui partage la maison de ce patient peu ordinaire, et curieux du mystère que celle-ci cultive, il décide de poursuivre ses visites malgré tout...



《 Je préfère ne plus y penser. Ça me donne la migraine. 》





* Le Cercle.

(Le plus court récit du recueil se veut particulièrement désappointant...)

Principal protagoniste, "il" patiente. Il attend comme les autres, bien qu'il ne sache pas exactement quoi, ni même où il est ou ce qu'il fait là. Quelques bribes de mémoire lui reviennent parfois, toujours évanescentes, cependant que le cercle autour de lui diminue, inexorablement...



《 En se réveillant, il constata qu'ils n'étaient plus que quatre. (...) Ils étaient toujours assis en cercle, presque immobiles, silencieux comme des tombes. Ils semblaient figés, résignés à attendre. 》





* Tripes et boyaux.

La descente aux enfers, plus au propre qu'au figuré, pour ce pauvre médecin de campagne, bien incapable d'imaginer où le ménera son sens du devoir...



《 J'ai par moments des sueurs froides quand je me surprends à penser comme Henri. (...)

Là, j'ai compris que je naviguais dans une zone grise, à mi-chemin entre deux réalités contradictoires, et qu'une pente vertigineuse et glissante comme de l'argile des tranchées m'attirait dans les noirceurs de l'univers mental d'Henri. 》





* Rendez-vous avec X.

David Véga, qui jouit d'une belle notoriété dans le monde du porno français, se voit soudainement promu au rang de "véritable" acteur en acceptant de tourner pour un très grand nom du cinéma d'auteur...



《 Je me savais ignorant du cinéma. Mais que je le sois encore plus des femmes me laissait sans voix. 》





* Un âne plane.

(Impossible de résumer cette narration-ci sans en déflorer toute son originalité. Bien que rapidement prévisible, elle reste celle qui m'a le plus ébranlée et certainement celle que je préfère.)



《 Il avait eu le temps de mesurer que l'impact serait extrêmement douloureux.

Il le fut. 》





***

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Au-delà des halos

Neuf incisions poétiques du presque ordinaire, du résolument improbable, du vicieusement fantastique.



Sur mon blog : http://charybde2.wordpress.com/2015/11/01/note-de-lecture-au-dela-des-halos-laurent-banitz/


Lien : http://charybde2.wordpress.c..
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Parties communes : 12 nouvelles sur les voi..

Parties communes est une excellente surprise : composé de 12 nouvelles toutes plus percutantes et savoureuses les unes que les autres, c’est un festival d’humour, composé sur le thème du voisinage, plus ou moins houleux, entre des êtres disparates ; et si certains personnages sont aigris, c’est pour notre plus grande joie. Ils échangent des petits mots bien sentis entre voisins ne pouvant pas se voir, au propre comme au figuré. Les deux nouvelles épistolaires Voisinage discret de Guillaume Couty et La demeure Painhall de Christophe Ségas se chargent de décaper au vitriol le thème que l’on pourrait croire rebattu des querelles de voisinage. Murielle Renaud, avec Le Mec de la table d’à côté, nous met l’eau à la bouche à plus d’un titre, tandis qu’Arnaud Modat, avec Tapage nocturne et neiges précoces, tente bien de doucher notre enthousiasme, mais sa morosité résolue de loser trentenaire en train de s’embourgeoiser à son corps défendant est tellement drôle qu’on en fondrait sous la douche. Anne-Cécile Dartevel lui emboîte scandaleusement le pas pour nous régaler des indiscrétions de squatteurs d’un autre âge sacrément gonflés (Vous et nous). Laurent Banitz (dont il ne faut sous aucun prétexte rater le recueil Au-delà des halos, chez le même éditeur) porte également sa pierre à l’édifice avec un Amédée désenchanté.

La palme de l’originalité revient à Philémon et Baucis de Malvina Majoux, qui revisite la fable antique et nous émerveille par son inventivité. Cette saynète, tout en dialogues donc, vaut son pesant de bois de hêtre ou de baguettes de Mikado, comme on voudra. PHIL passe son temps (et Dieu sait qu’il en a, du temps, désormais !) à remonter le moral de BÔ qui refuse de jouer à Pierre feuille ciseaux (« tu fais toujours la feuille, ce n’est pas drôle ») et déprime sec depuis qu’il végète, figé dans une quasi immortalité. Il le fait avec un lyrisme et une verve inépuisables qui se changent en comédie virulente dès qu’un mortel ou un Dieu pointe son nez dans le bosquet, afin de bien lui faire comprendre combien peu enviable est le sort des végétaux tenus en otage entre ciel et terre.

Je ne résiste pas à une petite citation :

PHIL — … J’ai décidé de ne plus travailler le dimanche.

BÔ — Ah et comment tu vas faire ?

PHIL — Je n’ombragerai plus. Je vais mettre tous les promeneurs à cuire sous mes branches. Tous les dimanches, paf ! Le coup du soleil !

BÔ — Tu es un arbre bien, Philémon, quand tu t’engages comme ça.

PHIL — Rejoins moi, ravale mon ombre.

BÔ — Non.

PHIL — Pourquoi ?

BÔ — Parce que je refuse d’être un arbre. Je n’entrerai pas dans le système, même pour le contrer.

Dans un style bien différent, la verve « sévit » tout autant en zone urbaine, dans les quartiers des cités où Manitou, Édouard et Momo Maestro s’engueulent à coups de castagne, de crachats et de monosyllabes bien placées, que vient renforcer un langage corporel savamment décodé par un Benoît Camus très inspiré. D’ondulations félines en fanfaronnades intempestives, on les voit se jauger et s’agiter en une danse digne d’un West Side Story contemporain, qui nous fait passer un moment inoubliable (Ailleurs, les murs sont moins gris).

Décidément, se dit on sous le charme de cette collection de perles, Parties communes est un recueil hors du commun, qui donne tout son lustre au genre, bien vivace, de la nouvelle.

Nathalie Barrié de Nouvelle Donne

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Parties communes : 12 nouvelles sur les voi..

Merci à l'opération Masse critique de Babelio pour ce recueil de nouvelles. L'art d'être voisin, de table, de palier, de rue... décliné en 12 nouvelles, inégales mais plaisantes, entre le vieux fou et ses courriers de plus en plus menaçants, le serial accumulateur empailleur, le jeune père accueilli par des fêtards ou la dernière nouvelle, délire sur la vie de Philémon et Baucis et leurs 3000 années de vie en arbres enlacés pour une quasi éternité. Ma préférée de par son humour et ses perles judicieusement placées, son exigence.. Un bon moment malgré quelques longueurs
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Parties communes : 12 nouvelles sur les voi..

Voisin, mon semblable, mon ennemi, mon frère. Douze approches du phénomène.



Sur mon blog : https://charybde2.wordpress.com/2016/11/08/note-de-lecture-parties-communes-collectif/
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Parties communes : 12 nouvelles sur les voi..

L'idée de relire des nouvelles est plaisante. C'est un genre qu'on redécouvre avec plaisir : ici les nouvelles sont très courtes et avec des styles très différents ce qui peut permettre de plaire à tout le monde. Par contre le niveau de qualité d'écriture est très différent de l'une à l'autre avec un style parfois lourd ou déplaisant. J'ai aimé certaines de ces nouvelles mais le résultat global est que finalement ce livre, je l'ai apprécié moyennement. Il a eu au moins le mérite de me faire découvrir un livre que je n'aurais sans doute jamais acheté. L'idée de mettre la fiche technique comme un contrat de location pour chaque nouvelle est aussi très original
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Parties communes : 12 nouvelles sur les voi..

Tout d’abord merci à Babelio pour son opération masse critique et aux éditions Antidata pour l’envoi du livre.

Ce recueil de 12 nouvelles a pour thème les voisins. Un thème fédérateur, puisque la majorité de la population a des voisins. Chacun peut donc se retrouver dans ces histoires.

Chaque nouvelle ayant un auteur différent, le style varie d’un texte à l’autre ainsi que leur longueur : de 7 à 22 pages.

Les voisins sont abordés sous tous les angles : tapage nocturne, banalités échangées en descendant l’escalier, différences sociales, squat devant l’immeuble, méfiance envers les nouveaux venus, etc.

On oscille entre humour, drame, dialogues, échanges épistolaires, etc.

J’ai trouvé ce recueil intéressant bien que très inégal. J’ai vraiment accroché sur certaines (« Le mec de la table d’à côté », « Voisinage discret », « Vous & nous », « La demeure Painhall ») et buté sur d’autres (« Amédée », « Philémon et Baucis » notamment).

Malgré tout, l’avantage de la nouvelle c’est que les textes sont forcément percutants puisque courts. Les auteurs vont droits au but, la chute clôt magnifiquement chaque texte.

Une bonne surprise donc, d’autant plus que les auteurs m’étaient pour la plupart inconnus. La structure du recueil indique la bibliographie de chacun d’eux en début de nouvelle, et ça donne envie de lire leurs autres œuvres !
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Petit ailleurs

Avant tout, je précise que si j'ai pu lire cette chouette anthologie, c'est encore une fois grâce à Babelio et ses opérations Masse Critique, et donc pour celle-ci les éditions Antidata, que je remercie grandement.



Une anthologie sur le thème des cabanes : un thème qui déjà me plaît bien, et qui est aussi assez vaste et diversement interprétable tout en posant un cadre bien délimité, pour donner un bon recueil avec un peu de tout - des ambiances, des styles et des visions très diversifiées et toutes pertinentes.



Je ne vais pas revenir sur chaque nouvelle une par une : elles m'ont toutes plu, à leur façon, et je n'aurais pas forcément grand chose à en dire sans les déflorer, ce qui serait dommage...

Je dirais simplement que j'ai tout particulièrement fondu pour "Perché" de Guillaume Couty, un procès en cour original et bien trouvé ; pour "La Gueule du loup" de Fabien Maréchal, que je pourrais qualifier de conte moderne qui m'a beaucoup parlé et touché ; pour "La Hutte continue" de Bruno Pochesci qui continue à m'ébahir et me séduire par tous ses textes dont aucun ne m'a jamais déçue, celui-ci ne faisant pas exception avec son décor survivaliste habillé de fantastique en résonance avec bien des thèmes de la SF que j'affectionne ; pour "La linéarité affublée du masque grotesque de la relative jeunesse" de Stéphane Monnot, qui derrière ce long titre tarabiscoté cache un texte plutôt court et une histoire pas si compliquée mais très efficace et forte en symbolique ; et pour "Un petit coq rouge" de Thierry Covolo, éloge à la passion pour la musique par bien des points de vue avec un petit quelque chose de magique qui m'a parlé suavement...



Enfin, les choix maquettistes pour la présentation intérieure avant chaque nouveau texte sont un plus qui ajoute à la cohérence du thème général en fil rouge, c'est un détail important qui est souvent délicat dans tous les recueils de nouvelles que j'ai lus, et celui-ci a toute mon approbation et mon affection.



En résumé, j'ai encore vécu un très bon moment de lecture et j'espère bien l'insuffler à d'autres lecteurs qui y prendront goût tout autant !




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Petit ailleurs

A déguster par petites touches.

Prendre son temps.

Lire. Découvrir.

En profiter....
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Petit ailleurs

Quatorze cabanes de toutes formes et de toutes résonances pour habiter ailleurs, en petit. Un grand recueil.



Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2017/11/21/note-de-lecture-petit-ailleurs-collectif/
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Petit ailleurs

J'ai pourtant l'habitude des recueils de nouvelles. Je le sais que, comme d'habitude, les différents textes peuvent être d'un niveau inégal. Mais j'ai cependant été un peu déçu par ce livre....



J'ai malheureusement trouvé que la majorité des nouvelles présentées ici étaient, hummmm comment dire... plate.

Sur plusieurs d'entre elles, il ne se passe pas grand chose. Ça m'a fait penser aux scènes dans les films qui n'apportent rien à l'histoire dont on se moque complètement.



C'est dommage, car chaque texte commence plutôt fort. Tous les auteurs réunis ici arrivent à nous accrocher en quelques lignes, mais ça retombe au bout de seulement quelques paragraphes. J'ai en tête, par exemple, la nouvelle 'Les Bains de mers' où j'ai adoré le passage se déroulant pendant la première guerre mondiale, mais par contre avoir moins apprécié la suite de l'histoire. Idem avec 'Un oubli' qui semble commencer comme un polar, mais qui change de style rapidement.



Il y a quand même de bonnes choses dans ce livre. Déjà, comme nous l'indique son titre, les cabanes sont vraiment au cœur des différentes histoires. Et ce n'est pas simple d'écrire sur une habitation, un espace de stockage ou bien encore un refuge.

L'avantage également des recueils de nouvelles, c'est que l'on navigue entre plusieurs genres. On passe de l'humour à l'horreur, en passant par une mini pièce de théâtre grâce à la nouvelle 'Perché' que j'ai particulier aimé.



Bref, grâce à ces très court textes (pas plus de 20 pages par nouvelles), on picore ces Petit ailleurs, très bien écrit certes, mais où on s’ennuie un peu quelques fois.

Pour une lecture rapide et sans prise de tête.



Je termine en remerciant les Editions Antidata pour cet envoi (maison que je ne connaissais pas et dont cette lecture m'incite à en découvrir d'autre) ainsi que Babelio pour l'organisation de ces fabuleuses Masse Critique.
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Ressacs

Drôles, poignantes, absurdes, sociales, poétiques, politiques, rusées, joueuses : treize nouvelles sur la mer pour la dernière en date des anthologies collectives Antidata.



Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2019/03/24/note-de-lecture-ressacs-collectif/
Lien : https://charybde2.wordpress...
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Temps additionnel

Inventivité et jubilation est à mon sens ce qui définit le mieux les recueils de nouvelles des éditions Antidata, lectures idéales pour colorer les interstices de la vie.

Alors, même si votre credo en matière de football se résume à ces paroles de Guy Bedos « Le foot, le foot, la France est foutue ! », vous éprouverez un grand plaisir de lecture avec ce recueil de 2012 sans temps mort consacré au football.



Sur le terrain ou le banc de touche, douze joueurs font ici montre de leur style, avec des récits évoluant dans tous les compartiments du jeu.

Mes ballons d’or vont aux nouvelles suivantes : "Multifoot" de Jérôme Lafargue, une nouvelle sur le pouvoir fantastique du rêve dans laquelle Johan, un adolescent à l’avenir incertain dans le football, imagine son devenir dans un monde parallèle ; "Seules les mères et les chanteuses de pop" de Sophie Adriansen, ou la pathologie d’un hooligan d’outre-manche qui consacre sa vie et son corps à son club de football, le Wimbledon Athletics, en espérant que celui-ci lui sera fidèle pour toujours ; "Portier de nuit" de Laurent Banitz, une fiction qui nous rappelle que certains stades de football ont aussi été dans l’histoire des camps de prisonniers et les lieux d’exécutions sommaires ; et enfin "Les chaussures qui courent vite" de Gilles Marchand : Tous ceux qui connaissent l’obsession des sportifs pour le matériel apprécieront cette nouvelle délicieusement surréaliste, où un jeune footballeur compte avant tout sur la performance de son équipement pour atteindre le meilleur niveau, tant sur le terrain de football que sur celui de l’amour.



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Temps additionnel

Voilà, j'ai fini un recueil de nouvelles sur le foot. Moi que l'on peut difficilement considérer comme une fan de ce sport.

Je dois avouer que j'aime bien la ferveur populaire que soulève le football lors des coupes du monde, mais de là à m'extasier pour les gestes ou actions de types qui courent après un ballon en bousillant la pelouse, il y a des limites. En plus ils ont souvent des coupes de cheveux assez bizarres, que j'imagine issues de délires d'un ancien coiffeur de province sous acide.

Et enfin pour parachever ce portrait flatteur, les comportements de certains joueurs, voire de certains supporters les mettent à l'abris de se voir décerner le prix Nobel de la Paix.



Malgré tout je reste, j'espère, compréhensive, autorisant mes 2 garçons à regarder des matchs (s'il n'y a pas école le lendemain), aller jouer sur le terrain avec leurs potes. On en est à 3 ballons paumés, mais ce n'est rien par rapport aux bons moments passés. Et puis je me suis farcie quelques matchs de la dernière coupe du monde, dont la 1/2 finale contre la Belgique...dans un pub en Italie, avec des wallons qui vitupéraient (version polie) contre...les flamands. Si si, je vous jure.



Pour en revenir à ce recueil de nouvelles, je l'ai trouvé amusant, divertissant, parfait pour découvrir de nouveaux auteurs, puisque c'est un recueil collectif. Alors l'inconvénient aussi d'un collectif, c'est que l'on va être sensible à certaines écritures et moins à d'autres. C'est un peu comme recevoir des cadeaux surprise. Certains tombent complètement à côté, d'autres en plein dans le mille.

Gros coup de coeur pour la 2nde nouvelle "chacun sa place" qui a été ma préférée, et m'a beaucoup fait rire. J'ai quelques points communs avec la narratrice...

Et mon 2nd coup de coeur a été pour "En apnée", où l'on se retrouve dans les pas d'un vrai politicien-faux fan de foot. Et tout le monde en prend pour son grade : les politiciens, les joueurs, les fans.



La sélection globale est agréable, équilibrée entre les histoires tristes, tragiques, fantastiques et humoristiques. Ça sent le maillot transpirant, la testostérone, les chaussettes sales et les stades où l'on se gèle sur les gradins durs et froids. Vive les machos ; j'ai presque envie de me les remonter après avoir fini cette lecture



Alors, faut-il le lire ? Oui. Pour les fans de foot et les autres. Bravo à l'éditeur pour la mise en page astucieuse : à chaque début de nouvelle, l'auteur est présenté comme un joueur de foot, avec son poste, ses précédents clubs/éditeurs, et son palmarès (littéraire).







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Ce recueil de douze nouvelles sur le football m'a attiré, étant amatrice de football. Ces douze nouvelles sont représentées par douze auteurs différents et c'est ce qui est intéressant.

Ces douze auteurs nous font partager leur amour du football et donc certaines nouvelles vont nous émouvoir, d'autres nous faire rire.

Nouvelle sur une femme qui assiste à un match télévisé avec des collègues. La nouvelle Chacun à sa place qui est l'histoire d'un hooligan ou bien La fille du quartier qui nous raconte l'histoire d'une jeune fille qui a envie de jouer au football dans une équipe féminine en Club comme les garçons.

Ce livre se lit facilement et on passe un bon moment.
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Douze savoureuses nouvelles sur le football, mais pas seulement...



Parue en mai 2012, cette nouvelle anthologie des dynamiques éditions Antidata tient à nouveau ses savoureuses promesses, sur le thème pourtant légèrement improbable... du football.



Les auteurs de chacune de ces douze nouvelles ont su trouver mots et ruses pour nous émouvoir, nous faire rire et réfléchir à travers le prisme de ce "temps additionnel" de la fin de partie, espace de tous les espoirs et de tous les dangers... On y trouvera bien des surprises, car les cchutes ont été souvent très soignées, telles celle de l'intérêt d'une femme pour les soirées foot (Murielle Renault, "Chacun sa place", celle du monologue intérieur d'un hooligan (Sophie Adriansen, "Seules les mères et les chanteuses de pop"), celles (elles sont deux, dans deux registres très différents) qui nous rappellent que les stades de foot ont hélas eu d'autres usages que le sport (Laurent Banitz, "Portier de nuit", et Stéphane Monnot, "Tegucigalpa (une obsession américaine)"), celle qui montre la beauté de l'envie de jouer chez une jeune fille (Gilda Fiermonte, "La fille du quartier"), celle qui au contraire montre le cynisme efficace de l'intérêt affiché pour ce sport (Jean-Baptiste Desaize, "En apnée"), celle qui jette un regard mi-amusé mi-songeur sur les amitiés et les duretés sportives de jeunesse (Olivier Salaün, "Le gros Seznec"), ou encore celle qui plonge dans ce possible enfer du dimanche qu'est le match amateur "à enjeux" (Jérôme Attal, "Un derby bien sanglant").



Mes préférées : "Multifoot" de Jérôme Lafargue qui, au prix d'un joli détour par l'existence possible d'univers parallèles, nous offre un beau texte existentiel ; "Les vétérans du Stade Balarucois" d'Olivier Martinelli, qui réjouira, en un sympathique paradoxe, toutes celles et tous ceux qui se sont déjà "battus", attaquants, sur un terrain pour arracher un but ; "Les chaussures qui courent vite" de Gilles Marchand, qui parvient à détourner l'apparente stupidité de son protagoniste en une poésie quasi-surréaliste ; et la palme qui revient à Malvina Majoux (dont j'avais déjà adoré "Le Schnark de Levallois" dans l'anthologie "Douze cordes" du même éditeur), avec son "Les taupes", qui reconstruit tout le déroulement d'une partie manipulée et sabotée de A à Z par d'inventives taupes de jardin nommées Kropotkine et Bakounine... Un pur régal.

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Temps additionnel

En 11 (+1) nouvelles, dans un livre petit format original (avec une présentation des auteurs géniale et un lexique plein d'humour), le foot : côté politique (démocratie et dictature), côté violences (bagarre, hooligan, égo & rêve raté...), côté plaisir, côté villages, côté jeunes ou vétéran, côté filles... et côté taupes (si, si !)

Des tons variés bien dosés, de l'humour, des émotions et des vérités, un Temps additionnel gagnant !
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Temps additionnel

Recueil de nouvelles reçu dans le cadre de l'opération Masse Critique : une équipe assez homogène de 12 auteurs qui livrent leur vision du monde du foot. Il y a les filles, peu nombreuses et qui ont du mal à s'imposer, les règles et le jeu seraient trop difficiles pour elles, une vision macho qui semble perdurer quel que soit le milieu social ou culturel; il y a le gardien/soldat condamné qui saura peut-être plonger du bon côté ou l'ancien joueur international pris dans un conflit fratricide qu'un match de sélection a enflammé. Il y a bien sûr les joueurs des petites divisions et les juniors dont les matchs laissent parfois des souvenirs indélébiles. Et il y a surtout les spectateurs qu'ils soient fans absolus au point de se faire tatouer aux couleurs de son équipe ou qu'ils soient là pour la galerie, pour se montrer populaire tel ce maire-député-peut-être futur ministre engrangeant des voix au contact des supporters/téléspectateur/administrés/électeurs qui le dégoutent, lui vit dans un autre monde...

J'ai apprécié certaines nouvelles, moins d'autres. Je regrette un peu qu'aucun auteur n'ait utilisé le terme "temps additionnel" dans un autre contexte.
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