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Critiques de Laurent Ladouari (95)
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Adamas maître du jeu (Cosplay)

Cosplay situe son action dans le futur et dans une Capitale entourée d'un Mur la séparant de la Zone, suite à de violentes émeutes (la Commune) ayant eu lieu des années auparavant.

Katie Dûma vit dans la Zone et se prépare à passer un entretien d'embauche dans la très renommée entreprise 1T, spécialisée dans les microprocesseurs, entreprise sur laquelle elle a rédigé sa thèse et qu'elle chérit profondément, mais qui aujourd'hui peine à être innovante. Le jour de son entretien, on apprend que 1T est rachetée par Zoran Adamas, surnommé le Gitan car lui aussi vient de la Zone et a construit tout seul son extraordinaire empire économique, le groupe Phénix. Zoran Adamas affiche clairement son but (et personne ne le comprend) : il veut détruire 1T. Pour cela, il invite les 3000 employés et membres de la direction de 1T à jouer pendant trois jours au Cosplay, un jeu de rôle virtuel, dans lequel tout est permis car chacun cache son identité derrière un personnage célèbre réel ou imaginaire. A la fin du jeu, 1T sera détruite...



C'est après avoir lu l'avis très enjoué de Missbouquinaix que je me suis laissée tenter par ce roman, et j'ai bien fait ! Cosplay est un de ces romans que l'on a du mal à lâcher, que l'on a toujours hâte de retrouver et dans lequel on plonge tout entier ! C'est un roman sur le monde de l'entreprise, sans être un instant ennuyeux. Dans ce monde figé, grippé par la hiérarchie, l'argent et le pouvoir, et dans lequel le talent n'est pas reconnu, le Cosplay intervient pour changer les règles, inverser les rôles et mettre en avant ceux qui le méritent vraiment. Ce monde n'est pas éloigné du notre et on ressent bien une certaine critique de notre société actuelle. Les employés jugent leurs chefs et jouent un rôle décisif dans l'avenir de leur entreprise. Bien sûr, le Cosplay, c'est totalement idéaliste, presque naïf, mais tellement bon à lire !



On prend du plaisir à essayer de deviner qui se cache derrière les personnages célèbres (de Madonna à Robespierre en passant par Athos et Che Guevara) qui participent au jeu et à suivre la jeune Katie, héroïne fraîche, motivée et droite, qui, accompagnée des plus modestes employés, va réussir à s'imposer face aux plus anciens ou puissants.

Pour son premier roman, le marseillais Laurent Ladouari nous offre un très bon récit d'anticipation, premier tome d'une saga ("Volution") dont le deuxième paraîtra l'année prochaine et je l'attends déjà avec impatience. En saurons-nous plus sur le passé de ce monde et les événements terribles qui en ont détruit une partie ? Et sur le mystérieux Zoran Adamas ?
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Adamas maître du jeu (Cosplay)

Cosplay est un roman qui se situe dans un futur proche et différent. Des catastrophes ont bouleversé le monde et seuls les habitants de la Capitale ont été épargnés. Un mur entoure la cité et au-delà de ce mur, la Zone, les populations s'entassent. Un requin de la finance, Zoran Adamas, rachète 1T, une société qui invente et fabrique des nouvelles technologies. Son objectif est de la détruire en obligeant les employés à jouer à un jeu vidéo, le Cosplay.

Il est difficile de résumer ce pavé tellement dense mais le récit, bien écrit, pr ésente une multitude de personnages bien construit. Le rôle du jeu vid éo est très important dans cette histoire et va bien sûr bien au-del à du simple jeu. Il révèle les personnages du roman, les caractères, les talents, les compétences. En faisant participer des personnes à ce jeu, Zoran Adamas donne une chance aux employés de la société 1T de se montrer tels qu'ils sont, sous un masque. Premièrement, en choisissant le masque qu'ils voudront porter et quel héros ou personnage mythique par lequel ils souhaiteront être représentés, puis deuxièmement, sans la crainte de représailles dans le monde réel, dans l'anonymat, se r évéler, être le poltron ou le meneur, être l'inventeur ou l'abruti.

Bien sûr, par ce roman, l'auteur émet une critique assez vive sur la société qui nous entoure. Il est possible qu'il persiste encore quelques entreprises dans lesquelles les bassesses permettent à des hommes et des femmes de progresser dans la hiérarchie malgré leur incompétence, mais j'espère qu'elles ne sont qu'une infime partie, en revanche, il est "agréable" de constater que le monde politique d'aujourd'hui fonctionne toujours comme au temps du moyen-âge. De bonnes connaissances, être l'héritier de, baisser son pantalon ou soulever la jupe, ont l'air d'être des pratiques courantes.

Finalement, l'auteur dénonce ces pratiques féodales pour un monde où la méritocratie y régnerait au détriment des mauvais et des escrocs.

Un roman qui se lit avec plaisir, qui donne envie que ce genre d'idées émerge et prenne son essor dans toutes les couches de la société, à tous les niveaux, dans les petites entreprises, dans la fonction publique ou dans quelques ministères. Il y en aurait bien besoin.

Un bon roman à lire, contrairement à ce que prétend le Videl du Nouvel Obs.

Je remercie Babelio et HC éditions pour ce partenariat.
Lien : http://skritt.over-blog.fr/a..
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Adamas maître du jeu (Cosplay)

Un bon petit roman d'nticipation qui réfléchit à la fois sur l'entreprise et sur le jeu vidéo (mélange que je trouve très intéressant de base).



Dans l'ensemble, j'ai passé un très bon moment, j'ai beaucoup aimé le concept et l'univers du Cosplay, et de la mise en scène de ce fameux "mensonge qui révèle la vérité".

Mais.

Déjà c 'est un peu too much (et je ne peux pas en dire plus sans spoiler mais bon, j'ai l'impression que le livre se spoile un peu lui-même), le final est un peu trop éclatant et idéaliste et "tous-les-morceaux-se-recoupent", pour que ça fonctionne vraiment. Le personnage principale de Katie m'a semblé d'une platitude mortelle. Et puis le style est très moyen. Pas mauvais mais moyen. Il y a quelques jolies tournures de temps en temps et l'ensemble est bien construit mais bon l'écriture en elle même est très très classique, sans beaucoup d'investissement de la part de l'auteur.



Ça reste néanmoins un super bouquin qui se lit vite, qui peut faire rire, reflechir (ou en tout cas espérer un brin) e et qui fait un poil de crossover anachronique, ce qui est toujours sympa.
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Adamas maître du jeu (Cosplay)

J’ai trouvé que l’écriture de Laurent Ladouari était assez entraiînante. La lecture, malgré un très nombre de personnages (une multitude, qui avec l’arrivée des personnages virtuels, devient un peu bizarre), et un thème de la haute technologie beaucoup mis en avant (et pas forcément toujours évident), restait assez simple. Cette simplicité se retrouve aussi et malheureusement dans l’intrigue, dont l’on comprend très vite les tenants et les aboutissants. Quand la jeune et intelligente Katie Dûma vient passer son entretien d’embauche, le jour même où le Cosplay est annoncé et que l’équipe d’Adamas s’installe au sein de 1T, c’est avec une évidence élémentaire que l’on sait que la jeune femme innocente, issue des quartiers défavorisés (entendez : en dehors de la Capitale) aura un grand rôle à jouer avec sa bonne morale. Et oui, les méchants sont vraiment mauvais et les gentils finissent toujours par gagner ! L’histoire, à la mentalité nipponne du « tu aimes la société dans laquelle tu travailles, alors tu la chérie et tu l’as fait progresser », manque finalement d’originalité je trouve. J’ai également beaucoup regretté le manque de développement sur le monde futuriste où un mur de 12 mètres de haut sépare et protège la Capitale de la Zone, depuis « la Commune » qui a eu lieu il y a presque 20 ans.................................
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Adamas maître du jeu (Cosplay)

Adamas , puissant homme d'affaire énigmatique que tout le monde craint , rachète 1T , une entreprise de haute technologie sur le déclin . Il veut la détruire et propose à ses 3 milles employés de jouer à un jeu : le cosplay . C'est un jeu video qui permet à tous d'évoluer dans un lieu virtuel grandeur nature , sous des costumes qu'ils auront choisit et cachés par un masque.

Que va-t-il se passer ? Adamas veut-il vraiment détruire 1T ? Que vont faire tous ces gens maintenant que sous couvert de l'anonymat ,tout est permis ? Ou cela va-t-il les mener , et finalement pourront-ils , voire, voudront -ils sauver 1T ?



les vrais natures remontent à la surface , et il se passe alors de stupéfiantes découvertes ! J'ai vraiment apprécié ce bouquin , il se lit vite et on a envie de savoir la fin
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Adamas maître du jeu (Cosplay)

Le plan social par le mmorpg, c'est un concept. C'est le centre du livre mais ce n'est pas ce qui me semble le plus intéressant. Donc, on met tout le monde au même niveau, dans un jeu à visage caché, et grâce à la maîtresse de jeu, extérieure à l'entreprise, on franchit des étapes, on ré-organise totalement l'entreprise. Ou on peut aussi la faire courir à sa ruine, question de motivation et d'attachement.

Moi, je préfère le plan final d'Adamas, qui s'obscurcit finalement plus on avance dans l'histoire, tout les protagonistes qui influent non seulement sur notre récit mais aussi sur tout le monde de ce livre.

Monde assez intéressant d'ailleurs, lui aussi flou. Un monde à la fois futuriste et rétrograde, la peur de "la Commune", un mur entourant la "civilisation".

Quant à Kathy, on s'attend à la voir continuer à participer à l'histoire, mais je ne l'ai pas trouvée particulièrement intéressante. Elle passe par des hauts et des bas en un clin d’œil, et même si elle a un potentiel apparemment fou, elle est beaucoup trop sentimentale envers des choses qui n'ont pas vraiment lieu d'être tant aimées, du moins par elle, sans vraiment connaître.



J'espère que la suite sera moins... entrepreneuriale. Il y a trop d'aspects à développer pour réutiliser le concept du cosplay, qui a le mérite d'être novateur, et pourquoi pas, qui pourrait réellement s’avérer efficace.
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Adamas maître du jeu (Cosplay)

L'histoire: à une époque incertaine, dans une ville qu'on suppose avoir été Paris et désormais appellee "La Capitale"; après des évènements tragiques et peu explicités de Guerre du Pacifique et de Commune; un mystérieux milliardaire du nom de Zoran Adamas achète une entreprise moribonde d'informatique: 1T. Son but avoué: la détruire; sa méthode : un jeu de rôle le Cosplay.

Un livre original, captivant et en un sens, jubilatoire. En effet en cette époque de crise économique à rallonge et de morosité généralisée, qui n'a pas rêvé de donner une "bonne leçon" à tous nos oligarques surpayés? De tout détruire dans son entreprise pour établir une dictature de la competence? Une meilleure organisation, meilleure et plus performante?

Toutefois, on ne peut s'empêcher de regretter le côté manichéen que le roman possède dans sa manière de voir le monde professionnel: les plus compétents sont nécessairement des sous-fifres exploités et le grand patron un imbécile... Un rien démagogique peut-être?

Le deuxième point qui m'a un peu déçue, ce sont toutes les questions restées sans réponses: quels événements ont coduit à la construction du mur? Qu'est-il advenu du reste du monde? ... Tout ça a certainement pour but de créer l'attente d'un ou plusieurs autres volets de la " Volution" mais c'est quand meme un peu chiche en informations de base.

Mais bon, j'ai passé un agreeable moment donc quatre étoiles quand même.
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Adamas maître du jeu (Cosplay)

J'ai reçu ce livre comme une surprise et dès que j'ai ouvert le paquet, j'ai d'abord remarqué la couverture, très inhabituelle, et pour tout dire très réussie de mon point de vue. Puis, j'ai lu un peu de quoi il retournait, et là, je me suis dit que le colis devait être destiné à quelqu'un d'autre tellement le thème est éloigné de mon univers et de mes goûts qu'ils soient littéraires ou même cinématographiques. Néanmoins, par acquit de conscience et comme on me l'avait offert, je l'ai ouvert et en ai même débuté la lecture. J'avoue un manque d'intérêt total et une écriture, qui si elle n'a rien de désagréable, n'a rien pour me retenir, j'ai même fait la grimace sur certaines phrases maladroites ou mal gaulées, jugement qui n'engage que moi, puisqu'en les lisant à voix haute, les deux personnes dans la pièce n'y ont rien trouvé à redire : "Il était cinq heures du matin. Le rédacteur en chef de la Gazette financière avait ouvert la fenêtre en grand pour aérer son bureau. Une nuit de tabac se dissipait en volutes brumeuses dans l'obscurité violette." (p.7)

Je préfère surseoir voire carrément abandonner cette grosse (474 pages) lecture d'un roman qui est le premier d'une série. Mais je ne doute pas qu'il trouvera son public.
Lien : http://lyvres.over-blog.com/
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Adamas maître du jeu (Cosplay)

Original, Cosplay l'est assurément.

1T est une boite au bord de la faillite rachetée par un magnat de l'industrie qui n'a d'autre ambition que de l'envoyer par le fond.

Pour ce faire, Adamas impose aux 3000 futurs chômeurs en puissance de s'adonner au Cosplay et ce durant trois jours.

Les règles de cet univers virtuel se comptent sur le doigt d'une seule main et s'avèrent finalement bien plus simples que celles du fight-club: pas de règles.

Katie, fraîchement embauchée, pourrait bien changer le destin tout tracé d'une entreprise au bord de l'implosion.

Faites vos jeux, rien ne va plus.



Gros entrain à la base puis déclin irrémédiable aux abords de la dernière ligne droite.

L'idée est bonne, on ne peut reprocher à Laurent Ladouari, pour son tout premier roman, d'avoir innové.

Le fait que chacun, fort de son avatar le rendant ainsi méconnaissable aux yeux de tous les autres, puisse alors ambitionner, y aller de ses p'tites rancoeurs, de ses coups de griffe assassins, il y a dès lors de quoi se faire du mouron quant à l'élaboration d'une restructuration viable au sein de ce nid de crotales.

Puis ce qu'il adviendrait de ce jeu, et donc par ricochet d'1T, s'est très rapidement dessiné, instaurant alors un intérêt pour la chose frôlant le zéro absolu.



La construction est habile, l'écriture prenante.

Mais cette satanée ligne droite avoisinant facilement les 12/24e du récit, aura finalement eu raison de mon enthousiasme initial.

Bisque, bisque, rage...
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Adamas maître du jeu (Cosplay)

À lire la déjà longue liste de critiques pour un livre sortie en librairie il y a à peine deux semaines, je mesure l'engouement marqué de beaucoup de Babelistes qui, comme moi, ont eu l'honneur de découvrir cette perle en avant-première, grâce à l'opération Masse Critique de Babelio et aux éditions Hervé Chopin. Et une perle de cette qualité — a fortiori pour un premier roman — ne se déniche pas tous les jours.



Passés la belle et intrigante couverture et le résumé sibyllin de la quatrième, je plonge dans le Cosplay sans vraiment savoir à quoi m'attendre...



Le récit se partage entre incursions dans l'univers virtuel du Cosplay, foutraque, drôle, onirique, et la vie "réelle" des protagonistes qui se déroule dans un avenir en décalage avec nos projections. Deux univers en somme, tous deux gais et chamarrés mais présentant néanmoins un envers cruel. On y rencontre des personnages attachants — je pense à Katie, Killicat ou encore aux principaux meneurs de cette révolution (Ayako, Franz...) — mais aussi mystérieux (Julien, Tancrède et Adamas bien sûr).

Si l'élément central de ce roman est le jeu proposé dans le Cosplay — la liberté qui y est offerte aux intervenants provoque d'ailleurs des décalages savoureux entre les actions des avatars et leur symbolique — on comprend bien sûr que l'univers déployé pour y inscrire cette histoire est suffisamment vaste pour en accueillir d'autres dans ce qui est déjà nommé le Cycle Volution.



Malgré les nombreuses qualités de ce roman, je suis toutefois contraint de relever quelques bémols. Je pense notamment que certains personnages pèchent vraiment par manque profondeur, ou tombent trop souvent dans la caricature manichéenne. Mais peut-être est-ce là la rançon d'un Cosplay qui pousse à explorer les extrêmes ? Quant à l'état qui est dressé du monde de l'entreprise et de la recherche je le trouve résolument trop simpliste.



Mais, l'essentiel, ce que je retiens de cette lecture est une histoire addictive, à l'originalité certaine et à l'atmosphère toute particulière qu'il me plaira de retrouver dans d'autres histoires de la série Volution.
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Adamas maître du jeu (Cosplay)

Cosplay est étonnant. C'est un jeu, sorte de jeu de rôle fantasy de prime abord semblable, au moins en termes de genre, à un Hunger Games par exemple. Là s'arrête l'analyse pour le non spécialiste tant l'ouvrage est déroutant !



1T est une entreprise bien loin de sa gloire ancienne, en déclin faute d'avoir été audacieusement gouvernée ; elle a perdu en chemin l'imagination, la créativité qui en avaient fait un navire insubmersible, avec elle sa solidité financière. S'infiltrant dans sa faiblesse, Adamas, un sombre homme d'affaire, froid et détesté, craint et admiré pour son talent d'investisseur, fond sur l'entreprise. Pour la démanteler, comme le titrera d'abord La Gazette ? Non, pour contraindre ses employés à jouer au Cosplay.



Le jeu ne doit pas être "spoilé" pour ne pas trop en dévoiler. Il nous entraîne dans une autre réalité, fantastique, une mythologie moderne dans laquelle chaque colonne évoque un pilier de notre monde contemporain. C'est donc à la faveur d'une réalité alternative que se déploie l'argument, mais l'altérité construite est en réalité double : le jeu agit comme une méga-dimension à une réalité (celle du roman) qui consiste déjà en un avatar futuriste moralisant de notre propre monde. L'univers dans lequel s'installent (longuement d'ailleurs, à un rythme heureusement enlevé) les personnages, est ancré dans une époque post-apocalyptique, avec ses "murs géants", et toutes ces Institutions que l'on nomme avec une Majuscule, comme la Capitale etc... Ressort un peu classique, presqu'éculé, de l'écriture d'anticipation et qui évoque aujourd'hui de trop nombreuses séries télé (on est en plein Dark Angel et Katie Dûma, le personnage central de Cosplay, serait magnifiquement incarnée par Jessica Alba...).



Cette dualité est un double tranchant, en réalité (tiens, une troisième !) : à nous déconnecter parfaitement de notre réalité en modelant à l'extrême le contexte politique et social, bien qu'en peu de pages finalement pour un si ambitieux projet, l'auteur assure l'efficacité d'une intrigue construite en "page turning". Mais le manque parfois de subtilité attaché à cette destruction-reconstruction peu s'avérer bancal pour qui n'est pas instantanément happé dans cette faille.
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Adamas maître du jeu (Cosplay)

1T est une entreprise en fin de vie, dépassée technologiquement, ses dirigeants ne croient plus en elle et le rachat inattendu par Zoran Adamas, un milliardaire mystérieux, ne laisse rien présager de bon. Malheureusement pour Katie Dûmas, elle doit justement passer un entretien d’embauche dans cette entreprise le jour même de la passation de pouvoir et va ainsi pouvoir participer au grand jeu organisé par Adamas : le Cosplay. Un jeu dans lequel tous les employés se retrouveront pendant 3 jours, un jeu dans lequel ils seront libre de faire ce qu’ils veulent sous couvert d’avatars connus, fictifs ou réels (Che Guevara côtoie ainsi Ulysse ou encore Athos) ou refuser de se prêter à ce qui pourrait paraître comme une mascarade et claquer la porte en empochant la généreuse prime que leur propose Adamas.



L’idée de départ de Laurent Ladouari peut paraître saugrenue, pourtant le lecteur comprend rapidement l’intérêt du Cosplay, comment en donnant autant de libertés à des employés habituellement enfermés dans le carcan de leurs postes à plus ou moins grande responsabilité, l’anonymat leur permettent de laisser libre court à leurs idées créatrices mais également destructrices. Et le talent de l’auteur est de nous offrir des perspectives différentes sur les nombreux personnages qui évoluent au cours de l’histoire, ainsi des personnages en apparence lisse et sans grande importance dans la réalité se révèlent particulièrement habiles dans le cosplay sans qu’on ne l’imagine au premier abord puisque tous les avatars du cosplay ne révèlent pas leur véritable identité laissant ainsi le lecteur imaginer et essayer de deviner qui est qui. Malgré cela, le tout reste assez manichéen, les dirigeants n’étant finalement intéressés que par l’argent et le pouvoir que leur procure leurs postes tandis que des employés mésestimés et anonymes se révèlent particulièrement habiles, clairvoyant et promptes à sauver le navire qu’est 1T.



Mais cela ne m’a en rien empêcher d’apprécier ma lecture, tant le style de l’auteur est agréable et l’histoire intéressante. L’univers créé et riche bien que survolé (j’espère qu’on en apprendra d’avantage dans une éventuelle suite) et on a toujours envie d’en apprendre d’avantage sur ce monde, sur les nonpareils (les étudiants de l’école fondée par Adamas) et bien entendu sur Adamas. La multitude de personnages proposé n’entravant en rien la lecture, au contraire, ils trouvent peu à peu leurs places dans l’entreprise Le plus intéressant étant sans doute le parallèle que le lecteur est amené à faire entre le livre et la réalité, dans notre monde en crise l’avenir des entreprises se trouvent elles dans ses employés plutôt que dans ses dirigeants ?

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Adamas maître du jeu (Cosplay)

Indubitablement, Cosplay, le premier roman de Laurent Ladouari, a tout du page-turner : une écriture entraînante et allègre, une intrigue originale, avec ce petit quelque chose d’addictif qui fait que l’on enchaîne les pages sans ennui, un peu comme l’on mangerait des chips un soir de plateau-télé. Le récit défile le long de brefs chapitres et si l’on s’en tient à une lecture détente, l’on passe un moment plutôt sympathique.



L’histoire de Zoran Adamas, ce tout puissant magnat des affaires qui tente, avec sa bande de jeunes et gentils samouraïs, de changer la politique d’une entreprise sur le déclin grâce à un jeu de simulation, a bien de quoi réjouir le lecteur. Employés et dirigeants de l’entreprise 1T (ancienne gloire des micro-processeurs) vont donc être soumis trois jours durant à un jeu virtuel dans lequel, déguisés et masqués, ils vont pouvoir évoluer totalement libres de leurs faits et gestes, au risque de détruire complètement la société pour laquelle ils travaillent.



Mais rapidement, avec les premières descriptions des divers protagonistes, l’on devine que les vilains méchants patrons incompétents vont en prendre pour leur grade. Les membres du comité exécutif sont en effet un ramassis d’odieux personnages ayant la nette propension à concentrer sur leur personne tous les vices et travers de l’humanité, de la promotion canapé à la fraude et de la veulerie à la corruption.

A l’inverse, avec leurs tenues excentriques à faire passer un Jean-Paul Gauthier pour un styliste de province, les enfants spirituels d’Adamas semblent tout droit sortis de Fairy Tail ou d’un univers de mangas.

Jeunes, beaux comme des dieux, d’une intelligence supérieure et pleins aux as, les élèves de Nonpareil, l’école fondée par le mystérieux milliardaire, possèdent de surcroît une culture phénoménale, ont fait l’apprentissage des arts martiaux et ont des pouvoirs de suggestion ! Waouh !



Avec leur look androgyne, les garçons ressemblent à des « Bishōnen », ces beaux mâles aux traits fins que l’on croise dans tous bons dessins-animés japonais. Quant aux filles, elles sont toutes d’une enchanteresse beauté, ont la taille fine et la peau veloutée, un port altier de déesses grecques…

Au mépris de tous ces atouts, ces jeunes gens ont su rester humbles et garder une âme pure comme au premier jour de leur naissance. Portant peu d’intérêt pour les biens matériels de ce monde, seule la cérémonie du thé, qu’ils pratiquent avec un art consommé de l’élégance et du raffinement, suffit à les rendre zen ! D’une moralité exemplaire, fidèles en amour comme en amitié, le cœur plein d’humanité, de droiture, de probité, et bla, bla, bla …

Entre le jeune Mozart de la finance et le pauvre héritier d’un parrain de la pègre, ce petit monde ne tarde pas à nous sembler lisse comme la peau d’un nouveau-né, le caractère aussi duveteux que les cheveux d’ange de notre gentille héroïne, Katie Dûma, la dernière recrue de l’entreprise 1T, celle qui, sous son costume de mousquetaire, réveillera les consciences de ses nouveaux collègues de travail. Un pour tous !!



Le manichéisme est à ce point poussé à l’extrême, le déséquilibre tel entre employés et actionnaires, entre pro- et anti- Adamas, que l’histoire du jeu virtuel se lit vite comme une fable d’entreprise à l’environnement de conte pour enfant.

Partant de ce postulat par trop tranché, l’on aura tôt fait de trier le bon grain de l’ivraie au sein de tous les Cincinnatus, Cléopâtre, Spartacus et autre Zorro évoluant dans le Cosplay. Peu de surprises seront donc à prévoir quand tomberont les masques.



Bien que l’ensemble ne soit pas déplaisant, au terme de la lecture, notre avis personnel est un peu mitigé.

A commencer par l’objet-livre en tant que tel – de très belle facture - et sa très attractive couverture qui oublie habilement de mentionner que le roman ne s’achèvera pas avec ce seul ouvrage…

Ce n’est que sur la page de titre qu’un sibyllin message rehaussé d’enluminures nous met la puce à l’oreille : « Cosplay - Première Volution »….

Première volution ??? Ce terme absent des dictionnaires, sera-ce le nouveau vocable pour désigner ce que communément, il fut un temps, nous nommions tome 1, première partie, livre premier ? Si fait ! Mais à notre sens, c’est aussi une façon peu honnête de contraindre le lecteur curieux à poursuivre l’aventure.

L’on a ainsi la surprise moyennement réjouissante (le livre frisant tout de même les 500 pages) de se trouver en fin de récit avec de nombreuses questions sans réponses. Celles-ci seront sûrement apportées dans les tomes suivants, mais pour ce qui est de ce seul livre, Cosplay n’ayant pas véritablement de genèse, il lui manque un socle solide sur lequel se construire.



En y réfléchissant, la dernière page tournée, l’on finit par se demander si Cosplay n’est pas une ample opération marketing.

De nombreux ouvrages offerts pour tester le produit, une soirée de présentation, des personnages caricaturaux et/ou fantaisistes, une histoire qui mélange les thèmes et les genres ….tout semble avoir été pensé pour cibler un large lectorat et conquérir un vaste public. La playlist en fin d’ouvrage sonne elle aussi comme un artifice dans cette somme d’éléments destinés à séduire les lecteurs de tous âges. Les Beatles, les Rolling Stones, David Bowie, Pink Floyd, les Doors….des musiques de téléphones portables dont on se demande à quoi elles servent et qui paraissent totalement anachroniques dans le contexte où se déroule l’action…



Si à notre goût, l’ensemble manque un peu d’authenticité, de spontanéité et d’une vraie personnalité d’auteur, « Cosplay » reste une gentille «costumade » qui se lit volontiers pendant les vacances. Nous remercions donc Masse Critique et les éditions HC de nous en avoir offert la primeur. Mais à chacun sa révolution…En rester à cette seule et Première Volution, telle est maintenant notre simple…volition :)

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Adamas maître du jeu (Cosplay)

Assurément, Cosplay n’est pas un livre si facilement réductible à un genre particulier : science-fiction ? Pas franchement… Pour moi, de la science-fiction sans extra-terrestres, c’est comme un western sans indiens (bon, je force un peu le trait, mais vous comprenez l’idée…) Satire sociale ? Pas uniquement… L’auteur donne la part belle à pléthore de personnages de conditions différentes, mais l’étude des mœurs se cantonne à une vision manichéenne de l’entreprise… Cosplay relèverait plutôt du roman d’aventure baroque et populaire – la référence à Alexandre Dumas y est omniprésente – et du conte philosophique, à la façon de Jonathan Swift, Voltaire ou Lewis Carroll. Un petit tour dans le Cosplay vaut bien un voyage de Gulliver ou de Micromégas de l’autre côté du miroir. Le conte philosophique est bien pratique pour véhiculer certains messages, caricaturer nos contemporains, et asséner quelques vérités morales, même ingénues, en direction du lecteur. Alors, roman d’anticipation, récit post apocalyptique, satire sociale, roman d’aventure, conte philosophique, Cosplay est sans doute un peu tout cela à la fois.

Je ne reviendrai pas sur le déroulé de l’histoire, abondamment commentée par les babelionautes dans le cadre d’une opération Masse Critique privilège qui a fait pleuvoir les avis – d’ailleurs très positifs – sur le site. En revanche, un survol rapide des 33… Non, attendez… 35... Non… 37 commentaires déjà présents m’oblige à trouver un angle d’attaque inédit et m’incite à creuser davantage sous les apparences du récit. Car ce livre soulève selon moi un peu plus de questions que celles lues ici ou là. Bas les masques ! Il y a comme un… loup !

L’un des thèmes principaux concerne la revanche, par le truchement d’un jeu vidéo massivement multi-joueurs, des obscurs et des sans-grades (la nouvelle embauchée sans salaire, le serveur de la cafète, le voiturier…) sur les puissants (les membres du comité de direction). En première approche, le jeu Cosplay semble conçu pour restaurer un ascenseur social en panne, donner sa chance à tout un chacun, détecter les vrais talents, privilégier les salariés compétents, écarter les éléments nuisibles, en masquant les identités pour contourner le ravage des préjugés et les positions injustement acquises. On établirait presque un énième plan de sauvetage des banlieues (appelées ici « la Zone »), avec ce jeu utilisé ici comme une extension du principe du CV anonyme (qui a été un échec, rappelons-le). Bref, Cosplay (le roman) apparaît un peu comme un manifeste à la gloire des travailleurs-travailleuses discriminés habitant-de-l’autre-côté-du-périph. Or, un Mur, hautement symbolique, a remplacé le périph parisien. Car l’action se situe dans un Paris post-apocalyptique, les descriptions de ce qui ressemble à la Tour Eiffel, la place de la Concorde ou Notre-Dame ne laissent aucune place au doute.

Pour bien enfoncer le clou, les patrons et chefs de service de 1T sont invariablement félons, incompétents, pleutres, veules, lâches, manipulateurs, menteurs, avides de pouvoir et d’argent, et n’hésitent pas à promouvoir, s’il le faut, le droit de cuissage… Ils ne méritent donc que la lanterne rouge, je veux parler de celle où l’on pend les aristocrates. Pour les obscurs et les sans-grades, voire les sans-culottes, il y aurait donc des places à prendre. Discours un peu populiste, situation un peu manichéenne, mais Ah ça ira, ça ira, ça ira, les hiérarques à la lanterne, comme on est dans une fiction, libre à l’auteur de caricaturer son propos et ses personnages, dans le défoulement et la jubilation.

Et pourtant, est-ce aussi simple ? Le propos est-il simplement de défendre et de promouvoir les sans-grades par le nettoyage salutaire d’une hiérarchie illégitime et incompétente ?

Hé bien non, sous le masque, il y a toujours un masque. Un loup.

Le robin des bois défenseur des opprimés, Zoran Adamas, est présenté comme « le plus magnifique salaud que les affaires aient porté à leur Walhalla, intraitable, incapable de la moindre compassion », un baron du capitalisme et de la magouille boursière, un autodidacte qui est parvenu sans état d’âme à hisser son entreprise au sommet, en écrasant ses concurrents, en les absorbant à coup de raids hostiles, en n’hésitant pas au besoin à manipuler les marchés et les médias.

Le plan utilisé pour faire main basse sur 1T (prononcez ouann-ti = wanted) a de quoi faire frémir. En trois jours, les trois-quarts des effectifs passeront à la trappe, sans plan social, avec les méthodes expéditives du far-ouest et de la Terreur : tirer sur tout ce qui bouge, mettre en place un tribunal révolutionnaire... Les plus fragiles et les moins productifs seront réduits à néant…

Malgré leur apparence d’hurluberlus inoffensifs déguisés pour aller au bal masqué, les héros de cette histoire qui débarquent un matin chez 1T sont des directeurs financiers killers spécialisés dans le redressement d’entreprises. Ils sont malins, extrêmement riches, jeunes et beaux. Sortis du même moule, ils appartiennent à une caste élitiste, les Nonpareils, ils ont été « usinés » (sic) à Nonpareil, l’école créée par Adamas. Ils se voient comme des guerriers et des prédateurs.

Katie Dûma, la petite banlieusarde récemment embauchée est-elle réellement une employée anonyme ? Ses études ont été prises en charge par une bourse de la fondation Phénix (créée par Adamas), son mémoire de thèse porte sur l’histoire de la société 1T. Son père boursicoteur achète depuis toujours des actions 1T et ne jure que par Adamas. Pour faire bonne mesure, un Nonpareil incognito semble avoir élu domicile chez elle. Pour l’ascenseur social et l’égalité des chances dans « la Zone », on repassera !

L’entreprise ne se relèvera que si l’on trouve dans un délai très bref le « produit » qui permettra de regagner la confiance du marché, et chacun doit donc s’atteler à la tâche (que le produit en question soit un cerveau artificiel n’est ici qu’un prétexte, on ne sait ni comment celui-ci sera utilisé ni à quoi il va servir ; c’est aussi en cela que Cosplay n’est pas réellement un roman de science-fiction, un véritable auteur de SF se serait emparé de ce thème). L’important, en fin de compte, n’est pas la finalité du produit, mais bien sa capacité à damer le pion des concurrents et à faire gagner toujours plus de pognon à l’entreprise.

En résumé, nous sommes bien loin de la défense des opprimés et de l’égalité des chances pour tous. Les dirigeants de Phénix qui tirent les ficelles dans les coulisses ne sont finalement intéressés que par le profit et la prise de contrôle des sociétés. D’ailleurs, l’épilogue de ce qui n’est finalement qu’une opération boursière se déroule devant une assemblée d’actionnaires où les masques tombent enfin.



Ce culte de l’argent et du pouvoir ne m’a pas rendu les personnages sympathiques.

On se laisse pourtant embarquer avec plaisir dans cette histoire grâce à un scénario très bien ficelé.

Laurent Ladouari montre un talent réel et accumule des atouts de façon assez impressionnante pour un premier roman : une plume efficace, un scénario haletant, une imagination débordante, une intrigue sophistiquée proposant de véritables retournements de situation. Bien malin qui pourra identifier sous les masques et les pseudos du jeu Cosplay toutes les identités des joueurs. Les personnalités des protagonistes sont bien étoffées et conservent néanmoins une part de mystère, qui pourra être exploitée pour les éventuelles suites. De nombreux points restent en suspens, dont une bonne partie est astucieusement rappelée dans l’épilogue, qui par ailleurs ouvre plus de portes qu’il n’en referme. On reverra sans doute les Nonpareils à l’œuvre dans de prochaines aventures. Le débat est désormais ouvert pour deviner dans quelles directions de cet univers foisonnant les prochains scénarios vont pouvoir nous emmener. Les lecteurs font le buzz et en redemandent. Laurent Ladouari est un auteur talentueux et très malin.
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Adamas maître du jeu (Cosplay)

Dans ce futur, à la fin du XXIème siècle, la ville est entourée d'un mur, une pièce militaire unique en son genre. Haut de 11 mètres. Ce bijou de technologue est censé protéger la capitale contre le retour des vandales qui avaient fuit vers le nord.

Entre ce mur, l'entreprise IT va mourir, ancienne gloire de la production de processeur pour ordinateurs, après la mort d'Intel de Microsoft et de Google, IT allait les rejoindre dans la galerie de l'évolution informatique. Mais avant ça mort, son repreneur, Zoran Adamas propose aux employés de participer à un jeu : le Cosplay qui vient de COStume rePLAY. Un jeu de simulation conçu et développé par Phenix.

Zoran Adamas est l'incarnation du Diable, un homme secret, parti de rien. Personne ne pouvait évaluer sa fortune. Il avait créé Phenix il a 30 ans. Phenix vendait des jeux d'échecs, puis des jeux de société et enfin des jeux vidéos.



Les employés de IT, incités à jouer au Cosplay se retrouvent dans un monde totalement nouveau. Chaque joueur qui se retrouve dans le jeux, doit choisir un personnage. On retrouve Ulysse, Robespierre, Madone, Gandhi, Karl Max, Ché Gevara, Jules Cesar, Néron, Churchill, Lady Macbeth et beaucoup d'autres personnages politiques, stars, écrivains, scientifiques ou personnages de la littérature... Les vérités fusent, les mots ne se comptent plus. Comme dans tous les jeux vidéos, chaque joueur a droit à trois vies au cas où il mourrait ou serait élimine.



Ce jeu virtuel va permettre aux employés d'éliminer les supérieurs gênants, les collègues aussi. Mais surtout les employé vont pouvoir dévoiler librement les problèmes que tout le monde connaît et que personne ne veut mettre au grand jour. Après avoir éliminé les têtes gênantes et après avoir recalculé les salaires, IT va pouvoir se réorganiser. Le vrai travail va pouvoir commencer et IT va pouvoir renaître de ses cendre... tout ça grâce à ce masque virtuel qui plonge les joueurs dans cette dimension qui enlève toute inhibition puisque les joueurs peuvent participer en toute liberté cachés derrière leurs personnages.



Cosplay est une fabuleuse machine à jouer qui fait ressortir les vraies personnes, pas forcement celles qu'on aurait mis à une place forte. Elle fait ressortir les personnages justes, celles qui le méritent, comme ce personnage de placeur de voiture pour la direction, que personne pendant 4 ans n'a jamais vu réellement. Il a été mis en avant lors du jeu, d'une intelligence fabuleuse. Seul Cosplay pouvait lui donner une autre place dans IT !!!



L'auteur, Laurent Ladouari, prend dont temps pour placer ses personnages.

Cosplay, un livre dans lequel le lecteur va vite plonger, mais il faudra passer les cent premières pages pour vraiment être dans le jeu. Un livre de Science Fiction et d'anticipation dont le sujet principal est le management d'entreprise, un sujet totalement novateur en SF. Le sauvetage d'une entreprise par un jeu !!! dans lequel seul les meilleurs vont en sortir et pas forcément les dirigeants, qui ne se remettrons pas du jeu et qui démissionnerons assez vite.



J'aimerais maintenant parler de la couverture qui est absolument magnifique. Je l'aime beaucoup car elle représente parfaitement cette histoire de jeu avec tous ces personnages historiques remis au goût du jour.



Globalement, un bon premier tome. Pas vraiment un coup de cœur pour moi, mais une très belle leçon de gestion d'entreprise et de crise...


Lien : http://tousleslivres.canalbl..
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Adamas maître du jeu (Cosplay)

J'avais une très grosse envie de changer de style. Out le noir, le thriller ...Ce roman m'a été conseille par mon ami David du blog C'est Contagieux (vous retrouverez d'ailleurs son avis en fin d'article ). Conseillé que dis-je c'est même plus que ça, car l'auteur étant présent au salon de Saint Maur en juin 2016, David m'a limite forcé à le prendre (j'exagère bien entendu, je suis une femme ;) ). David si tu passes par là, MERCI !



L'entreprise 1T va mal. Elle vient d'être rachetée par Adamas, un homme d'affaires mystérieux que les médias méprisent, et se retrouve avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête. Ce qui n'est pas de bol pour Katie qui a justement un entretien pour travailler chez eux. Adamas prévoit de faire jouer toute l'entreprise à un jeu de réalité virtuelle nommé Cosplay pendant trois jours. Quel est le but de cet homme ?



Zoran Adamas vous propose de jouer à détruire 1T (…). Qui n'a jamais rêvé de tout casser, d'envoyer paître son patron, de mettre le feu à son bureau ?

On se retrouve dans une époque post révolution. Le fossé entre les riches et les pauvres c'est encore creusé, un mur " de protection" a été dressé autour de la ville qui nous fait un peu penser à Berlin ou au projet de Trump d'ailleurs. Il faut passer toute une barrière de sécurité pour rentrer dans cette ville afin d'y travailler. La banlieue est pauvre, mais pour ce qu'on y voit ses habitants n'y sont pas malheureux.



Il n'en reste pas moins que les riches sont des Hommes avec leurs perfidies et leurs envies de richesse et de gloire. Rien ne change, quel que soit le monde.



Une certaine "caste", élevée par Adamas, a un enseignement qui frôle le fantastique. Une pointe de magie et d’émerveillement pour ce roman. Entre génie et avancée technologique, cette histoire permet de révéler bien plus qu'une fiction. Elle met à nue l'âme de l'humanité qui pensant se cacher derrière certains masques se permet les pires ignominies.



Vous l'aurez compris, j'ai aimé cette lecture qui me fait d'ailleurs penser à "Player one" de Ernest Cline pour son côté jeu vidéo et son monde en perdition.Je vous conseille dans rentrer dans le Cosplay afin de croiser un Zorro avec un bazooka ou Gandhi avec un semi-automatique ! Un excellent moment de détente et un univers qu'on ne retrouve qu'ici !



Ce roman est le premier d'une trilogie, il est sorti dans un premier temps sous le titre Cosplay chez HC Editions. Ne vous trompez pas, se sont bien les deux mêmes romans !




Lien : https://lesciblesdunelectric..
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Adamas maître du jeu (Cosplay)

J'ai lu ce livre, dans le cadre du programme Masse Critique de Babélio, par simple curiosité après avoir lu le synopsis.







Le livre ne situe ni géographiquement, ni chronologiquement l'intrigue. Tout ce que l'on peut en déduire c'est que cela se passe dans notre monde (référence à de nombreux auteurs classiques, groupes de musique, multinationales) mais à une époque ultérieure (technologie plus avancée que la notre dans la réalité virtuelle) et à l'issue d'un conflit mondial ayant atteint la planète entière.



Toutefois, je me risquerai à situer l'histoire en Amérique ou en France.



Le décor est séparé en deux : d'un coté une ville riche et de l'autre les ghettos.



Adamas le milliardaire rachète 1T dans le but apparent de la détruire sans que cela ne lui rapporte rien et d'une façon peu commune : en faisant jouer les employés à un jeu de réalité virtuelle d'une durée de trois jours et, à l'issue de laquelle, 1T fermera.



Chaque employé se voit confier un stylo sur lequel est affiché en temps réel la prime touché par celui-ci s'il démissionne avant la fin du jeu.



C'est dans cette ambiance chaotique qu'arrive Katie Dûma, jeune thésarde issue de la ville pauvre, ayant postulé avant l'annonce du rachat par Adamas et qui refuse d’abandonner sans n'avoir rien tenté.



C'est ainsi qu'elle se retrouve plongé dans un jeu où tout es permis, les bonnes comme les mauvaises actions, sous le couvert du masque de l'avatar que chacun choisit.



C'est sous l'avatar d'Athos (avec un nom de famille pareil, ce n'est pas une surprise) que Katie se lance dans le combat.



L'écriture est simple et entrainante. Pourtant, je suis sur qu'il y a d'avantage caché derrière cette histoire, en particulier à propos des véritables desseins d'Adamas.



Cependant, la mise en place du Cosplay a un peu freiné ma lecture car je ne voyais absolument pas où cela menait.

Mais au fur et à mesure, je me suis pris au jeu et ai suivi Athos et la Morgane la fée qui tentait de faire renaitre 1T de ses cendres avec intéret.



Au final, ce fut une lecture original et divertissante à laquelle j'attibuerai la note de 4 sur 5.




Lien : http://lombredeskarnsha.blog..
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Adamas maître du jeu (Cosplay)

Un entretien d'embauche chez 1T !! Katie Dûma n'osait en rêver et pourtant elle touche au but d'intégrer cette vénérable entreprise spécialiste des microprocesseurs. Pour cette fille de la Zone, c'est une chance inespérée de se faire une place à la Capitale, à l'endroit même où le génial inventeur Nikola Protéus a fait ses débuts. L'entreprise est certes mal en point mais Katie est persuadée qu'elle saura se relever et affronter la concurrence déloyale que lui impose Sinind. Sa joie est cependant ternie par l'annonce de rachat d'1T par Zoran Adamas, richissime homme d'affaires, redouté et détesté par tous, qui déclare d'emblée que son but est d'anéantir 1T. Pour parvenir à ses fins, celui qu'on surnomme dédaigneusement Le Gitan, impose aux salariés un jeu de simulation : le Cosplay. Trois jours durant, chaque employé évoluera dans un monde virtuel où la hiérarchie est abolie. Dans la peau d'un personnage de son choix, réel ou imaginaire, caché derrière un masque, chacun pourra proposer des idées, dénoncer des injustices et même éliminer les gêneurs. A tout moment, le choix est possible de quitter la société avec un chèque substantiel en poche. Seuls resteront ceux suffisamment attachés à l'entreprise pour vouloir la défendre et, bien sûr, la jeune Katie, embauchée au pied levé par le nouveau directeur des ressources humaines.





Laurent LADOUARI, pour ce premier tome de son cycle Volution, situe son histoire dans un futur indéterminé dont on sait peu de choses si ce n'est que la guerre du Pacifique a ravagé la planète dont il ne subsiste que le Continent et sa Capitale qui pourrait bien être Paris. Siège d'une sorte de révolution nommée la Commune qui a été matée il y a quelques vingt années, cette Capitale est désormais protégée de la Zone par un mur hautement sécurisé. Tandis qu'elle concentre les capitaux et les industries, la Zone végète plus ou moins dans la misère. Voilà pour le contexte général.

Mais l'auteur n'entre pas dans les détails, son propos étant de nous présenter 1T et le Cosplay qui va secouer l'entreprise pendant trois jours d'une rare intensité. Dépassée par la concurrence et par la fin d'internet, ce fleuron de l'industrie est en sursis. Des dirigeants au service, avant tout, de leur intérêts personnels ont fini de mettre à mal cette société qui n'a pas su évoluer. Le jeu va bouleverser tout cela avec en finalité, soit l'implosion, soit la renaissance. Le Cosplay est un monde anarchique a priori mais qui a le mérite de révéler les vrais talents. Profiteurs et tire-au-flanc sont éliminés et ne restent que les plus méritants, quel que soit leur grade. Ainsi, Katie Dûma, ayant à peine plus de poids q'une stagiaire, devient un personnage important du jeu, et il en va de même pour les secrétaires, assistantes et autres voituriers, habituellement brimés, négligés, maltraités et qui se découvrent une âme de leader, de décideur. Les identités réelles restent anonymes mais sous le costume d'Athos, Madonna ou Périclès, des personnalités se révèlent et la galerie de personnages qui en découlent est fort réjouissante. C'est aussi vrai en dehors du jeu où les envoyés du terrible Adamas sont hauts en couleurs et contribuent grandement à l'intérêt et à la curiosité du lecteur. On peut toutefois regretter un manichéisme outrancier avec des gentils, volontaires, intelligents et désintéressés opposés à des méchants stupides, cupides et cyniques.

L'ambiance générale est baroque, avec un petit côté steampunk qui donne du relief au Cosplay et à cette Capitale partiellement détruite par la Commune.

Dans l'ensemble, ce premier tome est très accrocheur et addictif, on ne peut qu'espérer que la suite sera à la hauteur et que Laurent LADOUARI saura apporter des réponses cohérentes à toutes les questions en attente. On veut mieux connaitre Zoran Adamas et ses "enfants". On veut tout savoir sur la guerre du Pacifique et la Commune et bien sûr on attend un retournement de situation dans l'ordre établi avec, pourquoi pas, une révolte de la Zone... Une belle réussite dont on ne peut qu'attendre la suite avec impatience.





Merci à Babelio et aux éditions HC pour ce palpitant moment de lecture.
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Adamas maître du jeu (Cosplay)

Mouais, pas mal, pas mal… je lirai le prochain pour être sur, mais pour une première, c’est plutôt bien foutu…



- Choupette : 'Hein… …

- Moi : Quoi ' hein…

- Choupette : Non rien…





Donc merci aux éditions HC, Babelio et à Laurent pour ce petit mot personnel glissé dans le bouquin :



« Pour toi Hugo, le meilleur auteur de critique de Babelio »





Alors petit je voulais devenir un ninja, d’ailleurs je faisais du Judo : champion du val de marne et double champion d’Essonne, j’étais plutôt bon, mais pas assez pour continuer et devenir un grand champion…De toute façon j'étais trop fainéant...



Enfin bref j’adorais les arts martiaux : respect , honneur et discipline, JIGORO KANO en tête d’affiche, je vouais une admiration sans borne à Sangoku et Bruce Lee… Même si aujourd’hui j’encourage plutôt la Chine avec « Gong li »… et « Gong li nue » c’est de la poésie je vous dis… les droits de l’homme ne sont qu’un détail…



Et bien cette dystopie effleure en partie tout le mystère qui entoure les arts asiatique… Pour le reste ça se déguise en personnages historiques et ça fait la révolution pour sauver son entreprise :



Trahisons, tromperies, coucheries, manipulations… visiblement, bosser sous Sarkozy ça donne des idées… enfin je me comprends…



Beaucoup de questions, peu de réponse, un style d’écriture simple qui fonctionne bien, des personnages travaillés, un univers futuriste dont on ne sait pas grand chose pour le moment, ce qui se révèle un peu dommage, mais soyons patient et attendons la suite pour se faire une idée objective du talent indéniable de cet auteur…



Pour l’instant mon avis est mitigé, mais voilà, Laurent connait du beau monde, et moi j’ai besoin d’une place en crèche, donc Laulau si toutefois tu connaissais quelqu’un qui pourrait t’aider a obtenir les 5 étoiles…en tant que surfeur, j’ai le brush et le bon gout, donc je serais être reconnaissant…



A plus les copains



Proverbe Chinois : si tu tapes "Gong Li nue" sur google, n'oublie surtout pas l'historique...
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Adamas maître du jeu (Cosplay)

Je n'avais jamais lu de dystopie se déroulant dans le monde de l'entreprise.

C'est chose faite avec cet étonnant roman ayant pour cadre l'industrie des micro-processeurs.



1T est une société au bord du gouffre et elle est rachetée par un mystérieux millionnaire aux méthodes peu orthodoxes.

L'équipe qu'il envoie reprendre en main la firme propose à tous les employés, cadres et dirigeants compris, de jouer à un jeu de réalité virtuelle où sous les masques d'avatars librement choisis chacun décide du sort de l'entreprise.

Et c'est le début du jeu de massacre et de la remise à plat de tous les sujets.



C'est jouissif, grinçant, parfois drôle, souvent bigrement pertinent.

Cette fable d'anticipation sous ses allures de récit fantastique dynamite toute la philosophie entrepreneuriale classique, questionne le recrutement habituel des ressources humaines.

J'aurai aimé que cette école des Nonpareils existe vraiment.



En outre, la "culture geek" et les références japonaises qui courent tout au long du livre en font une oeuvre bien dans l'air du temps.

J'ai également beaucoup apprécié les citations musicales et littéraires qui parsèment le récit et qui le rythment.

On peut aussi s'amuser à retrouver les sites parisiens qui se cachent derrières les lieux de cette Capitale post-apocalyptique.



En bref, c'est donc un roman dont le cadre original nous souligne une fois encore la vertu des romans de dystopie : nous parler de toutes les facettes de notre société en les déformant ou les grossissant.
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