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Critiques de Laurent Manoeuvre (14)
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Walter Sickert, scènes de vie

Walter Sickert (1860-1942)

"Walter Sickert, scènes de vie", Laurent Manoeuvre (2022)

Expo au Petit Palais achevée fin janvier 2023



Ah quand la logeuse de Sickert à Camdan London lui dit un jour qu'un de ses anciens locataires, un timide étudiant vétérinaire, s'était livré à d'étranges virées nocturnes en 1888 avant de disparaître !



La bio de Walter Sickert nous renseigne qu'il fut quelques décennies après sa mort suspecté d'être derrière le tueur en série Jack l'Eventreur mais que cette hypothèse fut abandonnée ?? du coup ma curiosité due à la rétrospective des oeuvres de Sickert exposées au Petit Palais qui vient de s'achever et le magnifique petit catalogue y attenant que j'ai sous les yeux sont éclipsés par cette nouvelle. Enfin comment est-ce possible d'introduire cela sans jugement, ni quoi ni qu'est-ce, quand on sait que la rumeur peut tuer à son tour. Bon ici ça va Sickert était déjà mort, mais on a voulu qu'il soit mort deux fois ou quoi ? Bon ne comptons pas sur moi pour ajouter un pataquès à cette histoire, mais quand même : où on en dit trop ou pas assez ??



Alors ça veut dire quoi ? Basé à Londres comme Jack, comédien à ses débuts, allemand d'origine, un physique ressemblant au profil hypothétique du tueur, avec tout le barouf que suscite encore aujourd'hui la légende de ce tueur en série édifiée en mythe, le mythe de son siècle n'a jamais été élucidé, rappelons-le ? Tout est parti d'un nouveau meurtre commis cette fois dans le quartier de Camden et non de Whatechapel où réside le jeune peintre Stickert qui a peint en série les fameux "the Camden Town Nudes" qui rappellent étrangement les scènes de crimes commis par Jack l'Eventreur. Des écrivains adoubés par une presse anglaise non repue de l'éventrologie font valser leur imagination en déclarant avoir trouvé le coupable avançant mille détails troublants, sauf que l'essentiel se révélera être bidon, seul subsite au pire le fait que Sickert fut fasciné par les crimes commis par le mystérieux Jack l'Eventreur.. A chacun ses démons, le peintre les convertit en or à coups de .. pinceaux ! La normalité devrait-elle être chez l'artiste maintenant ? Est-ce l'artiste qui est mauvais ou l'homme ? Ca me renvoie au rapport du sexe et la mort chez Faulkner quand il dit dans Bruit et fureur ceci : "Quentin, qui aimait par-dessus tout la mort, qui n'aimait que la mort, qui aimait et vivait dans une anticipation de la mort délibérée et presque perverse, comme un amant aime et refuse d'approcher le corps de sa bien-aimée qui l'attend, prêt, amical, tendre, inconcevable jusqu'à l'instant où, incapable de supporter plus longtemps l'abstention, mais l'attente elle-même, il se lance, plonge de son plein gré, se noie dans le renoncement à la lutte." C'est Pascal Quignard qui explore aussi ce terrain qui sent le chèvrefeuille !.. Je ne sais pas s'il faut abhorrer le sexe, en tout cas il n'apaise pas !..



Bon oublions un peu cette histoire, rappelons-nous simplement que cette série "The Camden Town Nudes " prend une valeur symbolique, elle constitue en plus peut-être ce que l'impressionniste un peu post-impressionniste Sickert a fait de mieux en peinture.



Quand j'ai ouvert le catalogue qui m'amène à la chose dont je parle, j'ai flashé pour un paysage anglais bien vert presqu'un camaïeu, je me suis dit que pour un anglais quoi de plus normal que de réussir un paysage vert anglais avec la palette verte d'un peintre anglais. J'étais bien loin de savoir ce qui a il fut un temps agité les esprits : ce n'était assurément pas ces paysages apaisants du Kent ou d'ailleurs.



Quant à ses contemporains, comme Pissarro et Degas, ils ne tarirent pas d'éloges le concernant. Pour ce qui est des névrosés qui ont suivi et que je déteste comme Lucien Freud et Francis Bacon, dont les noms sont rappelés en quatrième couverture du catalogue, que les peintures de Sickert ont eu un effet sur eux-mêmes je m'en contrefiche.



Bon enfin voilà un personnage qui ne laisse pas indifférent ! Merci à The happy Valley de me l'avoir fait découvrir ainsi qu'à Laurent Manoeuvre pour la partie documentaire.
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Eugène Boudin : Les plages

j'aurais pu partir du peintre pour argumenter ce joli livre : ses ciels, ses paysages de mer, ses légères touches de couleurs pour évoquer des silhouettes.

J’aime tellement la peinture de Boudin !



Je préfère évoquer ce que l’Histoire, et le peintre dans son temps, nous racontent, cette conquête des bords de mer par la Haute société de l’époque Napoléon III, quand la bourgeoisie et l’aristocratie découvrent le plaisir des bains de mer, et construisent des maisons à pignons, magnifiques villégiatures qui font le décor de la Normandie.

Deauville y gagne en expansion, avec établissements de bains, casinos et champ de courses.

Un peintre encore peu connu ne peut qu’espérer y trouver des clients, ce qui fut le cas jusqu’à la fin de l’Empire.



Ces scènes de plage d’Eugène Boudin, je les ai d’abord aimées pour les crinolines et chapeaux bousculés par le vent et les élégantes sous ombrelle, les messieurs en frac et chapeaux noirs, quand les salons se vidaient pour se transporter sur les pliants de toile, voisinant les cabines de bois.



Boudin, fidèle à ses racines, séjourne et arpente aussi le littoral pour des peintures et études du petit peuple normand au travail, sur les grèves et le sable : pêcheurs de crevettes, ramasseurs de goémon, laveuses.



Une petite édition cartonnée très complète et savamment argumenté par Laurent Manœuvre

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Peintres des tempêtes

En démarrant ce livre, je n'avais pas réalisé que ce thème de la tempête avait autant inspiré les peintres - et notamment les plus grands -, non comme un effet de mode mais comme une sorte de fil conducteur thématique et pictural au même titre que les scènes de bataille, natures mortes ou paysages champêtres.



Incroyablement illustré (quel boulot de recherche !), Peintres des tempêtes nous rappelle que des débuts lors de la Renaissance aux représentations mythologiques des Lumières, sans oublier les Impressionnistes, la tempête a inspiré les peintres par toutes les métaphores ou allégories qu'elle pouvait susciter, mais aussi par la difficulté technique qu'elle représentait : lumières diverses et tranchées, courbes et éclats des vagues, intensité des visages fascinés ou effrayés.



Comme toujours, le texte de Laurent Manoeuvre est riche et documenté.



Malgré une présence insuffisante de représentations contemporaines, le livre est magnifique et se range dans la catégorie de ceux qu'on ne lit pas d'une traite mais que l'on reprend de temps à autre pour feuilleter quelques pages et lire chapitre après chapitre.
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Eugène Boudin : Les vaches

D'abord, il faut être allé au Havre... Pas naturel je le concède, mais tellement époustouflant pour qui a su aller au-delà de ses préjugés.



Et puis, il faut entrer au Musée Malraux, cet exceptionnel joyau de "province", que nombre de musées parisiens envient en sourdine. Là, face à la mer et à l'entrée du port où les tankers écrasent le paysage de leurs impressionnants volumes, il faut monter jusqu'au 1er étage et rester bouche bée devant ce "mur des vaches", ce regroupement de près d'une cinquantaine de petits formats que Boudin a peint toute sa vie durant.



Le grand public connaît ce père de l'Impressionnisme pour ses marines et ses bords de mer. Les initiés savent que les ciels et les vaches guidèrent son oeuvre.



Ce petit livre, savamment illustré et complété des textes de Laurent Manoeuvre (LE spécialiste de Boudin en France) est unique : c'est le seul à ce jour ayant traité de cette particularité de l'oeuvre de Boudin.



Certains parleront d'obsession. D'autres de recherche de la perfection dans la perception du motif.



Moi, je tourne et retourne ces pages, et reste définitivement fasciné...
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Eugène Boudin : Dessins

Au menu : variations maritimes et paysannes sur côtes normandes et bretonnes, relevées de quelques épices hollando-vénitiennes. Promeneurs, rêveurs, effilocheurs de nuages, amis des poissons, des vaches et de la lune montante, de la touche fragile et de l'approche variable, admirateurs de particules d'atmosphère, chevaliers et damoiselles du pas de porte, du motif banal, solitaires invétérés, poètes en tout genre, disciples de l'insignifiance, ce livre est fait pour vous. La beauté éphémère appelle un large rassemblement.



La Chronologie, souvent utile pour comprendre l'évolution d'un artiste, peut aussi se révéler ennuyeuse ou totalement incongrue, et n'a heureusement pas été retenue pour cet ouvrage qui regroupe une partie des très nombreux dessins que compte l'oeuvre du peintre Eugène Boudin (1824-1898) ; les oeuvres graphiques montrées ici appartiennent aux musées du Louvre, d'Orsay et de Honfleur, et sont regroupées en deux grandes thématiques : la mer et la campagne. Un peu à la façon qu'avait Eugène Boudin de classer ses cartons à dessins, débordant de feuillets, de carnets et autres instantanés, aux dates quelquefois incertaines, rapportés de Berck, Dieppe, Etretat, Trouville, Honfleur, Landerneau, Plougastel, le Havre mais aussi Rotterdam ou Venise et qui illustrent ce livre.



Et dès lors, je me suis baigné

Dans le Poème de la Mer

(Arthur Rimbaud, le Bateau Ivre) - p.21



La mer d'abord, qui chez Boudin « induit le ciel », ou plutôt les ciels : couverts et nuageux, ouatés ou fiévreux, incandescents, lavés et soudain lumineux, les « beautés météorologiques » poudreuses remarquées par Baudelaire découvrant ses pastels, et qui offrent dès les premières pages toute leur splendeur éphémère et intemporelle.



On admire aussi les grèves humides à marée basse, les immenses plages occupées par les citadins, ombrelles et crinolines, baigneuses, cabines ; fragiles études à peine esquissées, croquis furtifs - à l'aquarelle, crayon noir ou mine de plomb - capturent l'instant dans une grande spontanéité de trait. Ces scènes de plages retravaillées en atelier rendront Eugène Boudin célèbre, certes, mais leur répétition a probablement nui à l'image de cet artiste autodidacte, indépendant et inclassable (encore un) pour qui le motif était devant la porte et qui avait su convaincre son jeune ami Monet de "venir dessiner avec lui en plein champ". Ce dernier lui en sera d'ailleurs toujours reconnaissant. La lecture s'appuie sur une biographie très documentée qui fait suite à la présentation iconographique.



Les plages désertées sont tout aussi belles une fois rendues à leur occupation première, après la saison estivale, et remarquablement saisies en notations rapides et audacieuses : retours de pêches, marins, pêcheurs de crevettes, laveuses ; visions d'estuaires et voiles à l'horizon, barques, cotres ou galiotes, vapeurs par gros ou petit temps ; ports, phares ; mais aussi quais et jetées, halages, marchés au poisson, groupes et silhouettes croqués sur le vif. Etudes en noir et blanc ou couleurs délicates posées dans la plus totale liberté, touchant presque à l'abstraction.



Eugène Boudin marié à une bretonne d'ascendance paysanne découvre la campagne avec des yeux de citadins, le Finistère et la région de Landerneau à partir de 1867. La deuxième partie réserve des surprises d'ordre plus domestique : fileuses ou intérieurs bretons, costumes et chapeaux : toujours les mêmes moyens, pastel, aquarelle ou mine de plomb. Pour l'extérieur, rassemblements de noces, fêtes et pardons, calvaires, foires, moutons, vaches et troupeaux ; moulins à vent et porteurs de fagots, scènes de battage remplacent ici les scènes de plages, pas de scènes de ménage ; quelques bosquets ou arbres éparpillés. le papier peut même être coloré.



Spontanéité du trait se faisant de plus en plus allusif pour aller piéger l'essence "Un peu à la manière des maîtres du haiku japonais", vous me suivez ? Je n'irais pas en plus jusqu'à conseiller ce livre aux amateurs de crevettes ou de crèpes et de bon cidre, encore que... A votre santé et bonne année.

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Eugène Boudin : Les plages

"Je ferai autre chose, mais je serai toujours le peintre des plages".



Quand on naît à Honfleur, quelles meilleures sources d'inspiration pour un peintre débutant que les plages de Normandie ? Eugène Boudin en peindra toute sa vie. Et ce motif - comme ses vaches ou ses ciels - témoigne plus que n'importe quel autre de l'évolution de son art au fil de sa vie.



Un petit livre précieux, richement illustré, avec d'excellents textes de Laurent Manoeuvre, expert du maître.
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Boudin : La Normandie

Pour qui aime la peinture d'Eugène Boudin, une escapade au Havre est indispensable car le musée d'Art Moderne André Malraux est doté d'une collection impressionnante d'oeuvres du peintre normand.



L'artiste des ciels et des bords de mer, des ports et des plages décorées de cabines et de dames aux crinolines, s'aventurera aussi vers le bocage pour y peindre quelques vaches au pâturage, les marchés de Trouville et les lavandières.



Un peu délaissé dans le panthéon artistique de son époque, des livres comme ceux de Laurent Manoeuvre et des expositions ont redonné un éclairage sur la valeur de sa peinture.

Aujourd'hui, les touristes se pressent à Honfleur, Trouville...la modernité a changé les paysages mais pas la lumière de Boudin.

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Eugène Boudin : La magie de l'air et de l'eau

Les éditions A propos font entrer leurs lecteurs dans l'univers d'un artiste, suivant un angle d'approche énoncé dans le titre de l'ouvrage. En quelques pages, très didactiques, la biographie est mise en parallèle avec les grands événements culturels et historiques contemporains de l'artiste : de courts chapitres évoquent son parcours de vie et de création tandis qu'un focus particulier met l'accent sur un tableau analysé à la fin de chaque chapitre et que des inserts expliquent certains points de détails propres à l'époque et/ou à la discipline artistique.



Cet opus sur Eugène Boudin est écrit par Anne-Marie Bergeret et Laurent Manoeuvre, deux spécialistes du peintre et commissaires de l'expo qui lui est consacrée au Musée d'art moderne André Malraux du Havre, dans le cadre du Festival Normandie Impressionnisme 2016.



Je ne vous apprendrai sans doute rien en vous rappelant que Boudin (1824-1898), né à Honfleur et mort à Deauville, fut un précurseur en matière picturale : il sort de son atelier pour peindre en pleine nature, c'est même lui qui incitera Claude Monet à le faire, sa technique annonce l'impressionnisme et à la fin de sa vie, l'abstraction et le fauvisme. De l'estuaire de la Seine aux plages normandes, où il peint les Parisiens en vacances, des marines revisitées à Venise, Eugène Boudin voyage, approfondit chaque thématique, présente modestement des oeuvres au Salon, garde au maximum son indépendance et reçoit une reconnaissance relativement tardive. Mais très, Courbet et Baudelaire ont reconnu son talent ; dès 1859, Baudelaire écrit : "Plus tard, il nous étalera dans des peintures achevées les prodigieuses magies de l'air et de l'eau. Ces études si rapidement et si fidèlement croquées d'après ce qu'il y a de plus inconstant, de plus insaisissable dans sa forme et dans sa couleur, d'après des vagues et des nuages..."



Je connaissais déjà plusieurs oeuvres d'Eugène Boudin pour avoir visité Honfleur, Le Havre et leurs musées, j'ai apprécié de (re)mettre mes connaissances en ordre grâce à cet ouvrage rigoureux et précis dont les reproductions d'oeuvres sont soignées pour son petit format. Celles-ci sont représentatives de tout le parcours d'artiste d'Eugène Boudin, peintre à la fois modeste, persévérant et novateur. L'homme a su à la fois s'appuyer sur et renouveler la tradition pour nous offrir ces magnifiques instantanés de ciel et de mer, d'eau et de vent.



Un très grand merci à l'opération Masse critique de Babelio et aux éditions A Propos pour la découverte de ce livre.
Lien : http://desmotsetdesnotes.wor..
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Walter Sickert, scènes de vie

Un petit livre concis et richement illustré, qui complète parfaitement la visite de la belle exposition du Petit Palais consacrée à cet excellent peintre, qu'il ne faut pas réduire à la tocade de Patricia Cornwell, laquelle veut à tout prix l'identifier à Jack l'éventreur. De Dieppe aux théâtres populaires de Londres, ce dandy, à l'aise dans les plus sordides gargotes a développé une peinture inspirée par tous les courants de l'art de son temps, qui mérite vraiment d'être réévaluée.
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Jean-François Millet : Pastels et dessins

Ce livre présente 87 portraits et paysages de Jean-François Millet. C'est une bonne introduction à l'artiste.
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Eugène Boudin : Les plages

Dur de faire un cadeau aux amoureux de peinture, d’une part ils ont souvent déjà une grosse bibliothèque sur le sujet et puis …l’achat de livre d’art c’est redoutable pour les finances.

Allez reprenez espoir, je vous propose un petit livre qui réjouira l’amateur et laissera votre carte bleue de marbre.

Vous imaginez qu’à ses débuts les plages d’Eugène Boudin choquaient les bourgeois, les bien-pensants et pourtant quelle fraîcheur que ces plages !

Vous pouvez vous dire qu’il était un peu obsessionnel Eugène, sans doute mais c’est pour notre grand plaisir.

Il commence à peintre à l’heure ou la mode des bains de mer, des séjours en Normandie dans les stations balnéaires rencontrent un public qui va s’approprier les promenades des bords de mer, arpenter les planches « Paillotes, cabines, fauteuils de mer se déploient comme les planches destinées à stabiliser la marche sur des plages découpées en trois espaces : homme, femmes, couples et familles. »

Les aristocrates et la haute bourgeoisie investissent les lieux, on croise des femmes en crinolines, des messieurs à haute forme.

Pour les peintres la lumière est là particulièrement belle et ils vont planter leurs chevalets sur les plages. Terminé les peintures classiques,

Ce que cherche Eugène c’est de mettre sur la toile une fugace lumière, les instants magiques.

Parfois le peintre est un rien agacé par cette foule nouvelle

« Cette plage de Trouville qui naguère faisait mes délices n’a plus l’air à mon retour que d’une affreuse mascarade. Il faut presque du génie pour tirer parti de cette bande de fainéants poseurs. »

Mais la plage appartient aussi aux pêcheurs, à ceux qui ramassent le goémon, aux laveuses de la plage d’Etretat ou au retour des Terre neuvas.

Ecoutons Baudelaire nous dire que Boudin c’est « le peintre des états de l’atmosphère selon le lieu, l’heure et le vent »



Eugène va peintre de véritables bijoux, la lumière, le vent, les ciels et cette mer qui va prendre des couleurs sombres parfois, les personnages à peine esquissés, un bonheur atmosphérique.

Monet ira peindre aux côtés de Boudin et cela donnera La -Terrasse à Saint Adresse

Monet le considérait comme son maître et Camille Corot le surnommait « Le roi des ciels »

Il faut pour aimer cette peinture, s’attacher aux détails, flâner devant le tableau comme on flâne sur la plage en rêvant de vacances, de seaux et de pelles, d’instants de bonheur.

Un petit livre au joli format. Un texte éclairant et de très belles reproductions.

pour voir les toiles rendez vous sur le blog








Lien : http://asautsetagambades.hau..
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Eugène Boudin : La magie de l'air et de l'eau

Je connaissais, comme tout un chacun, le mouvement impressionniste et ses têtes de files, telle que Monet, Manet, Degas... Mais je dois avouer que j'avais très peu entendu parler d'Eugène Boudin, qui était pourtant précursseur en beaucoup de choses, notamment dans la peinture en extérieur, ou l'art de "l'esquisse" en tant qu'oeuvre finie.



"Eugène Boudin, La magie de l'air et de l'eau" se présente sous la forme d'un livre à couverture souple, à larges rabats. C'est un petit livre explicatif très bien fait, surtout pour les néophytes tels que moi. On y trouve des frises chronologiques nous permettant de situer le peintre en son époque, beaucoup d'illustrations, et la mise en page, aérée, est très agréable à parcourir. On suit le parcours privé et professionnel du peintre de façon factuelle, avec des pages "arrêts sur image" ou des encarts "à propos" qui nous permettent d'approfondir certaines toiles ou thématiques.

En résumé, j'ai été ravie de découvrir cette collection (A propos éditions) proposée à la dernière masse critique(que je remercie vivement).

Je l'ai trouvé adaptée aux amateurs, mais par ses vertus pédagogiques je le conseilerais aussi peut-être aux adolescents et aux jeunes adultes. Je crois même que me laisserai volontiers tentée par d'autres titres...
Lien : http://mademoisellemalenia.o..
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Jean-François Millet : Pastels et dessins

Très beau livre sur les dessins et pastels du peintre Millet. Après une belle et courte introduction de Laurent Manœuvre, on se plonge dans l'univers paysan de Millet et en découvrons toutes les superbes facettes. Je n'ai pu retenir des cris d'admiration devant certains dessins notamment devant les plumes et encres brunes des pages 76 et 77 paysage d'hiver et pleine au soleil couchant, tous deux d'une grande modernité. Dans les autres dessins on retrouve la superbe poésie de Millet.

Je ne me lasse pas de parcourir ce livre à la couverture souple et aux grandes pages qui permettent de très bien admirer les œuvres de l'artiste.

Quelques regrets cependant qui n'enlèvent rien à la qualité du livre mais la plupart des dessins sont détenus par des musées américains et le livre a été imprimé en Chine. Excusez ce chauvinisme mais dans les deux cas c'est dommage.

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Eugène Boudin : La magie de l'air et de l'eau

Ce très joli livre, que j’avais pu voir dans la vitrine de ma librairie de quartier, était proposé dans la sélection de l’opération Masse Critique de Babelio. J’avais tout de suite été séduite par sa couverture, qui propose une vue partielle de son tableau « Plage de Deauville à marée basse ».

En une soixantaine de pages, les auteurs présentent la vie et l’œuvre de l’artiste, alternant les repères chronologiques et les analyses des œuvres marquantes, décrivant le contexte historique, culturel et social de l’époque. Ensuite, ils choisissent d’approfondir un thème spécifique à l’artiste, ici « De l’esquisse au tableau de Salon », qui apporte un éclairage passionnant sur le travail de l’artiste puis ils terminent par une bibliographie autour du peintre et de son époque et une présentation rapide des endroits où l’on peut voir ses tableaux.

Bien qu’ayant participé à la première exposition des Impressionnistes, Boudin ne s’est jamais revendiqué de ce mouvement. Néanmoins, c’est lui qui a convaincu Claude Monet de l’importance de la peinture en extérieur, sur le motif. Peintre de l’estuaire de la Seine, de ses paysages et de ses métiers, puis adepte des scènes de plage qui deviennent un style à la mode, l’artiste s’est aussi spécialisé dans les marines, même s’il n’a jamais été officiellement consacré comme « peintre de la Marine ». Ses voyages l’ont mené en Belgique, aux Pays-Bas, en Bretagne et plus tard à Venise et en Toscane. Ses œuvres ont inspiré les artistes qui lui ont succédé, comme Matisse et les Fauves. Claude Monet a affirmé avec force qu’il devait tout à Eugène Boudin.

J’avais l’impression de connaitre la peinture d’Eugène Boudin mais ce livre m’en a appris davantage sur son œuvre et sur son désir d’indépendance, qu’il a gardé toute sa vie, résistant autant que possible aux pressions des marchands qui voulaient le contraindre à suivre le goût des acheteurs et les dictats de la mode.

Merci à Babelio et aux éditions À Propos pour l’envoi gracieux de ce livre. D’autres ouvrages dans la même collection présentent d’autres artistes, tels que Bonnard, Yves Klein, Rembrandt ou Donatello, pour n’en citer que quelques-uns, et cela pour un coût à la portée de tous. Parfait pour la première découverte d’une œuvre.

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